On sait donc que Singer aime en découdre, finalement!
Tu es fier de toi ? ![]()
Posté 07 octobre 2025 - 19:44
On sait donc que Singer aime en découdre, finalement!
Tu es fier de toi ? ![]()
Posté 07 octobre 2025 - 19:50
Tu es fier de toi ?
Absolument pas!
Mais le bon mot, quand même....
Posté 10 octobre 2025 - 06:05
La légende s'est aussi façonnée à travers ses retards aux reprises estivales des entraînements, son surpoids ou encore son contrôle positif au cannabis qui lui avait valu un licenciement d'Agen en 2007 (pour une réintégration quelques mois plus tard). L'histoire raconte même - elle nous a été confirmée au moment de la rédaction de l'article - qu'à l'une de ses arrivées en France, à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, il était entré dans un taxi. « Où allons-nous monsieur ? », « Agen ! ». Une course comme le chauffeur n'a pas dû en refaire, qui s'est terminée devant le domicile du directeur financier du SUA, réveillé au petit matin par « Caucau » pour trouver un moyen de règlement.
« On a rapidement vu ses qualités de vitesse et d'évitement. Il (Rupeni Junior Caucaunibuca) faisait aussi de l'athlétisme et on voyait des courses où, en baskets, il tapait sur 100 m des mecs avec des pointes »
Damien Florio, le directeur du centre de formation à Montpellier
Sans être aussi improbable, l'arrivée du fiston a aussi eu ses rebondissements puisque après avoir atterri à Paris début juillet, Rupeni Junior a pris un train pour Montpellier mais n'y est jamais arrivé. « On l'attend à la gare, et il n'est pas parmi les gens qui sortent du train alors que c'est le terminus, se rappelle Damien Florio, le directeur du centre de formation à Montpellier. On n'avait qu'un numéro pour le joindre, mais ça tombait directement sur le répondeur. On ne savait pas du tout où il était, la nuit commençait à tomber, on a pris un gros coup de chaud. Et après 2 h 30 de recherches, on a compris qu'il était en fait descendu... à Nîmes. Il avait fait le vol depuis les Fidji avec un joueur qui allait à Brive, il a pu le joindre quand il s'est perdu à Nîmes et ce mec a appelé au club pour nous prévenir... »
Le rocambolesque s'est arrêté là, même si quelques réveils ont buggé dans l'été. Installé dans un petit appartement du centre de formation de Montpellier, Rupeni Junior a découvert son nouvel environnement en intégrant l'équipe Espoirs de Montpellier. Lors de la présentation des effectifs aux abonnés fin juillet, il a forcément attiré les regards. L'air de famille a sauté aux yeux. Surtout au niveau du visage, moins au niveau du physique. Avec des mensurations à 1,80m et 81kg, Junior est plus longiligne que son père.
« Son nom a été proposé par des contacts de notre cellule de recrutement aux Fidji et on a pu voir quelques vidéos, sachant qu'il jouait à 7 là-bas, se rappelle Florio. On a rapidement vu ses qualités de vitesse et d'évitement. Il faisait aussi de l'athlétisme et on voyait des courses où, en baskets, il tapait sur 100 m des mecs avec des pointes. Donc on a validé le projet et ses premiers pas chez nous ont confirmé son potentiel. On a vu ses qualités dans le duel, ses appuis, mais aussi une capacité à défendre fort sur l'homme et être agressif. »
« On veut le protéger, ne pas trop l'exposer et qu'il continue à travailler ses repères collectifs à quinze »
Damien Florio, le directeur du centre de formation à Montpellier
Depuis, le bonhomme a planté... cinq essais en cinq matches. D'abord lors des amicaux de l'été contre Nîmes et Aix-en-Provence puis lors des trois premières journées du Championnat Espoirs, à Perpignan (victoire 32-42), à Narbonne (victoire 20-28) et contre Castres le week-end dernier (défaite 13-32). Sur les cinq réalisations, certaines sont des exploits personnels dignes de son patronyme :
Aligné à l'aile, plus rarement à l'arrière, Rupeni Junior Caucaunibuca fait donc des dégâts. « Il a des axes de progression identifiés sur les réceptions aériennes et la défense collective, il a aussi besoin de se densifier physiquement mais on va prendre le temps de développer sa formation, sans brûler les étapes, poursuit Florio. On est sur un plan à trois ans, il faut y aller doucement même si son nom et ses performances pourraient faire en sorte d'aller plus vite que la musique. »
Une intégration en équipe première n'est pas encore d'actualité. Pas plus qu'un passage dans l'équipe à sept lors des étapes estivales de l'InExtenso Super Sevens. « Il arrivait tout juste des Fidji, il aurait eu les qualités pour s'exprimer mais avec toutes les attentes autour de son nom de famille... On veut le protéger, ne pas trop l'exposer et qu'il continue à travailler ses repères collectifs à quinze, car il y a très peu joué finalement et il y a du travail... Mais après, clairement, on croit au projet et à la capacité de ce joueur, en trois ans, de pouvoir évoluer dans le monde professionnel. » Et remettre le nom Caucaunibuca à l'honneur dans le Championnat de France.
Posté 16 octobre 2025 - 19:48
Il a joué son dernier match avec le Mie Honda Heat le 30 mai puis est rentré en Australie sans trop savoir de quoi son avenir serait fait. Et puis une opportunité s'est présentée à Montpellier. L'arrière néo-zélandais Joshua Moorby avait le mal du pays et la cellule de recrutement du MHR s'est penchée en urgence sur quelques noms, dont celui de l'arrière australien.
« Tout s'est fait en dernière minute, en sourit Banks. J'ai eu un échange en visio avec Bernard (Laporte, le directeur du rugby) et le staff. Le projet m'a plu et j'ai signé quelques semaines plus tard. » Refaire ses valises, repartir à l'étranger... Banks n'a visiblement pas beaucoup hésité. « J'aurais pu signer en Top 14 en 2019, mais j'avais décidé de rester en Australie pour jouer en sélection. Le Top 14, c'est la compétition la plus dure du monde, j'avais envie de m'y confronter. »
Il a été servi puisqu'il est le seul joueur du Top 14 à avoir joué les six premiers matches de la saison en intégralité. Hogg blessé, Bouthier, Tisseron et donc Moorby partis, Banks est le seul arrière de métier disponible au MHR. Ça aide pour jouer, mais ses performances ont aussi largement plaidé en faveur.
Ses statistiques depuis le début de la saison en disent beaucoup - 2 essais, 3 franchissements, 11 défenseurs battus, 561 m parcourus ballon en main, 89 % de réussite au plaquage (16/18) et 72 % dans les duels aériens (26/36) - mais moins que son manager Joan Caudullo, agréablement surpris : « Il est arrivé après deux semaines de préparation et s'est intégré très rapidement sans parler français. On a fait ce recrutement en dernière minute et c'est une bonne pioche. On avait un doute après ses trois saisons au Japon, dont une en Deuxième Division, mais il faut croire que ça l'a fait rajeunir (sourire). Il a une sacrée pointe de vitesse pour un joueur de 31 ans, c'est un très bon relanceur et dans notre projet de jeu, on avait aussi besoin de joueurs qui prennent des initiatives, il est très intéressant sur les contre-attaques et les ballons de récupération. »
« Je me vois comme un joueur assez offensif »
Tom Banks
« Je me vois comme un joueur assez offensif, confirme Banks. Il faut évidemment s'adapter à un projet de jeu, savoir occuper par le pied quand il le faut par exemple, mais je n'ai pas envie de me restreindre. » Son essai contre Toulouse (44-14, le 20 septembre), où il décide de relancer de son camp sur un ballon de turnover en est un bel exemple.
Le pari est gagnant pour Montpellier, qui avait recruté cet été un international australien tout en s'interrogeant sur sa capacité à rebondir au plus haut niveau après trois saisons au Japon. Jusqu'en 2022, le cursus de Tom Banks est des plus classiques. Joueur de football australien dans sa jeunesse - ce qui explique aujourd'hui son aisance dans les airs et son bon jeu au pied - il a basculé vers le rugby au lycée, a été lancé en Super Rugby avec les Queensland Reds (2014-2016) puis s'est épanoui aux Brumbies. Il a décroché sa première sélection avec les Wallabies en août 2018. Il a empilé 21 sélections, s'imposant comme le numéro 1 à l'arrière lors de l'été 2021, où il joue notamment les trois matches contre les Bleus.
Puis il recule rapidement dans la hiérarchie jusqu'à ce qui est aujourd'hui sa dernière cape, en Écosse, en octobre 2022. « J'avais eu pas mal de blessures, dit-il en pointant une cicatrice qui remonte son avant-bras gauche. Je me suis cassé le bras, puis la cheville. Puis j'ai décidé d'aller au Japon... » Un choix de vie aussi exotique que financier, qui l'envoie donc au Mie Honda Heat, basé à Suzuka, où il côtoie le deuxième-ligne sud-africain Franco Mostert et le flanker argentin Pablo Matera. Le tout pour jouer... en D2 japonaise.
« C'était intéressant (au Japon). Le niveau était plutôt bon et on arrive à monter à la fin de la saison (...) J'ai adoré la vie là-bas »
Tom Banks, sur son expérience au Mie Honda Heat
« C'était intéressant, en rigole-t-il. Le niveau était plutôt bon et on arrive à monter à la fin de la saison. Puis on a lutté pour notre maintien les deux saisons suivantes. » Au Japon, les saisons sont plus courtes, de décembre à juin. « Suzuka, à part pour le Grand Prix de F1 et son énorme usine Honda, ce n'est pas très touristique, se marre Banks. Mais j'ai adoré la vie là-bas, la culture, le pays. Et je pouvais rentrer en Australie à l'intersaison. »
Ce n'est pas le rythme qui l'attend en Top 14, s'étonnant d'ailleurs qu'on lui explique le concept de doublons, lui qui devrait jouer avec Montpellier (à Perpignan) le jour de France-Australie (le 22 novembre). À moins que... Il n'y a plus de contraintes d'éligibilité pour les Australiens évoluant à l'étranger. « Je serais ravi de rejouer pour les Wallabies », reconnaît-il. Installé à Pérols, entre Montpellier et littoral méditerranéen, Banks sera bientôt rejoint par sa compagne pour partager cette nouvelle vie, sous le soleil et dans les cadences infernales du Championnat de France, qu'il n'aurait pas imaginée quelques mois en arrière.
Posté 31 octobre 2025 - 08:14
Posté 31 octobre 2025 - 11:33
Le mhr aurait recruté le deuxième ligne sud af Van Heerden pour la saison prochaine.
De plus, ils seraient sur la piste Oviedo pour remplacer vunipola
Le Sud AF/ connais pas; par contre Oviedo , très bonne pioche !
Posté 22 novembre 2025 - 07:52
Les téléphones ont vibré en fin de semaine dernière. Un début d'agitation lié au survêtement renfilé par Bernard Laporte pour participer à la séance d'entraînement le vendredi, animant des ateliers sur l'attaque. Et si le directeur du rugby se rapprochait du terrain en réaction au début de saison compliqué de Montpellier ? Rien de tout ça. Après une semaine de vacances, le manager Joan Caudullo voulait en fait casser la routine à la reprise pour « régénérer le staff », mettre un peu de côté la préparation stratégique pure et insuffler des discours différents.
L'adjoint en charge des rucks et des attitudes au contact Benson Stanley a par exemple pu couper, Geoffrey Doumayrou, d'habitude en charge de la défense, a animé des séances de skills, et l'ancien sélectionneur du quinze de France (1999-2007) s'est donc retrouvé ponctuellement au milieu des joueurs. La préparation classique de semaine de match a repris lundi.
L'épisode est anecdotique mais dit quelque chose d'une ambiance en interne qui s'est crispée. Chaque remous entraîne des interprétations parfois loufoques, depuis la défaite face à Clermont (7-9) le 1er novembre. Déjà battu à domicile deux fois cette saison, incapable de s'imposer à l'extérieur, Montpellier traîne à la onzième place du Top 14, à six points de son objectif de top 6.
Le président Mohed Altrad, qui n'a pas répondu à nos sollicitations, commence à s'impatienter. En nommant Joan Caudullo dans la foulée d'un maintien arraché en barrage à Grenoble en juin 2024 (18-20), le milliardaire assurait lancer un nouveau projet avec un staff composé de Montpelliérains. « Ils ont un contrat de trois ans, assurait-il quand on l'avait interrogé sur son staff fin septembre. On a besoin de stabilité, c'est une des choses que j'ai tardé à comprendre dans le rugby. »
La neuvième place la saison dernière, juste derrière l'objectif de top 8, n'avait pas entraîné de remise en question. Mais la donne a donc changé car Caudullo et ses hommes ont cette fois pu choisir leurs recrues et qu'il est clairement affiché comme objectif de se qualifier en phase finale, ce que le club héraultais n'a plus fait depuis son titre en 2022.
Habitué aux changements de staff, Altrad pourrait-il à nouveau sévir ? Selon nos informations, il réfléchit déjà à la suite en cas de mauvais résultat dès samedi pour le match face à Perpignan (16h35, à Béziers). Caudullo et son adjoint pour l'attaque Benoît Paillaugue feraient partie des hommes ciblés.
Entre le président et le staff, Bernard Laporte assure ce dernier de son soutien mais l'aurait aussi averti en début de semaine d'une forme d'urgence à prendre des points. Lui aussi réfléchit à des recours. Il n'a pas non plus répondu à nos sollicitations. L'effectif n'est pas dupe - « On veut que personne ne perde son job », glissait cette semaine le numéro 8 Billy Vunipola - Caudullo non plus.
« On reste sur deux défaites et il n'en faut pas une troisième d'affilée car on sait que c'est là que ça devient compliqué et que vous remettez beaucoup de choses en question »
Joan Caudullo, Manager de Montpellier
« On reste sur deux défaites et il n'en faut pas une troisième d'affilée car on sait que c'est là que ça devient compliqué et que vous remettez beaucoup de choses en question, nous a confié le manager du MHR cette semaine. Il faut qu'on arrive à aborder ce match contre Perpignan avec un sentiment de revanche et l'envie de retrouver du plaisir car on s'est tous fait chier contre Clermont. » Preuve de plus du gros enjeu du week-end, il a annoncé une semaine en mode phase finale : « Si on ne gagne pas ce match, pour moi, on sort de l'objectif des six premières places. »
Avec des conséquences potentielles que l'ancien talonneur n'ignore pas : « Si on enchaîne les mauvais matches, des choses néfastes pour le club peuvent arriver. Mais je n'ai pas peur. Ça fait partie du job et je l'ai accepté en prenant ce projet il y a un an : je pouvais être en danger si j'enchaînais les défaites. J'avais peur la première année du syndrome de l'imposteur. Je pense avoir montré que j'étais capable de manager, et sur cette deuxième saison, on va voir comment ça va se passer. Le président, il met de l'argent donc il veut des résultats, ce qui est normal. »
Première équipe de la saison à ne pas battre le promu Montauban (22-22, le 27 septembre), le MHR a tout intérêt à ne pas être ce samedi après-midi la première à perdre contre l'USAP, dernière avec un petit point pris en neuf journées et qui a déjà changé de staff.
Posté 22 novembre 2025 - 09:38
C 'est incroyable cette impatience au MHR avec un Caudullo qui jusqu'à maintenant a bien fait le job !
La Binocle tjrs à l 'affût et opportuniste et tjrs prêt à se mettre au devant de la scène
Alttrad impatient aussi et là c 'est son pognon et il en a injecté pas mal alors évidemment il prend ,il jette ,il recrute tout ce qui passe ajoutant une forme d'instabilité en prime, mais le sport et le rugby en prime ne sont pas que des albums Panini où il suffit d'aligner des noms !
Allez Caudullo , bon courage et malheur à toi si tes gars venaient à se rater face à une Usap qui voudra gagner moche mais gagner !
Posté 22 novembre 2025 - 17:30
C 'est incroyable cette impatience au MHR avec un Caudullo qui jusqu'à maintenant a bien fait le job !
La Binocle tjrs à l 'affût et opportuniste et tjrs prêt à se mettre au devant de la scène
Alttrad impatient aussi et là c 'est son pognon et il en a injecté pas mal alors évidemment il prend ,il jette ,il recrute tout ce qui passe ajoutant une forme d'instabilité en prime, mais le sport et le rugby en prime ne sont pas que des albums Panini où il suffit d'aligner des noms !
Allez Caudullo , bon courage et malheur à toi si tes gars venaient à se rater face à une Usap qui voudra gagner moche mais gagner !
Le plus gros reproche que l'on puisse faire à Caudullo c'est d'avoir accepté de bosser pour le marchand de brouettes et Bernie.
Et Doumayrou, ils parlent pas de le virer ?
Posté 22 novembre 2025 - 17:32
Doumayrou, c'est un quasi all black, ça se vire pas.
T'es pas dans ta meilleure forme aujourd'hui ![]()
Posté 22 novembre 2025 - 17:35
Doumayrou, c'est un quasi all black, ça se vire pas.
T'es pas dans ta meilleure forme aujourd'hui
Lui il fait le baise main à son parrain ![]()
Posté 28 novembre 2025 - 23:59
Jeudi en fin de matinée, Bernard Laporte est arrivé sur le terrain annexe du Septeo Stadium quelques minutes après le début de l'entraînement. Il n'intervient pas directement mais échange à droite à gauche, prenant quelques minutes pour discuter avec le manager Joan Caudullo.
C'est devenu une habitude à Montpellier. L'ancien sélectionneur des Bleus (1999-2007) vit la semaine près du groupe, présent aux entraînements, à certaines réunions collectives et lors des échauffements d'avant match. Une cohabitation originale mais qui n'a jamais posé de soucis jusque-là, dans la forme. Sur le fond, c'est plus complexe. Il faut remonter à la nomination de Caudullo en juin 2024 pour le comprendre.
À ce moment-là, l'ancien talonneur et alors directeur de centre de formation du MHR accepte le poste de manager que lui propose Mohed Altrad au lendemain d'un barrage de maintien remporté de justesse à Grenoble (18-20). Benoît Paillaugue (pour l'attaque) et Geoffrey Doumayrou (pour la défense) l'accompagnent et forment un staff inexpérimenté à ce niveau-là. Le trio Collazo-Labit-Etcheto est écarté.
Une décision présidentielle que n'aurait pas bien vécu Bernard Laporte. Les trois hommes, c'est lui qui les avait choisis en novembre 2023, dans la foulée de sa nomination en urgence comme directeur du rugby.
Laporte et Caudullo ont malgré tout travaillé dans un climat apaisé la saison dernière, terminé à la neuvième place. À ses débuts, le manager soulignait souvent l'importance de l'expérience de son directeur du rugby pour l'accompagner. « Le staff est dévoué, engagé et a envie de réussir, soulignait de son côté Laporte dans Midi Libre début septembre. À ses côtés, je prends du plaisir parce qu'il vit ce que j'ai vécu. Je l'accompagne, c'est mon rôle. »
Sur le recrutement, Laporte avait logiquement géré les dossiers avant la nomination de Caudullo à l'été 2024. Avec des paris réussis (Stuart Hogg, Billy Vunipola, Jordan Uelese), d'autres moins (Christa Powell, Nicolas Martins, Thomas Vincent, Madost Tambwe) auxquels s'est adapté Caudullo, nommé trop tardivement pour avoir son mot à dire.
« On arrive à construire. On dit souvent qu'il faut trois recrutements pour faire une équipe. Je fonctionne aussi sur le moyen long terme »
Joan Caudullo, très impliqué dans le recrutement l'été dernier
Avec la cellule de recrutement du club, Caudullo s'est en revanche activé sur le renouvellement de l'effectif selon ses besoins pour sa deuxième saison. S'il échange avec son directeur du rugby, ce dernier peut aussi mener ses propres dossiers, comme celui du deuxième-ligne gallois Adam Beard. Entre les deux hommes, le directeur général Matthias Altrad, fils de Mohed, peut aider son père à trancher avant de sortir le chéquier. Un processus pas toujours fluide, mais dont se satisfait globalement Caudullo, également actif sur le recrutement de jeunes joueurs à fort potentiel, comme l'ailier Melvyn Rates (19 ans).
« On arrive à construire, assure-t-il. On dit souvent qu'il faut trois recrutements pour faire une équipe, je fonctionne aussi sur le moyen long terme, même si je sais bien que la construction et les signatures (de contrat) sont plus faciles dans la victoire. »
Un message pas anodin alors que le club vit un début de saison inconstant. Pour réclamer du temps ? Mohed Altrad a fixé comme objectif le top 6 et Laporte glissait déjà dans Midi Libre début septembre : « Jo (Caudullo) et le staff, ils savent très bien, et c'est impitoyable, qu'il faut gagner des matches. »
Un coup de pression indirect suivi d'autres au gré de certains résultats. Comme après la défaite inaugurale à domicile contre Toulon (17-27), quand remontent des bruits autour d'une piste concernant un manager de calibre international pour reprendre l'équipe à l'été 2026, ce que Caudullo a pu vivre comme une remise en question personnelle.
Une autre défaite à domicile, contre Clermont le 1er novembre (7-9), a ravivé les questions de Laporte au sujet du staff, avec de nouvelles pistes lancées pendant la trêve internationale, notamment pour un entraîneur de l'attaque, ce qui n'a pas apaisé des relations déjà tendues entre Paillaugue et le directeur du rugby.
Caudullo n'a pas mis d'huile sur le feu mais il était bien conscient des enjeux le concernant pour les deux matches contre Perpignan et Bordeaux-Bègles. Le premier s'est bien passé samedi dernier (28-0), le second ressemble à un nouvel examen de passage pour se rapprocher (enfin) du top 6.
Même s'il assure travailler dans la sérénité et a le soutien de ses joueurs, sa situation est donc aujourd'hui très floue, pas aidé par ce que certains en interne estiment être un double jeu de Laporte. La direction a-t-elle fait savoir à Caudullo que sa situation pourrait évoluer au prochain accroc ? « Je n'ai jamais entendu ça », assure le manager. Ce scénario n'est pourtant pas à exclure selon le résultat ce samedi après-midi face à l'UBB. Contactés, ni Altrad ni Laporte n'ont répondu à nos sollicitations.
0 members, 1 guests, 0 anonymous users