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Posté 07 mai 2005 - 18:31

BOURGOIN MAITRE CHEZ LUI
Par Peggy Bergère (avec C.B.)

Pas de bouleversement en tête du classement, samedi. Bourgoin a logiquement emporté le match au sommet face à une équipe de Biarritz volontairement privée de huit titulaires (28-20). Auch a surpris Pau sur sa pelouse (23-15). Vendredi soir, le Stade Français est allé battre Brive (34-16), tandis que l'autre Stade - celui de Toulouse - a imposé sa supériorité sur les terres narbonnaises (52-27). Clermont a raté le coche en se faisant nettement dominer par Castres (54-23).


Samedi

Le stade Pierre-Rajon a honoré son surnom de forteresse imprenable. A l'issue d'un match haletant sur sa fin, Bourgoin l'a emporté devant Biarritz (28-20). Les Berjalliens ont préservé leur invincibilité à domicile longue deplus de trois ans. Le match choc de cette journée avait pourtant perdu un peu de sa saveur avant même que le coup d'envoi ne soit donné. La décision de l'entraîneur biarrot Patrice Lagisquet de laisser au repos huit de ses titulaires - le suspense n'étant plus à l'ordre du jour dans le Top 16 - avait suscité nombre de réactions. Betsen, Harinordoquy, Thomas Lièvremont, Yachvili, Brusque, Peyrelongue, Thion et Auguste ménagés, les habituels remplaçants basques n'ont pas démérité. Mené 15-6 à la pause, après avoir subi la supériorité sans appel du leader du Top 16, Biarritz a parfaitement réagi en deuxième période. Auteur du premier essai de son équipe, son premier en Top 16, Guillaume Bergos, entré deux minutes plus tôt, a remis ses coéquipiers sur les bons rails. Les supporters berjalliens ont même cru à une possible remontée des Biarrots dans les derniers instants, chose inimaginable une heure plus tôt. Bourgoin l'a finalement emporté. La logique a été respectée. L'esprit sportif un peu moins.

Question passé-présent, la venue de Perpignan à Béziers prend des allures d'affiche jaunie. Après leur échec à Auch, les Biterrois évoluent dans les eaux troubles de la descente et ont laissé leur prestige et leurs espoirs dans la colonne pertes et profits, cette saison. En revanche, les Catalans s'accrochent toujours à une possible qualification pour les demi-finales. Actuellement cinquièmes, les Perpignanais ont usé tous leurs jokers et doivent s'imposer pour mettre la pression sur Toulouse.

La petite sensation de la journée est venue de Pau où Auch s'est imposé (23-15). La lanterne rouge décroche sa première victoire à l'extérieur de la saison et conserve un très maigre espoir de se maintenir parmi l'élite. Les Palois se condamnent à une fin de saison plus nerveuse que prévue. Cette ultime cartouche sera aussi à l'ordre du jour à Bayonne. L'Aviron (13e) reçoit Grenoble (14e) avec l'esprit tourné ou plutôt retourné sur le barrage.



Vendredi

Le Stade Français s'est imposé vendredi 34 à 16, avec cinq essais réalisés et un bonus offensif à la clé à Brive. Il s'agit de la 5e défaite consécutive des Corréziens. Les Parisiens ont pris d'entrée de jeu les Brivistes à la gorge, notament par un essai signé Fillol à la 8e. Le Stade a en général privé les Corréziens de ballons, mais les rares occasions des Brivistes ont été dangereuses. Les Parisiens, toujours dominateurs, sont allés chercher le point bonus sur un contre de Sarraméa conclu par Borgés (16-27, 69). Dans les arrêts de jeu, Mirco Bergamasco ajoutait un 5e essai pour un large succés permettant à Paris d'envisager avec sérénité le déplacement à Auch dans quatre jours.

Le Stade Toulousain a lui logiquement marqué sa supériorité en l'emportant largement face 52-27 à Narbonne. Dès l'entame du match, Toulouse a inscrit son premier essai par l'ailier Clerc. Michalak a enfoncé le clou en prenant de vitesse la défense adverse et en servant Jauzion qui n'avait plus qu'à conclure à la 15e. Seulement deux minutes plus tard, c'est Fritz qui y est allé de son essai (17e). Au bout de 20 minutes de jeu, avec un score de 20 à 6 pour les Stadistes, les spectateurs n'en croyaient pas leur yeux: le match semblait plié. En seconde période, après trois occasions d'essais ratées, un essai de pénalité est venu récompenser les Audois à la 67e. Narbonne a poursuivi sur sa lancée avec deux autres essais mais le Stade Toulousain a eu le mot de la fin en inscrivant un sixième essai de Thomas à la 79e et repart ainsi chez lui logiquement avec le point du bonus offensif.

Castres s'est livré à un véritable festival offensif, marquant six essais, et a largement disposé de Clermont 54 à 23 à domicile. Les Castrais ont pris d'emblée le jeu à leur compte, multipliant les initiatives offensives. Peu après la demi-heure de jeu, Castres a réussi à trouver la faille par Romain Teulet d'un intelligent coup de pied pour lui même, avant de mystifier Viars pour inscrire le premier essai de la partie à la 35e. Dès l'entame de la deuxième période, les Tarnais ont pris le large. Le festival s'est ensuite poursuivit sur un énième lancement de jeu de Delaigue, profitant à Fleming pour un essai synonyme de point de bonus offensif (54e). Après un nouvel essai de Meeuws (59e), Clermont allait enfin pouvoir se montrer à son avantage. Merceron trompait la vigilance des locaux (64e) avant qu'Emmanuelli ne confirme une courte embellie (70e). Finalement, Castres concluait la partie avec un essaii de Nunez-Piossek à la 79e.

Montpellier, auteur de quatre essais en première période, a infligé une sévère défaite (46-21) à Agen au stade Sabathé et s'est rapproché du maintien. Le club héraultais a su dominer son adversaire dès le départ, domination récompensée par son buteur David Bortolussi, auteur de trois pénalités et d'un drop lors de la demi-heure initiale. A la 17e minute, l'ailier Laurent Arbo, profitant d'un judicieux coup de pied du demi d'ouverture Gregor Townsend, a inscrit le premier des quatre essais héraultais lors d'une mi-temps à sens unique. Deux essais ont ensuite été ajoutés avant la pause par Jharay Russell et Mickaël Bert, avant d'assurer le point du bonus grâce à son troisième ligne Jérôme Vallée (40+9). En fin de rencontre, Agen atténuait l'ampleur de sa défaite grâce à trois essais de Kirill Koulemine et de Rupeni Caucanibuca, qui marquait à deux reprises.




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