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[Ptolémée]

un match à haute tension 

[el landeno]

Steeve Blanc-Mappaz (Grenoble) : « Il faudra essayer de tenir l'émotion à distance »

 

Steeve Blanc-Mappaz, en bleu. (A. Martin/L'Équipe)

Conscient de la difficulté à évacuer la déception de la défaite en finale de Pro D2 contre Vannes (16-9), le capitaine de Grenoble, Steeve Blanc-Mappaz, a essayé de remobiliser ses partenaires pour le barrage d'accession, face à Montpellier (dimanche à 18 heures).

Dominique Issartel, à Grenoblepublié le 15 juin 2024 à 16h11

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« Comment s'est déroulée la semaine, depuis votre défaite à Toulouse contre Vannes (16-9) en finale de Pro D2 ?
Dans une saison où on a enchaîné les obstacles, il nous restait une dernière étape à franchir et on a échoué. Le retour en bus jusqu'à Grenoble a été long, c'est dur à digérer car ce titre était notre objectif. On s'est seulement retrouvés en milieu de semaine pour préparer ce match contre Montpellier (dimanche à 18 heures). Il n'y a pas grand-chose à faire pour évacuer la frustration, juste se laisser du temps, se reposer. On a fait un gros entraînement jeudi, rien vendredi et là, l'envie revient doucement.

 

 

Vous qui êtes capitaine et qui allez enchaîner un 34e match cette saison, qu'avez-vous dit à vos partenaires ?
Quand on s'est retrouvés, en voyant les visages, les regards, j'ai pensé que ce ne serait pas facile mais j'essaie de les guider sur le terrain. J'ai toujours envie, même après tant de matches, car je suis un passionné de ce sport, j'aime observer ce qui se passe dans un collectif, j'ai faim. Cela va être mon dernier match au stade des Alpes, celui de pas mal de mecs du groupe, et je leur ai dit que j'aimerais qu'on se quitte sur une victoire, que cette saison dingue se termine sur un bon souvenir, sinon je sais que tout ça, la saveur de ce qu'on a vécu va s'estomper au fil des ans.

 

Sur le papier, il y a un réel écart de niveau avec Montpellier, ses internationaux... Est-ce que c'est un match que vous abordez avec la peur de ne pas être à la hauteur ?
Notre but, c'est de quitter le terrain sans avoir de regrets, de montrer qu'on vaut mieux sur le plan du rugby que ce qu'on a montré en finale (de Pro D2). Je pense que le pedigree de nos adversaires va nous aider à nous surpasser. Notre collectif est fort, on va s'appuyer dessus, malgré la longueur de la saison. Notre faiblesse, c'est la défaite de la semaine dernière car on ne sait pas si on a réussi à l'évacuer. Mais on va s'accrocher aux choses qui peuvent nous motiver : faire monter le club en Top 14 et, pour ceux qui quittent le club comme moi, tâcher de bien finir. Je suis vraiment attaché à ce groupe, je les aime, je le leur ai dit. Sur le terrain, il faudra essayer de tenir l'émotion à distance. »

 

 

Lenni Nouchi, troisième ligne du MHR : « Une année à oublier »

 

Lenni Nouchi a vécu une saison compliquée avec Montpellier. (N. Luttiau/L'Équipe)

Capitaine du MHR dimanche soir à Grenoble lors du barrage de maintien, le jeune troisième-ligne âgé de 20 ans espère sauver le club pour enfin tourner la page d'une saison galère.

Romain Bergogne, à Montpellierpublié le 15 juin 2024 à 19h09

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« Vous avez 20 ans, vous avez été champion du monde avec les U20 il y a un an, comment avez-vous vécu cette saison difficile ?
Je ne m'y attendais pas. Le début est très compliqué, même émotionnellement, j'ai lâché quelques larmes après la défaite à Perpignan (23-16, 18 novembre). J'ai eu des moments compliqués mais je me suis appuyé sur les joueurs plus expérimentés pour me remobiliser. J'espère vivre de plus belles saisons à l'avenir, celle-là m'aura appris beaucoup de choses.

 

 

Vous avez connu tous les aléas du rugby professionnel en quelques mois...
Tout est exacerbé, la victoire, la défaite, les émotions... Je me suis rendu compte des responsabilités. On n'est pas des joueurs du dimanche. Quand on gagne, on est beaucoup plus heureux et quand on perd, forcément, ça pèse. J'ai vécu un bon baptême du rugby professionnel (rires). En termes de rugby, c'est difficile de faire pire. C'est une année à oublier sur le plan collectif, il faut sauver le club et vite basculer sur l'avenir.

lire aussiGeoffrey Doumayrou (Montpellier) : « J'aimerais garder des points de vie »

Vous avez fait partie des capitaines cette saison. Est-ce que ça a été facile à gérer à 20 ans ?
Je ne m'y attendais pas. Bernard (Laporte) et Patrice (Collazo) m'ont pris dans leur bureau pour m'annoncer ça. Ça m'a mis beaucoup de pression, vu mon âge, mais j'ai été bien accompagné par les anciens, qui m'ont aussi poussé à m'imposer un peu plus. Les responsabilités ne me font pas peur, ça me met une mission supplémentaire que j'aime bien pour être encore plus impliqué quand j'entre sur le terrain.

 

 

 

Est-ce qu'il y a des craintes, des doutes, avant un tel rendez-vous ?
Il y a une forme de stress, mais il ne faut se laisser envahir par ça. On est conscients du niveau qu'on a eu cette saison. Mais depuis plus de trois semaines, les 40 joueurs se sont mobilisés pour sauver le club. On en a pris plein notre gueule toute la saison, donc on a tous envie de prouver qu'on n'est pas des pompes. Surtout garder la tête froide, et avoir toute l'énergie pour dimanche, 18h00. Pas avant. »

 

 

[RCV06]

C'est pas vraiment un gain, plutôt un statut quo, donc plus à perdre qu'à gagner en effet.

Un statut quo c'est mieux qu une descente donc c'est un gain

[Gourine63]

Un statut quo c'est mieux qu une descente donc c'est un gain

Non, je pense que Montpeul devrait descendre pour tout remettre à plat bien comme il faut et assainir.

[RCV06]

Non, je pense que Montpeul devrait descendre pour tout remettre à plat bien comme il faut et assainir.

Ha mais moi je demande que ça

[el landeno]

Après une saison cauchemar, le vertige de la descente en Pro D2 pour Montpellier Champion de France il y a deux ans, le MHR joue sa survie en Top 14 ce dimanche (18h) face à Grenoble, le finaliste de Pro D2. Montpellier, qui a eu plus de trois semaines pour préparer ce rendez-vous, est favori. Mais...

 

De la tribune présidentielle du Stade de France au gazon du Stade des Alpes, le MHR depuis deux ans se rapproche du gouffre. Tombera-t-il ? Le club de Mohed Altrad le saura ce dimanche soir, au bout d'une saison catastrophique qui relancera la question, quel que soit le résultat de ce barrage, du modèle disons instable de ce club depuis que le milliardaire l'a repris en main en 2011.

 

 

Question simple en guise d'exemple : que reste-t-il du champion de 2022 ? Réponse facile quand on est plongé dans l'actualité mouvante de ce club : le dernier survivant du staff, Jean-Baptiste Élissalde, a sauté le 19 novembre, jour de grand remaniement au MHR. Seuls trois titulaires de la finale de 2022 le seront encore à Grenoble ce dimanche soir (Serfontein, Bécognée et Chalureau) quand Arthur Vincent, enfant du club, qui a prolongé en début de saison jusqu'en 2028, a été écarté de la feuille de match, un signe de plus de la difficulté de ce MHR à s'attacher aux emblèmes, en tout cas à ceux qu'ils nous présentent comme tels alors qu'une identité semble bien difficile à dégager.

 

Montpellier n'est pas le premier club à avoir vécu une saison post-titre compliquée. Mais il a réussi la performance de prolonger le marasme en bricolant notamment il y a un an un binôme Cockerill-Élissalde qui n'a eu besoin que de quelques mois - quelques semaines si l'on exclut la coupure Coupe du monde - et six défaites sur les sept premières journées pour être lâché par ses joueurs et faire ses valises.

Pas de clause contractuelle en cas de descente

Si cette époque vous paraît plus lointaine qu'elle ne l'est vraiment, c'est que les sept mois suivants ont laissé le club dans un tourbillon dans lequel les joueurs ont encore la tête qui tourne mais les idées plus claires depuis qu'ils ont perdu contre l'équipe bis de Toulouse le 18 mai (22-29) et qu'ils savent qu'ils en passeront par un barrage.

 

 

Pas question pour eux d'être associés à ce qui serait un désastre dans un groupe où personne n'a de clause contractuelle pour se libérer en cas de descente. Une prise de conscience bien tardive pour un groupe qui a semblé se reposer sur les lauriers du Bouclier inattendu il y a deux ans et dont certains éléments déçoivent ou plafonnent depuis (Forletta, Chalureau, Willemse, Verhaeghe, Bécognée, Vincent, Bouthier...)

Le directeur du rugby de transition - c'est son titre officiel sur le site officiel du MHR - Bernard Laporte, appelé à la rescousse par Mohed Altrad mi-novembre, et le staff pléthorique réuni alors autour d'un Patrice Collazo tout juste écarté de Brive (Etcheto, Labit, Battut, Stanley, Valls puis Bès), ont cru redresser la situation sportive du club cet hiver, ce dernier sortant même de la zone rouge trois semaines, après des victoires à Oyonnax (35-39, 2 mars) et contre Bordeaux (10-3, 9 mars) et avant une lourde défaite à Toulon le 23 (54-7).

Avantage fraîcheur

Depuis, le MHR n'a gagné qu'un seul match, face à des Lyonnais démobilisés (41-26, le 1er juin), ce qui a au moins permis de boire une bière un peu moins amère et de mettre de côté une fronde menée les quinze jours précédents par le groupe contre le management de Laporte et les choix stratégiques de Collazo et son staff.

Face à l'urgence de la situation, les règlements de compte à tous les étages du club attendront visiblement ce lundi, laissant place provisoirement à l'angoisse d'un long dimanche qui s'annonce en Isère. Face à des Grenoblois déjà vaincus dans cet acces-match face à Perpignan il y a un an (33-19) et qui sortent de trois matches de phase finale de Pro D2 visiblement marquants sur le plan physique, Montpellier a pour lui, entre autres, une certaine fraîcheur, des avants qui se disent vexés et remobilisés depuis trois semaines sur le jeu au sol et la conquête et une charnière composée d'un double champion du monde (Cobus Reinach) et d'un ouvreur international (Louis Carbonel).

Sauf que cette équipe a déjà perdu des matches qu'elle semblait maîtriser en s'affaissant notamment en deuxième période, à tel point que la question de la gestion mentale d'un tel rendez-vous se pose et sème l'esprit d'un doute, sans oublier non plus l'élan depuis quelques mois d'une équipe de Grenoble revancharde, à plus d'un titre.

De Mohed Altrad aux salariés présents au bord du GGL Stadium ce jeudi en fin d'après-midi pour le dernier entraînement avant de rallier Grenoble, c'est tout un club qui, à force de se secouer lui-même, tremble.

 

 

[Le gaulois 63]

Bonjour à tous, L’asm ne joue pas ce match.

[herve-beaulon]

Personnellement je pense que ce match, les deux équipes devraient monter et le CO descendre pour montrer qu'ils reconnaissent le hold up de 1993.
Ce serait une occasion extraordinaire de purger leur peine et de retrouver leur dignité au niveau du rugby français.
Mais j'ai l'impression qu'il ne l'assume pas et qu'ils le font passer sur une guerre de fédération plutôt qu'un achat de leur président.
Bref pas grave c'est dommage c'était l'occasion idéal de se racheter comme on dit à Vichy

[Bad Zé]

Bonjour à tous, L’asm ne joue pas ce match.

C'est très profond.

[Y&B]

Ha mais moi je demande que ça

On est nombreux je pense ….

[el landeno]

Éric Escande (Grenoble) : « Un match qui reste cruel » Pour Éric Escande le demi-de-mêlée grenoblois et ses partenaires, se remobiliser pour affronter en barrage Top 14/Pro D2 - ce dimanche (18 heures) -, Montpellier, une grosse écurie du Top 14, après la désillusion de leur défaite en finale de Pro D2 face à Vannes (16-9) le week-end dernier, a été le défi de la semaine.

 

 

Ils racontent tous la même scène : le silence du vestiaire, les bières difficiles à avaler au bar de l'hôtel, à Toulouse, et les kilomètres interminables du retour en bus vers Grenoble. « Franchement, ça a été difficile de trouver les mots », souffle Steeve Blanc-Mappaz, capitaine exemplaire dans la tourmente traversée par son club (retrait de huit points, manager écarté), qui va enchaîner ce soir son 34e match (sur 34 possibles) de la saison et qui tourne à la moyenne hallucinante de 76 minutes par rencontre. « Contre Vannes, c'est la deuxième fois de suite qu'on perdait en finale (En 2023, défaite 14-3 face à Oyonnax), dans un Championnat au format compliqué, où il faut se remobiliser une semaine après notre plus grosse déception pour affronter une grosse écurie du Top 14... »

 

 

Le problème n'est pas tant physique selon eux, même si la saison a été très longue et que le gros de la troupe enchaîne une sixième rencontre d'affilée. « Non, c'est surtout mental, estime le demi-de-mêlée Éric Escande, 31 ans, qui doit aussi faire face au dilemme d'affronter le club où il a été formé et est passé professionnel, où son père et son oncle ont disputé des centaines de matches. « Dans les deux cas, ce ne sera pas évident pour moi mais ce que j'ai à affronter, là, c'est la déception avec Grenoble. Il n'y a que le temps pour nous aider à digérer. On est restés trois jours à la maison en rentrant de Toulouse. »

 

Ils se sont retrouvés ce mercredi, pour une séance de piscine, des jeux et un déjeuner tous ensemble. « Je tenais à insister sur la notion de groupe, explique l'entraîneur Nicolas Nadau, car c'est à la fois ce qui nous a tenus cette saison et qui nous a manqué contre Vannes. Émotionnellement, on avait peut-être placé la barre trop haut, la déception est d'autant plus forte... »

« La seule certitude, c'est que la saison a été interminable, que les corps sont meurtris et que tout va se jouer dans la tête de mes joueurs »

Nicolas Nadau, entraîneur de Grenoble

 

 

 

 

 

Certains joueurs, pour aller de l'avant, décrivent désormais ce match d'accession au Top 14 comme « un cadeau, une deuxième chance. »« C'est vrai, souligne Escande, mais la saveur n'est pas la même que de pouvoir monter en étant champion. C'était notre objectif, on ne va pas le cacher et on a pris un énorme coup sur la tête surtout qu'on est quand même allés cinq fois dans l'en-but de Vannes.... Le match d'accession est un match qui reste cruel et qu'on aimerait tous s'éviter. Alors voilà, ce n'est pas facile de repartir. Pourtant, notre groupe a une force de caractère incroyable. On a relevé la tête devant les embûches cette saison, il reste un obstacle, c'est David contre Goliath maintenant. »

Ils ont à peine évoqué le fait d'avoir vécu cette double défaite l'an passé : en finale contre Oyonnax puis lors du match d'accession contre Perpignan (défaite 33-19).« Bien sûr, on se dit qu'il ne faut pas répéter les mêmes erreurs, analyse Nadau, et on avait essayé d'aborder la finale avec plus de légèreté que l'an passé. Mais on a encore perdu et je ne suis pas sûr de savoir quel est le bon fil conducteur. La seule certitude, c'est que la saison a été interminable, que les corps sont meurtris et que tout va se jouer dans la tête de mes joueurs. Ils sont au pied du mur face à l'armada impressionnante des joueurs de Montpellier. Est-ce qu'ils auront envie de courir plus qu'eux ? La peur fait faire des choses surprenantes parfois. »

 

 

[Gourine63]

Ils ont l'air bien atteint les isérois, on dirait les nôtres après la finale de Hcup 2013.

[steph]

Ils vont prendre une danse les Grenoblois. Ils se sentaient invincibles avant la finale, comme portés par le destin, et maintenant qu'ils ont perdu contre Vannes, leur vrai niveau est ancré dans leur tête. Et ce n'est pas celui du top14, face à une équipe bourrée d'internationaux.
A moins qu'un Montpelliérain pète un câble dans la première demi-heure, et prenne un rouge, je pense que ça peut faire cher au final.

[ELSAZOAM]

Ils vont prendre une danse les Grenoblois. Ils se sentaient invincibles avant la finale, comme portés par le destin, et maintenant qu'ils ont perdu contre Vannes, leur vrai niveau est ancré dans leur tête. Et ce n'est pas celui du top14, face à une équipe bourrée d'internationaux.
A moins qu'un Montpelliérain pète un câble dans la première demi-heure, et prenne un rouge, je pense que ça peut faire cher au final.

S'ils sont si forts que tu le penses, les Montpelliérains même réduits à 14 mettront une danse aux Grenoblois...  

L'équipe bourrée d'internationaux aurait du se sauver bien avant et ne jamais en arriver à jouer un barrage d'accession !

[Tonyasm!]

Ils ont l'air bien atteint les isérois, on dirait les nôtres après la finale de Hcup 2013.

Carrément... D'ailleurs après ce match, les joueurs étaient rentrés direct à Clermont et n'avaient pas passé la soirée tous ensemble. Dépités...


Ca sent pas bon pour Grenoble, ils sont très touchés !