Face à Toulon, l'ASM Clermont sera attendue sur le résultat, Christophe Urios l'attendra aussi dans le contenu
Si Christophe Urios préfère se concentrer sur le contenu plutôt que le résultat face à Toulon, l’ASM Clermont est tout de même dans la quasi-obligation de s’imposer, ce samedi soir (21 heures), si elle ne veut pas vivre une suite de saison pénible.
C’est un rendez-vous qui n’a jamais rien d’anodin dans une saison de l’ASM. En amical comme en phases finales, ces matchs prennent toujours un peu plus la lumière que face à bien des adversaires. Parce que Toulon. Parce que le passé. Parce que l’enjeu.
Est-ce en ce sens que Christophe Urios a longtemps pris la parole au centre du terrain, au milieu de ses joueurs, en amont de la traditionnelle mise en place d’avant-match, vendredi matin ? On ne saura évidemment rien de la teneur exacte de ses propos.
Toujours est-il que Clermont doit, ce samedi soir (21 heures), confirmer sa belle marche en avant, initiée samedi dernier lors du carton face à Montauban (84-31). « On a une série de victoires à lancer, estime Baptiste Jauneau. On ne peut pas se permettre de perdre, on a déjà grillé notre joker à domicile face à Toulouse pour le restant de la saison. » Si ce résultat inaugural a plutôt été perçu comme une défaite du genre encourageante, il n’empêche qu’il continue de peser dans les comptes clermontois au classement.
« On est attendu, je veux qu’on montre des choses »
C’est bien simple, l’ASM n’a jamais dépassé la 12e place depuis le début de la saison. En ce sens, gagner face à Toulon devrait lui permettre de grappiller quelques rangs et surtout donner encore un peu plus de confiance à ce groupe qui espère participer à de nouvelles phases finales à la fin du printemps.
A contrario, concéder une deuxième défaite à domicile, à une semaine de se rendre à Bayonne, pourrait sérieusement endommager la suite. Mais plus que le résultat, Christophe Urios attend surtout ses hommes sur le contenu et espère une forme de continuité dans l’énergie et l’intensité déployées face au promu montalbanais.
« La semaine dernière, je voulais qu’on laisse une trace. Là, il faut qu’on laisse une empreinte, quelque chose d’encore plus fort, image l’entraîneur auvergnat. Bien sûr qu'il faut gagner, mais je suis plus focalisé sur ce qu’on va proposer. On est attendu. Je veux qu’on montre des choses, en attaque comme en défense. On n’a pas à choisir. Aujourd’hui, on est mieux offensivement, mais on est en difficulté défensivement. Dans ce secteur, ce n’est pas qu’une question d’organisation, il y a aussi l’envie. J’attends mes joueurs là-dessus plus que sur le résultat. »
Toulon, toujours pénible à manœuvrer
Il faudra effectivement sortir la copie la plus complète possible face à ce RCT, déjà vainqueur à Montpellier (17-27) et pas loin de faire chuter le désormais imbattable Bayonne à Jean-Dauger (35-32). « C’est une équipe qui ne prend pas beaucoup de risques, clinique sur ses opportunités et avec des facteurs X, prévient Christophe Urios. Mais comme souvent, la clé du match, ce seront les avants qui l’auront. »
Il n’y a qu’à se souvenir des deux dernières visites de Toulon au Michelin pour finir de se convaincre que ce RCT est définitivement pénible à manœuvrer. La saison dernière, l’ASM l’avait emporté d’un petit point (19-18), celle d’avant, elle s’était inclinée de trois unités (27-30). Alors gagner moche serait déjà bien. Gagner beau, serait encore mieux.