Blessure grave apparemment à Vannes, possible fin de carrière !
ABENDANON, morbleu ! J'ai écrit sous le coup de l'émotion... Modos ?
Posté 23 janvier 2023 - 14:13
Blessure grave apparemment à Vannes, possible fin de carrière !
ABENDANON, morbleu ! J'ai écrit sous le coup de l'émotion... Modos ?
Posté 02 mai 2023 - 20:01
Ce mardi matin, dans le magnifique et nouveau centre d'entraînement du RC Vannes, Nick Abendanon a annoncé la fin de sa carrière. Agé de 36 ans, l'international anglais (2 sélections) d'origine néerlandaise et sud-africaine a senti qu'il était temps de reposer un corps meurtri par 18 années de professionnalisme et près de 400 rencontres avec Bath (2005-2014), Clermont (2014-2020) et le club morbihannais (2020-2023). Il n'a d'ailleurs plus joué avec Vannes depuis le 12 janvier, à cause d'une blessure et d'une opération du biceps.
De nouveau opérationnel, l'arrière élu meilleur joueur européen en 2015, ne pense pas rejouer d'ici la fin de la saison dans une équipe qui va disputer la phase finale, et peut encore espérer monter en Top 14. Mais le vainqueur du Bouclier de Brennus avec Clermont en 2017 n'en a pas fini avec le rugby. Désireux de devenir entraîneur, il va rejoindre Bayonne et le staff de Grégory Patat où il va s'occuper des skills et des arrières, tout en passant ses diplômes. Nick Abendanon a signé un contrat d'un an avec une option sur deux années supplémentaires.
« Quand avez-vous senti qu'il était l'heure d'arrêter ?
Quand tu arrives à cet âge, c'est de plus en plus difficile d'enchaîner les performances de haut niveau. Sur le terrain, elles étaient moins bonnes. Je suis un compétiteur, et je veux toujours être à mon meilleur niveau. Et quand tu es âgé, ton corps te dit à un moment d'arrêter. J'ai enchaîné les blessures, et c'est là que j'ai senti qu'il fallait arrêter. Tu as toujours envie de jouer mais à un moment, il faut savoir... Et c'est cette année.
Y a-t-il un jour précis où vous vous êtes dit : "c'est bon, j'arrête..." ?
La période entre novembre et février a été très dure. La pluie, le froid... Mentalement, cétait beaucoup plus difficile... Il n'y a pas eu un jour précis, mais plusieurs jours.
Avec des blessures ?
Oui, il y a eu l'opération du biceps, j'ai eu aussi deux fractures du péroné, et un problème aux ischios en début de saison.
Allez-vous rejouer avec Vannes dont la saison n'est pas terminée ?
J'ai eu un rendez-vous avec Jean-Noël Spitzer, le coach, la semaine dernière. Il m'a demandé si j'étais capable de jouer. Le plus important, c'est l'équipe qui est sur un bon rythme en ce moment (série de huit victoires consécutives), et je pense qu'il ne faut pas changer l'équipe. Je pense qu'il faut la garder. Gwenaël Duplenne joue très bien en ce moment. Moi, j'ai besoin de deux matches pour trouver du rythme. S'il y a une blessure, je serai prêt.
« J'ai joué plus de 400 matches dans ma carrière. J'ai assez joué »
Est-ce un regret de ne pas avoir eu un dernier match ?
Non. J'ai joué plus de 400 matches dans ma carrière. J'ai assez joué. Ce n'est pas un problème mais il faut que je sois bien, on ne sait jamais ce qui peut se passer.
Est-ce que l'avenir vous fait peur ?
Je ne sais pas si la peur est le bon mot. C'est difficile à accepter. Je suis pro depuis près de 15 ans. Notre carrière est courte, c'est pour cela que je dis que c'est très important pour les jeunes joueurs d'avoir quelque chose à côté pour faire la bascule plus rapidement. Moi, j'ai de la chance car j'ai l'opportunité d'aller à Bayonne, et de devenir entraîneur. C'est dur mais je suis quand même assez excité.
Pourquoi avoir choisi Bayonne ?
Ce n'était pas prévu. J'ai eu une petite fille il y a quelques semaines, j'avais plutôt pensé m'arrêter, et passer du temps en famille, dans la maison que nous avons fait construire. Et Ged Graser (Gerard Fraser, entraîneur du jeu offensif de l'Aviron Bayonnais) m'a appelé. Il était à Vannes la saison passée, on a bien travaillé ensemble, il m'a proposé un rôle. J'ai discuté avec ma femme, et on a décidé d'y aller. Bayonne est un très bon club qui a pris une bonne direction, avec des supporters qui sont comme à Clermont, fous de rugby. J'ai toujours eu envie d'entraîner, et ce qu'on me propose est une bonne opportunité pour savoir si ça me plaît ou pas.
« On a discuté avec Vannes, mais il n'y avait pas de possibilité, là, maintenant. Le staff est en place »
Est-ce que Vannes vous a proposé quelque chose ?
On a discuté avec Vannes, mais il n'y avait pas vraiment de possibilité, là, maintenant. Le staff est en place.
Qu'allez-vous faire à Bayonne ?
Je vais m'occuper des skills, et soulager Gerard Fraser. Quand je suis allé là-bas pour discuter avec Grégory Patat, qui fait beaucoup confiance à Gerard, je suis arrivé avec cinq carnets et des notes de rugby. Grégory m'a dit : "On ne va pas parler de ça, je veux savoir juste si tu es un bon mec, et bien humainement".
Allez-vous entraîner Camille Lopez avec lequel vous avez joué à Clermont (entre 2014 et 2020) ?
Oui, je l'ai eu au téléphone et je lui ai dit que j'espérais qu'il soit aussi bon la saison prochaine.
« Après la pandémie, j'ai vraiment songé à arrêter. Vannes a été le seul club à me contacter »
Quel bilan tirez-vous de votre carrière ?
J'ai eu des hauts, des bas. Je pense beaucoup à mes débuts, à Bath (2005-2014), mon club de coeur. Après je suis parti à Clermont, où j'ai passé les plus belles années de ma carrière, avec des matches de fou, dans une équipe très forte. Mon seul regret, c'est de ne pas avoir gagné la Coupe d'Europe (deux défaites en finale, en 2015 et 2017). Et puis, il y a eu Vannes, que je remercie, car après la pandémie, j'ai vraiment songé à arrêter. Et Vannes a été le seul club à me contacter. C'était cool de continuer à jouer.
Vous avez deux sélections en équipe d'Angleterre. Est-ce le grand regret de votre carrière ?
Oui. C'est une histoire de timing. J'étais sélectionné, puis j'ai eu un problème d'orteil, j'ai été opéré. Delon Armitage a pris ma place, il a saisi sa chance et est resté. Si je n'avais pas eu ce problème...
Encore le corps ?
Oui, exactement...
Quel est votre meilleur souvenir de joueur ?
Le titre en 2017 (en Top 14). C'était extraordinaire car vous savez que Clermont avait la réputation de perdre les finales. Donc gagner le Bouclier, c'était super. Mais il y a eu les matches de Coupe d'Europe avec Clermont, avec les supporters passionnés, la Yellow Army, avec notamment un match contre les Saracens, à Saint-Etienne.
C'est aussi le meilleur souvenir de Morgan Parra qui a annoncé comme vous la fin de sa carrière.
C'est vrai ? Oui, c'était vraiment extraordinaire.
Posté 19 août 2023 - 15:33
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