Un peu de fraicheur dans cette sinistrose pour mieux connaitre notre futur entraineur des arrières... 
Depuis 2010, Frédéric Charrier est l’adjoint de Christophe Urios. Ce fût le cas à Oyonnax, à Castres et à l’UBB. Depuis le départ de son mentor, il est co-entraineur de l’union avec Julien Laïrle.
Le match de dimanche contre Clermont a marqué les retrouvailles avec Christophe Urios. Une forte soirée en émotions ?
Oui, c’est sûr que c’était difficile. C’était particulier de se retrouver face à Christophe, surtout en début de saison, on a été ensemble sur le banc de l’UBB. Donc le retrouver en face, sur le banc de Clermont c’était particulier. On a tout au long de la semaine, essayé de se concentrer sur des choses que l’on peut maîtriser, c’est à dire la préparation du match, le contenu, les problèmes que nous pouvions poser cette équipe de Clermont. Mais effectivement, quand on se croise avec Christophe, c’est toujours particulier. Mais ce qui était important pour nous, c’était retrouver le chemin de la victoire après quatre matches sans victoire, deux matchs en Coupe d’Europe et deux déplacements à Castres au Stade Français, où on n’avait pas réussi à ramener de victoire. Donc c’est important de retrouver la victoire et de prendre des points pour être collé au top six.
Il y a 6 équipes en 5 points à 8 journées de la fin de la phase régulière ! Tout peut aller très vite dans un sens ou dans un autre ?
J’ai une anecdote. Par exemple, la deuxième année où je suis à Oyonnax, on est en Top14 et je crois qu’au mois de novembre/décembre, on est dernier du classement et on se demande avec les joueurs si on doit changer les objectifs. Et finalement, on dit on se donne deux ou trois matchs pour pour faire un point, si on gagne les deux ou trois matchs, on garde les mêmes objectifs. Savoir, c’était être entre la huitième et la 10e place. Ou alors, si on perd ces matchs-là, on va changer les objectifs et on va se concentrer sur le maintien. Il se trouve qu’on gagne ces deux matchs et derrière, on enclenche une dynamique positive et on finit par se qualifier. Donc il peut y avoir des moments dans la saison où c’est un peu plus compliqué. Mais ce qui est important, c’est de rester bien ensemble et que ce soit le staff, les joueurs et l’ensemble du club
Votre équipe a des occasions mais ne les concrétisent pas, vous avez une explication ?
Aujourd’hui, on a une équipe qui se cherche un peu sur le plan offensif, une charnière qui se cherche, des joueurs, des joueurs leaders sur le terrain, qui se cherchent sur le plan offensif. Donc on essaye de trouver ce liant-là. Donner la confiance aux joueurs, Zach Holmes vient d’arriver début de saison plutôt intéressant, il y a eu des blessures, puis il a un peu moins joué. Jules Gimbert, qui n’a pas joué l’année dernière. Romain Buros qui alterne les passages en équipe de France où il n’est pas là de la semaine, il revient que le week end. Voilà des joueurs à des postes clés qui manquent encore de repères collectifs, de confiance. En même temps, on a besoin de points et le championnat avance c’est très disputé pour entrer dans les six. À partir du mois de novembre, je crois que l’état d’esprit du groupe était top. On travaille bien avec les leaders dans la préparation des matches. Ça se voit sur le plan défensif. Il y a une volonté de ne rien lâcher sur chaque match, on veut prendre des points à chaque match que ce soit à la maison ou à l’extérieur. Mais encore sur le plan offensif, ça manque de liant, un manque d’efficacité sur nos temps forts. Donc voilà, il faut travailler encore et encore pour arriver à trouver cette efficacité.
Votre avenir, vous allez rejoindre Christophe Urios la saison prochaine ou pas ?
Non, honnêtement, je ne sais pas. Aujourd’hui, je suis en fin de contrat à l’UBB, je ne resterai pas à L’UBB. Mais voilà, mon avenir, je ne sais pas encore.
Est-ce que ça peut vous tenter de poursuivre l’aventure en tant que coach principal ?
Euh, je ne sais pas. Pour l’instant, non. J’aime ce que je fais. Entraîneur, technicien sur le terrain dans l’animation. Aujourd’hui, c’est ce qui me plaît le plus. Je ne dis pas que je ne serai pas attiré par le poste de manager plus tard, mais pas dans l’immédiat. C’est un autre métier. Je le dis souvent, c’est un autre métier. T’es plus sur un travail global de l’ensemble du groupe, que ce soit au niveau du staff, au niveau des joueurs, du recrutement, une vision à plus ou moins long terme. Donc c’est vraiment un autre métier.