Elisabeth Revol est dans le gratin mondial des Himalayistes chevronnés
avec les ascensions des plus hauts sommets du globe ( sauf le K2 inviolé en hiver )
le détail en dessous
Deux himalayistes chevronnés
La position de Tomasz Mackiewicz, à plus de 7 000 m d’altitude, interdisait toute tentative de secours héliporté, les appareils ne pouvant voler en sécurité au-dessus de 6 000 m.
Himalayistes chevronnés, Elisabeth Revol et Tomasz Mackiewicz, qui tentaient pour la troisième fois de gravir le Nanga Parbat en hiver, en étaient cette fois venus à bout. En 2008, la Française, professeure d’éducation physiqueet sportive dans un collège de la Drôme, qui prend des congés sans solde pour mener à bien ses expéditions, avait enchaîné en seize jours en solitaire et sans apport d’oxygène les ascensions du Broad Peak (8 051 m), du Gasherbrum I (8 080 m) et du Gasherbrum II (8 035 m).
En 2009, elle avait perdu un autre compagnon de cordée, l’alpiniste tchèque Martin Minarik, âgé de 42 ans. Avec lui, elle avait atteint le pilier est de l’Annapurna avant de se replier, alors que le vent leur interdisait de poursuivreleur ascension vers le sommet central (8 091 m). Martin Minarik avait disparu dans la descente. Ce drame avait conduit la jeune femme à mettre entre parenthèses ses expéditions sur les cimes pour se consacrer au raid multisport.
Mariée à un antiquaire drômois, elle a renoué avec les projets himalayens en 2013, faisant de la première ascension hivernale du Nanga Parbat — alors non encore réalisée — son objectif. Le 17 janvier 2015, elle s’était hissée jusqu’à 7 800 m avec Tomasz Mackiewicz avant de renoncer en raison de la météo. Et c’est l’Italien Simone Moro qui a finalement réussi cette première hivernale, en février 2016, avec l’Espagnol Alex Txikon et le Pakistanais Ali Sadpara. En mai 2017, Elisabeth avait renoué avec la réussite en gravissant le Lhotse, un sommet satellite de l’Everest culminant à 8 516 m, en solo et sans oxygène artificiel.