Je vous fais la traduction
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Vern Cotter s'est donné une ultime mission à accomplir en France avant de revenir en Nouvelle-Zélande : Reconstruire une nouvelle équipe à l'ASM Clermont Auvergne et la ramener au sommet du rugby français.
Cotter a vu son équipe, fatiguée et minée par les blessures, perdre finalement sa courrone en s'inclinant en demi-finale contre Toulouse. Il a reconnu qu'il s'agissait de la fin d'une ère pour les champions de France 2010 puis il s'est immédiatement fixé un ultime but avant de rentrer chez lui, En Nouvelle-Zélande.
“Avec ma famille, nous retournerons un jour en Nouvelle-Zélande, mais je ne sais pas encore quand” évoque l’homme auquel il reste une dernière année de contrat. S’il devait rentrer au pays dans 12 mois, beaucoup de franchises néo-zélandaises du super 15 pourraient être sérieusement intéressées.
Mais Cotter ne quittera pas l’Auvergne avant d’accomplir sa dernière mission. L’homme qui est vénéré par les gens de Clermont pour avoir apporter à l’Auvergne le célèbre trophée du championnat français, le bouclier de Brennus, pour la première fois de son histoire dit qu’il vient tout juste de commencer son travail de reconstruction.
“Une page a été tournée” a-t-il dit après la défaite de son club. “Beaucoup d’anciens du club nous quittent (comme le Sud-Africain Marius Joubert, le talonneur vétéran argentin Mario Ledesma et le 2e ligne français Thibault Privat).
Beaucoup de joueurs sont venus ici pour gagner le bouclier, c’était le rêve et on l’a fait. Mais maintenant, nous avons accompli ce rêve.
« L’essentiel maintenant pour moi, c’est de construire un nouveau groupe, une nouvelle équipe pour l’an prochain. De nombreux nouveaux joueurs nous rejoignent (comme l’ailier All-Black Sitiveni Sivivatu après la Coupe du Monde ou l’ouvreur-centre David Skrela)
Et les nouveaux joueurs vont devoir faire face à un coach bouillant d’une détermination nouvelle. Tel Sisyphe avec son rocher, Cotter va continuer à essayer d’accomplir son but.
Mais pourquoi donc Cotter continue-t-il de se donner du mal ? Que doit-il encore prouver à la France ? Il est déjà une légende à Clermont et il le sera pour toujours. Il est également unanimement respecté dans le reste de la France.
« J’ai une année de contrat à finir » dit-il. « J’aime juste gagner, je dirige dans l’unique but de vaincre et réussir ».
Ce qui n’est pas, loin s’en faut, une mauvaise qualité pour un coach. Son enthousiasme pour sa tâche, quoiqu’il ait déjà réussi, est remarquable.
« Maintenant, je regarde en avant vers la nouvelle saison, et j’essaye de donner de la fraicheur au sein du groupe. Il s’agit de construire une équipe et d’essayer d’être le meilleur possible et de s’améliorer. »
En tant qu’entraineur de Clermont, en top 14, Cotter a une position privilégiée pour juger de la menace et de la force de l’équipe de France pendant la Coupe du Monde. Ses mots sont précis et coupent cours aux interrogations : « Ils sont toujours dangereux ».
« Cette fois, ils vont avoir deux mois pour se préparer ensemble pour le tournoi, et c’est une chose qui n’arrive jamais après une saison normale. Donc oui, ils seront dangereux. Ce n’est pas moi qui les enterrerais. Ils seront là au bon moment. Cela depend juste ou, quand et dans quelles conditions vous les joueraient. Mais c’est une équipe qui peut se réveiller d’elle-même et vaincre n’importe qui.
« Et ils ont toujours fait ça contre les blacks. Ce n’est jamais une partie de plaisir pour les blacks contre eux. Ils aiment le statut d’outsider et, sur un match, ils sont capables de tout. »
Mais ne doutez pas de sa loyauté. Vern Cotter ne laisse aucun doute concernant l’équipe pour laquelle son cœur battra/ « J’espère qu’on pourra la gagner cette fois ».
Disons qu'une prolongation 1+1 semble être plausible ...