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[Ptolémée]

Je connais aussi Concarneau, la ville close (non Gourine, on ne fait rien de cochon  ),. Et la distillerie des Menhir à Plomelin tu connais ?

Sinon j'ai galopé dans toute la Bretagne gourmande 

 

perso , moi coin préféré c'est l'ile de Sein , minuscule , sauvage et beau ..

[Bougnat et Breton]

Il ne faut surtout pas oublier qu'il ne faut pas aller en Bretagne, il pleut tout le temps et en plus c'est plein de Bretons et de cochons, vraiment ça ne vaut pas le détour

[Alex chocolatines]

 

perso , moi coin préféré c'est l'ile de Sein , minuscule , sauvage et beau ..

Je m'arrête à la pointe du Raz, j'ai pas le pied marin  Je préfère Batz, on n'est pas loin des cotes  En plus c'est magnifique et ils y cultivent les fameux oignons de Roscoff et l'échalotte. Il y a un coin qui ferait presque penser aux Caraïbes, et puis c'est très fleuri. 

[DOUDOU63]

Il ne faut surtout pas oublier qu'il ne faut pas aller en Bretagne, il pleut tout le temps et en plus c'est plein de Bretons et de cochons, vraiment ça ne vaut pas le détour

 

!

 

Oui mon ami!!!..Mais dans le cochon tout est bon !!!

[Ptolémée]

toujours un moment formidable et particulièrement délicat de pêcher le bar de ligne entre le phare

de la Vieille et le Raz de Sein 

[Bougnat et Breton]

toujours un moment formidable et particulièrement délicat de pêcher le bar de ligne entre le phare

de la Vieille et le Raz de Sein 

Ce n'est pas dans cet endroit qu'un des membres de la famille Michelin a perdu la vie ?

[Ptolémée]

Ce n'est pas dans cet endroit qu'un des membres de la famille Michelin a perdu la vie ?

 

oui précisément , le bateau de pêche à fait naufrage à 15 kms au large de l'ile de Sein, Edouard Michelin et son ami

Guillaume Normant y ont laissé la vie .

Cette passe de mer est réputée pour sa dangerosité face à de trés forts courants

qui peuvent s'avérer souvent meurtriers pour les marins non aguerris ..

[Ptolémée]

                               Arkéa Ultim Challenge. Charles Caudrelier a repassé l’équateur et navigue dans l’hémisphère nord              

[zone et beu]

Ce n'est pas dans cet endroit qu'un des membres de la famille Michelin a perdu la vie ?

Et oui, parti à deux bateaux pécher le bar de ligne avec un dénomé Bolloré sur la deuxiéme embarcation 

[Ptolémée]

vents de NO de face pour Edmond de Rothschild , pas facile çà doit secouer 

[ELSAZOAM]

 

oui précisément , le bateau de pêche à fait naufrage à 15 kms au large de l'ile de Sein, Edouard Michelin et son ami

Guillaume Normant y ont laissé la vie .

Cette passe de mer est réputée pour sa dangerosité face à de trés forts courants

qui peuvent s'avérer souvent meurtriers pour les marins non aguerris ..

D'ailleurs, il me semble bien que le corps de Guillaume Normant n'a jamais été retrouvé...

[Bougnat et Breton]

D'ailleurs, il me semble bien que le corps de Guillaume Normant n'a jamais été retrouvé...

Pas vraiment étonnant dans ce secteur ou un grand nombre de corps n'ont jamais été retrouvés, ou alors dans la fameuse et bien nommée "baie des trépassés" du coté de la pointe du Raz.

 

C'est un des endroits les plus dangereux au monde pour la navigation et pourtant il y a des ligneurs professionnels qui font toute leur carrière de marin pécheur dans ce coin ......chapeau bas !!!

[Ptolémée]

Pas vraiment étonnant dans ce secteur ou un grand nombre de corps n'ont jamais été retrouvés, ou alors dans la fameuse et bien nommée "baie des trépassés" du coté de la pointe du Raz.

 

C'est un des endroits les plus dangereux au monde pour la navigation et pourtant il y a des ligneurs professionnels qui font toute leur carrière de marin pécheur dans ce coin ......chapeau bas !!!

 

pour compléter tes propos , un autre endroit trés dangereux en Patagonie Chilienne 

le Golfe de Penas

un récit édifiant en lien , je confirme pour y être passé en chalut de haute mer cet été ( hiver Austral )

 

 

 

 

"Chez nous y'a le raz de Sein (qui voit Groix voit sa joie, voit Ouessant voit son sang...) etc, ici ils ont le golfe de Penas, le golfe des peines, No comment... "

 

 

 

 

Qui voit le golfe de Penas voit sa peine...
 

Caleta Suares - Chili Patagonie Ceci est la retranscription du mail envoyé à nos amis après la traversée mémorable du Golfe de Penas, en Patagonie Occidentale

> Date: Thu, 17 Mar 2011 23:23:48 +0000

> Bonjour,

> 46°36.8 S

> 75°27.7 W

 

Chez nous y'a le raz de Sein (qui voit Groix voit sa joie, voit Ouessant voit son sang...) etc, ici ils ont le golfe de Penas, le golfe des peines, No comment... 

Avec un  nom comme çà, j'aurais du me méfier.  
Du Cap Horn au golfe de Penas A Puerto Eden, on nous avait bien raconté des histoires extraordinaires de naufrages meurtriers. Certaines d'entre elles paraissaient si fantaisistes qu'on avait du mal à y croire. Un navire de pêche de près de cent mètres de longueur aurait fait naufrage il y a quelques mois entraînant la mort de dizaines de marins... Un bateau de pêche de 100 mètres de longueur?.. Pas même certain que çà existe dans la région!

Cela fait maintenant trois mois qu'on navigue dans les canaux de Patagonie. Une navigation particulière puisqu'on y rencontre en même temps le sentiment rassurant de naviguer sur des plans d'eaux très étroits sur lesquels, en dehors des plus rares d'entre eux, la mer ne se lève jamais bien fort, et celui plus inquiétant, que la brise légère d'un jour d'été, peut se transformer en cinq ou dix minutes en furie à plus de 50/60 noeuds. 
Nous sommes à un point de la remontée de la côte occidentale du Chili où il nous faut quitter temporairement la protection des canaux et affronter ce golfe de Penas, de mauvaise réputation. Ensuite, après quelques dizaines de miles, nous replongerons dans l'abri des canaux jusqu'à Chiloe.
 

Bon, vous me connaissez, j'avais quand même bien calculé mon coup. 6O miles de traversée, c'est l'affaire d'une petite journée. Mais il faut être prudent. Le golfe passé il faudra encore naviguer une trentaine de Miles pour atteindre un abri. Soit 9O miles à se taper dans des conditions qu'on dit mauvaises. Seule la première partie est scabreuse parce qu'elle suppose de remonter contre le vent et contre la mer qui n'auront de cesse de faire dériver le bateau vers la côte. Sur les trente derniers miles la route sera plus abattue. En s'éloignant de la direction du vent, la navigation devient plus "horizontale", la vitesse du bateau augmente et la dérive diminue.

De la sortie du canal Meissier à la péninsule Tres Montes Impossible d'entamer la traversée juste derrière un coup de vent. Il faut laisser la marmite reposer. Nous attendions le bon moment à Puerto Eden.

Depuis vingt quatre heures les vents de Nord Ouest s'étaient affaiblis et avaient entamé une lente rotation par l'Ouest. 
Cà, cà sentait bon.


Il nous fallait du vent de Sud Ouest et, justement, la météo nous annonçait un basculement favorable pour la soirée, pas trop tempétueux (20 25 Noeuds qu'ils disaient, autant dire un temps de demoiselle dans la région). 
Cà c'était bon aussi! Tous les voyants semblaient au vert, Y'avait plus k'à.

 

 

Ce qu'y zavaient pas dit, c'est que l'état de la mer dans la région ne dépend pas, comme chez nous de

 

conditions locales. 
En Méditerranée, après un coup de mistral, tu attends quelques heures, voir une journée et le soufflet (ou le soufflé) retombe, tu peux poser les verres à pastis sur la table du carré et sortir les cacahuètes. Ici la houle vient de loin, du grand Sud où il n'y a pas grand chose pour l'arrêter. Elle n'est pas conditionnée par les conditions de vent locales, et elle est largement amplifiée par l'approche du plateau continental.

J'ai décidé d'entamer la traversée dans la soirée. Après une nuit en mer nous devrions arriver vers la sortie du golfe (nous devrions "dégonfler"...)   à la lumière du jour pour passer la péninsule Très Montes et le cabo Raper en début de matinée, ce qui me laissera largement le temps de gagner l'abri de la calera Suares dans la journée.

 

18H00 nous sommes encore dans les canaux. le soir tombe et Anne sert le Whisky. Bon, jusque là tout est conforme aux prévisions, on fonce! 

2 heures plus tard on se présente sur la route. On quitte l'abri des canaux de Patagonie pour affronter notre première traversée en mer ouverte depuis trois mois. C'est de la navigation côtière, mais ici c'est encore plus dangereux. 
Au moment de quitter le canal Messier, nous avons encore l'option de nous abriter derrière les île Wager et Byron situées à la sortie du canal. Dans ma conviction que la fenêtre est LA bonne, je n'ai pas vraiment préparé cette option. d'autant que le temps est calme et rien ne s'oppose à la traversée. Malheureusement, rapidement les choses ne se passent pas comme prévu. Visiblement la direction du vent n'est pas exactement celle annoncée. MOUAIS! MOUAIS, MOUAIS: Pas vraiment Sud Ouest, ou alors un peu pâlichon. J'dirais qu'ils z'ont un peu forcé sur le Nord. Le vent serait plutôt Ouest... 

 

Résultat des courses, nous naviguons contre le vent, au plus près!  Mais nous sommes encore près des côtes et je suspecte un effet de relief qui altère la direction du vent à cet endroit. Compte tenu des informations que je possède je pense que, dans quelques miles, la direction du vent va se modifier favorablement et confirmer les prévisions. 
Je décide donc de continuer la route contre le vent d'autant qu'au début, l'abri de la côte nous propose une mer maniable. Le bateau avance bien.
Mais rapidement c'est dans une mer hachée, forte et nerveuse, avec des rafales à 30/35 Noeuds qu'il faut progresser. Par un concours de circonstances désagréables, le reste de l'équipage qui d'ordinaire a l'estomac aussi résistant que le foie d'un pilier de bar irlandais, a "la tête dans le sac" dès les premières heures (dommage le repas du soir était bon, il n'a pas profité..). 
Je ne le reverrai plus de la nuit.
Me voilà seul à la barre pour la nuit. Impossible de confier le bateau au pilote. Le Capitaine, moi, s'apprête à s'offrir une nuit blanche (à son âge) quinze heures à la barre. Il ne sait pas encore ce qui l'attend. Naviguer penché, avec des allumettes dans les paupières pour vous garder les yeux ouverts pendant plusieurs heures, alors que vous devriez dormir à plat, n'est jamais une partie de plaisir.

Drôle d'impression d'être seul au milieu de la nuit à l'autre bout du monde. La cabine du bateau est fermée par mesure de sécurité. 

Ces conditions ne seraient pas si méchantes un soir d'été en Méditerranée. 

Mais, la nuit, en PA TA GO NIE, avec ta femme et ta fille qui rendent leur "quatre heures" sur leur couchette respective, le plancher qui se barre sous tes pieds, LEUR seau (...) qui se renverse, sans parler du salaud qui t'envoie des paquets d'eau salée et gelée dans la tronche toutes les 30 secondes!.. 
Là, c'est une autre histoire! Rapidement les conditions deviennent insupportables. 

Ce ne sont pas des collines d'eau salée, ni des caps, encore moins des promontoires, mais des pics liquides, des aiguilles, des montagnes vosgiennes, grosses et rondes, des mont blancs, des zéverestes qui  s'écroulent! 

Malgré l'obscurité on aperçoit des cristallinités topaze dans les lèvres d'écume au sommet des sommets liquides. 
4 à 6 mètres de creux en permanence, avec quelques beaux sujets largement au-dessus. Dans ces conditions il faut de la vitesse et de la puissance. Bien content des seize tonnes du bateau. Faut pas leur laisser la main à ces dames blanches ou t'es mort. Faut leur caresser les hanches, surfer sur leurs courbes, affronter leurs menaces. 
Surfer sur les vagues quand tu vas dans le même sens qu'elles, çà le fait! Mais contre la mer c'est moins évident! Alors tu négocies, tu discutes et, quand tu peux, tu te barres, et vite! 

Il faut lutter contre chaque vague. En général il suffit de modifier un peu le cap, d'abattre, un peu comme on rend de la longe à un cheval rétif, pour que les conditions de confort s'améliorent drastiquement. Mais ici abattre signifie se rapprocher de la côte. Et la côte ici ce sont des pics acérés et noirs qui vous guettent dans la nuit. 
La bataille pour sortir de ce golfe se joue vague par vague. 
Il faut guider l'étrave pour qu'elle fende la vague de façon optimale pour continuer une route sans trop de dérive. 
Chaque vague qui prend l'étrave un peu trop sur le flanc rapproche le bateau de la côte. 
 

Je porte mon ciré bien serré. Seuls les yeux sont visibles, la cagoule et sa visière me protège parfaitement. Je reçois en permanence des seaux d'eau. Le bateau gîte beaucoup. Tout çà tient un peu du rodéo. J'agrippe le pont en teck comme je peux avec les semelles de mes bottes et je me tiens à la barre en même tant que je la guide. Tout à fait dans la position d'un gamin qui s'engage sur une pente savonnée...
Soudain un mouvement plus brusque me projette sous le vent. Je m'accroche à la barre à roue qui tourne sur son axe (ce qui est son boulot) et me voilà exécutant une belle glissade dans la nuit sur le teck mouillé. 
Comme dirait mon beau frère, j'ai mis le pied sur rien et je suis tombé dedans!
Problème: j'ai atterri sur un objet contondant juste sur la tête du fémur! Il est minuit. Je touche ma hanche et j'ai l'impression de sentir l'os sortant de près de cinq ou dix centimètres au niveau de la hanche. Bizarrement je ne ressens rien. Au petit matin j'annonce à Marie-Christine que j'ai le fémur déboîté. Elle me rit au nez... 
A juste titre! 
Renseignements pris plus tard il s'agirait d'un phénomène impressionnant mais sans conséquences, d'origine cartilagineux, associé à une production de liquide (....).

 

 

 

15 heures plus tard:

 

Peninsula Tres Montes

Au petit matin le jour se lève et le paysage perd un peu de son côté effrayant. 
Le vent s'est calmé. Sous le vent la côte défile. Nous n'en sommes qu'à quelques centaines de mètres. C'est la péninsule de los Tres Montes et le cabo Raper surmonté de son phare.

A la sortie du golfe j'enchaîne une série de virements de bord pendant deux heures pour nous éloigner de la côte. Ils ne sont pas indispensables et consomment du temps, mais je veux me construire une marge de sécurité. Nous avons consommé celle que nous avions en début de nuit et sommes à raser la côte. Pas bon çà...
Ensuite nous pourrons abattre en direction de la calera Suarez. Nous longeons la côte à distance respectueuse. Nous sommes sortis du danger, le bateau navigue à plat et surfe sur les vagues. 
Le ciel est d'un bleu magnifique. Le Pacifique vient rendre l'âme après des milliers de miles de rancœurs, alors il se défoule. Pour lui c'est fini. Il passe de plusieurs milliers de mètres de profondeur à quelques centaines puis quelques dizaines de mètres. 

La côte qu'on longe, on dirait l'enfer. Si le bateau devait être drossé sur ces rochers à la suite d'un incident, chute du mât par exemple, impossible de s'en sortir. 
Elle est noire, éclaboussée d'énormes gerbes d'écume. La caleta Suares est par là, quelque-part. Mais la côte est si découpée que, même avec le GPS, on hésite à se glisser dans ces échancrures déchiquetées pour chercher l'abri d'une baie qu'on distingue pourtant parfaitement sur la carte, mais difficilement dans ces forêts de dents acérées qui sortent de l'eau.. Dans des eaux plus civilisées ce doute n'existerait pas. Mais ici il faut compter sur les incertitudes cartographiques, l'erreur éventuelle du GPS. Aucun droit à l'erreur, la punition serait définitive. 
On a l'impression désagréable de se jeter dans la gueule du loup. Les repères se fondent avec l'arrière plan. Tel îlot remarquable ressemble à toutes ces pointes, et ces échines sur lesquelles l'océan vient se déchirer. Sous les pieds le bateau se soulève sous l'effet de la houle. Un fétu de paille de seize tonnes! Comment faire s'il faut faire demi-tour. 

Mais finalement on reconnaît clairement cet îlôt qui est bien signalé sur la carte. C'est le seul de cette taille. On y va... Et la mer se calme immédiatement comme par enchantement. Nous sommes entrés dans une longue baie qui s'enfonce profondément dans la terre.
La caleta Suarez

Arrivée à 11H00 caleta Suarez. Des pêcheurs, bien à l'abri qui nous regardent en rigolant accoudés à leur "portière". Ils sont à l'abri depuis plus de 24 heures et  se demandent ce que nous faisions en mer par ce temps là.

C'est là que nous rencontrons le superbe voilier Happy Taurus. Environ 25 mètres de longueur. Un yacht de propriétaire, avec capitaine et hôtesse. A côté Magalyanne ressemble à un joujou! Mais qui les avait prévenus qu'il fallait se mettre à l'abri? 

 

magalyanne à couple de Happy Taurus

Nous nous écroulons de fatigue. Il tomberait une bombe nucléaire dans la baie d'à côté, qu'elle ne nous réveillerait pas.

 

amarrage patagonien Nous apprendrons que dans la région les pêcheurs consultent un site Internet sur lequel la première information qu'ils recherchent n'est pas la force du vent, mais la hauteur des vagues. Des indicateurs simples (rouge, orange et vert) leur indiquent si la traversée du golfe est possible ou non. J'avoue que c'est un paramètre que je n'avais pas l'habitude de prendre en compte, d'une part parce que les prévisions de vent permettent généralement de se faire une bonne idée des conditions de mer qu'on va rencontrer, et parce que cette information n'était pas disponible il n'y a pas si longtemps...

 

Mes chers amis rassurez vous, demain sera certainement pire!

 

Anne, Titi et Jean-Luc 

[Ptolémée]

à la latitude de Dakar , Caudrelier file plein nord à 25 noeuds ..vers la victoire ?

[Ptolémée]

Thomas Coville passe en 2ème position après l'arrêt à Rio d'Armel le Cléac'h