Interview positive de Lopez, malgré la nouvelle de sa rétrogradation en 2e ouvreur derrière Fernandez.
Lopez (ASM) : « Ça fait du bien de rejouer »
Camille Lopez a disputé ses premières minutes de la saison, vendredi, à Issoire, lors du match de préparation face à Pau (victoire 35-14). Au terme de la rencontre, l'ouvreur international est revenu sur ce match face aux Palois, sur sa préparation estivale et sur son association avec Greig Laidlaw.
Quel est votre sentiment après ce match face à Pau ?
« Il y a eu beaucoup de déchet. Le ballon glissait énormément. C'était assez difficile. Et puis, on a eu des sorties de rucks assez lentes, ce qui ne nous a pas permis de mettre de la vitesse dans notre jeu. Et face à une défense bien en place, quand tu n'as pas de ballons rapides, c'est plus compliqué. Il nous reste du boulot. Il va bien falloir bosser cette semaine, car samedi prochain, ça compte. »
A titre personnel, comment vous sentez-vous ?
« Physiquement, ça va. Maintenant, il faut digérer le travail. Ce soir (vendredi), à l'échauffement, les jambes étaient un peu lourdes. J'ai la préparation dans le corps, ça se sent. Sinon, ça fait du bien de rejouer et d'être à 100 % avec le groupe. C’est toujours spécial quand tu fais partie d'un groupe, mais que tu vis les choses à côté (à l'instar des autres Tricolores, Camille Lopez a suivi une préparation à part, NDLR). Là, on a rebasculé. On a eu l'autorisation de jouer ce match (face à Pau). C'est toujours mieux de pouvoir disputer un match amical avant de reprendre la compétition. Ça nous a permis de faire quelques réglages. Et on en a besoin car, on l'a vu ce soir (vendredi), il y a pas mal de déchet. »
En vous voyant, on remarque que vous vous êtes densifié physiquement. Vous avez beaucoup travaillé cet été ?
« On essaie de se préparer au mieux. Après, ce n'est pas une course à l'armement physique. Le but, c'est d'être au point pour être performant sur le terrain. »
Avec vos partenaires de l'équipe de France, vous avez suivi une préparation à part. Vous vous entraîniez aux côtés de vos coéquipiers. Comment l'avez-vous vécu ? Est-ce qu'on a peur de prendre du retard par rapport aux autres, surtout au niveau des lancements de jeu ?
« Peur non, car à mon poste, je suis obligé de m'intéresser à ce que font les autres. Et puis, je connais les choses. Par contre, tu as besoin de pratiquer avec tes copains parce que tu as toujours des réglages à trouver. Il y a de nouveaux joueurs, tu es donc obligé d'avoir des repères. Mais avec les staffs de l'ASM et du XV de France, on a travaillé en bonne intelligence. On a intégré une certaine formes de skills dans nos entraînements pour être dans le bain. Tu ne peux pas retrouver la compétition en ne reprenant l'entraînement avec tes partenaires que quatre jours avant. Surtout à mon poste. »
Pouvez-vous nous en dire plus sur cette préparation ? Vous deviez suivre une préparation sans contact ?
« Oui, la base, c'était de faire une préparation sans ballon. Mais selon moi, c’est mieux de la faire avec. C'est quand même la base de notre sport. »
Vous étiez divisés en plusieurs groupes, en fonction de vos besoin. Qu'avez-vous travaillé en priorité ?
« Moi j'étais dans le groupe ''puissance''. Il y avait de la course, mais c'était beaucoup axé sur la puissance, l'explosivité, la vitesse. C'était intéressant, mais depuis trois ans, j'ai la chance d'être dans un club qui fait bien bosser, qui nous prépare au haut niveau, qui adopte les préparations physiques individualisées. Je n'ai pas découvert quelque chose de nouveau. »
Face à Pau, vous avez disputé vos premières minutes aux côtés de Greig Laidlaw. Comment s'est déroulée cette première ?
« Bien. Il faut qu'on prenne quelques automatismes, mais c'était une bonne chose de jouer ensemble, afin de pouvoir se parler, voir si on se comprend. C'est un joueur de qualité, qui a une certaine expérience du haut niveau. Il n'y a donc aucun souci à se faire. »
Il nous a confié qu'il essayait de parler français sur le terrain, mais qu'il ne maîtrisait pas encore trop la langue...
« Non, il parle déjà très bien le français. Il a fait de gros efforts avant d'arriver. Ça montre la volonté qu'il a. Il va ainsi pouvoir se fondre dans le groupe facilement. »
Les choses sérieuses débutent la semaine prochaine, avec ce déplacement à Bordeaux-Bègles. Cette saison, vous allez défendre le titre de champion de France. Cela met-il une pression supplémentaire sur vos épaules ?
« Plus de pression, non. On sait qu'on sera attendu. Mais, en toute modestie, ces dernières saisons, l'ASM était déjà très attendue. Là, on est champions, c'est une fierté. On recherchait ça depuis des années. A nous de travailler dur pour être le plus performant possible sur le terrain. »