Salut Zach, pour toi et tous les autres... 
"Je nous pensais meilleurs" : pourquoi l'ASM Clermont vit une baisse de régime inquiétante
La défaite contre Toulouse, dimanche soir (35-18), est venue confirmer la baisse de régime de l'ASM Clermont lors de ces deux derniers mois. Tant au niveau des résultats que du contenu de ses matchs.
« Je nous pensais meilleur ». Le constat amer dressé et répété à plusieurs reprises dimanche soir par Christophe Urios après la défaite essuyée par son équipe face au Stade Toulousain (35-18) avait le mérite de la sincérité.
Certes, une défaite contre le champion de France et d’Europe en titre, même s’il présentait une équipe amputée d’une dizaine d’internationaux, n’a rien d’infamant. Beaucoup d’autres équipes ont subi la loi. Et Clermont n’a jamais eu la prétention d’évoluer à son niveau, ni de disputer le même championnat.
Les positions se resserrent
Pourtant, ce revers, le deuxième de la saison à domicile après celui contre Montpellier (18-22), est inquiétant. D’abord sur un plan strictement comptable, car il fragilise sa position dans le top 6 avant deux déplacements à Bordeaux ce dimanche (21 h 05) puis à Bayonne, le dimanche 2 mars (21 h 05). Certes, l'ASM reste dans le bon wagon, mais les positions se sont considérablement resserrées dans la course à la qualification où cinq équipes entre la 5e et 9e place se tiennent désormais en quatre points.
Inquiétant aussi, car Clermont avance à petits pas en Top 14 depuis quelques semaines avec quatre défaites lors des cinq dernières journées dont deux à domicile et six points seulement empochés sur 25 possibles.
L’inquiétude vient aussi et surtout du contenu proposé dans le jeu par les Auvergnats ces dernières semaines, mais aussi ces deux derniers mois. Jamais depuis ses victoires à Lyon et contre Castres, Clermont n’est parvenu à joindre la manière et le résultat, dans des rencontres abouties.
Pas mieux en Champions Cup qu'en Top 14
À La Rochelle, l’ASM n’est, certes, pas passée loin (défaite 20-15). Elle a même ramené un bon point de bonus défensif, mais elle a payé cash son indiscipline, son manque d’efficacité et aussi déjà son incapacité à produire du jeu derrière.
À Vannes, face à la lanterne rouge du Top 14, Clermont a ramené sa seule victoire (20-19) lors de cette séquence de cinq matchs. Mais, cela avait été tellement laborieux : la victoire n’avait tenu qu’à un fil et aussi à des mauvais choix des Bretons.
En Champions Cup, les copies laissées par Clermont n’ont pas été rassurantes non plus durant cette période. La victoire bonifiée contre Trévise (28-0) avait laissé tous les observateurs sur leur faim, y compris Christophe Urios, d’ailleurs.
À Dublin contre le Leinster, Clermont a été valeureux, voire héroïque en défense, mais avait passé toute la rencontre ou presque à subir. Il était revenu bredouille (15-7).
À Bath, les "jaune et bleu" n’ont jamais été dans le coup (40-21). Contre Bristol, la victoire arrachée dans le temps additionnel (33-26) était en trompe-l’œil. L’heureux épilogue au terme d’un final haletant avait fait oublier les immenses difficultés rencontrées en cours de rencontre.
« Une équipe est née », avait lancé Christophe Urios dans l’euphorie de la victoire et de la qualification, le 18 janvier dernier. La suite ne lui a pas (encore ?) donné raison.
Didier Cros (LM - 20/02/25)