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C’est peut-être un détail pour vous (lecteur et supporter), mais pour Christophe Urios ça veut dire beaucoup. On veut parler de certains choix, dans la gestion de l’effectif, qui peuvent sembler anodins mais qui se sont avérés judicieux lors de la victoire (41-26), précieuse, acquise dans la difficulté, mais pas sans un certain panache, face à Castres. Si l’état d’esprit et le caractère de Clermont ont été mis en exergue pour raconter ce succès à 5 points, cela tient en partie à ces choix plus forts qu’ils n’en ont l’air.
Beheregaray, au-delà de la blessure
Blessé aux adducteurs depuis un mois, le retour à la compétition de Beheregaray n’était pas forcément programmé ce week-end face à Castres. Seulement, la commotion de Fourcade (à Lyon), conjuguée à la fin de saison de Pélissié (ligament croisé) a mis sous tension un poste privé alors de ses trois joueurs pros.
Il a donc été demandé à Beheregaray de serrer les dents. Explications de Christophe Urios qui rend hommage à son joueur?:
"Dans le rugby moderne aujourd’hui, faire jouer des mecs qui ont des bobos n’est vraiment pas simple. Yohan (Beheregaray) a montré qu’il voulait jouer. C’est tout à son crédit et ça montre l’état d’esprit du garçon. C’est tellement important, pour la notion de groupe, d’avoir pu le retrouver. Je le félicite".
CHRISTOPHE URIOS (Entraîneur de l'ASM Clermont)
Peut-on parler de pari, alors que Beheregaray est sorti à la 34e minute?? "Je le sors parce qu’il a pris une pigne juste avant et que ça commençait à tirer pour lui. Il ne fallait pas faire de conneries. De toute façon, détaille Urios, ça me semblait intéressant de le faire attaquer pour qu’il joue jusqu’où il pouvait. Je lui avais simplement dit, "fais-moi au moins un quart d’heure". Derrière, je savais que Benjamin Boudou aurait moins de stress. Et il a fait une excellente rentrée".
Un coaching adapté et non programmé
Cela a pu surprendre en direct, le coach clermontois n’a pas du tout utilisé l’avantage d’un banc à 6 avants qu’il avait pourtant composé. Le coaching d’Urios a tranché en tout cas avec ce qui nous a été donné de voir avec Jono Gibbes, adepte des changements programmés.
"Je ne coache pas pour m’amuser, juste quand je sens que le remplaçant va apporter plus que celui qui est sur le terrain", expliquait l’entraîneur clermontois samedi soir.
Cette stratégie explique pourquoi Tixeront et Dessaigne ont longtemps attendu avant de faire leur entrée en jeu. La non-utilisation d’Amatosero en deuxième ligne paraît par contre plus surprenante.
Yato, comme un symbole
Tous les coachs auraient-ils osé lancer Yato dans le quinze de départ alors que le Fidjien a été éloigné des terrains plus d’un an et n’avait joué que 30 minutes à Lyon?? Au-delà du risque de faire jouer un garçon en panne de rythme et dont le genou n’a sans doute pas levé encore tous les doutes, Urios a certainement voulu s’appuyer (au-delà d’un joueur physiquement hors-norme) sur un élément hypermotivé, capable d’apporter un supplément d’âme.
Le résultat a été plus que convaincant. Non seulement Yato a tout renversé avec trois essais, il a incarné une agressivité et un caractère retrouvés. Et ça, Clermont en avait grandement besoin depuis plusieurs mois.
Christophe Buron (La Montagne - 06/02/2023)