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Goujon


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#1 el landeno

el landeno

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Posté 16 juillet 2025 - 21:45

La belle histoire amateur – "Je suis disponible pour jouer du 1 au 15 !" : Loann Goujon se confie avant de rechausser les crampons à Combronde, club de Régionale 2
  • image.jpg?v=15Amateurs – Loann Goujon est de retour dans le club de ses débuts, dans le Puy-de-Dôme. Icon Sport - Romain Biard
Publié le  16/07/2025 à 19:01
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L’ancien troisième ligne international (17 sélections) a arrêté sa carrière en juin 2024 mais l’appel de son club d’enfance a été plus fort. À trente-six ans, Loann Goujon revient à Combronde (Puy-de-Dôme), en Régionale 2, pour se faire plaisir.

Loann, vous vous êtes engagé au RC Combronde, un club de Régionale 2 dans le Puy-de-Dôme. Expliquez-nous vos motivations…

Elles sont assez simples. Il s’agit de boucler la boucle dans le club où j’ai commencé. Je n’étais vraiment pas reparti pour le faire, mais finalement, je me suis laissé un peu convaincre autour d’une bière et puis voilà ! Je vais essayer de transmettre deux ou trois choses pour l’équipe. J’ai vu qu’il y avait pas mal de jeunes qui montaient en équipe une. Cela va être intéressant de pouvoir partager mon vécu dans un autre environnement. En Régionale 2, je ne me fais pas trop de soucis pour que les gars soient à l’écoute. Mais je ne veux pas non plus prendre trop de place par rapport à cela. Mon but premier est surtout de pouvoir aller courir un peu avec les collègues et profiter.

Comment s’est déroulé le processus de votre retour aux sources ?

Il n’a pas été long ! C’était début mai, au cours d’un festival de musique à côté de Combronde, avec trois amis d’enfance (Mickaël Maître, Adrien Chaumet et Jonathan Desnier) et on s’est dit, "allez, si je fais une autre saison, tu en refais une !" Et on se retrouve donc à en refaire une tous les quatre (rires). C’était une sorte de "cap ou pas cap" en fait ! Maintenant, on verra comment ça se passe.

 

Pour le grand public, comment décririez-vous ce club du Puy-de-Dôme ?

Je ne vais pas être très objectif par rapport à cela car c’est là où j’ai commencé. J’ai de fortes attaches sur la région aussi. Mais Combronde reste un club très familial. Il y a une super école de rugby. C’est un club qui a su garder cet attrait spécial. En allant là-bas, on se sent bien, on est bien accueilli. Lorsque je jouais en Top 14, j’essayais d’y retourner le plus possible. Et à chaque fois, c’est comme si je n’étais jamais parti. Aujourd’hui, c’est aussi un juste retour des choses d’y retourner, de reporter ce maillot.

Vous arrivez donc en R2 avec une énorme expérience professionnelle. Dans quels aspects souhaitez-vous le plus apporter à vos coéquipiers ?

Je ne sais pas trop. Je pense que ce sont des choses qui se feront naturellement. Moi, déjà, il faudra que j’adapte à un nouvel environnement, des règles différentes etc. Par contre, je ne suis pas là pour prendre la place de quelqu’un. Je suis plus au service d’un staff s’il y a besoin d’un coup de main j’essaierai de faire ce que je peux dans la limite de mes capacités. C’est enrichissant de pouvoir transmettre un peu ce qu’on a engrangé en tant que sportif professionnel. Et si les gars sont réceptifs à cela, tant mieux. Sur la partie mentale, ce sera à moi aussi de montrer l’exemple. Après, sur la partie cohésion, je n’ai absolument rien à leur apprendre. Je pense que s’il y a bien un milieu où j’ai à apprendre, de la part du club, c’est celui-là (rires).

Il y a un peu plus d’un an, vous disputiez votre dernier match de Top 14 avec Lyon, et vous vous apprêtez à jouer huit divisions en dessous. Comment vivez-vous ce changement d’environnement ?

Il y a un peu d’appréhension, mais je ne me prends pas vraiment la tête par rapport à cela. Ce n’est pas l’écart de niveau qui me chagrine, cela n’a pas d’importance. Cela fait un an que j’ai complètement arrêté et que j’ai ralenti le sport. Physiquement, je commence à le sentir aussi. Encore une fois, ce sont vraiment pour les liens d’amitié que je veux rejouer à Combronde.

 

image.jpg?v=1Formé à Clermont, Loann Goujon s'est révélé à La Rochelle, club dont il a porté les couleurs entre 2012 et 2015. Dave Winter / Icon Sport

 

Savez-vous déjà quel poste vous allez jouer ?

Je suis disponible pour jouer du 1 au 15 ! Cela a toujours été mon rêve de taper des longues pénalités donc on verra !

La préparation physique sera-t-elle moins intense que lorsque vous étiez en Top 14 ?

Je l’appréhende en tout cas (rires) ! Il va falloir que j’aille recourir un peu, alors que ce n’était déjà pas ma tasse de thé quand j’étais professionnel… Cette préparation physique devrait gratter un peu, quelles que soient les séances, mais bon il faudra que je montre l’exemple à un moment donné et même si j’en bave un peu il faudra jouer le jeu ! Il faut y passer de toute façon.

Aujourd’hui, de quoi est faite votre nouvelle vie ?

J’ai basculé à 100 % sur ma reconversion professionnelle depuis septembre dernier. J’ai intégré les équipes de Clermont Auvergne Events, une antenne de GL Events (NDLR : une entreprise spécialisée dans le secteur de l’événementiel et sponsor majoritaire du Lou Rugby). Je suis chargé d’affaires en manifestations organisées. Je m’occupe de la commercialisation d’événements en allant chercher des exposants, être force de proposition sur l’organisation etc. Il faut vendre les événements, finalement. J’avais vraiment exprimé mon souhait de retourner en Auvergne et il y a eu cette opportunité. La transition s’est faite naturellement. J’ai intégré une super équipe qui m’a bien accueilli, avec un projet aussi qui était prenant : le but était de remonter une foire sur Clermont-Ferrand, ce qui m’a demandé pas mal d’investissement mais cela m’a permis de très vite basculer après ma carrière de rugbyman. Côté sport, il a fallu aussi s’adapter un peu. De temps en temps, j’essaye d’aller courir entre midi et deux, j’ai pris un abonnement à la salle, mais la motivation n’est plus la même bien sûr, il y a moins cet esprit d’équipe. Même si dans mon service, il y a quelques sportifs qui me motivent et tant mieux ! Il faut me secouer un peu ! Il faut que cela soit du sport ludique, sinon, j’ai du mal à me motiver. 

Comment avez-vous vécu l’arrêt de votre carrière ?

Ce n’était ni simple, ni difficile parce que je m’y suis pris un peu à l’avance. Je m’étais préparé sur ma dernière année de contrat à basculer de l’autre côté, mais il y avait quand même beaucoup d’appréhension. J’étais assez anxieux par rapport à cela, surtout sur ma dernière année. Mais j’ai été très bien accompagné par le Lou, avec notamment Serge Bruhat (vice-président) et Fabien Gengenbacher (directeur sportif) qui étaient conscients de mon souhait de reconversion. J’avais un petit bagage, j’avais déjà essayé d’ouvrir des portes par le biais du club mais ils m’ont permis d’aller faire des immersions, notamment à Clermont dans différents secteurs. On a quand même un statut qui, en tant que sportif professionnel, nous permet d’approcher les gens différemment, d’aller les toucher sur des affects communs. Mais il faut encore une fois faire la démarche, sinon les opportunités ne viennent pas. Mais là, pour le coup, j’ai fait la démarche. Le club m’a énormément accompagné là-dessus ainsi que GL Events.

Depuis l’arrêt de votre carrière n’avez-vous jamais eu envie de faire une dernière pige dans un club professionnel, que ce soit en Top 14 ou Pro D2 ?

Non, pas du tout. Je savais qu’au 30 juin 2024, ma carrière était finie, et je n’ai aucun regret. En plus, j’ai eu la chance de jouer ce dernier match contre Toulouse et on leur en a mis quarante donc c’était une petite satisfaction personnelle (rires). Il arrivait un temps où je n’étais plus forcément en phase avec ce qui se fait aujourd’hui dans le rugby. Et il fallait savoir aussi admettre que mon niveau baissait. Je préférais arrêter complètement plutôt que d’essayer d’aller faire un an ou deux ailleurs. Il y a eu des opportunités, mais cela voulait dire : déménager pour un an, deux ans, tout reconstruire etc. Cela ne valait pas le coup. Début juillet 2024, Clermont Auvergne Events m’a appelé et m’a proposé ce poste donc je n’ai pas eu le temps de gamberger durant des mois. J’ai eu la chance de choisir quand et comment arrêter.

 

image.jpg?v=1Loann Goujon (ballon en main) évoque l'ambiance particulière de la tournée des Bleus en Argentine, en 2016. Gaspafotos / Icon Sport - Juan Gasparini

 

Vous revenez donc dans le club de votre enfance après une carrière riche, notamment marquée par 17 sélections en équipe de France. Est-ce la plus grande fierté de votre carrière ?

Bien sûr, cela n’a pas de prix. C’est vraiment un accomplissement, c’est quelque chose d’important pour tout joueur, représenter son pays, arborer le coq, chanter l’hymne national, en plus devant des dizaines de milliers de personnes. Après, ma plus grande fierté est d’avoir rendu mes parents fiers, tout simplement. D’un point de vue personnel, je suis fier d’avoir fait la carrière que j’ai eue par rapport à mes parents, parce qu’ils m’ont tout donné. C’est le plus important.

Le XV de France est en pleine tournée néo-zélandaise. Vous en avez disputé deux (Argentine 2016, Afrique du Sud 2017), quelle est la meilleure anecdote de ces moments ?

En Argentine, c’était la première de Guy Novès, il n’y avait pas les demi-finalistes, on jouait à deux heures du matin heure française… Il y avait un peu moins d’attente que lors du Tournoi des 6 Nations notamment. Mais bon, on a perdu ce premier match, on s’est fait démolir, mais on avait tous décidé d’aller boire un verre à l’hôtel ensemble ensuite. L’idée était juste de décompresser après ce match… Et puis le staff nous a tous réveillé à sept heures du matin, direction la salle de réunion, on avait croisé Guy dans l’ascenseur où certains n’avaient pas la tête de grands matinaux (rires). Et en Afrique du Sud, je ne me souviens pas d’une anecdote en particulier… On avait chargé aussi contre les Boks (rires) !

Préfériez-vous ces ambiances estivales où la dureté du Tournoi ?

J’ai toujours eu un faible pour les ambiances anglo-saxonnes. Les supporters passent leur temps à chanter, et puis leurs stades sont des enceintes historiques qui marquent un joueur. Du Millenium à Twickenham en passant par Murrayfield, c’est dingue. Mais je n’oublie pas qu’à l’été 2016, on avait joué à Tucuman dans un stade qui était une ancienne prison et on sentait vraiment l’hostilité des Argentins à ce moment-là. C’était très fort à vivre !

 

 


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#2 RCV06

RCV06

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Posté 16 juillet 2025 - 21:57

 

La belle histoire amateur – "Je suis disponible pour jouer du 1 au 15 !" : Loann Goujon se confie avant de rechausser les crampons à Combronde, club de Régionale 2
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Publié le  16/07/2025 à 19:01
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L’ancien troisième ligne international (17 sélections) a arrêté sa carrière en juin 2024 mais l’appel de son club d’enfance a été plus fort. À trente-six ans, Loann Goujon revient à Combronde (Puy-de-Dôme), en Régionale 2, pour se faire plaisir.

Loann, vous vous êtes engagé au RC Combronde, un club de Régionale 2 dans le Puy-de-Dôme. Expliquez-nous vos motivations…

Elles sont assez simples. Il s’agit de boucler la boucle dans le club où j’ai commencé. Je n’étais vraiment pas reparti pour le faire, mais finalement, je me suis laissé un peu convaincre autour d’une bière et puis voilà ! Je vais essayer de transmettre deux ou trois choses pour l’équipe. J’ai vu qu’il y avait pas mal de jeunes qui montaient en équipe une. Cela va être intéressant de pouvoir partager mon vécu dans un autre environnement. En Régionale 2, je ne me fais pas trop de soucis pour que les gars soient à l’écoute. Mais je ne veux pas non plus prendre trop de place par rapport à cela. Mon but premier est surtout de pouvoir aller courir un peu avec les collègues et profiter.

Comment s’est déroulé le processus de votre retour aux sources ?

Il n’a pas été long ! C’était début mai, au cours d’un festival de musique à côté de Combronde, avec trois amis d’enfance (Mickaël Maître, Adrien Chaumet et Jonathan Desnier) et on s’est dit, "allez, si je fais une autre saison, tu en refais une !" Et on se retrouve donc à en refaire une tous les quatre (rires). C’était une sorte de "cap ou pas cap" en fait ! Maintenant, on verra comment ça se passe.

 

Pour le grand public, comment décririez-vous ce club du Puy-de-Dôme ?

Je ne vais pas être très objectif par rapport à cela car c’est là où j’ai commencé. J’ai de fortes attaches sur la région aussi. Mais Combronde reste un club très familial. Il y a une super école de rugby. C’est un club qui a su garder cet attrait spécial. En allant là-bas, on se sent bien, on est bien accueilli. Lorsque je jouais en Top 14, j’essayais d’y retourner le plus possible. Et à chaque fois, c’est comme si je n’étais jamais parti. Aujourd’hui, c’est aussi un juste retour des choses d’y retourner, de reporter ce maillot.

Vous arrivez donc en R2 avec une énorme expérience professionnelle. Dans quels aspects souhaitez-vous le plus apporter à vos coéquipiers ?

Je ne sais pas trop. Je pense que ce sont des choses qui se feront naturellement. Moi, déjà, il faudra que j’adapte à un nouvel environnement, des règles différentes etc. Par contre, je ne suis pas là pour prendre la place de quelqu’un. Je suis plus au service d’un staff s’il y a besoin d’un coup de main j’essaierai de faire ce que je peux dans la limite de mes capacités. C’est enrichissant de pouvoir transmettre un peu ce qu’on a engrangé en tant que sportif professionnel. Et si les gars sont réceptifs à cela, tant mieux. Sur la partie mentale, ce sera à moi aussi de montrer l’exemple. Après, sur la partie cohésion, je n’ai absolument rien à leur apprendre. Je pense que s’il y a bien un milieu où j’ai à apprendre, de la part du club, c’est celui-là (rires).

Il y a un peu plus d’un an, vous disputiez votre dernier match de Top 14 avec Lyon, et vous vous apprêtez à jouer huit divisions en dessous. Comment vivez-vous ce changement d’environnement ?

Il y a un peu d’appréhension, mais je ne me prends pas vraiment la tête par rapport à cela. Ce n’est pas l’écart de niveau qui me chagrine, cela n’a pas d’importance. Cela fait un an que j’ai complètement arrêté et que j’ai ralenti le sport. Physiquement, je commence à le sentir aussi. Encore une fois, ce sont vraiment pour les liens d’amitié que je veux rejouer à Combronde.

 

image.jpg?v=1Formé à Clermont, Loann Goujon s'est révélé à La Rochelle, club dont il a porté les couleurs entre 2012 et 2015. Dave Winter / Icon Sport

 

Savez-vous déjà quel poste vous allez jouer ?

Je suis disponible pour jouer du 1 au 15 ! Cela a toujours été mon rêve de taper des longues pénalités donc on verra !

La préparation physique sera-t-elle moins intense que lorsque vous étiez en Top 14 ?

Je l’appréhende en tout cas (rires) ! Il va falloir que j’aille recourir un peu, alors que ce n’était déjà pas ma tasse de thé quand j’étais professionnel… Cette préparation physique devrait gratter un peu, quelles que soient les séances, mais bon il faudra que je montre l’exemple à un moment donné et même si j’en bave un peu il faudra jouer le jeu ! Il faut y passer de toute façon.

Aujourd’hui, de quoi est faite votre nouvelle vie ?

J’ai basculé à 100 % sur ma reconversion professionnelle depuis septembre dernier. J’ai intégré les équipes de Clermont Auvergne Events, une antenne de GL Events (NDLR : une entreprise spécialisée dans le secteur de l’événementiel et sponsor majoritaire du Lou Rugby). Je suis chargé d’affaires en manifestations organisées. Je m’occupe de la commercialisation d’événements en allant chercher des exposants, être force de proposition sur l’organisation etc. Il faut vendre les événements, finalement. J’avais vraiment exprimé mon souhait de retourner en Auvergne et il y a eu cette opportunité. La transition s’est faite naturellement. J’ai intégré une super équipe qui m’a bien accueilli, avec un projet aussi qui était prenant : le but était de remonter une foire sur Clermont-Ferrand, ce qui m’a demandé pas mal d’investissement mais cela m’a permis de très vite basculer après ma carrière de rugbyman. Côté sport, il a fallu aussi s’adapter un peu. De temps en temps, j’essaye d’aller courir entre midi et deux, j’ai pris un abonnement à la salle, mais la motivation n’est plus la même bien sûr, il y a moins cet esprit d’équipe. Même si dans mon service, il y a quelques sportifs qui me motivent et tant mieux ! Il faut me secouer un peu ! Il faut que cela soit du sport ludique, sinon, j’ai du mal à me motiver. 

Comment avez-vous vécu l’arrêt de votre carrière ?

Ce n’était ni simple, ni difficile parce que je m’y suis pris un peu à l’avance. Je m’étais préparé sur ma dernière année de contrat à basculer de l’autre côté, mais il y avait quand même beaucoup d’appréhension. J’étais assez anxieux par rapport à cela, surtout sur ma dernière année. Mais j’ai été très bien accompagné par le Lou, avec notamment Serge Bruhat (vice-président) et Fabien Gengenbacher (directeur sportif) qui étaient conscients de mon souhait de reconversion. J’avais un petit bagage, j’avais déjà essayé d’ouvrir des portes par le biais du club mais ils m’ont permis d’aller faire des immersions, notamment à Clermont dans différents secteurs. On a quand même un statut qui, en tant que sportif professionnel, nous permet d’approcher les gens différemment, d’aller les toucher sur des affects communs. Mais il faut encore une fois faire la démarche, sinon les opportunités ne viennent pas. Mais là, pour le coup, j’ai fait la démarche. Le club m’a énormément accompagné là-dessus ainsi que GL Events.

Depuis l’arrêt de votre carrière n’avez-vous jamais eu envie de faire une dernière pige dans un club professionnel, que ce soit en Top 14 ou Pro D2 ?

Non, pas du tout. Je savais qu’au 30 juin 2024, ma carrière était finie, et je n’ai aucun regret. En plus, j’ai eu la chance de jouer ce dernier match contre Toulouse et on leur en a mis quarante donc c’était une petite satisfaction personnelle (rires). Il arrivait un temps où je n’étais plus forcément en phase avec ce qui se fait aujourd’hui dans le rugby. Et il fallait savoir aussi admettre que mon niveau baissait. Je préférais arrêter complètement plutôt que d’essayer d’aller faire un an ou deux ailleurs. Il y a eu des opportunités, mais cela voulait dire : déménager pour un an, deux ans, tout reconstruire etc. Cela ne valait pas le coup. Début juillet 2024, Clermont Auvergne Events m’a appelé et m’a proposé ce poste donc je n’ai pas eu le temps de gamberger durant des mois. J’ai eu la chance de choisir quand et comment arrêter.

 

image.jpg?v=1Loann Goujon (ballon en main) évoque l'ambiance particulière de la tournée des Bleus en Argentine, en 2016. Gaspafotos / Icon Sport - Juan Gasparini

 

Vous revenez donc dans le club de votre enfance après une carrière riche, notamment marquée par 17 sélections en équipe de France. Est-ce la plus grande fierté de votre carrière ?

Bien sûr, cela n’a pas de prix. C’est vraiment un accomplissement, c’est quelque chose d’important pour tout joueur, représenter son pays, arborer le coq, chanter l’hymne national, en plus devant des dizaines de milliers de personnes. Après, ma plus grande fierté est d’avoir rendu mes parents fiers, tout simplement. D’un point de vue personnel, je suis fier d’avoir fait la carrière que j’ai eue par rapport à mes parents, parce qu’ils m’ont tout donné. C’est le plus important.

Le XV de France est en pleine tournée néo-zélandaise. Vous en avez disputé deux (Argentine 2016, Afrique du Sud 2017), quelle est la meilleure anecdote de ces moments ?

En Argentine, c’était la première de Guy Novès, il n’y avait pas les demi-finalistes, on jouait à deux heures du matin heure française… Il y avait un peu moins d’attente que lors du Tournoi des 6 Nations notamment. Mais bon, on a perdu ce premier match, on s’est fait démolir, mais on avait tous décidé d’aller boire un verre à l’hôtel ensemble ensuite. L’idée était juste de décompresser après ce match… Et puis le staff nous a tous réveillé à sept heures du matin, direction la salle de réunion, on avait croisé Guy dans l’ascenseur où certains n’avaient pas la tête de grands matinaux (rires). Et en Afrique du Sud, je ne me souviens pas d’une anecdote en particulier… On avait chargé aussi contre les Boks (rires) !

Préfériez-vous ces ambiances estivales où la dureté du Tournoi ?

J’ai toujours eu un faible pour les ambiances anglo-saxonnes. Les supporters passent leur temps à chanter, et puis leurs stades sont des enceintes historiques qui marquent un joueur. Du Millenium à Twickenham en passant par Murrayfield, c’est dingue. Mais je n’oublie pas qu’à l’été 2016, on avait joué à Tucuman dans un stade qui était une ancienne prison et on sentait vraiment l’hostilité des Argentins à ce moment-là. C’était très fort à vivre !

 

 

 

Je sais pas s il est au courant mais à ce niveau il va tomber sur des breloux qui vont penser qu a une chose c'est se faire un mec qui a joué au très haut niveau.

Il y a un moment que j ai pas vu de match de R2 mais je suppose que ça balance encore des poires à ce niveau, il va y avoir quelques shérifs de campagnes excités, bon courage a lui.


  • Lima et Alex chocolatines aiment ceci

#3 PPR

PPR

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Posté hier, 10:27

Je trouve ça chouette de voir des mecs retourner à leur club du début. On sent son attachement à sa sa région. 

Franchement c'est vraiment devenu beaucoup plus propre en Régionale. 


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#4 Alex chocolatines

Alex chocolatines

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Posté hier, 12:33

Je sais pas s il est au courant mais à ce niveau il va tomber sur des breloux qui vont penser qu a une chose c'est se faire un mec qui a joué au très haut niveau.

Il y a un moment que j ai pas vu de match de R2 mais je suppose que ça balance encore des poires à ce niveau, il va y avoir quelques shérifs de campagnes excités, bon courage a lui.

Je te confirme que t'as pas que des finauds en régional, tu peux voir de tout du petit teigneux con comme un balais et bagarreur au pilard avec la brioche qui frotte le gazon en mêlée.

L'idée de défier un ancien pro célèbre peut en exciter plus d'un, mais pas de doutes qu'il a l'expérience et et les arguments pour répondre et dissuader ceux qui voudraient revenir se frotter de manière excessive  :fume:   



#5 RCV06

RCV06

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Posté hier, 14:16

Je te confirme que t'as pas que des finauds en régional, tu peux voir de tout du petit teigneux con comme un balais et bagarreur au pilard avec la brioche qui frotte le gazon en mêlée.

L'idée de défier un ancien pro célèbre peut en exciter plus d'un, mais pas de doutes qu'il a l'expérience et et les arguments pour répondre et dissuader ceux qui voudraient revenir se frotter de manière excessiv:fume:   

A la régulière sans doute, mais c'est des vicelards les mecs et y aura pas Poite ou Owens pour surveiller ses arrières  :D 


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