Dans le hall de l’hôtel de Vlad l’Empaleur et du Commerce Réunis – Bucarest
Byron « Le Baron » Kelleher : Je préviens tout le monde, j’ai une lame de rasoir dans la poche. Je charcute le premier qui touche à mes valbombes !
Petru : Bonjour grande vedette rugby ! Moi Petru, chasseur de l’hôtel et officier de liaison hospitalité grand club roumain des Wolves ! Pouvoir prendre valises ?
Byron « Le Baron » Kelleher : Décidément… encore un qui a été bercé trop près du mur… Julot, oh, mon Julot, dis au rastacouère que c’est toi qui porte les valises.
Jules Plisson : Monsieur Cheika il a dit que j’étais votre ouvreur. Quand je lui ai dit que je devais aussi repasser votre linge et nourrir votre hamster et lire le courrier de votre vieille maman malade, il a dit que c’était pas dans le contrat.
Petru : Valises très lourdes ! Vous quoi mettre là-dedans ?
Byron « Le Baron » Kelleher : Si tu touches à mon marteau piqueur je te fais un deuxième trou au cul ! Tu vas voir mon z’ami ! On me mute sur le front de l’Est mais le Baron a de la ressource. De l’atout plein les manches ! Je laisse passer la collation d’avant match et hop, direction les égouts et une heure plus tard me voilà libre !
Petru : Hôtel pas égout, vous évader dans fosse septique !
Byron « Le Baron » Kelleher : Ouais ? On verra ça. Bon elle est où cette collation ?
Petru : moi poser valise et vous amener à collation, très bonne offerte par les Bucarest Wolves !
Plus tard, au buffet de l’Hôtel de Vlad l’Empaleur et du Commerce Réunis
Jules Plisson : je crois que je vais reprendre de la hure de porc séchée.
Byron « Le Baron » Kelleher : Beuh... Merci pour moi mon julot, mais je vais tâter de leur salade. Euuurk, mais qu’est-ce que c’est !? On a râpé une savonnette usagée dans votre truc ?!
Petru : Ca topinambour, ça très bon ! Grande équipe Bucarest Wolves aussi en mettre dans corbeille de fruits hospitalité !
Byron « Le Baron » Kelleher : Faîtes gaffe les enfants ! Vous filez un mauvais coton ! La prochaine fois je reviens avec mon poteau Pascal Papé ! C’est un fou dangereux ! Il va vous casser les dents en deux pichenettes ! Et y a aussi Attoub, la fourchette invisible, des lentilles de contacts coincées sous les ongles !
Petru : trop tard représailles toute façon, match bientôt commencer !
Sur le terrain des Bucarest Wolves
Byron « Le Baron » Kelleher : Enfin on est arrivé ! Je croyais que le bus s’était paumé ! Bon. L’endroit est plus choucard que ce que j’avais imaginé. Sympa le clubhouse, je voyais ça moins rupin, moi.
Petru : Ca pas clubhouse, ça église orthodoxe ! [NB : authentique, voir les photos du match sur www.stade.fr]. Nous pas clubhouse, seulement vestiaires. Etre de l’autre côté du terrain.
Byron « Le Baron » Kelleher : Ah ouais ? Fais voir… Ben c’est pas mal quand même, franchement j’imaginais pire… Entrons…
Petru : non, ça pas vestiaire, ça église protestante. Vestiaire être bâtiment à côté.
Byron « Le Baron » Kelleher : Quoi ? Tu appelles ça un bâtiment ? Moi appeler ça cabane à chiottes, ouais !
Petru : non, non, vestiaire faire seulement douches ! Pour toilettes vous creuser trou derrière vestiaire !
Jules Plisson : Ca pour ce qui est de creuser… Lui spécialiste !
M. l’arbitre : capitaine ? C’est vous le capitaine ? On va peut-être commencer…
Byron « Le Baron » Kelleher : Jules, Oh, mon julot ! Depuis quand je suis capitaine ? Et pourquoi pas balance pendant qu’on y est ? Le Baron ne travaille pas pour la Rousse, y’a maldonne, là !
Jules Plisson : Depuis ce matin. Monsieur Cheika a dit que c’est un grand honneur pour vous et aussi que vous pourrez vous relancer !
Byron « Le Baron » Kelleher : relancer, relancer… Lancer de nains oui, il a vu que j’étais le moins grand de l’équipe ! Cheika raciste, Plisson complice ! Bon à ce propos, il a quoi comme accent pourri l’arbitre ? Parce que s’il faut être arbitré par un local, je préfère déclarer forfait. Il est bon le Baron, mais il est pas con ! Oh, l’arbitre ! Toi vouloir topinambours ? Moi tout dégueulé dans votre chiotte de jardin !
M. l’arbitre : j’ai peur de comprendre ! Qu’est –ce que vous voulez me dire, capitaine ?
Jules Plisson : il voulait vous demander de quelle nationalité vous êtes. Mais M. Cheika il dit que c’est pas important du tout que vous ayez un accent bizarre!
M. l’arbitre : je suis Ecossais, jeune homme ! Et mon accent n’est pas bizarre !
(il donne le coup d’envoi, le ballon de Jules Plisson ne fait pas dix mètres. Mêlée au centre du terrain)
Roman : moi être demi de mêlée Wolves de Bucarest ! Fier de rencontrer grand Byron Kelleher Aujourd’hui être grand jour ! Vous échanger maillot et signer autographe et…
Byron « Le Baron » Kelleher : Eh, abruti, tu pourrais peut-être introduire le ballon sous ta mêlée, pour une fois que vous avez l’introduction !
M. l’arbitre : Ca écroule du côté de M. Roncero, pénalité en faveur des noirs.
Rabah Slimani : Mais il est blessé, Roro ! C’est moi qui joue à gauche [NB : Roro : surnom de Roncero au sein du SF, ne pas confondre avec Aurélien Rougerie qui n’a qu’une vague ressemblance…]
Byron « Le Baron » Kelleher : Te fatigue pas, bouboule, il en a après nous, l’Angliche !
M. L’arbitre : traitez-moi encore une fois d’Angliche et je vous envoie à la douche ! Je dis Roncero quand ça écroule c’est juste une déformation professionnelle ! Allez à dix mètres !
Byron « Le Baron » Kelleher : Je suis à dix mètres ! Si vous me voyez plus près c’est parce que je suis plus grand qu’il n’y paraît de prime abord… Une illusion d’optique comme qui dirait…
M. l’arbitre : Mon pied droit est sous votre crampon…
Roman : donner crampons après match ?
Petru : Roman, toi pas embêter M. Kelleher, grand joueur bientôt en retraite ! Lui avoir besoin vendre crampons pour améliorer ordinaire !
Jules Plisson : moi je veux bien donner mes crampons mais d’abord on a un match à jouer, d’accord ?
Roman : et après donner maillot !
Byron « Le Baron » Kelleher : Et après bouffer topinambour à la réception d’après match ! Si j’avais pas écouté Laporte je serais à Bayonne où il ne se passe jamais rien !