Pourtant, la dernière journée de la saison passée, en juin face à Montpellier, avait fait naître un espoir. Ils étaient plus de 18.000 et les travées ont résonné ce jour-là de l’ambiance qui a fait la renommée européenne du stade Michelin.
Seulement, les temps ont changé, sont devenus plus durs pour la grande majorité des gens qui se pressent habituellement aux guichets et les résultats et les performances ont du mal à suivre les rêves de renouveau qui nous ont été vendus en début de saison.
Ce dimanche soir, face à un Stade Rochelais robuste comme un roc et sans aucun doute habité d’une confiance que lui a conféré son titre européen en mai dernier, l’ASM et ses joueurs auront pourtant besoin du plus grand soutien de son public.
Quand les trois-quarts marquent… les tribunes vibrent
Cette semaine, Lucas Dessaigne, qui a découvert il y a une dizaine d’années cet exceptionnel écrin qu’est le Michelin en qualité de ramasseur de balles, n’a pas hésité à donner la recette qui fera revenir du monde en tribunes.
« L’engouement, quand on est sur le terrain, on la perçoit vraiment et je peux dire que l’on sent la différence entre un stade avec 13.000 ou 19.000 personnes. Même si les 13.000 font beaucoup de bruit. Pour faire vibrer ce stade, on sait qu’il faut être bon offensivement. Quand les mecs de derrière marquent des essais, on sent la chaleur, le bruit, la fureur même ».
Aujourd’hui, la ferveur est plus diluée et hormis une réception du Stade Toulousain, les responsables de l’ASM n’ont aucune garantie sur la recette du match à venir. A l’aube de cette saison, le président Guillon en appelait déjà à la Yellow Army. « Je comprends que nos supporters veulent voir une équipe performante mais pour qu’elle le soit à nouveau, le club a aussi besoin aujourd’hui de tout son public ». Le message a été réitéré cette semaine lors de la soirée des abonnés.
Pour ce match de tous les dangers (sportifs) face à La Rochelle, il est clair qu’un faux pas serait un bien mauvais signal. A l’inverse, un succès pourrait servir de détonateur d’une saison pas totalement lancée encore.
Jono Gibbes, lui aussi, a lancé dans la semaine une sorte « d’appel au peuple ».
« La Rochelle, ce n’est n’importe qui. C’est le champion d’Europe qui vient chez nous et on ne peut pas dire que l’on soit favori. On va faire le max pour faire une bonne performance et on aura besoin d’être 16?! D’avoir la Yellow Army derrière nous. Ici, on a un grand public qui crée une bonne énergie dans le stade. Peu importe le nombre, on sent toujours une passion et les joueurs doivent utiliser ça sur le terrain ».
JONO GIBBES (Entraîneur de l'ASM Clermont)
Au moment d’accueillir le leader, le coach clermontois attend donc une véritable connexion, une communion entre son équipe et le Michelin. « Dimanche soir à 21 h 05, la Yellow Army et les joueurs auront besoin de créer quelque chose de spécial. Pour être plus forts encore ».
Christophe Buron (LM - 25/09/2022)