SPORT AUVERGNE (à basculer peut être dans le sujet COMMOTION ?)
Interrogé ce mercredi sur sa convalescence et son opération à l'épaule, Arthur Iturria s'est dit impatient de reprendre la compétition, même s'il se montre prudent sur sa date de reprise en raison d'une dernière saison où son corps a beaucoup souffert.
Exemple parfait de la réussite de la formation de l'ASM ces dernières années, Arthur Iturria était présent ce mercredi à l'inauguration du tout nouveau centre de formation du club auvergnat qu'il partage avec le Clermont Foot. L'occasion d'évoquer avec le deuxième-ligne son état de santé, lui qui se remet d'une blessure à l'épaule contractée en finale du Top 14 contre Toulon. Opéré le 22 juin dernier, le joueur de 23 ans en avait pour « entre quatre et six mois » de convalescence et estime être plutôt sur la fourchette basse. « Je pense pouvoir reprendre en novembre. Tout va de mieux en mieux en tout cas », a confié Iturria qui ne compte pas se précipiter pour autant : « Il faut que je me prépare et je me remette en forme pour arriver prêt pour cette deuxième partie de saison. C'est bien pour moi de me régénérer, de me reposer, parce que j'ai eu pas mal de petits soucis la saison dernière, avec des commotions notamment. C'était donc important de me faire une bonne carapace pour faire une bonne deuxième partie de saison. »
S'il se montre aussi prudent, c'est que la pépite clermontoise dit avoir beaucoup appris de sa première saison complète au plus haut niveau et l'exigence que cela implique au niveau de son corps. « L'année dernière, ça allait bien pour moi sur les premiers matches. Sur les derniers, notamment après la Coupe d'Europe, ça a été plus compliqué. J'ai joué un peu sur une patte et j'étais fatigué. J'y ai laissé des plumes, avec des commotions notamment. Si c'était à refaire, je referais peut-être certaines choses différemment. Même si c'était très beau de faire deux finales à mon âge et qu'on a gagné un titre, j'aurais aussi préféré être dans un meilleur état de santé cet été et être apte pour le début de saison. Maintenant, il faut que je pense aussi à ma santé. »
Et quand on lui parle des nouvelles règles envisagées pour lutter contre les commotions, le Basque préfère faire passer un message aux allures de cri d'alarme : « C'est bien beau tout ça mais personne ne parle vraiment d'un truc : les plages de récupération et le nombre de matches qu'on a dans la saison. Pour moi, beaucoup de commotions sont liés à ça. Quand tu as des joueurs qui font presque 30 matches, dont des tests internationaux, c'est compliqué d'arriver en forme en fin de saison. C'est compliqué de rester autant précis sur les plaquages par exemple. Or, c'est sur ces phases-là qu'on a des commotions. Si le joueur et le docteur sont vigilants et qu'on a des calendriers un peu moins denses à l'avenir, avec des plages de récupération plus importantes, on évitera pas mal de soucis de santé. Mais bon, pour le faire comprendre aux gens "plus haut", il va falloir en parler, en parler et en parler... »