Top 14 – Alerte jaune à Perpignan au Stade Aimé-Giral avant la réception de Clermont
Publié le
27/09/2024 à 08:01
Mis à jour
à 09:43
La réception de l’ASM s’avère fondamentale pour les Usapistes, afin de ne plus être l’unique formation à zéro victoire en Top 14, mais surtout pour conjurer le sort face à des Auvergnats qui dominent largement la confrontation depuis une décennie. Décryptage.
Personne n’a oublié en Catalogne cet échec face aux Clermontois en mai dernier (28-35). Les locaux s’étaient écroulés dans le final en laissant filer une chance inouïe de croire en une improbable qualification si le succès était au bout, y compris de se positionner pour une qualification pour la grande coupe d’Europe. Las, depuis bien de l’eau aura coulé sous les ponts, et les hommes de Franck Azéma n’auront pas d’autres choix que de résoudre l’équation de l’ASM au menu de ce samedi pour démarrer enfin leur championnat. D’autant que l’historique est redoutable, puisque Clermont a remporté neuf des dix derniers duels face aux Perpignanais. Un ascendant comptable certain, voire psychologique, si l’on pousse le questionnement à l’extrême ?
"Il n’y a rien de particulier je pense auprès de cette tendance. Je ne crois pas que parce que c’est Clermont, ils nous mettent forcément en danger à chaque fois. Je n’ai pas cette impression depuis que je suis au club, que l’on subit plus que contre une autre formation. L’an passé, on connaît par exemple un immense trou d’air sur l’aspect disciplinaire essentiellement. Non, cela ne va pas chercher plus loin à mon sens", déclare Alan Brazo, l’un des enfants de l’Usap. Même si ce douloureux souvenir date de quelques mois, le troisième ligne n’a pas oublié :"J’ai gardé cela dans un coin de ma tête, ce fut un coup de frein à notre ancienne saison. Mais aujourd’hui, nous sommes derniers et le contexte diffère, et peu importe l’adversité, nous devons remporter ce match."
"La peur doit nous transcender"
Si les discours ne sont pas uniquement tournés vers l’éventuelle revanche à prendre et tenter de casser cette mauvaise dynamique face aux Auvergnats, les Catalans ont travaillé d’arrache pied, non sans une pointe de pression, que tout le monde se refusait à exprimer jusqu’à présent. Franck Azéma expliquait :"Il ne faut pas faire ce sport si tu n’acceptes pas la pression. Bien sûr qu’elle y est, et que nous l’avons. Elle est même nécessaire pour être compétiteur. Les garçons ont peut-être cette crainte avant le match, mais elle doit te servir pour te dépasser, notamment face à Clermont qui réalise un bon départ. Ils ont de gros porteurs, ils sont en place sur les fondamentaux. On s’est préparés en conséquence pour les contrer, et la peur qui peut traverser les esprits doit nous transcender."
Alerte des Jaunards donc à Aimé-Giral qui sera comble pour son retour dans le championnat, un atout de poids pour se sublimer face à la bête noire. Pour lutter face aux hommes de Christophe Urios, le staff catalan a misé sur une préparation spécifique, Franck Azéma qui ne connaît que trop bien la maison asémiste, précise :"On a bossé encore notre défense, qui s’est bien comportée à Castres. Le jeu au pied sera primordial, et on verra comment nous allons être engagés à ce qu’ils vont produire ici. Ce sont les costauds du moment, et le curseur doit être significativement à la hausse." Si tout un club s’est mobilisé pour être dans les temps afin d’assurer cette réception, le mot d’ordre qui traduit l’atmosphère ambiante au sein de l’Usap auprès du groupe est dicté selon Alan Brazo "par un état d’esprit irréprochable. J’ai conscience de la situation que l’on est en train de vivre, maintenant la semaine d’entraînement était de bonne facture et sans être naïf, cela finira par payer dans le temps." Surmonter l’appréhension et imposer son rugby, voilà les principales missions que devront résoudre les Usapistes dans leur quête de succès.