Le titre est racoleur.
Dans l'article les scientifiques semblent dubitatifs.
Rugby? a raison. Pour le coup on est tout pile dans mon domaine de competence, et l'article de Futura Sciences oscille entre le racoleur et franchement mensonger. En particulier il confond plusieurs problemes, et n'explique pas les risques relatifs:
- Les agents pathogenes "pieges" dans le permafrost. C'est possible, encore que sans doute pas sur les durees mentionees, et probablement plus sur quelques dizaines d'annees. C'etait le cas avec l'anthrax en Siberie (l'exemple de B & B ), mais c'est pas tres different des algues vertes toxiques: c'est un risque environnemental connu, qu'on peut maitriser a partir du moment ou on a un reseau de surveillance en place.
- Les emissions de gaz a effet de serre. Ca c'est tres mal explique je trouve dans l'article de Futura Sciences. Le permafrost ne "retient" pas du gaz deja sous forme de methane, etc. L'idee c'est qu'il y a enormement de carbone / matiere carbonnee qui pour l'instant est peu ou pas accessible pour les microbes (qui representent 99% de la vie sur terre et sont responsables pour la grande majorite des etapes dans les cycles du Carbone, Azote, Phosphate, etc). Avec une augmentation des temperatures, le permafrost va subir un "degel" (Il ne fond pas, ce n'est pas de la neige, c'est plus comme un surgele qu'on mettrait au frigo, ca ramollit et ca devient possible de le "manger", pour les microbes). Ce "degel" du permafrost et cette augmenation de l'activite microbienne associee pourrait alors etre la source de methane en particulier, emis en grande quantite si ce "degel" se passe sur une zone geographique tres large. On a quelques indications que ca pourrait etre le cas sur du permafrost qui a deja commence a degeler au nord de la Suede, mais on comprend encore mal les reactions a plus long terme des ecosystemes (on a pas mal de microbes par exemple qui sont capables de "manger" du methane, vont-ils se developper relativement vite et limiter les emissions ?).
Donc en gros: pas de panique sur des pseudo-virus ou bacteries mortelles piegees dans le permafrost, on devrait pouvoir gerer. Potentiel probleme si on continue a rechauffer la Terre, parce que grossierement plus de chaleur = plus d'activite biologique = plus d'emission de gaz, y compris gaz a effet de serre, qui vont s'ajouter aux emissions humaines.