http://spe15.fr/pier...ur-anti-dopage/ : Article long mais ça répond à pas mal de questions :
- l'étude n'est pas menée par Stade 2, mais par un médecin qui touche sa bille (à l'origine de l'introduction du passeport biologique)
- population testée faible (seulement 7 athlètes) par manque de budget.
http://www.lequipe.f...-attaque/557974 :
Selon l'AMA, 2 athlètes auraient été positifs, on aura peut-être plus de détails.
http://www.leprogres...es-desagreables : Interview de Cédric Fleureton très intéressante. Sa démarche est tellement noble :
Cédric Fleureton (41 ans), ancien triathlète international, actuellement champion de France de trail court, explique pourquoi il a accepté de prendre des produits dopants, et les effets qu’ils ont eus sur son organisme.
Après une carrière d’international en triathlon, Cédric Fleureton (41 ans) s’est reconverti dans le trail running. L’an dernier, il a été sacré champion de France de trail court.
Pourquoi avoir accepté de vous soumettre à cette expérience ?
Cédric Fleureton : C’est mon combat depuis longtemps au sein de l’association « Athlete For Transparency » dont je suis toujours le trésorier (ndlr : avant la mise en place du passeport biologique, il avait été le premier sportif au monde à publier sur internet ses paramètres sanguins). Ma carrière est derrière moi, mais le dopage me gonfle toujours autant. Il faut une prise de conscience ! Pour cela, j’accepte de me bouger les fesses. Ce n’était pas marrant du tout.
Qu’avez-vous dû faire ?
On devait se rendre à l’hôpital quasiment tous les jours. On a dû aller à Saint-Etienne pour les transfusions. C’était un gros investissement personnel et il n’y a rien à attendre en retour, à part faire avancer les choses.
Y avait-il des risques ?
Pierre (Sallet) m’a rassuré. Le risque pour la santé était quasi nul parce que c’était court, avec des dosages très faibles et sous couvert de surveillance médicale. À tel point qu’en arrivant à l’hôpital le premier jour, on nous a dit que cela n’allait avoir aucun effet avec des doses aussi homéopathiques. Malgré tout, à cause des corticoïdes, j’ai souffert d’importants maux de ventre. J’ai dû arrêter aussitôt. Certains ont vu leur humeur changer. Ils devenaient agressifs.
Étiez-vous curieux de découvrir les effets du dopage ?
Je ne l’ai pas fait du tout pour ça. D’ailleurs, je ne croyais pas à une amélioration nette de mes performances alors que j’étais en période de relâche en fin de saison. Mais sur 3 000 mètres en salle (ndlr : en course à pied), entre le début et la fin du protocole, j’ai amélioré mon chrono de 10 secondes ! Cela m’a aussi permis de voir qu’au niveau des sensations, c’est très bizarre, très désagréable. On perd tous ses repères.
Pourriez-vous être suspendu pour avoir pris des produits même dans le cadre d’une étude ?
Tout le monde était au courant. On nous avait demandé de ne pas faire de compétition au cours des deux à trois semaines suivantes. J’ai attendu quatre mois. Tous les effets avaient disparu depuis longtemps.
Cette expérience ne va pas plaire à tout le monde…
J’ai bien vu sur facebook que des gens ne comprennent pas.
N’y a-t-il pas un risque à affirmer devant une caméra que le dopage fonctionne et que c’est aisé de passer à travers les mailles de l’antidopage ?
Le résultat fait en effet froid dans le dos : le dopage, ça marche et ceux qui l’utilisent ne se font pas toujours prendre… Les contrôles classiques ont leurs limites. À quoi cela servirait-il de le cacher ? On a fait cette étude pour faire bouger les choses et s’organiser. Si les mailles ne sont pas assez serrées, il faut les resserrer pour débusquer les gens qui ont recours à ce type de pratiques.
Recueilli par B.S.