Mais ça vous montre comment des pros composent une équipe ! 
Le Parigot dans les vestiaires
Ivre de joie saine et de Perrier frelaté (car le Parigot est alcoolique abstinent depuis les Nations 2004), le Parigot monta dans son RER direction le Camp des Loges, en telle sorte que d’y assister à un entraînement qui – pensait-il - constituerait la première marche d’un escalier triomphal montant vers le bouclier de Brennus, escalier dont le misérable Stade Toulousain n’était que le paillasson sur lequel Paul Gabrillagues essuierait des crampons couverts de la boue glorieuse des Sept Deniers plus quelques poils de la barbe d’Ugo Mola.
Arrivé à Saint Germain en Laye, le temps de montrer ses papiers d’identité à la police municipale qui l’avait confondu avec un exhibitionniste en parka rose bonbon, le Parigot monta dans le tram.
« Quelle chance de soutenir une équipe pareille ! quelle joie ! Avec le bonhüsse offensif pris à Ernest Wallon, nous allons creuser le fossé entre nous, glorieux Stade Français et nos poursuivants ! » (je n’ai pas d’émoticons dans ma version de Word, mais croyez bien que le cœur y est ! )
Après avoir survécu à la clé de bras de la sécurité du Camp des Loges qui l’avait pris pour un mendiant roumain, le Parigot arriva enfin au vestiaire, où se déroulait la conférence, moment crucial pour la motivation du groupe.
« Je suis là, me voici les copains ! » souffla le Parigot hors d’haleine. « ouille ouille ouille » ajouta-t-il en couinant, lorsque la porte du vestiaire se referma brutalement sur son nez. Il en fut ainsi quitte pour écouter le « pep talk » son oreille meurtrie collée contre la porte.
Paul Gustard (je traduis à partir du sabir innommable qu’il fait passer pour du français) :
- Qui a garé la Mini Cooper S immatriculée 75 EDF 78 sur le parking de la direction ?
- Ma bagnole ! hurla Joe Jonas !
- Très bien tu descends au Wallon.
- Non, pas ça, je le ferai plus, d’ailleurs la semaine dernière Sékou a flanqué sa trottinette en plein dans le massif d’ampélopsis !
- Il descend aussi !
- C’est pas juste, c’est Paulo (NB : Gabrillagues) qui a écrit « Gustard suce au 06 XXXX 75 » dans les chiottes de la station Total quand on a fait la pause après le match de Castres !
- Bien ! rugit Gustard, je voulais le mettre sur le banc, il sera titulaire ça lui servira de leçon !
Ainsi se déroula la composition de l’équipe, de délation en fayotage, de gémissement en soupirs résignés. Je vous donne la compo totale dimanche matin !
OOooooo: 
