C'est plus facile de le prouver quand c'est un indien...

Dopage et rugby (92)
#1066
Posté 31 juillet 2014 - 16:50
#1067
Posté 31 juillet 2014 - 20:56
Tes interventions relèvent pourtant toujours sur ce sujet de la même rhétorique, "tout ce qui n'est pas prouvé n'existe pas".
Bénézech est clownesque dans sa façon de faire.
C'est d'autant plus navrant que cela permet à des gens comme toi de balayer l’idée que cela puisse exister.
Au final, c'est bien de cela dont il s'agit, n'est ce pas ?
Je te laisse continuer a t'obstiner avec ces deux expressions stupides qui ne resument evidement en rien mon point de vue...Si tu ne peux pas comprendre a ce point ce que tu lis, c'est a desesperer...
Tant que le dopage ds le rugby se limitera aux affirmations de Béné, il ne sera pas possible d'aller bcp plus loin sur ce sujet...Je te laisse a tes certitudes que le dopage est massif ds le rubgy, je n'ai pour ma part aucune certitude, et dans le doute je prefere donc m'abstenir que de balancer des insinuations...Le fait que le rugby est devenu pro n'est pas pour moi une raison suffisante pour hurler au dopage, je dirais meme que je crainds bcp plus pour le rugby amateur...
Les clubs pro ont en effet un role majeur à jouer pour ecraser les velleites de dopage que pourraient avoir les joueurs, car en cas de revelations de l'ampleur de celles du cyclisme, la poule aux oeufs d'or serait morte pour longtemps...C'est eux qui ont le plus a perdre et c'est eux qui sont le mieux a meme de deceler les pratiques illegales.
#1068
Posté 01 août 2014 - 08:25
- JB 03, RCV06 et gnabou aiment ceci
#1069
Posté 01 août 2014 - 12:38
31/07 21h08 - Athlé, Dopage
Soupçonné d'être impliqué dans une affaire de dopage, le manager national des lancers à la Fédération française d'athlétisme (FFA), Raphaël Piolanti, a été mis en examen jeudi en fin d'après-midi à Metz, a-t-on appris auprès du parquet. Piolanti est poursuivi pour «exercice illégal de la médecine et de la pharmacie», «incitation à l'usage de dopants», «administration à un sportif de produits dopants», «acquisition, détention, importation, offre ou cession à un sportif de produits dopants», a énuméré le procureur adjoint de Metz, Gilles Bourdier.
Durant sa garde à vue, qui a duré 48 heures, M. Piolanti, 46 ans, a nié les faits qui lui sont reprochés. Il a accusé ses athlètes, parmi lesquels figure Quentin Bigot, de vouloir lui faire porter la responsabilité de leurs propres erreurs, selon le procureur adjoint. Placé sous contrôle judiciaire, M. Piolanti a l'interdiction de quitter le pays et de contacter les sportifs avec lesquels il était en relation professionnelle. Il a également interdiction de continuer à travailler comme entraîneur.
C'est pas dans notre beau sport qu'on verrait ça heureusement
- Rugby ? aime ceci
#1070
Posté 01 août 2014 - 13:54
UN P'TIT FLORILEGES TROUVE CA ET LA...
1)
"On voit du salbutamol dans tous les sports"
"Le seuil autorisé par l’Agence mondiale antidopage, contesté par la France, est beaucoup trop élevé et permet des prises très importantes, décrypte le Pr Michel Rieu, ancien conseiller scientifique de l’AFLD. Or, si la Ventoline par inhalation n’a pas d’incidence sur les performances, en forçant la dose par voie orale ou sous forme de piqûres, le salbutamol agit comme un anabolisant permettant l’augmentation de la masse musculaire. A fortiori en association avec des corticoïdes type Kenacort, dont l’usage est libre hors compétition."
Un rapport du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) publié en 2007 estimait que 17 à 36% des sportifs de haut niveau utilisaient des antiasthmatiques. "Depuis que le salbutamol a été libéré, on en voit dans tous les sports. Nous n’avons pas de statistiques, mais je sais que la FFR est intervenue auprès des médecins de clubs pour les alerter : quand un joueur était transféré dans un grand club, il devenait souvent asthmatique… La FFR s’en défend mais elle agit discrètement sur le sujet", confie un acteur clé de l’antidopage.
2)
Pour Christian Daulouède, peu importe à la limite de savoir s’il y a du dopage aujourd’hui dans le rugby, il y en aura de toute façon si ce sport continue sur la même voie.
Christian Daulouède.© PHOTO
e docteur Christian Daulouède, spécialiste de médecine physique et sportive, ancien joueur de Première division dans les années 70, médecin de Bègles dans les années 90, livre un avis à la fois scientifique et sportif sur les risques de dopage. Avec une idée force : peu importe à la limite de savoir s’il y a du dopage aujourd’hui dans le rugby, il y en aura de toute façon si ce sport continue sur la même voie. Et, hélas, tous les produits sont là.
Le rugby et le dopage. « Il y a un vrai effort de lutte contre le dopage mais pas assez de réflexion sur l’évolution de ce jeu. La question n’est pas de savoir si des rugbymen sont dopés aujourd’hui, en avril 2013 mais de mesurer ce qu’est devenu ce sport en 5 à 10 ans, ce qu’il va devenir dans les 5 à 10 ans : le rugby est LE sport qui va vers le dopage. Je ne suis pas le seul à l’avoir vu passer très vite de l’âge de pierre à la science-fiction aujourd’hui. Les autorités doivent sérieusement, et sans se cacher, se pencher sur les temps de préparation, de repos, de jeu et des soins, le nombre de matches, de clubs et même probablement modifier les règles du jeu. »
Des contrôles à la hauteur ? « Des médicaments de nouvelle génération font des miracles et sont indétectables, d’anciens restent difficiles à mettre en évidence. L’Agence mondiale antidopage a endossé récemment le rôle d’une agence du médicament pour prévenir les utilisateurs potentiels de la dangerosité d’un ‘‘ médicament-candidat’’ arrêté dans les toutes premières phases de test. Il continue à être disponible sur internet et serait combiné avec l’Aicar. Pour ces deux substances, le test de dépistage n’a pas encore été mis au point. Les contrôles urinaires, majoritaires, sont une faillite d’après les spécialistes de la lutte antidopage. Ils révèlent certes le dopage de la compétition, mais pas celui de l’entraînement. »
Des signes du dopage. « Même la musculation la plus intensive ne permet pas la prise de 20 kilos de muscles, c’est vrai. L’histoire des mâchoires qui se déforment, cela fait partie des contre-vérités qui sont balancées à droite à gauche dès lors que beaucoup de personnes parlent dopage. C’est un effet possible, mais à très long terme, des hormones de croissance. Sauf changement visible, évident, qui serait une preuve indirecte, dire que tel joueur prend des hormones parce qu’il a la mâchoire carrée est ridicule. On a déjà du mal, malgré les études, à connaître les effets secondaires des médicaments classiques, alors dans le domaine clandestin du dopage… Le diabète, les insuffisances rénales sont d’autres manifestations. »
Le rugby, quels produits ? « Les compléments alimentaires facilitent le développement de la masse musculaire s’ils sont associés à de la testostérone par exemple. Aux États-unis, des contrôles ont montré que 80 % des compléments comportent de la testostérone, rajoutée sans le mentionner. C’est la même chose pour la créatine, ou les régimes hyperprotéinés, qui peuvent de plus provoquer des problèmes rénaux graves. »
« Les hormones anabolisantes, (testostérone, hormones de croissance), c’est, pour le rugby, ce qui vient à l’idée prioritairement. Elles développent la masse musculaire et font fondre la masse graisseuse. Et permettent en plus, on le sait maintenant, d’augmenter le taux de globules rouges donc de capter plus d’oxygène et d’avoir un effet de même nature que l’EPO. Donc, plus de muscles, moins de graisse, et plus de capacité à courir, on est parfaitement dans le rugby. Il suffit de taper sur internet pour en trouver. Elles sont extrêmement efficaces et très difficilement détectables. »
« La cortisone atténue tous les phénomènes inflammatoires. Elle huile parfaitement la mécanique du corps. Mais en prendre pendant toute une saison et des années pose problème car elle attaque les tendons, fait fondre les muscles et, surtout, décalcifie les os. Administrée directement, elle est détectable. Sous couvert d’AUT, (autorisation par un médecin), au motif d’asthme par exemple, il n’y a évidemment pas de risque d’être pénalisé. On peut aussi prendre des produits qui font fabriquer de la cortisone à l’organisme, et il est beaucoup plus difficile de la détecter. »
« L’EPO permet de courir plus longtemps, c’est un dopage de préparation, avant un grand événement. En prendre pendant tout une saison expose à être contrôlé positif. Enfin, l’autotransfusion me paraît être de la science-fiction pour le rugby, mais on peut imaginer dans le futur des autotransfusions à la veille d’une finale, d’un grand match. »
3)
En France, le premier contrôle antidopage organisé dans le rugby remonte à janvier 1978 et concernait la rencontre de deuxième division entre CASG et Clamart. Les joueurs étant prévenus à l’avance, les analyses furent... négatives ! Depuis, que de phrases contradictoires sur ce thème. Petit florilège :
► Amédée Domenech (FRA), international de 1954 à 1963 (52 sélections) : 1. « Le doping ? Vous plaisantez mon bon monsieur ! Je n’y toucherai jamais. C’est comme une maîtresse, après, on ne peut plus s’en passer... » (Tonus, 1963, n° 89, 15 février, p. 1)2. « Aujourd’hui, il y a prescription. Oui, j’avoue que je me suis chargé pour ce match (France-Springboks 1961 à Colombes : 0-0). Des cachous, j’en avais pris plus qu’il n’en fallait ! Ce que c’était ? Non, pas de la tisane d’Epernay. Du Maxiton® (amphétamine, ndlr). J’avais un peu forcé la dose. Deux jours après, je sautais encore les haies. » (L’Equipe, 15 octobre 1992)
► Serge Simon (FRA), international en 1991 (2 sélections), champion de France 1991 et 1998 et médecin : 1. « Oui, j’ai pensé à me doper mais je sais ce qui m’arrête. Je ne me supporterais pas d’avoir fait un bon match sous produit. J’aurais l’impression que mon père me regarde et me dit : ’Tu es une ordure.’ »
(L’Equipe, 08.01.1998)2. « Quand j’ai débuté, on me parlait effectivement des matches à Captagon®. Les anciens en prenaient deux, trois, quatre pour une partie. Quand tu sais que ce sont des amphétamines, tu te dis que ce n’était pas de la gnognote… » (L’Equipe, 8 janvier 1998)
3. « Si l’un des gars de l’équipe en prend, il est éjecté du groupe. Le rugby est un sport collectif de combat. Tu as forcément un besoin d’identification et de solidarité avec tes potes. »
(L’Equipe, 08.01.1998)4. « La seule fois où je me suis vraiment ’dopé’ remonte à 1985. J’avais 17 ans. Je venais d’intégrer l’équipe de Nice. Mes débuts en première division. J’allais enfin me mesurer à mes ’glorieux aînés’. Nous jouions contre Tarbes. Un ancien me proposa un comprimé de Captagon®, une amphétamine très en vogue dans le rugby de l’époque. J’avais tellement à cœur d’honorer mes débuts dans la cour des grands que je n’eus pas un instant d’hésitation. » (« Paroles de dopés » – Paris, éd. J.C. Lattès, 2000. – 210 p (p 12)]
5. « Il y a quatre ou cinq ans (1995-1996), j’ai été victime d’un de ces lumbagos qui vous clouent sur place et vous donnent l’impression d’avoir tout à coup 100 ans. C’était avant un match sans grande importance mais, comme je l’ai déjà dit, je voulais tenir mon poste coûte que coûte. Cette fois, la volonté ne suffisait pas. Je dus prendre de la cortisone par voie orale pour être en état de m’aligner. Ma prestation fut évidemment très moyenne. J’effectuai le service minimum mais l’essentiel était de jouer. J’avais pris un produit pour rapprocher mes performances de ce qu’elles étaient habituellement. Pas pour les améliorer. » (« Paroles de dopés » – Paris, éd. J.C. Lattès, 2000. – 210 p -p 11-)
- Loulou et gnabou aiment ceci
#1071
Posté 01 août 2014 - 13:56
Ils se sont bien passés le mot et ont bien répété leur leçon. Braves petits !
#1072
Posté 01 août 2014 - 13:58
pfff, c'est la pollution et le pollen qui rend asthmatique!!!
#1073
Posté 01 août 2014 - 14:07
pfff, c'est la pollution et le pollen qui rend asthmatique!!!
Les Sud Af ont été les premiers touchés le pauvres
Quand je pense que lorsqu'on était au lycée les asthmatiques se faisaient faire des certificats médicaux pour être exemptés de sport, il savaient pas qu'il auraient pu être les plus grands champions ces cons la !!!
- Morphée aux Enfers aime ceci
#1074
Posté 01 août 2014 - 14:26
Lesquelles a modifier pour limiter le risque ? Pas simple a première vue
#1075
Posté 01 août 2014 - 14:31
Interessant le point de vue du docteur qui considere que le principal est de s'interesser a l'avenir et a la prevention du dopage dans ce sport...Tout le monde y a interet : les joueurs comme les clubs, car le rugby ne pourra pas se relever d'une invasion massive du dopage, qui serait contraire a toutes ses valeurs...
La question n'est pas de savoir si un tel ou un tel a fauté un jour ou l'autre, mais si on peut continuer a reussir dans ce sport de maniere saine...Les clubs ont un role majeur a jouer dans ce domaine pour assurer le developpement durable de leur discipline.
#1076
Posté 01 août 2014 - 14:47
Tiens, l'angle d'approche des règles
Lesquelles a modifier pour limiter le risque ? Pas simple a première vue
Je sais pas toi mais moi j'ai connu ces deux produits Maxiton et surtout Captagon même si j'ai jamais vu de mec en prendre devant moi ça revenait souvent dans les conversations sur les fameux "cachoux"
#1077
Posté 01 août 2014 - 14:56
FACILE A TROUVER...
L’affaire est presque passée inaperçue mais les conclusions de l’information judiciaire pourraient faire du bruit. Fin mars, un médecin du Sud-Ouest a décelé des cancers « atypiques » chez deux jeunes rugbymen de 20 et 21 ans, licenciés à Sarlat (Dordogne) et Brive (Corrèze). Il a rapproché ces deux cas des décès survenus quelques années plus tôt de deux joueurs de rugby du même âge et de la même région suite au même type de cancer.
Chez les deux jeunes aujourd’hui malades a été retrouvée une préparationdopante mélangeant créatine et anabolisants, interdite à la vente en France, fabriquée à l’étranger et achetée sur Internet.
Joint par Rue89, le procureur de Bergerac, Jean-Luc Gadaud, explique :
« Pour l’instant, aucun lien entre les cancers et la prise de substances n’a été démontré. Le pôle santé du parquet de Paris a repris le dossier parce que c’est une affaire de santé publique et que les rapprochements médicaux qui ont été faits demandent des analyses. »
En attendant les conclusions de l’information judiciaire, cette affaire met en lumière une réalité doublement méconnue :
- le dopage des jeunes sportifs amateurs. Selon l’épidémiologiste Patrick Laure, interrogé par L’Equipe le 21 mars, « 3 à 5% des mineurs ont utilisé des substances interdites dans le cadre de la pratique sportive » ;
La carte bleue des parents ou d’un copain majeur:
- Le rugby est loin d’être épargné par le phénomène. Président de SOS Ecoute Dopage, Denis Hauw constate que « comme dans le body-building, le rugby a développé une culture de l’excellence physique et musculaire. Est ancrée l’idée qu’on ne peut pas faire de la performance sans prendre de produits. »
A 24 ans, Mathieu (son prénom a été modifié) souffre d’un problème de santé bien moins grave : une double hernie discale. Son médecin lui a dit qu’à son âge, c’était plutôt étonnant d’avoir un corps aussi fragile. La faute à une pratique du sport intensive. Ou à autre chose.
Pendant longtemps, le jeune homme a cru au rêve de devenir rugbyman professionnel. Une licence à Périgueux, un passage au pôle Espoirs de Talence (Gironde), l’usine à champions, puis dans les équipes de jeunes du Biarritz Olympique. Avant de tout arrêter, lassé par la concurrence féroce et par la prise de substances légales et illégales qu’il jugeait discriminatoire.
A 16 ans, l’été avant d’arriver à Talence, il a, lui aussi, acheté des produits sur le net : de la protéine de vache et des suppléments créatiniques, pour 150 euros à peu près, se souvient-il.
« Ce n’est pas compliqué : tu tapes “ fitness ” ou quelque chose de plus précis sur Google et tu trouves facilement une offre de produits assez dingue. Entre joueurs, on se refile des noms de site, on commande en groupe même parfois parce que ça revient moins cher.
Un système en 3 étapesEnsuite, il faut prendre la carte bleue des parents ou plus courant, celle d’un copain majeur, et c’est dans la poche. Il n’y a aucun regard critique de la part des jeunes, ils ne se posent pas de questions sur les effets secondaires, c’est plutôt la quête du produit miracle. »
Cet été-là, c’est la seule fois où il a pris des produits risqués, assure-t-il, mais le dopage n’a cessé de lui tourner autour. Il décrit un système en trois étapes :
- le dopage sporadique dans le club de village, une pratique désordonnée entre ados, avec la même insouciance que quand on achète sa première bouteille de vodka ou l’on fume son premier pétard ;
- « Arrivé au pôle Espoirs, on change de dimension. La prise de produits, légaux pour le coup, devient institutionnalisée. Le train d’entraînement est très dur : on s’entraîne tous les jours, souvent deux fois par jour. La performance et la concurrence sont érigées en valeurs de base. Le médecin du centre conseille et prescrit beaucoup de produits pour rester en forme : des compléments alimentaires et des acides aminés. Les produits sont légaux, vendus en France mais on habitue son corps » ;
- « Ensuite, on arrive en centre de formation. Là, on entend beaucoup parler du“ vrai ” dopage. Certains de mes coéquipiers s’injectaient des molécules, des produits vétérinaires, fournis par un médecin qui tournait autour du club. On parle de clenbutérol et de salbutamol, d’anabolisants de veaux et de taureaux. Tu ne vas plus rien acheter sur Internet mais essayer de rencontrer la personne qu’il faut. Le médecin te fait tes premières injections et te laisse faire ensuite. »
Aujourd’hui, Mathieu étudie en master, à la fac d’économie. S’il a toujours gardé un peu de distance avec ce système, c’est parce que le rugby n’a jamais été toute sa vie.
L’éternelle omerta« J’ai grandi dans un univers culturel riche, mes parents sont enseignants et se sont toujours un peu méfié d’une pratique sportive intensive. Tout le monde n’a pas cette chance. »
Ce que raconte Mathieu, beaucoup n’ont pas le courage de le dire. Comme toujours dans les histoires de dopage. Interrogé par L’Equipe, Thierry Bourret, chef de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et la santé publique (OCLAESP), assure :
« L’omerta est déjà très forte dans le milieu du sport, elle l’est encore plus quand cela concerne des adolescents. »
Ancien coéquipier de Mathieu à Périgueux, Kevin Lapierre n’est pas très fan des salles de musculation. Parce que les impacts sont extrêmement violents, il a acheté des protéines l’été dernier, comme tant de rugbymen de tous niveaux.
« Tout ce qui est illégal, je n’y ai jamais touché mais j’ai acheté quelques protéines sur le site Physiocoach, qu’un autre joueur m’avait conseillé. »
Rien de bien dangereux a priori. Sauf que Physiocoach était le site d’Alain Camborde, ancien préparateur physique de Pau, venu du monde du culturisme et mis en examen en novembre pour « importation et détention de marchandises prohibées, exercice illégal de la profession de pharmacien et mise en danger de la vie d’autrui ».
Camborde a travaillé avec un nombre insensé de rugbymen professionnels. Là aussi, l’affaire est à suivre.
Aucun contrôle antidopagePour Denis Hauw de SOS Ecoute dopage, la prise devenue courante chez les jeunes de protéines et de compléments alimentaires est un sujet de préoccupation.
« Aujourd’hui, 25% des appels concernent les compléments alimentaires, c’est le sujet le plus important. Il y a de plus en plus de protéines, des produits pour récupérer, d’autres pour prendre de la masse. Les salles de musculation et les préparateurs physiques deviennent des acteurs essentiels et tous ne sont pas honnêtes. »
Comme la grande majorité des sportifs amateurs, ces jeunes rugbymen ne sont jamais soumis au moindre contrôle antidopage. Responsable de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) en Aquitaine, l’ancien chevalier blanc du cyclisme Christophe Bassons explique :
La Fédération vigilante mais impuissante« Parce qu’il y a plus d’attente et d’enjeu financier, c’est essentiellement le haut niveau qui est contrôlé. Un club comme Sarlat, qui joue en Fédérale 3, n’est jamais contrôlé.
En Aquitaine, nous avons le droit de pratiquer entre 40 et 60 prélèvements mensuels sur toute la région pour tous les sports. En 2011, nous avons contrôlé 43 rugbymen, presque tous pros. »
La Fédération française de rugby, qui va mettre en place Parce que la préparation physique se fait souvent en-dehors des clubs, dans les salles de muscu, et que le monde amateur, par essence composé de bénévoles, ne peut faire preuve de la même exigence que les professionnels. Christian Bagate, président de la commission médicale de la Fédé :
- Loulou et gnabou aiment ceci
#1078
Posté 01 août 2014 - 15:07
Pas trop en fait, d'une j'avais une position assez tranchée que je sortais assez rapidement et qui donnait pas envie de continuer a mon interlocuteur (une fois juju jouant en senior j'ai vu passer une fiole devant mon nez et donc j'allais faire comme les autres avant que le coach me prenne la bouteille des mains ) et puis notre hygiène de vie aurait sans doute rendu inutile toute pratique dopanteJe sais pas toi mais moi j'ai connu ces deux produits Maxiton et surtout Captagon même si j'ai jamais vu de mec en prendre devant moi ça revenait souvent dans les conversations sur les fameux "cachoux"
Pour côtoyer le rugby amateur , on voit bien que la préparation phisyque prend de nos jours une grande importance , les mecs en honneur passent autant de temps en salle de muscu que sur le terrain (d'ailleurs j'en vois certains qui font n'importe quoi et d'ailleurs les genoux ont du mal a suivre) et que la tentation dopante ne doit pas être loin
Merci a bazooka pour les articles, certaines histoires avaient déjà été citées ici il me semble , mais a chaque fois avec un point nouveau
#1079
Posté 01 août 2014 - 15:21
C'EST VRAIMENT UN JEU D'ENFANT !
Le rugby s’est adapté au monde moderne, dans lequel seule compte la mémoire immédiate : il pousse des cris d’orfraie devant les accusations de dopage dont il est la cible.
Jean-Pierre Elissade s’est vu accusé par Sébastien Chabal de vouloirfaire le buzz, après ses déclarations sur la prise fréquente d’amphétamines dans le rugby des années 80.
Et Laurent Bénézech, qui soupçonne les joueurs actuels de prendre de l’hormone de croissance, s’est fait traiter de lâche par Bernard Laporte et se trouve sous la menace de poursuites judiciaires que pourrait déclencher le syndicat Provale.
2001 : « les conditions réunies pour l’arrivée du dopage »
« Les conditions sont réunies pour l’arrivée du dopage » : voilà pourtant comment Serge Simon, alors jeune président du syndicat, réagissait en 2001 à des déclarations de Pierre Berbizier qui affirmait que le dopage était une réalité dans le championnat de France.
Le témoignage de Françoise Lasne de l’AFLD devant le Sénat a créé un vrai malaise au sein de l’ovalie, donnant lieu au mieux à une véritable levée de bouclier, au pire un déni total.
Fabien Galthié, dans l’Equipe, semble nier l’utilité du dopage dans ce sport, du fait qu’il demande des qualités physiques antagonistes à la fois de puissance et lucidité, vitesse et adresse.
Sans faire ombrage à l’ancien demi de mêlée français, les joutes récentes montrent que la puissance aurait tendance à prendre le pas sur l’adresse, et que les choix stratégiques ont nettement été minorés par l’aspect physique de ce sport.
Comme Pierre Berbizier et Serge Simon l’indiquaient en 2001, les conditions sont bien réunies pour que le rugby soit touché par le dopage.
Des analyses capillaires en 2009
La multiplication des matches était déjà une réalité dans les années 90, et le rythme a encore augmenté. On est passé de 30 minutes de temps de jeu effectif (hors arrêts de jeu) en 1980 à plus de 40 actuellement, et sans doute 50 minutes en 2015.
Cette augmentation des fréquences soulignée par Laurent Bénézech est un facteur de risque. Plus de temps de jeu dans un championnat aux cadences effrénées, c’est un risque potentiel d’avoir recours au dopage.
En l’état actuel que peut-on affirmer ? Rien, pas plus une condamnation de ce sport qu’un blanc-seing qui dédouanerait le rugby de ces soupçons. Il serait bon pourtant de se rappeler que les déclarations de l’AFLD ne sont que le prolongement de constatations déjà effectuées par l’organisme les années précédentes.
Le monde du rugby a vite oublié qu’en 2009, dans des analyses capillaires effectuées sur un panel de 138 sportifs de divers sports, on retrouvait 16,7% de résultats anormaux dans les résultats des rugbymen, contenant des traces de stéroïdes. Une démarche à but préventif qui à l’époque n’avait pas donné lieu à une suite disciplinaire.
Durant cette période, en revanche, les réactions avaient été plus tempérées, les joueurs faisant preuve de leur inquiétude, tandis que la fédération et la ligue promettaient une vigilance accrue. Bref, on était loin de la politique de l’autruche actuelle.
Jeter le discrédit sur son contradicteur, une méthode de lobbyiste
Le milieu du rugby réagit à la polémique en véritable as du lobbying : il ne s’agit pas d’apporter des éléments de réponse mais plutôt d’attaquer la crédibilité de ses détracteurs. Or parmi ces derniers, on retrouve d’anciens joueurs professionnels, devenus entraîneurs et consultants, soucieux du devenir de leur sport, et dont la démarche semble poussée par une volonté de transparence, plus que d’exposition médiatique.
Si l’on fait un parallèle avec le cyclisme, sport étiqueté comme vivier des pratiques dopantes, on constate des similitudes dans le traitement des révélations. Christophe Bassons, qui avait dénoncé les dérives de son sport au début des années 2000, s’était fait brocarder et exclure. Laurent Bénézech aujourd’hui a donc la lâcheté de parler publiquement, tellement lâche qu’il subit frontalement l’opprobre de sa propre « famille »…
Est aussi mis en avant le suivi longitudinal. Des cyclistes français ont démontré qu’il était possible de se doper sur une saison entière sans jamais se faire prendre malgré ce suivi.
Un système de suivi que Bernard Laporte encensait lorsqu’il était secrétaire d’état aux Sports. Il se gargarisait qu’il n’y avait pas de dopage dans le football et le rugby, puisqu’il n’y avait pas eu de contrôle positif. Une démarche reprise aussi par l’ERB (European rugby board) en 2009.
Constatant que les contrôles sanguins de 2008 effectués lors du Tournoi des VI Nations s’étaient tous révélés négatifs, il décida de ne pas reconduire le protocole la saison suivante.
Serge Simon lui-même a évoqué les amphétamines
Le monde du rugby et ses instances, tout comme dans le football, n’ont jamais fait preuve d’un zèle effréné dans la lutte contre le dopage. Il est plus facile de mettre en accusation d’autres sports, comme l’athlétisme et le cyclisme, que de questionner le sien.
Outre les cadences qui augmentent, les enjeux financiers sont plus important, un facteur qui peut accentuer le dopage. On demande désormais plus aux joueurs, qui doivent être infaillibles et tenir une saison entière avec un physique de déménageur. Il est pourtant très difficile d’augmenter sa masse musculaire aussi radicalement, tout en gardant une activité demandant vélocité et dynamisme.
Je me souviens des débuts du professionnalisme et du changement de morphologie que celui-ci a induit. Un exemple criant me vient : celui de Christophe Dominici, dont la masse musculaire du début à la fin de sa carrière a évolué radicalement.
Sous l’effet du travail intensif assurément, mais dans un sport où la nécessité d’avoir une musculature évoluée est devenue indispensable, combien de joueurs seront tentés et passeront au dopage dans l’espoir d’augmenter leurs chances de percer ?
Les amphétamines étaient courantes alors que le sport était encore amateur, suffisamment de témoignages l’évoquent à commencer parSerge Simon lui-même et François Pienaar, capitaine de l’équipe sud-africaine championne du monde en 1995. Il faudrait bien être candide pour croire qu’avec le professionnalisme, d’autres pratiques n’aient pas vu le jour.
L’affaire Camborde, un souvenir pesant
D’autant que le rugby fraye avec de douteuses fréquentations. En 2011, Alain Camborde a été mis en examen pour « importation et détention de marchandises prohibées, exercice illégal de la profession de pharmacien et mise en danger de la vie d’autrui », les enquêteurs ayant notamment découvert des cachets de clenbutérol chez lui, le même produit qui fit déchoir Alberto Contador de son Tour 2010.
Alain Camborde a exercé les fonctions de préparateur physique de la Section Paloise jusqu’en 2008, et a préparé les Argentins à la Coupe du Monde 2007. Sur son site Internet, on pouvait retrouver, parmi ses clients, des joueurs illustres du Top 14.
Le rugby peut continuer à fermer les yeux, tant qu’une saisie ne sera pas effectuée ou qu’un joueur actuel ne se décidera pas à briser l’omerta. Ceux qui l’on fait dans tous les sports savent ce qu’il en coûte et subissent les conséquences de leur honnêteté.
Il est dommage que Provale, comme la Fédération, qui s’inquiétaient de possibles dérives au début des années 2000, se placent aujourd’hui dans le déni le plus total.
Il est maintenant nécessaire que sorte le rapport 2012 de l’AFLD, avec les données officielles, afin que les analyses reposent sur des faits et non seulement des témoignages évoquant une période datée.
- RCV06 et gnabou aiment ceci
#1080
Posté 01 août 2014 - 16:50
Pas trop en fait, d'une j'avais une position assez tranchée que je sortais assez rapidement et qui donnait pas envie de continuer a mon interlocuteur (une fois juju jouant en senior j'ai vu passer une fiole devant mon nez et donc j'allais faire comme les autres avant que le coach me prenne la bouteille des mains ) et puis notre hygiène de vie aurait sans doute rendu inutile toute pratique dopante
Pour côtoyer le rugby amateur , on voit bien que la préparation phisyque prend de nos jours une grande importance , les mecs en honneur passent autant de temps en salle de muscu que sur le terrain (d'ailleurs j'en vois certains qui font n'importe quoi et d'ailleurs les genoux ont du mal a suivre) et que la tentation dopante ne doit pas être loin
Merci a bazooka pour les articles, certaines histoires avaient déjà été citées ici il me semble , mais a chaque fois avec un point nouveau
Pas faut ça
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