Je propose que chacun de tes messages soit désormais accompagné de la mention "Le Stade Toulousain est un club de tricheurs multi-récidiviste".
Et la présomption d'innocence bordel ?
Posté 15 mai 2025 - 19:32
Je propose que chacun de tes messages soit désormais accompagné de la mention "Le Stade Toulousain est un club de tricheurs multi-récidiviste".
Et la présomption d'innocence bordel ?
Posté 15 mai 2025 - 20:05
Posté 16 mai 2025 - 15:26
Alorsse voilà. Tenez le vous pour dit : si que mes prières sont exaucées et que mon club sera maintiendu je fais zici le vu d aller les suivre en Tchallenge dans la ville la plusse lointaine que le tirage au sort nous assignera. Oui, même chez les Sudaffes. Bon, si que c est Galway je porterai pas plainte.
Si Scarlets ne sont pas dans la Champions et on saura ce soir ou demain soir, tu seras le très bienvenue à Parc y Scarlets et les alentours.
Si nous sommes dans la Challenge en 2025/6 un recompense serait d’accueillir Stade et au moins un supporter de qualité.
Posté 20 mai 2025 - 12:40
Northampton bien affaibli avec beaucoup de blessés notamment lors de leur dernier match contrer les Saracens.
Posté 20 mai 2025 - 12:45
Northampton bien affaibli avec beaucoup de blessés notamment lors de leur dernier match contrer les Saracens.
Je crois qu'ils ont 13 blessés....dont Augustus Ramm Coles etc....
Posté 21 mai 2025 - 06:07
Il est capable d'illuminer un match par sa classe, de transformer n'importe quel ballon en action décisive. Matthieu Jalibert a encore fait l'étalage de son talent ballon en main, samedi lors de la victoire de l'UBB face à Castres (34-29). Mais l'ouvreur de 26 ans (35 sélections), qui s'apprête à disputer sa première finale de Coupe des champions face à Northampton samedi (15 h 45), a souvent pâti de prestations défensives en retrait, à l'image de ses cinq plaquages manqués, qui ont coûté cher aux Bleus face à l'Angleterre lors du dernier Tournoi... Sa dernière sélection (26-25, le 8 février 2025).
« Il traversait une période compliquée et il est venu me voir pour qu'on travaille ensemble », détaille Aurélien Cologni. À 47 ans, l'ancien joueur des Dragons Catalans, puis sélectionneur de l'équipe de France de rugby à XIII (2016-2021) est depuis décembre dernier consultant à l'UBB, responsable des ateliers de défense et d'attaque des joueurs. Alors qu'il n'officiait au départ qu'avec Nicolas Depoortere, sur ses jours off et à titre personnel, le technicien a su convaincre une large partie de l'effectif, puis le manager Yannick Bru, pour se voir attribuer cette mission, deux jours par semaine et lors des rencontres à domicile, jusqu'à la fin de la saison (voir ci-dessous).
Une ressource supplémentaire pour les joueurs sur le plan individuel et un travail complémentaire à celui des autres adjoints, dont Christophe Laussucq (défense) et Noel McNamara (attaque). « Mon rôle est d'adapter le travail technique fait à XIII pour le superposer au XV », explique celui qui peaufine depuis près de deux mois la défense avec Matthieu Jalibert. Dispensés du chronophage et énergivore travail des phases de conquête, les joueurs de XIII se focalisent davantage, par la nature de leur discipline, sur un travail de précision individuel. « Techniquement il savait tout faire, se souvient son ancien partenaire au Treize Catalan, Manu Plaza, aujourd'hui préparateur physique du XV de France. Et puis il est allé se perfectionner en Australie. »
« Il fait travailler aux joueurs des choses qu'ils ne sont pas habitués à faire, le travail sur l'homme, l'effort après le plaquage pour faire subir l'adversaire », abonde Christian Labit, premier à lui avoir fait confiance à XV, à Carcassonne en Pro D2 (2021-2023). Après étude vidéo, puis définition ensemble des objectifs, Cologni et Jalibert ont mis en place des séances spécifiques à base d'ateliers. « Je lui ai dit, je ne veux pas travailler avec toi pour que tu coupes les mecs en deux, ce n'est pas ton ADN. Par contre, tu as une bonne attitude, tu as une bonne vision, tu as de la vitesse, il faut mettre ces qualités au service de la défense », détaille le technicien.
« Matthieu c'est un très bon défenseur, il en a tout le bagage, c'est juste que ça dormait en lui »
Aurélien Cologni
Travail de pieds, dissociation du haut et du bas du corps, abaissement du centre de gravité pour ne pas s'asseoir sur les talons au moment du plaquage, avoir le bon appui pour ne pas manquer de puissance, « c'est un ensemble de petit détail qu'il faut répéter », assure Cologni, qui le fait selon une méthode précise : « un travail à très basse intensité, presque au ralenti, pour que les mecs maîtrisent bien le geste, puis on intègre la vitesse et la densité des matches, en protégeant les joueurs et en plaçant des accessoires pour recréer les conditions de lancement de jeu adverse. »
Un boulot qui porte ses fruits, des stats qui le valident : Avant le Tournoi, le numéro 10 international pointait à 63 % de réussite au plaquage. Il a depuis touché les 75 % de réussite et quelques attaquants de plus en appliquant les principes biomécaniques de Cologni, notamment pour ne pas se faire éjecter. Lors de la demi-finale de Coupe des champions face à Toulouse (35-18), il n'a même manqué qu'un plaquage (6 sur 7), sur l'essai de Pierre-Louis Barassi, la faute à une mauvaise connexion avec Maxime Lucu.
« Matthieu est un très bon défenseur, il en a tout le bagage, conclut le Catalan, c'est juste que ça dormait en lui. Il a fallu lui faire prendre conscience. Il a déjà passé deux étapes et il va en valider encore une ou deux de plus cette année. » Dont une, énorme, samedi, à Cardiff, avec au bout, un premier titre à aller chercher avec l'UBB.
Posté 21 mai 2025 - 19:24
Je crois bien qu'à Bordeaux, c'est l'année de la chatte. Ils nous jouent sans Mauvaka / Dupont / Ramos / Kinghorn et ils vont se faire les Angliches diminués aussi.
Posté 21 mai 2025 - 19:47
Et en plus, Ugo a dit que vous leur aviez donné la CCJe crois bien qu'à Bordeaux, c'est l'année de la chatte. Ils nous jouent sans Mauvaka / Dupont / Ramos / Kinghorn et ils vont se faire les Angliches diminués aussi.
Posté 22 mai 2025 - 06:08
Face à une équipe de Northampton très joueuse, les Bordelais ont l’intention de cibler le jeu au sol
Noel McNamara l’a posé en prérequis incontournable : avant d’envisager de jouer un ballon de contre-attaque, il convient d’abord de le gagner. À ce titre, il est impossible de ne pas évoquer la bataille des rucks lorsqu’on décrypte la propension de l’UBB à bonifier les munitions égarées par l’adversaire.
Les Bordelais ont fait la démonstration de leur efficacité dans ce secteur de jeu lors de la demi-finale face au Stade Toulousain. Ils devront déployer les mêmes qualités face à des Anglais de Northampton résolument joueurs.
« L’objectif de la défense, c’est de récupérer le ballon », pose Christophe Laussucq, en charge de la défense et des rucks défensifs au sein du staff de l’UBB. « Ça peut évidemment être fait en provoquant des fautes, des en-avants, en agressant l’attaque pour que l’adversaire rende des ballons au pied. Mais il faut avoir en tête que dans le rugby moderne, il y a plus de 200 rucks par match. C’est autant d’opportunités de récupérer le ballon. Et les ballons de changement de statut, ce sont souvent les meilleurs à exploiter. »
Concrètement, la défense de l’UBB est régie par des principes simples. Les défenseurs bordelais cherchent à plaquer bas pour amener l’adversaire le plus rapidement au sol, quand beaucoup d’équipes s’efforcent de bloquer le ballon en plaquant haut à deux. Un chiffre figé également par Christophe Laussucq : « On veut plaquer à deux et contester à deux ». L’objectif est simple : ne pas trop se consommer dans les rucks.
Le poids de l’arbitrageCertains clubs laissent carte blanche à leurs joueurs les plus efficaces au grattage, c’est notamment le cas du Stade Toulousain avec Jack Willis. En dépit de l’efficacité de certains éléments tels que Maxime Lamothe et Arthur Retière, l’UBB ne procède pas ainsi. « On ne peut pas programmer à l’avance qu’un joueur sera 20 fois dans la bonne zone », glisse Christophe Laussucq.
Parce qu’elle a lieu dans une zone de combat et de chaos, la guerre des rucks est complexe par nature. Mais elle l’est d’autant plus qu’elle doit composer avec un élément extérieur : l’arbitrage. Christophe Laussucq pose donc une règle prioritaire : « Sortir vite de la zone plaqueur - plaqué ! Les arbitres sont très regardants sur la chronologie. Le premier truc qu’ils regardent, c’est où est le plaqueur. S’il est sorti, tu peux gratter. Mais s’il n’est pas sorti, tu auras quand même la pénalité contre toi même si le grattage est bon. »
Ils avaient joué la finale de Top 14 à Marseille affaiblis par des blessures. Cette fois, Matthieu Jalibert et Ben Tameifuna sont bien opérationnels avant d’affronter Northampton ce samedi (15 h 45) à Cardiff. Et ça peut changer pas mal de choses
Ils avaient tous les deux traîné leur peine en juin dernier, à Marseille, lors de la première finale de Top 14 de l’Union Bordeaux-Bègles. À bout de souffle, affaiblis par une douleur au mollet pour l’un, et une lésion à l’épaule pour l’autre, ils avaient tout de même été alignés à la dernière minute mais n’avaient rien pu faire face au Stade Toulousain (59-3). Cette fois, Matthieu Jalibert et Ben Tameifuna sont en pleine possession de leurs moyens à l’approche de la première finale de Champions Cup du club girondin, face à Northampton, ce samedi (15 h 45) à Cardiff. Et c’est forcément une très bonne nouvelle pour leur équipe.
« Ça change beaucoup de choses pour nous, reconnaît le manager Yannick Bru. On est contents car ce sont des objectifs qu’on s’était fixés. Si on doit disputer des matchs de phases finales, il ne faut pas s’automutiler pendant la saison. Il y avait des choses qu’on pouvait mieux maîtriser par rapport à la saison dernière. On est contents de se présenter sur un nouveau match décisif avec quasiment toutes nos forces vives. Je salue le travail de l’ensemble de la cellule de performance, Thibault (Giroud) et son équipe, ainsi que tout le staff médical. »
Deux hommes-clésBlessé au mollet lors de la dernière journée de la saison régulière de Top 14 en juin dernier, Matthieu Jalibert avait manqué le barrage et la demie. Sur la finale, « au bout de 15 minutes, j’ai senti des douleurs et des gênes. Pour jouer mon jeu, mettre de la vitesse, c’était compliqué », avait-il confié après coup. Ben Tameifuna avait quant à lui été touché à l’épaule lors du barrage face au Racing 92. Après avoir manqué la demie face au Stade Français, son retour précipité en finale avait été aussi compliqué que celui de l’ouvreur. « J’ai joué la plupart des matchs durant la saison, je n’avais pas envie de m’arrêter sur la dernière haie avant la ligne d’arrivée, confiait-il dans une interview à « Sud Ouest » en mars. Mais après les plaquages, la douleur était bien présente. »
Avec ou sans eux, l’UBB présente bien deux visages différents. Maître à jouer de la ligne d’attaque, l’international français est indispensable aux lignes arrière. Par son leadership et sa force de percussion, l’international tongien est l’homme fort du pack bordelais. Tout au long de la saison, les temps de jeu de ces joueurs ont été mieux gérés que l’an dernier. Et lorsqu’ils ont connu de nouveaux pépins physiques, le staff a pris le temps nécessaire avant de les faire revenir. Aujourd’hui, ils sont tous les deux à 100 % avant d’affronter Northampton en finale.
« Cette saison, on n’a pas fait les mêmes erreurs que l’an dernier, témoigne le talonneur Maxime Lamothe. Il y a eu beaucoup plus de rotations au sein de l’équipe. On arrive plus frais. Ça nous a tellement manqué l’an dernier qu’on n’a plus envie de revivre ça. »
Ils sont en confianceDans la lignée d’une prestation XXL en demie face à Toulouse, Matthieu Jalibert a remis ça face à Castres le week-end dernier. Le demi d’ouverture est vraiment en pleine bourre sur cette fin de saison. « Ce n’est pas la première période de fulgurances qu’il a dans sa carrière mais il travaille aussi beaucoup sur des aspects qui lui ont été reprochés ces dernières années, explique son coéquipier Romain Buros. Il progresse, c’est aussi ce qui lui amène de la confiance. »
Freiné par une petite blessure au mollet fin avril, Ben Tameifuna a su revenir à temps et a montré tout son impact lors de son entrée en jeu en demi-finale de Champions Cup. Il a retrouvé encore un peu plus le rythme lors du déplacement à Montpellier et la réception de Castres. En vue de la finale, le staff girondin réfléchit toujours à savoir quel sera le rôle de « Big Ben ». Titulaire ou finisseur ? Le suspense reste entier.
Quoi qu’il en soit, la bonne forme de ces deux hommes-clés rejaillit sur tout un groupe. « On prépare ce match avec un peu plus de sérénité car le groupe se dessine un peu plus facilement, confie Romain Buros. Mais ce n’est pas la seule raison pour laquelle on a failli au Vélodrome la saison dernière. On essaie de se servir de toutes ces choses-là pour se préparer au mieux ».
Posté 23 mai 2025 - 15:02
Phil Dowson sait ce qu'est une finale de Coupe des champions. Il connaît aussi la douleur de la perdre. Il y a dix jours, entre une séance d'entraînement sous le soleil et le dîner de gala de fin de saison, le manager des Saints depuis 2022 qui n'avait pas encore enfilé son smoking est revenu sur cet épisode douloureux de 2011, cette défaite de Northampton contre le Leinster (22-33), à Cardiff.
Attablé dans une loge du stade, l'ancien troisième-ligne n'a rien oublié de cet échec. « La semaine qui a précédé cette finale, on a affronté Leicester, à Leicester. Et je pense que c'est le match le plus dur que j'ai jamais disputé, confie-t-il. À la pause, dans les vestiaires, j'ai regardé mes coéquipiers. Ils étaient morts. Physiquement, à bout. Ce n'est peut-être pas une excuse. Mais à l'époque, c'est ce que j'ai ressenti. » Dans sa causerie, il n'évoquera pas ce pénible moment. « C'est de l'histoire ancienne. »
En revanche, il dira sa fierté d'entraîner cette équipe incroyable, ce bonheur de défendre l'honneur de Northampton, cette ville d'un peu plus de 200 000 habitants des Midlands de l'Est, située à une centaine de kilomètres de Londres. « Oui, je suis fier de représenter cette ville et ce club, parce que c'est un grand club, assure le coach des Saints. Je sais ce que ça représente pour la communauté locale. Comme en France, j'adore ça en France d'ailleurs. Dans les villes du Sud, le club de rugby, c'est le coeur de la ville, le pivot. Vous voyez ce que je veux dire, c'est social, ça fait partie de notre enfance. Et bien ici, c'est pareil, le club des Saints, c'est un élément important de la ville. »
Le coeur, le pivot, le baromètre... Quand le club gagne, la ville sourit. La semaine dernière, il faisait beau et très chaud sur Northampton. Pour la rejoindre, en partance de Londres, rien de plus facile que le train qui part de la gare d'Euston, située à cinq minutes à pied de Saint-Pancras. Le trajet dure une heure. On parcourt la verte campagne anglaise. Quand on se rapproche du but, le paysage et les couleurs changent. Du vert, on passe au gris, au rouge.
Au loin, on distingue une immense tour. Un phare ? Il n'y a pas la mer à Northampton, juste une rivière qui coule. Construit au début des années 1980 et inauguré par la reine Elisabeth II, cet étrange bâtiment de 127 mètres de haut servait à tester les ascenseurs fabriqués dans le pays. « C'est le monument le plus célèbre de la ville », sourit une serveuse du Thomas A Becket, un des trois ou quatre pubs situés non loin du cinch Stadium at Franklin's Garden, l'enceinte des Saints, un autre endroit mythique de l'ancienne cité industrielle.
Deux cents mètres séparent le théâtre des Saints et la tour, aujourd'hui désaffectée. Les spectateurs des clubs adverses, quand ils estiment s'être suffisamment désaltérés, pausent devant l'intrigant obélisque. Il y a une autre chose qu'ils aiment faire aussi... Enfin, les plus aisés d'entre eux.
Dans un quartier où les murs ont été érigés avec cette brique rouge, il y a une manufacture, mondialement connue. C'est là que les Church's sont conçues, les fameuses chaussures de luxe. À la sortie de l'usine se trouve une boutique où les prix sont très avantageux. L'endroit se trouve encore à proximité du stade et de la tour. Il y a quelques semaines, avant le quart de finale Northampton-Castres (51-16), on a croisé quelques dirigeants et accompagnateurs du club tarnais avec des sacs de la marque.
Mais pour saisir cette ville, il ne faut pas rester dans ses faubourgs, il faut y rentrer totalement, repasser devant la gare, longer les ruines de l'ancien château et se perdre dans les rues du centre. Flâner sur Gold Street et Abington Street. Pousser la porte du disquaire qui accueille pieds nus et se demande pourquoi un journaliste français est venu se perdre dans ce coin un peu paumé du pays.
« Quand vous regardez l'équipe qui a gagné le Championnat la saison passée, sur les 23 inscrits sur la feuille, 15 sont passés par l'académie »
Mark Hopley, responsable du centre de formation des Saints
C'est certainement une question que se posent les parents quand ils laissent leurs gamins qui sont recrutés par Northampton et intègrent l'académie. Mais en regardant la composition des Saints, ils doivent se dire qu'ils ont fait le bon choix et que c'est le bon endroit pour que le rêve de leur chérubin se réalise. C'est ce que confirme Mark Hopley, un ancien joueur, devenu responsable du centre de formation.
« Quand vous regardez l'équipe qui a gagné le Championnat la saison passée, sur les 23 inscrits sur la feuille, 15 sont passés par l'académie, raconte Hopley. Je ne connais pas de manière précise le nombre, mais je crois que pour battre le Leinster (34-37), Phil Dowson s'est appuyé sur 13 ou 14 anciens du centre de formation. »
« J'ai toujours été confiant, peut-être un peu naïf, un peu déplacé. Mais j'ai toujours su que ce groupe pouvait être compétitif et réaliser de belles choses »
Phil Dowson, entraîneur de Northampton
À la fin de la saison dernière pourtant, nos confrères anglais et autres consultants se montraient pessimistes et se demandaient comment cette équipe, qui venait de perdre Courtney Lawes, Lewis Ludlam, Alexander Moon, ou encore Alex Waller pourrait rester compétitive. Ils ont craqué en Championnat (8e), mais en Coupe des champions, ils ont brillé. « Je ne suis pas surpris, explique Dowson, ça peut paraître un peu arrogant. » Un peu Anglais, donc ? « Oui, c'est vrai, sourit-il, mais j'ai toujours été confiant, peut-être un peu naïf, un peu déplacé. Mais j'ai toujours su que ce groupe pouvait être compétitif et réaliser de belles choses. »
Des joueurs se sont révélés et ont pris la place de ceux qui sont partis sur le terrain, et dans le vestiaire. Des joueurs formés à l'académie par Hopley et son staff. On pense à Alex Mitchell, Tommy Freeman, Fraser Dingwall, Alex Cole, Emmanuel Iyogun, Tom Lockett, sans oublier Henry Pollock, le phénomène, la star, l'idole des gamins de Northampton qui débarquent au stade, les jours de match, avec son maillot et son bandeau de chatterton noir. Les U18 des Saints viennent de remporter le titre national. L'avenir de Northampton pourrait être radieux.
La ville est confiante. Il suffit de s'accouder à un comptoir d'un pub, même très tôt, pour saisir la place des Saints dans le quotidien. Le Wig and Pen de St Giles' Street par exemple qui retransmet tous les matches. Et écouter ses habitués, des fans, disserter sur la finale qui approche. Les entendre parler encore de ce succès historique à Dublin contre le Leinster. Les voir sourire quand on évoque le nom de Pollock.
Mais leur fierté est discrète. Ils ne la crient pas sur tous les toits. Ne bombent pas le torse. Northampton ne s'enflamme pas. Elle a le triomphe modeste. Elle n'affiche pas les couleurs des Saints aux fenêtres, ou aux vitrines. On a même du mal à croire qu'elle soutient le club. Il y a comme une forme de pudeur. Ou de gêne. En poursuivant la ballade sur Market Place ou Dychurch Lane, on est frappé par l'état de délabrement des façades des maisons et des boutiques. Beaucoup de ces dernières sont fermées.
La crise s'est installée. On le sent, on le voit sur les gueules fatiguées, les corps amochés et tatoués des habitants. Ce n'était peut-être que le hasard mais ce jour-là, sur les trottoirs de Northampton, beaucoup d'hommes et de femmes de tous les âges, mal en point, en fauteuil, s'appuyaient sur des béquilles, ou des cannes.
Le cliché de l'Angleterre, qui a beaucoup souffert et souffre encore, est là, devant nos yeux, même si on sent une volonté des autorités locales de rafraîchir le coeur de la ville. Près de l'université, située à proximité de la rivière, un quartier a été totalement réhabilité et accueille de plus en plus d'événements culturels qui attirent une autre population, plus jeune, plus londonienne.
Avec un peu de chance, on n'a pas eu ce bonheur, vous croiserez peut-être la grande barbe blanche et les cheveux longs d'Alan Moore, le plus célèbre citoyen du coin, l'auteur de comics, le père de Watchmen et de V pour Vendetta, romancier également. Il faut lire son Jérusalem, oeuvre magistrale de 1 200 pages. Il n'y parle pas de rugby, mais d'une ville qui ressemble à Northampton, une ville pleine d'histoires et de fantômes qui n'oublie pas son passé. « Northampton est une belle ville mais personne ne le sait. » Une victoire samedi transformerait peut-être le regard des gens.
Posté 23 mai 2025 - 16:11
« Northampton est une belle ville, mais personne ne le sait » : virée chez les Saints, adversaires de l'UBB en finale de Coupe des champions Finalistes de la Coupe des champions samedi contre l'UBB (15h45), les Anglais de Northampton sont la fierté des habitants de cette ancienne cité industrielle.
Alors celle-là, c'est la meilleure que j'ai entendu depuis longtemps.
C'est l'une des plus vilaines villes que j'ai vu en Angleterre.
Et j'en ai vu un paquet.
Par contre, supporters et stade très sympas.
Posté 23 mai 2025 - 16:36
Alors celle-là, c'est la meilleure que j'ai entendu depuis longtemps.
C'est l'une des plus vilaines villes que j'ai vu en Angleterre.
Et j'en ai vu un paquet.
Par contre, supporters et stade très sympas.
D’accord avec mon ami.
Une ville mieux évitée meme s’il faut passer un quart d’heure ou plus dans un bouchon sur la M1.
Posté 23 mai 2025 - 17:15
Et soudain, entre la viande et le pudding, Louis Bielle-Biarrey est monté sur scène recevoir le prix Pat Marshall, que décerne chaque année depuis 1976 le « British Rugby Union Writers Club », autrement dit le club britannique des journalistes de rugby de presse écrite. Fin de la supercherie : à deux jours d'une finale de Coupe des champions entre Bordeaux-Bègles et Northampton, samedi à Cardiff, LBB avait autre chose à faire que de venir honorer de sa présence ce gala, pourtant aussi convivial que bien fréquenté.
Sosie vraiment pas officiel de Bielle-Biarrey, c'est l'ancien deuxième-ligne du XV d'Angleterre Ben Kay qui a surgi sur l'estrade, coiffé d'un casque rouge pour respecter la LBB touch : « Bonjour mesdames et messieurs. Je suis très rapide. C'est un grand honneur de recevoir ce prix. » En français dans le texte, le discours dura aussi longtemps que le message enregistré en anglais par LBB et diffusé sur les écrans de l'Oval, le stade de cricket de Londres où se déroulait le banquet.
L'ailier français se disait flatté que son nom rejoigne ceux de tant de grands joueurs, entraîneurs ou joueuses. Preuve supplémentaire de la singularité d'une récompense qui ne tombe pas sur le casque du premier venu, on signalera, après avoir feuilleté le palmarès, qu'entre Jean-Pierre Rives (1981) et Antoine Dupont (2021), le rugby français a dû s'exiler sur Mars aux yeux de nos chers confrères anglais. Ni Serge Blanco, ni Philippe Sella, ni Fabien Galthié, ni Thierry Dusautoir, ni aucun autre n'avait réussi à faire fondre ce jury.
Cette année, LBB, auteur de huit essais dans le dernier Tournoi, performance inégalée depuis un siècle, a devancé Shaun Edwards (l'entraîneur de la défense du quinze de France), Antoine Dupont (qui ne rejoindra pas encore Martin Johnson, seul double lauréat), Sean Lynn (coach de l'équipe féminine de Gloucester) et Ellie Kildunne (l'arrière de l'équipe d'Angleterre féminine). À l'origine, nos confrères avaient eu la riche idée de demander à Chris Ashton de prononcer le speech en l'honneur du récipiendaire. S'il y en avait un pour bien parler du business des finisseurs, c'était lui, l'ancien ailier de Northampton, des Saracens ou de Toulon, détenteur du record d'essais en Coupe des champions (41) et recordman du plus grand nombre d'essais en une saison de Top 14 (24 en 23 matches).
« Il est superbe à regarder jouer, il a l'air relax et il a même des cheveux parce qu'à force, avec ce casque, on ne savait plus »
Will Kelleher, journaliste au « Times »
Hélas, Ashton était souffrant et a dû se décommander. Ben Kay a pris le relais pour dire ce qui bluffe les Anglais chez celui qu'ils surnomment « King Louis » : « Ce qu'il arrive à faire face aux défenses les plus structurées de ce jeu, c'est fort. Il y a cette vitesse folle, mais pas seulement. Shane Williams, Jason Robinson, Cheslin Kolbe, on en a vu des trois-quarts super rapides, et j'en oublie. Mais Louis a 21 ans et quand il joue, on dirait qu'il est à ce niveau depuis neuf ans. » Par courtoisie peut-être, personne n'a osé nous dire qu'Henry Pollock, son bandeau noir et ses manières de Barry Lindon, mettra tout le monde d'accord l'année prochaine, et celle d'après. Le chien fou de Northampton a ce côté clivant que n'ont ni Bielle-Biarrey, ni Dupont.
« Moi, de toute façon, j'avais voté François Cros, assure Charles Richardson, du Telegraph. J'ai l'impression que c'est lui, le coeur de cette équipe de France. Mais bon, Bielle-Biarrey, ça me va très bien. » « J'avais voté pour Shaun Edwards, avoue Will Kelleher, du Times, tout en me disant que Dupont méritait sans doute un second sacre. C'est LBB (on dit aussi LBB en Angleterre) et c'est légitime. Il marque toutes les semaines, il est superbe à regarder jouer, il a l'air relax et il a même des cheveux parce qu'à force, avec ce casque, on ne savait plus. »
« Ma femme regarde assez peu le rugby mais elle me dit qu'elle adore ce joueur »
Stuart Lancaster, ancien entraîneur du Racing 92
En faisant le tour des tables, on comprend que beaucoup de convives sont persuadés que LBB battra le record d'Ashton en Coupe des champions (il en est à 17 essais) et aussi celui que vient d'égaler Damian Penaud, qu'il codétient désormais avec Serge Blanco (38 essais avec les Bleus, Bielle-Biarrey en est à 18 en 19 sélections). « J'ai voté pour Louis parce que le duo qu'il forme avec Damian Penaud est le plus excitant du rugby en ce moment, argumente Elgan Alderman, du Times. Et surtout parce que LBB est le plus létal, le plus électrique des attaquants sur la scène internationale. »
Une autre voix anglaise pour finir, celle de Stuart Lancaster, entraîneur du Racing remercié en février dernier et croisé au banquet : « Bielle-Biarrey est un joueur de classe mondiale. Je le mets aujourd'hui dans le top 5 des meilleurs joueurs du monde. Il a cette vitesse incroyable, couplée à une endurance impressionnante qui lui permet de répéter de gros efforts et d'enchaîner les longues courses. Il est courageux en défense, perfectible dans les airs et super intelligent pour voir les espaces dans le fond du terrain. Je ne pense pas qu'il ait en Angleterre la même reconnaissance que moi je lui accorde parce que je l'ai suivi de près en travaillant en France. Mais sa réputation est en train de grandir. Ma femme regarde assez peu le rugby mais même elle me dit qu'elle adore ce joueur. »
Posté 23 mai 2025 - 17:24
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