Bel article de notre quotidien régional aujourd'hui :
Troncon, de Trévise à Clermont
champions Cup : ASM - Benetton
Rugby Coach des trois-quarts trévisans, Alessandro Troncon va retrouver, demain (14 heures) au Michelin, un club et un environnement qui l’ont fortement marqué quand il portait le maillot de l’ASM.
CHRISTOPHE BURON
Numéro 9 de l’ASM pendant quatre saisons (de 1999 à 2002 et de 2006 à 2007), Alessandro Troncon sera très probablement l’Italien le plus ému, demain, lors de ce Clermont - Trévise qui va donner le coup d’envoi de la Champions Cup pour les deux clubs cette saison. Joueur aimé à l’époque par le public du Michelin, l’actuel coach de l’attaque de Trévise dit ne garder que de bons souvenirs de son passage en Auvergne.
À la sortie d’une des quatre séances hebdomadaires de musculation auxquelles il s’astreint, l’ancien joueur nous a parlé de l’ASM, de Trévise et des ambitions italiennes dans cette Champions Cup.
Deux clubs dans sa vie.Troncon n’a connu que Trévise et l’ASM avec les crampons au pied. Revenir à Clermont lui procure quelques frissons. « Je pense que les supporters les plus anciens n’ont pas oublié combien j’aimais ce club et cette ville. Pour moi, ce ne sera que du bonheur samedi.
Sur le plan affectif, je suis lié à Trévise, mais je ne peux pas effacer tous les bons souvenirs, ici à Clermont. Les plus beaux sont les deux finales (2001 et 2007) de championnat, c’est quelque chose d’inoubliable et des émotions qui dépassent peut-être un match international en sélection.
Et puis, l’ambiance au Michelin est unique. J’ai rarement vécu ça dans un autre stade. À l’époque, je passais beaucoup de temps avec Tony (Marsh), on s’appréciait beaucoup. »
« À mon sens, l’ASM est en train de retrouverune identité fortequ’elle avaitun peu perdue. »
Son regard d’aujourd’hui sur l’ASM.Après son retour en Italie, en 2007, après avoir pris sa retraite de joueur, Alessandro Troncon (101 sélections) a toujours suivi, de près ou de loin, l’évolution de son ancien club. « Mon sentiment aujourd’hui est qu’avec Urios, ils sont en train de retrouver une identité forte, qu’ils avaient, pour moi, un peu perdue. Quand je suis arrivé dans ce club et cette ville(en 1999, NDLR), j’avais été marqué par cette identité très prononcée.
Je retrouve, sur ce que je peux observer maintenant, dans la façon de jouer et sur les résultats, l’identité que j’ai connue à l’ASM. Je pense que le club va retrouver la confiance, le plaisir de jouer et l’estime des autres également.
Quand je parle d’identité, je pense à des avants très forts, un jeu axé sur l’avancée, les ballons portés, l’état d’esprit. Rien d’exceptionnel, mais posséder cette forte identité, c’est d’abord s’appuyer sur des choses simples parfaitement exécutées. Maintenant, l’ASM me paraît prête pour faire évoluer son rugby, aller vers un rugby où la recherche des espaces est une réelle ambition sportive. »
Un Benetton qui veut rivaliser avec les meilleurs.L’ancien demi de mêlée montferrandais vit sa seconde saison comme coach de l’attaque et des trois-quarts de Trévise, après un exercice (2022-2023) au cours duquel il était chargé des skills.
Demi-finaliste la saison derrière en Challenge Cup (comme l’ASM), Trévise retrouve donc la Champions Cup, avec un début de saison en URC (ancienne ligue celte) plutôt mitigé (2 victoires en 7 matchs). « Nos ambitions en Champions Cup sont importantes, même si pour l’instant, on a eu du mal à mettre notre meilleure équipe sur le terrain. Ça explique notre première partie de saison moyenne », analyse Alessandro Troncon.
« On ne va pas parler de qualification en Champions Cup, on va essayer de faire le mieux que l’on peut. On sait que ce sera compliqué mais dans cette poule, ce ne sera facile pour personne. Notre objectif est de rivaliser avec tous nos adversaires. Si on parvient à se hisser au niveau des équipes que l’on va affronter, à commencer par l’ASM ce week-end, on pourra peut-être se mettre en position de gagner. Être compétitif est en tout cas notre ambition. »
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