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EDF de Galthié


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10007 réponses à ce sujet

#6916 Alex chocolatines

Alex chocolatines

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Posté 26 janvier 2023 - 23:15

Bien entendu.

 

toutefois je rejoins Gourine, j’aimerais voir une autre charnière sur 2-3 matchs.

Et à l'arrière t'aimerais qui ? Tu nous a pas dit ?  :D  :D


Bien entendu.

 

toutefois je rejoins Gourine, j’aimerais voir une autre charnière sur 2-3 matchs.

Toi aussi tu vas à la Jonquéra ?  :D



#6917 Gourine63

Gourine63

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Posté 27 janvier 2023 - 10:32

:D

#6918 xdderf63

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Posté 30 janvier 2023 - 09:03

Ca pète en 3eme ligne

 

Fischer et Tixeront ne doivent pas être loin du haut de la liste des suivants....

 

Forfaits : 

Paul Boudehent (La Rochelle)
Yacouba Camara (Montpellier)

 

Appelé : 

Roumat (Toulouse)


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#6919 Oscar

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Posté 30 janvier 2023 - 15:53

Jolmes et Lavault sont à mes yeux trop justes pour le niveau international.
D'habitude je n'aime pas qu'on donne une première sélection à un joueur de 30 ans mais pour le coup je préfère 100 fois Chalureau.

#6920 grospaquet33

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Posté 30 janvier 2023 - 19:18

Jolmes et Lavault sont à mes yeux trop justes pour le niveau international.
D'habitude je n'aime pas qu'on donne une première sélection à un joueur de 30 ans mais pour le coup je préfère 100 fois Chalureau.

Moi j’aime bien Lavault. 
sinon Chalureau a joué contre les japonais 



#6921 Oscar

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Posté 30 janvier 2023 - 19:50

Son croche-pied contre le leinster en finale...

#6922 Bart Simpson

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Posté 31 janvier 2023 - 12:01

Son croche-pied contre le leinster en finale...

celui qui nous a permis d'être champion d'Europe et d'inverser la physionomie du match.

Les irlandais se voyaient déjà soulever le trophée. A 14 on les a bouffé.

T'en veux encore à Vaha pour son coup de coude ?

#6923 Oscar

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Posté 31 janvier 2023 - 13:07

Pour inverser la physionomie d'un match le grattage et le plaquage offensif sont préférables.
Parce que là on appelle ça une pure coïncidence.

#6924 Lourugby

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Posté 31 janvier 2023 - 14:45

Pour inverser la physionomie d'un match le grattage et le plaquage offensif sont préférables.
Parce que là on appelle ça une pure coïncidence.

 

Je pense que nous sommes tous d'accord sur le fait que le geste de Lavault était regrettable, mais ce dernier a surement d'autres choses à proposer que cette erreur passée, non ?



#6925 Oscar

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Posté 31 janvier 2023 - 18:17

Biensûr!

#6926 LUFFY

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Posté 31 janvier 2023 - 20:03

Il y a une très belle interview de Servat dans le podcast de l'equipe. J'invite les fans de mêlées à tendre l'oreille.
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#6927 el landeno

el landeno

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Posté 01 février 2023 - 20:55

Sekou Macalou : « Je me demandais si j'allais encore avoir une chance » Le troisième-ligne polyvalent du Stade Français, régulièrement utilisé à l'aile par le staff des Bleus, raconte comment il est parvenu à passer d'un poste à l'autre et à s'installer enfin plus durablement en sélection.

l n'aime pas spécialement parler de lui, mais Sekou Macalou (27 ans, 11 sélections) s'est pourtant longuement confié avant de lancer le Tournoi des Six Nations. Le Parisien, apaisé et souriant, se régale aujourd'hui chez les Bleus. Sa polyvalence, encore travaillée lors du stage dans les Landes est un atout pour lui. Et une arme précieuse, à l'image de sa prestation remarquée contre l'Afrique du Sud, en novembre dernier (victoire 30-26 des Bleus).

 
 
 

« Vous allez possiblement disputer le premier match de votre carrière dans le Tournoi dimanche (16 h) en Italie. Qu'est-ce que cela représente ?
Je suis toujours passé à côté. Peut-être que je vais pouvoir, cette fois, toucher du doigt le Six Nations. Je n'ai pas pu encore le jouer car j'ai été blessé à certaines périodes et que j'ai pris un petit "frigo" aussi après cette histoire à Édimbourg (à la suite d'une sortie nocturne de plusieurs joueurs après la défaite contre l'Écosse [32-26], le 11 février 2018). Et même sans ça, je pense que ça aurait été compliqué de gratter une petite place parce qu'il y avait vraiment des très grands joueurs en face comme (Louis) Picamoles et d'autres. Si ça arrive maintenant, ce serait énorme pour moi. Depuis tout petit, j'ai toujours regardé le Tournoi à la télé. L'an dernier, je l'ai raté de peu à cause d'un petit pépin physique. J'étais vraiment dégoûté, mais aussi en même temps très heureux que l'équipe gagne le Grand Chelem.

Vous évoquiez votre parcours fait de hauts et de bas chez les Bleus. Vous avez débuté par un match nul (23-23) contre le Japon en novembre 2017 fatal à Guy Novès...
Je me souviens très bien de ce match. Ça m'avait marqué. On était dans une période très compliquée avec le quinze de France. On perdait quasiment tous nos matches. On se faisait assassiner partout dans la presse. On jouait super-mal et on n'était pas du tout en confiance. On voulait se rattraper contre le Japon qui était plein badin. On ne s'attendait pas du tout à une telle intensité. Ce nul, c'était comme une défaite.

 
 

Vous avez ensuite dû attendre trois ans avant d'honorer une deuxième sélection face à l'Italie (36-5) lors de la Coupe d'automne des nations, en novembre 2020...
Je commençais à trouver le temps long. Durant cette période, je me sentais bien pourtant. J'avais l'impression de faire des bons matches avec le Stade Français et j'ai le sentiment d'être aussi passé à côté d'une Coupe du monde (en 2019). C'est un très gros regret. Mais je me suis dit que je ne devais pas rester bloqué dessus.

« On me prend pour quelqu'un de nonchalant, mais je n'aime pas montrer mes émotions. Je suis réservé. On peut avoir l'impression que je m'en fous »

 

 
 
 

Depuis le début du mandat de Fabien Galthié et surtout ces derniers mois, votre carrière internationale est plus linéaire...
Je me sens super bien et surtout je me sens très utile. Ça fait clairement du bien. C'est difficile d'être dans l'entre-deux, de ne pas se sentir assez bon. Après certains matches que j'avais loupés, c'était dur. Je me demandais si j'allais encore avoir une chance. Quand je suis revenu en 2020, ça m'a fait du bien moralement. Je me suis dit que j'avais bien fait de ne pas rester fermé dans mon petit coin et de continuer à travailler.

La dernière tournée de novembre vous a-t-elle aussi permis d'accumuler de la confiance ?
Je me sens beaucoup mieux. Pour moi, c'est très important d'avoir la confiance des entraîneurs et des joueurs. Je peux vraiment donner mon maximum. Je suis beaucoup plus libéré.

Votre prestation contre l'Afrique du Sud, le 12 novembre dernier à Marseille, a marqué les esprits. Comment l'avez-vous vécue ?
J'étais très content des efforts de l'équipe et de tout ce qu'on a apporté. Mais pour ma part, je trouve que je n'ai pas fait grand-chose de spécial ! (il éclate de rire) Je ne vais pas dire que j'étais déçu, mais j'aurais pu faire deux ou trois trucs beaucoup mieux.

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Entré en jeu sur l'aile gauche dès la 12e minute, lors de la victoire face aux Springboks le 12 novembre 2022 (30-26), Sekou Macalou avait marqué les esprits. (A. Mounic/L'Équipe)

Le staff était pourtant très satisfait de votre performance...
Et ça me fait plaisir. Mais c'est dur à expliquer. C'est plutôt personnel. Je suis quelqu'un d'exigeant avec moi-même. Je suis rarement content de mes matches, même si on ne le pense pas.

Pourquoi dites-vous cela ?
On me prend pour quelqu'un de nonchalant, mais je n'aime pas montrer mes émotions. Je suis réservé. On peut avoir l'impression que je m'en fous. Les personnes qui me connaissent vraiment savent que je ne suis pas du tout comme ça, j'aime gagner, réussir, faire les choses bien. Je suis un compétiteur.

Ce match contre les Boks peut-il être un déclic ?
Je pense. Mais je me suis déjà surtout mieux senti grâce à la tournée au Japon en juillet dernier. C'est plus ça le déclic. La confiance vient de là et novembre a confirmé ce que le staff attendait de moi, notamment contre l'Afrique du Sud. Il me fallait cette régularité en équipe de France. J'en ai vraiment besoin pour emmagasiner de la confiance et enchaîner.

Contre l'Afrique du Sud, vous, l'habituel troisième ligne, rentrez dès la 12e minute au poste d'ailier après la blessure de Jonathan Danty. Que vous êtes-vous dit à ce moment-là ?
Quand on m'a appelé, je n'y croyais pas trop. Je ne m'attendais pas à jouer aussi longtemps. Je pensais que je pouvais dépanner cinq ou dix minutes, et que Jonathan allait revenir. Mais une fois que j'ai compris que ce n'était pas le cas, je me suis dit que c'était tout ou rien. Je n'ai pas réfléchi et j'ai pensé que j'allais faire ce qu'on avait travaillé. Heureusement, le staff m'avait fait un peu tourner pendant les entraînements. Je n'étais pas trop perdu et mes partenaires m'ont bien aidé.

« Je ne suis pas un joueur qui va foncer dans les murs. Je suis plus un joueur d'espace. Quasiment tous mes entraîneurs m'ont toujours demandé d'être en bout de ligne pour finir les coups »

 

 
 
 

Pour ne rien arranger, vous affrontiez Cheslin Kolbe, une référence mondiale à l'aile...
Franchement, j'avais beaucoup, beaucoup d'appréhension. (Rire) J'ai pensé : "Non, pas lui, tout le monde sauf lui !" Finalement, je me suis dit que j'étais en face du meilleur et qu'au moins, je n'allais pas me relâcher. C'était un bon test.

À ce poste d'ailier, vous aviez connu deux titularisations avec le Stade Français en 2017. Comment en êtes-vous arrivé à évoluer aux deux postes quelques années plus tard en sélection ?
Avec l'équipe de France, comme au Stade Français, on a aussi des jeux dans le couloir, où peuvent se retrouver des avants et troisièmes lignes. Avec la vitesse, pourquoi ne pas se tester à l'aile ? Avec les entraînements, je pense avoir apporté un peu de confiance au staff. Et inversement. Franchement, ça s'est fait naturellement. Ils m'ont dit de tourner à l'aile et j'ai couru avec grand plaisir. Je me suis amusé.

Aviez-vous déjà évolué à l'aile dans votre jeunesse ?
Oui, de base, j'étais centre quand j'étais gamin, mais aussi ailier. Je suis rentré au pôle France à l'aile. C'était compliqué à ce moment-là. J'avais envie d'arrêter le rugby. J'en avais ras le bol du rugby. J'avais fait aussi des tournois à sept pour prendre un bol d'air. À Massy, en fin de saison alors que l'on jouait la montée, le coach m'a dit qu'il me voyait davantage en troisième ligne. J'ai toujours aimé rester dans les couloirs, même plus jeune. J'attendais les bons ballons pour faire parler ma vitesse. Je ne suis pas un joueur qui va foncer dans les murs. Je suis plus un joueur d'espace. Quasiment tous mes entraîneurs m'ont toujours demandé d'être en bout de ligne pour finir les coups.

« Je veux jouer cette Coupe du monde que ce soit à l'aile, en troisième ligne, en "hybride" ou je ne sais pas quoi... C'est un objectif que je veux vraiment toucher »

 

 
 
 

Tant que vous marquez un essai, vous êtes content...
Exactement ! (Rire) J'aime ça. J'aime participer à la victoire et apporter ma pierre à l'édifice.

Comment faites-vous pour avoir ce profil "hybride" ?
En troisième ligne, j'ai beaucoup plus de liberté. Je peux vraiment me balader partout. À l'aile, il y a beaucoup de jeu sans ballon. Tant que je suis sur le terrain, ça ne me dérange pas plus que ça. Les deux postes se ressemblent pas mal. Le fait d'avoir cette polyvalence m'aide aussi beaucoup en équipe de France. Je peux dépanner, sauter en touche, jouer en 8. Je peux aussi jouer à l'aile et sauter en touche comme demande parfois Karim (Ghezal, co-entraîneur de la conquête des Bleus). Ce qui est bien, c'est que je peux jouer un peu partout.

Travaillez-vous cette polyvalence à l'entraînement ?
Un petit peu, ou plus exactement indirectement. Dans le travail des troisièmes lignes, on se retrouve aussi dans les espaces. Au Stade Français, on me dit directement : "Sekou, va au large". Et même ici en équipe de France.

N'avez-vous pas le profil du parfait remplaçant aujourd'hui ?
Je ne dirais pas ce mot-là. Mais le fait de pouvoir postuler à plusieurs postes permet au staff d'ajuster son équipe comme il le souhaite.

N'est-ce pas un peu frustrant ?
Évidemment que l'on en veut toujours plus. J'aimerais bien démarrer les matches. Mais si l'équipe gagne et que je ne rentre que deux minutes, ça ne me dérange pas.
Tout cela peut aussi vous permettre d'être retenu pour la prochaine Coupe du monde.

Y pensez-vous ?
Oui, ça reste forcément dans un coin de ma tête. Je veux jouer cette Coupe du monde que ce soit à l'aile, en troisième ligne, en "hybride" ou je ne sais pas quoi... C'est un objectif que je veux vraiment toucher. »

Quesada : « Il a beaucoup progressé dans sa communication et sa maturité »
L'actuel manager du Stade Français Gonzalo Quesada connaît très bien Sekou Macalou. C'est lui qui l'avait recruté à Massy en 2015. « Il était venu avec sa mère avec qui j'avais beaucoup discuté, lui était resté très silencieux même s'il avait été adorable », se souvient l'Argentin.
Depuis, Macalou a bien changé humainement et sportivement. « Il a beaucoup progressé dans sa communication et sa maturité, selon Quesada. Il a grandi et a pris une nouvelle dimension. Il a pris conscience des opportunités qui se présentaient à lui. Il a décidé enfin de franchir un cap. Sekou est super impliqué au quotidien. Il a dû rater quelques sélections car, plus jeune, il était très timide, en retrait. Il pouvait donner cette image nonchalante même si ce n'était pas vraiment le cas. Aujourd'hui, il montre son envie de porter le maillot de l'équipe de France et d'y rester.
Il travaille énormément. Dans l'équipe, c'est un de nos leaders de parole et d'exemple. Sur le terrain, il a aussi énormément progressé. Il peut enchaîner plusieurs matchs durant 80 minutes sans problème. On parle beaucoup de ses qualités de sauteur et en attaque mais c'est aussi un de nos meilleurs défenseurs. Sekou est aujourd'hui un joueur très complet. Très bon en touche. Très intéressant en attaque et un très bon défenseur. C'est une très bonne nouvelle pour le Stade Français même s'il nous manque un peu lorsqu'il est en équipe de France. »J.-F. P.


#6928 el landeno

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Posté 02 février 2023 - 21:39

Fabien Galthié, la vie sans Bernard Laporte, ex-président de la Fédération Le sélectionneur de l'équipe de France doit désormais apprendre à fonctionner sans l'homme qui l'a nommé, démissionnaire de son poste de président de la FFR. Une tâche qu'il surmonte à ce jour avec flegme.

À Capbreton (Landes), vendredi, où l'équipe de France prépare son match d'ouverture du Tournoi face à l'Italie, dimanche, Bernard Laporte a passé du temps avec l'équipe de France. Et c'est bien l'une des premières fois que son nom circulait au sein de la sélection. Faut dire que le sort de l'ex-patron de la Fédé, condamné le 13 décembre dernier pour corruption, trafic d'influence ou prise illégale d'intérêts (il a fait appel), et démissionnaire de son poste de président de la FFR la semaine passée, après le « non » des clubs majoritairement adressé par référendum à Patrick Buisson, le candidat qu'il avait proposé comme président délégué, est quasiment tabou. Son cas agite le monde du rugby français, mais chez les Bleus, c'est l'omerta.

 
 
 
Aujourd'hui, une indifférence de façade

Parmi les joueurs, seul le deuxième-ligne Thibaud Flament s'est risqué à un avis très pondéré : « Ça ne nous impacte pas trop. Bernard est un personnage qu'on apprécie tous au sein du groupe. On attend de voir ce qui se passe. » Au sein du staff, c'est pareil. Peu de mots sur le tumulte fédéral de Marcoussis, comme si les entraîneurs, davantage préoccupés par le passage sur le terrain d'un jeu de dépossession à un jeu de repossession, avaient volontairement décidé de créer une bulle anti-nuisances autour d'eux pour préserver la sérénité des joueurs.

Le sélectionneur Galthié, déjà peu expressif derrière ses grosses lunettes, ne laisse rien transparaître non plus à tous ceux qui le croisent, aux abords du stade d'entraînement comme au cours de ses footings matinaux autour du lac d'Hossegor. Ses proches confient qu'il ne parle jamais du chaos de la Fédé, que seul l'avenir de la sélection et les temps de jeu de ses joueurs en club l'obsèdent. L'homme est pourtant forcément touché. Laporte et lui, c'est une histoire de plus de vingt ans. Qui démarra au début des années 2000 quand Laporte fit de Galthié le premier n°9 titulaire de son mandat de sélectionneur (face aux Gallois, en février 2000), puis son capitaine lors de la tournée de juin 2001 en Afrique du Sud. Ensemble, ils remportèrent le Six Nations 2002, avec Grand Chelem à la clé, et n'échouèrent qu'en demi-finales de la Coupe du monde 2003 face à l'Angleterre (7-24).

 
 
Hier, un soutien réciproque

Depuis, les deux hommes avancent de concert, l'un se portant au soutien de l'autre dès que le besoin s'en fait sentir, et vice-versa. Galthié aurait pu prendre ombrage de son statut de second choix au moment de sa nomination à la tête des Bleus, en 2019, après que Laporte, déjà président, eut préalablement lancé une consultation auprès des clubs pour savoir s'ils étaient prêts ou pas (et ils ne l'étaient pas !) à s'enticher d'un sélectionneur étranger après le Mondial 2019. Mais il attendait ce poste depuis si longtemps que sa joie a instantanément étouffé toute velléité de vexation. Il y a aussi ce titre honorifique de meilleur entraîneur de l'année passée que Galthié pouvait légitimement espérer au regard du Grand Chelem 2022 et de cette série en cours de 13 victoires d'affilée. Un trophée qui lui a finalement échappé au profit de Wayne Smith, le sélectionneur des Néo-Zélandaises, championnes du monde en novembre dernier.

Laporte était encore vice-président de World Rugby à ce moment-là, et Galthié aurait sans doute espéré qu'il influe davantage sur l'issue du vote. Mais ces petites contrariétés n'ont en rien altéré la relation qui unit les deux hommes. Le sélectionneur a brisé la bulle sanitaire installée autour des Bleus en plein Tournoi 2021, après la découverte d'un cluster ? Laporte vole aussitôt à son secours sur RMC : « Fabien m'a dit qu'il avait respecté le protocole et je le crois. Je lui ai posé la question, il m'a dit non, et j'ai confiance en lui. »

Laporte est impliqué dans des affaires qui menacent son poste à la Fédé ? Galthié dit du bien de lui à la moindre occase, comme dans la foulée de la prolongation de son contrat de sélectionneur jusqu'en 2027 : « Je le remercie pour sa confiance, pour son estime. C'est un grand président. Je dirais même qu'il a une posture de roi. » On se souvient aussi de cette conférence de presse lunaire qui a suivi la victoire des Bleus contre l'Afrique du Sud (30-26), le 12 novembre dernier. Galthié avait interrompu le jeu des questions-réponses pour prendre en direct un appel de son président, alors au soutien des Féminines en plein Mondial néo-zélandais. Cette scène d'un sélectionneur associant devant témoins son président à un succès d'envergure avait quelque chose de théâtral qui ressemblait à une main tendue à un mois du verdict du 13 décembre pour le procès Altrad-Laporte.

Demain, continuer à gagner

Ces dernières semaines, les affaires ont fini par séparer les deux hommes. Galthié accuse le coup, mais pas au point de lier son destin à celui de son fidèle protecteur, comme il l'avait laissé entendre en septembre 2020, juste avant les élections à la présidence de la Fédération. Souvenez-vous. « Avec Bernard, nous avons un lien très fort, confiait-il à Midi OlympiqueJe lui dois beaucoup. Il m'a fait confiance pour remettre l'équipe de France sur le bon chemin. La question (de travailler avec un autre) ne se pose pas pour le moment, mais elle pourrait se poser après les élections. »

Aujourd'hui, cette question se pose à nouveau après la démission de Laporte. Mais la donne a changé. Galthié a fait ses preuves à la tête de la sélection. Surtout, il y a ce Mondial (du 8 septembre au 28 octobre) qui se profile et que les Bleus aborderont en favoris. Difficile d'imaginer l'ancien Columérin se retirer maintenant. « En décembre, pendant la tempête, Bernard m'a demandé deux choses, disait d'ailleurs le sélectionneur à Pays-de-Belvès (Dordogne), le 10 janvier. Un, de continuer à tracer notre route, et deux, de commencer à préparer le mandat d'après, jusqu'en 2027. On garde cette vision, on veut garder cette continuité. » « Fabien est un homme convaincu, ajoute son ami Max Guazzini, ancien président du Stade Français (1992-2011). Il est focalisé sur cet objectif de gagner la Coupe du monde. Il a été barré pendant de longues années pour prendre ce rôle de sélectionneur. Aujourd'hui, il n'a qu'un objectif : gagner ! »

Galthié sait que son poste n'est pas menacé, même en cas d'élection future d'un président issu d'un autre camp. Florian Grill, le leader d'Ovale ensemble, le collectif incarnant l'opposition, l'a d'ailleurs rassuré sur ce point ces derniers jours : « Nous n'avons quasiment jamais eu d'aussi bons résultats, aucune raison de changer le sélectionneur. Il faut surtout le laisser faire, le préserver. » En fait, c'est plus la vie sans son mentor qui doit inquiéter Galthié. D'ailleurs, une idée un poil farfelue bruissait de quelques conversations entre initiés ces derniers jours. Et si Laporte devenait super consultant dans le staff des Bleus pour la Coupe du monde ? Une sorte d'adjoint (vraiment) pas comme les autres, comme l'était Galthié dans le staff de Jacques Brunel pendant le Mondial 2019 au Japon ? Vendredi, la présence de l'ex-patron à Capbreton n'était sûrement pas fortuite. Les ponts sont loin d'être coupés.

 


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Posté 02 février 2023 - 21:47

Parmi les joueurs, seul le deuxième-ligne Thibaud Flament s'est risqué à un avis très pondéré : « Ça ne nous impacte pas trop. Bernard est un personnage qu'on apprécie tous au sein du groupe. On attend de voir ce qui se passe. »

 

T imagines le mec qui dit, Laporte c'est un voyou, c'est bien fait pour sa gueule, il retourne direct dans son club :D



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Posté 03 février 2023 - 11:46

Parmi les joueurs, seul le deuxième-ligne Thibaud Flament s'est risqué à un avis très pondéré : « Ça ne nous impacte pas trop. Bernard est un personnage qu'on apprécie  craint tous au sein du groupe. On attend de voir ce qui se passe. »

 

T imagines le mec qui dit, Laporte c'est un voyou, c'est bien fait pour sa gueule, il retourne direct dans son club :D

rectifié  ^_^


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