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PARIS PLEURE, CLERMONT RIT
Par Sophie DORGAN
Après la déroute à Biarritz lors de la dernière journée, le Stade Français a coulé (34-19), vendredi soir, à Clermont. Cette nouvelle errance pourrait faire les affaires de Bourgoin qui accueille, samedi (15h10), le Stade Toulousain, et de Biarritz qui se rend à Narbonne pour conforter sa place dans le quatuor de tête.
Samedi
Si les souvenirs se ramassent à la pelle, l'esprit du Stade Toulousain arrive chargé de revanche. Le dernier voyage à Bourgoin, le 18 mai 2003, a tourné au cauchemar avec une déroute sans précédent (82-19). Depuis, les Rouge et Noir ont accueilli les Isérois et se sont bien repris avec une victoire (39-5), ponctuée par six essais lors de la 9e journée. Mais le stade Pierre-Rajon est constellé par les cadavres des espoirs déçus de tous ses visiteurs depuis trois ans. A domicile, les leaders du Championnat n'ont plus perdu depuis le 13 avril 2002 ! Chacun heurte de front la forteresse berjallienne, construite autour d'une défense de fer, d'un pack mobile et solide, d'une conquête performante et d'un esprit de clocher qui résonne encore dans les oreilles adverses. Pierre par pierre, le CSBJ a façonné son présent glorieux dans le Top 16. Leaders depuis un mois, les hommes de Laurent Seigne ont fait l'impasse sur la Coupe d'Europe pour se focaliser sur le Championnat. La méthode paye pour le moment avec onze succès consécutifs. Avec son effectif plus dense et son statut de géant, le Stade Toulousain joue sur tous les tableaux. Mais la fatigue accumulée lors de son quart de finale européen contre Northampton peut peser sur le résultat final.
Pour Biarritz, le déplacement à Narbonne relève de la même problématique que ses homologues européens. La peur du relâchement et l'usure forment le duo d'incertitudes. Les joueurs de Patrice Lagisquet ont dû lutter en fin de rencontre contre le Munster et cette débauche d'énergie peut peser sur le mental et le physique des Biarrots. Pour compliquer la tâche du BO, les Narbonnais sont des amateurs de grosses têtes. Ils ont déjà le scalp de Toulouse à leur palmarès. Actuellement dixièmes, ils doivent accrocher une victoire pour encore espérer rester dans la course à l'Europe.
Du côté de Brive, tout est une question de digestion. Après leur déroute (71-3) à Toulouse lors de la dernière journée de Championnat, les Brivistes ont besoin de ravaler leurs regrets. Mais la mission s'avère délicate. Les Corréziens voyagent mal et leur déplacement à Castres n'incite pas à l'optimisme. Les Castrais, actuellement cinquièmes, n'ont plus de joker pour accrocher leur billet pour les play-offs.
Ce fameux sésame obsède également Perpignan. Très performants à domicile, les Catalans connaissent plus de difficultés hors de leurs terres, mais partent à la conquête de points à Montpellier qui reste sur une défaite indigeste à Auch et espère se libérer du spectre de la relégation.
Entre Bayonne et Béziers, le couperet s'avère très aiguisé. Depuis sa prestigieuse victoire contre Toulouse le 5 février, l'Aviron coule et se retrouve aujourd'hui en eaux troubles à une instable treizième place. Du côté des Biterrois, le manque d'oxygène est proche. Les Héraultais n'ont plus gagné depuis le 20 novembre et jouent quasiment leur maintien sur ce match. Pour Auch, le voyage à Agen s'apparente également à une mission de survie. Et cet objectif est largement partagé par Grenoble en déplacement à Pau.
Vendredi
Rien ne va plus à Paris. Le Stade Français supporte mal le voyage et prend des valises de plus en plus fréquentes à l'extérieur. Après les déroutes à Bourgoin (41-16) et à Biarritz (41-3), les joueurs de Fabien Galthié ont subi les assauts de la renaissance de Clermont, très en verve depuis trois mois, pour finir par s'incliner lourdement (34-19). Avec trois essais de Rougerie (16e), Kuzbik (57e) et Privat (65e) et cinq pénalités de Jones, les Auvergnats ont parfaitement tenu le match malgré des conditions climatiques difficiles. En première mi-temps, ils ont réussi à contenir les velléités parisiennes et contre le vent, Aurélien Rougerie, bien servi par Pierre Mignoni, a même inscrit un essai symptomatique des errances des Stadistes. Les Parisiens n'ont tenu le choc que vingt minutes par mi-temps avant de s'écrouler devant la puissance adverse. Cette victoire, la dixième en onze rencontres, permet aux Clermontois (7es), d'espérer accrocher une place européenne. Un miracle après leur début de saison calamiteux. Quant au Stade Français, il marque le pas depuis quelques semaines et son double objectif national et européen paraît bien lourd. Mais le retour des blessés pourrait donner un coup de fouet aux Parisiens.

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, avril 09 2005 10:41
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