Les rumeurs bruissaient depuis quelques jours, mais la décision semble ce dimanche inéluctable. Face à la crise de résultats traversée par l'ASM, les dirigeants auraient en effet décidé de se séparer de Jono Gibbes. Si Mario Ledesma a bien été sondé, celui-ci aurait décliné le poste.
"Il va falloir se poser les bonnes questions". Après une nouvelle défaite face à Leicester vendredi soir, Jono Gibbes se voulait une nouvelle fois énigmatique dans ses propos. Parlait-il de son propre avenir ou voulait-il essayer de trouver les bons leviers pour rameuter ses troupes ?
Toujours est-il que le technicien se savait sous pression depuis quelques semaines face à la crise de résultats que traverse l'ASM. Pour les dirigeants clermontois, cette mauvaise spirale a semble-t-il trop duré. Selon nos informations, dans les prochaines heures ou prochains jours, le club aurait en effet décidé de se séparer de son entraîneur. Une décision qui n'est bien évidemment pas dans l'ADN de l'ASM, mais qui devient inéluctable tant l'impression laissée sur le terrain semble irréversible. Le départ de Xavier Sadourny après la déroute face à Toulouse n'ayant pas provoqué l'électrochoc souhaité.
Comment cette équipe qui paraissait si solide défensivement au début de l'automne est devenue si poreuse au cœur de l'hiver ? Visiblement, le discours de l'entraîneur néo-zélandais passerait moins bien. Si ses capacités de technicien ne sont pas remises en cause, Jono Gibbes aurait en revanche de plus en plus de mal à ce que son message soit bien reçu par ses joueurs. Face à une situation qui perdure et qui ne semble pas s'inverser, le board clermontois aurait donc pris sa décision.
Urios, la piste la plus crédible
Toujours selon nos informations, et comme l'avait d'ailleurs écrit Midi Olympique, Mario Ledesma a bien été approché par les dirigeants de l'ASM. L'ancien talonneur clermontois, champion de France en 2010, était bien évidemment intéressé par le projet. Mais pour des raisons familiales, l'Argentin ne souhaiterait pas signer pour une mission de longue durée avec Clermont.
Dès lors, la seule piste crédible pour remplacer Jono Gibbes mènerait à celle de Christophe Urios. Depuis son éviction de l'UBB, le technicien est libre de tout contrat et pourrait donc s'engager immédiatement avec l'ASM. S'il venait à trouver un accord avec Clermont, il devrait dans un premier temps travailler avec les hommes en place à l'ASM. Mais à la fin de cet exercice, ses anciens adjoints Julien Laïrle et Frédéric Charrier ne devraient plus officier du côté de Bordeaux. Pour l'heure, tout ceci n'est pas d'actualité. L'urgence pour l'ASM est de retrouver des couleurs et réenclencher la marche en avants.
Arnaud Clergue (LM - 15/01/2023)
