

Stade Rochelais
#1471
Posté 26 février 2021 - 22:42

#1472
Posté 05 mars 2021 - 23:10
Pour résumer :
Il souhaite rester à LR
Ne pas s'éloigner du monde du rugby
Probable prothèse du genou quand il aura l'âge des vieux du forum
- jm12 et Alex chocolatines aiment ceci
#1473
Posté 05 mars 2021 - 23:50
Pour résumer :
Il souhaite rester à LR
Ne pas s'éloigner du monde du rugby
Probable prothèse du genou quand il aura l'âge des vieux du forum
Bon, alors on va lui souhaiter bon vent comme disait Georges ......
- Bart Simpson aime ceci
#1475
Posté 12 mars 2021 - 09:50
Sinzelle absent longue durée
https://www.lequipe....emaines/1231469
Tous les week-end , y a pas mal de casse et de plus en plus de protocoles commotions...les carrières en statistiques , je serais curieux de voir la durée moyenne .....d'où l 'option de ne pas resigner des contrats trop longs à l 'approche de la trentaine ...
Bon courage à ce joueur talentueux et qui à l 'air plutôt sympathique.
#1476
Posté 12 mars 2021 - 10:06
Tous les week-end , y a pas mal de casse et de plus en plus de protocoles commotions...les carrières en statistiques , je serais curieux de voir la durée moyenne .....d'où l 'option de ne pas resigner des contrats trop longs à l 'approche de la trentaine ...
Bon courage à ce joueur talentueux et qui à l 'air plutôt sympathique.
c'est clair que ça tombe comme à Gravelotte....mais pendant ce temps là la FFR augmente le nombre de matchs.
- jm12 aime ceci
#1477
Guest_Laduree_*
Posté 12 mars 2021 - 10:06
Les joueurs participent au carnage. A un moment donné, ça va être à eux de monter au créneau.
#1478
Posté 12 mars 2021 - 13:03
Les joueurs participent au carnage. A un moment donné, ça va être à eux de monter au créneau.
C 'est pas faux mais en même temps l 'essence du rugby c 'est le défi physique agrémenté de l 'évitement qui resurgit grâce à certains profils comme Kolbe , sinon la culture Sudiste qui guide toujours les règles de ce sport n 'allait pas forcément dans ce sens que l'on nommait autrefois "french flair "
Mais il faut toujours améliorer les règles qui vont dans le sens de la sauvegarde de l 'intégrité des joueurs...interdire les plaquages au dessus du bassin ? , mais alors plus de possibilités de bloquer les bras ou d'arrachage...compliqué quand même !
Après le surmenage des gars avec des saisons interminables avec X compétitions parfois de haut niveau , induisent indéniablement l 'augmentation des risques , ne serait ce que par la fatigue et la saturation du corps et du mental. Là par contre on peut agir sauf que chez nous l'homme plébiscité par les clubs du terroir , alias Laporte fait exactement l 'inverse !
#1480
Posté 29 mars 2021 - 10:53
Ça vaut quoi ?
#1481
Posté 29 mars 2021 - 11:12
le Stade Rochellais attend de pieds ferme Azema après le départ de Gibbes à Clermont...
#1482
Posté 29 mars 2021 - 11:14

#1483
Posté 31 mars 2021 - 05:56
Questionner des joueurs de Top 14 sur Levani Botia, c'est obtenir deux types de réaction : chez ses adversaires, l'esquisse d'un rictus, fruit d'une expérience douloureuse avec le Fidjien ou d'une observation judicieuse de son style de jeu. Et chez ses partenaires, un sourire mi-impressionné, mi-soulagé de jouer à ses côtés. Car le Rochelais est l'un des joueurs les plus durs à l'impact du Championnat. Du temps désormais lointain des stades pleins, il avait l'habitude de faire pousser un râle au public en attaquant la ligne de défense adverse. Le silence des huis clos donne désormais à entendre l'étendue de sa puissance dans les collisions.
Samedi, à Bordeaux, le Fidjien de 32 ans a signé une prestation complète et aboutie, comme souvent cette saison. Offensivement, il a été la rampe de lancement de son équipe, jouant un rôle décisif sur les trois essais rochelais (sans compter celui qui lui a été refusé) : sa course en leurre a piégé Ben Botica sur la combinaison du premier, il a inscrit le deuxième et a percé la défense bordelaise puis donné une passe décisive à Jules Favre sur le troisième. Défensivement, il a par ailleurs plaqué à tour de bras et s'est imposé dans les rucks. « C'est notre talisman, un énorme joueur pour nous, a estimé un autre phénomène, Will Skelton, après la partie. Il aide beaucoup notre ligne arrière et sa défense a été presque irréelle, avec une grande présence dans les rucks. »
« On connaît l'importance de certains joueurs qu'il y a dans ce Championnat... quand ils sont à ce niveau, on les regarde d'une autre façon, confirmait Grégory Patat. Certains de nos adversaires regardent avant de nous jouer si Botia est bien sur la feuille de match. Ils vont regarder encore. »
Pourtant, le Fidjien, discrètement débarqué à La Rochelle en 2014, était apparu moins dominant ces dernières saisons. Son repositionnement en troisième ligne, en 2017, avait bouleversé ses habitudes. Surtout, ses deux ruptures du ligament croisé d'un genou, en avril 2016 puis en avril 2018, alors qu'il était repassé au centre, l'avaient handicapé.
« À mon retour dans le groupe, je ne me sentais pas toujours à l'aise avec mon genou, dans mon esprit, j'étais presque toujours blessé. »
Levani Botia
« Avant l'arrivée du Covid, l'an passé, j'essayais de rattraper mon retard, témoigne le joueur. Ç'a été dur, j'ai presque manqué deux saisons à cause de ces deux opérations. Ç'a été long de revenir, ça me prenait beaucoup d'énergie. À mon retour dans le groupe, je ne me sentais pas toujours à l'aise avec mon genou, dans mon esprit, j'étais presque toujours blessé. À chaque fois que je me sentais un peu faible, je me disais que je pouvais rechuter et, de nouveau, perdre une saison. Je perdais ma confiance. Mais j'ai travaillé dur, et trois ans après, je l'ai retrouvée. Quand mon esprit est OK, tout suit. Je suis à mon poids de forme, 103 kg. Physiquement, je me sens de mieux en mieux. »
Voilà donc le chouchou de Deflandre relancé vers les sommets, à coups de charges destructrices et de chasse au porteur du ballon rageuse, au coeur d'un système défensif agressif qui semble taillé pour ses larges épaules. « Il est toujours à 100 %, estime son coéquipier Victor Vito. J'adore jouer à ses côtés. De la première à la 80e minute, il chasse le ballon, il est énorme. Quand il porte le ballon, quand il plaque... avec lui, il n'y a jamais de "je suis fatigué". Même quand son corps est usé, il y va. Ce sont ses qualités. À nous, coéquipiers et staff, de prendre soin de lui, parce que lui veut toujours être à fond. »
Samedi, à Chaban-Delmas, l'homme au bandeau blanc a d'ailleurs fini par sortir du terrain en boitillant en fin de match, visiblement touché à une cuisse. Le staff rochelais devrait garder un oeil inquiet sur l'évolution de cette blessure, alors que les matches à élimination directe de Coupe d'Europe se profilent et que la phase finale de Top 14 se dessine. Déjà privée de son centre à tout faire Jérémy Sinzelle, La Rochelle espère pouvoir compter sur la présence du démolisseur fidjien pour ces échéances. Tout le contraire de ses adversaires.
- Bart Simpson aime ceci
#1484
Posté 31 mars 2021 - 06:04

#1485
Posté 31 mars 2021 - 08:12
S'il n'y avait cette fleur noire tatouée sur le dos de sa main droite, il pourrait passer pour un employé de bureau modèle. Chemise à carreaux verts et blancs, cheveux longs soigneusement peignés, Gabriel Lacroix a, l'air de rien, commencé à écrire un nouveau chapitre de son existence. Deux semaines après avoir annoncé la fin de sa carrière sportive, voilà l'ancien ailier vedette devenu stagiaire dans les bureaux du Stade Rochelais, adossés à son ancien terrain de jeu, le stade Marcel-Deflandre. « J'en avais marre de ne rien faire, je voulais travailler, connaître le milieu de l'entreprise, parce qu'au final, jusqu'ici, je n'ai fait que du rugby », lâche-t-il humblement, à l'ombre de la tribune Jackson.
Gabriel Lacroix l'avoue sans honte, il se sent un peu perdu et effrayé. Devant lui, un horizon vierge et vertigineux. Dans son dos, une carrière de joueur « courte et intense ». Et une blessure au genou droit qu'il a désespérément combattue pendant trois ans. « Mais je me sens mieux depuis que j'ai mis un terme à ma carrière, souligne-t-il. J'ai l'impression de m'être délesté d'un poids en l'annonçant. J'étais toujours sous contrat avec le club, rattaché à mon statut de rugbyman. Ça m'empêchait de basculer sur un projet de reconversion. Psychologiquement, je n'y arrivais pas. C'est con, parce que j'avais du temps. Alors, même si je savais depuis un moment que le "matériel" était fini, je peux vraiment tourner la page. »
S'il n'y avait cette fleur noire tatouée sur le dos de sa main droite, il pourrait passer pour un employé de bureau modèle. Chemise à carreaux verts et blancs, cheveux longs soigneusement peignés, Gabriel Lacroix a, l'air de rien, commencé à écrire un nouveau chapitre de son existence. Deux semaines après avoir annoncé la fin de sa carrière sportive, voilà l'ancien ailier vedette devenu stagiaire dans les bureaux du Stade Rochelais, adossés à son ancien terrain de jeu, le stade Marcel-Deflandre. « J'en avais marre de ne rien faire, je voulais travailler, connaître le milieu de l'entreprise, parce qu'au final, jusqu'ici, je n'ai fait que du rugby », lâche-t-il humblement, à l'ombre de la tribune Jackson.
Gabriel Lacroix l'avoue sans honte, il se sent un peu perdu et effrayé. Devant lui, un horizon vierge et vertigineux. Dans son dos, une carrière de joueur « courte et intense ». Et une blessure au genou droit qu'il a désespérément combattue pendant trois ans. « Mais je me sens mieux depuis que j'ai mis un terme à ma carrière, souligne-t-il. J'ai l'impression de m'être délesté d'un poids en l'annonçant. J'étais toujours sous contrat avec le club, rattaché à mon statut de rugbyman. Ça m'empêchait de basculer sur un projet de reconversion. Psychologiquement, je n'y arrivais pas. C'est con, parce que j'avais du temps. Alors, même si je savais depuis un moment que le "matériel" était fini, je peux vraiment tourner la page. »
Une troisième opération, subie l'an dernier, a eu de faux airs de dernière chance. « Les médecins m'avaient bien fait comprendre qu'il s'agissait plus d'une intervention de confort, avance Lacroix. Mon ancienne fracture était toujours en souffrance, ça s'était mal solidifié, j'avais encore des problèmes de ménisque externe, de cartilage. La morphologie de ma jambe avait bougé parce que mon plateau tibial s'était affaissé. On m'a fait une ostéotomie de varisation. En fait, on m'a coupé le tibia pour essayer de me remettre la jambe dans l'axe. Mais les médecins ont réussi à ne pas déconner, je ne suis pas comme ce personnage du film les Sous-Doués (comédie de Claude Zidi, datant de 1980), avec une jambe plus courte que l'autre », finit-il par plaisanter.
Derrière cette légèreté de façade, se cache pourtant une réalité plus angoissante. « Je pense que ces opérations étaient les moments les plus durs pour lui, estime sa compagne. C'est un phobique de l'hôpital, des anesthésies. Il ne me le disait pas, mais je voyais bien qu'à chaque fois qu'il devait repasser sur la table, c'était difficile pour lui. La dernière opération, la plus grosse, il n'en voulait pas. J'ai poussé pour qu'il la fasse, parce qu'il ne s'agissait plus de jouer ou non au rugby, mais de sa vie de tous les jours. »
« Son combat, au-delà du rugby, c'était de pouvoir vivre normalement, ne pas souffrir après avoir marché trente minutes », confirme son ami et ex-coéquipier Pierre Aguillon. Las, les douleurs de Gabriel Lacroix ne l'ont pas quitté. « Elles sont de deux sortes, pose-t-il calmement. Il y a celles arrivant de manière aléatoire, comme des petits coups de couteau sur l'extérieur du genou, après avoir fait un geste banal avec ma jambe. Et il y a celles, plus lancinantes, qui interviennent après avoir produit un effort physique. Par exemple, ce week-end, je suis allé courir avec un ami. Là, je passe une semaine horrible, j'ai mal dès que je monte l'escalier. C'est chiant, mais j'ai appris à vivre avec la douleur. »
« Tous les matins, il se lève à 6 h 30 et fait deux heures de sport dans le garage, parfois à en vomir »
Émeline Roy, sa compagne
« Il ne se plaint pas, mais il a mal tout le temps, ajoute Émeline Roy. Il ne se fait pas du bien non plus. Tous les matins, il se lève à 6 h 30 et fait deux heures de sport dans le garage, parfois à en vomir. Courir lui a été déconseillé, mais il y va toutes les deux semaines, quitte à avoir mal pendant six jours. » « Je suis accro au sport, reconnaît l'ancien joueur, je n'arrive pas à décrocher. J'ai besoin de cette dépense énergétique. Il va falloir que je ralentisse, que je travaille sur moi-même. »
Le jeune homme estime toutefois avoir encaissé sans trop de dégâts le deuil de sa carrière de joueur. Il concède juste avoir connu des moments où il « galérait à dormir ». Il a également été poussé à consulter une psychologue. « Mais j'ai rapidement arrêté, je n'ai pas accroché, évacue-t-il. J'avais surtout la chance d'être épaulé par ma compagne, ma belle-famille, mes amis proches, ce sont eux qui m'ont remonté le moral, ils ont joué un rôle important pendant ces trois années. Et puis, il y a eu la naissance de mon fils (en 2019), l'événement le plus important de mes trois dernières années, et de loin. Ça m'a permis de relativiser, de ne pas sombrer. Ça m'a aussi aidé à bien occuper mes journées, à penser à autre chose, j'ai joué mon rôle de père à 100 %, je m'épanouis complètement là-dedans. »
Quant à ses inquiétudes, Lacroix les a principalement gardées pour lui. « C'est quelqu'un qui s'exprime peu, il est dur au mal », souligne Arnaud, son ami d'enfance, qui habite également à La Rochelle. « Gaby a perdu son papa quand il était tout petit, on n'en parle jamais, mais je pense que ça lui a forgé un énorme caractère, éclaire la compagne de l'ex-ailier. À côté de ça, plus grand-chose ne peut être grave pour lui. Je ne l'ai jamais vu dans une détresse absolue vis-à-vis du rugby. Il ne me parle de ses doutes que si je lui pose des questions. Des fois, pour que ça sorte, j'appuyais là où ça faisait mal, je lui demandais : "Ça ne te fait pas chier de ne plus jamais jouer, ou de regarder un match que disputent tes copains ? " Mais en trois ans, il n'a dû évoquer le sujet que quatre fois avec moi. »
En ville, les questions récurrentes sur l'état de son genou l'ont usé et poussé à partir avec femme et enfant à Albi, dans sa belle-famille, l'an dernier. « À La Rochelle, il y avait beaucoup d'attente autour de lui, précise Aguillon. Même moi, j'ai pu mesurer ce qu'il vivait, ça m'arrivait de me retrouver à la boulangerie avec des gens qui me demandaient comment il allait. Ça part d'un bon sentiment, mais c'était pesant. »
Revenu à La Rochelle, où il compte rester vivre, le Gersois a fini par officialiser la fin de sa carrière, « pour que tout le monde soit au courant ». Son annonce a suscité une énorme vague de sympathie que le joueur et sa tribu ont savourée. Mais aussi des propositions de travail bienvenues. Car la reconversion de l'ancien rugbyman occupe ses pensées. Lui regrette d'avoir « délaissé les études » lorsqu'il était en centre de formation, pointe son « inconscience » de jeunesse. Et se dit ouvert à tout. « Dans l'idéal, j'aimerais retrouver un métier avec de l'adrénaline, comme pompier, mais je ne sais pas si ça sera possible avec mon genou », note-t-il.
« Ces derniers mois, il passait la journée sur Google à étudier les formations, en rigole Émeline Roy. Il est passé par tous les métiers possibles : dans le bâtiment, coiffeur, boulanger, électricien, plombier. Tous les jours, il change d'avis. Mais je le comprends : il n'a fait que du rugby, pas de stage, de petit boulot, il ne sait pas ce que c'est. En plus, il se met la pression, il a l'impression de prendre la décision la plus importante de sa vie. »
Avant de choisir, Lacroix continue d'observer. Devant Marcel-Deflandre, l'ex-ailier regarde sa montre. Il y a peu de chance que le futur du bouillonnant jeune homme s'inscrive dans un bureau. Mais la pause déjeuner est terminée. « Mon stage reprend », sourit-il. Les premiers jours du reste de sa nouvelle vie n'attendent plus.
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