L'équipe du jour :
RUGBY
L'ASM cherche plus vert ailleurs
Le club, qui va devoir changer la pelouse du stade Michelin, est en pleine prospection.
AURÉLIEN BOUISSET
La virée galloise de Clermont le weekend dernier n'a pas été perdue pour tout le monde. Les Auvergnats ont compliqué leurs chances de qualification pour les quarts de finale de la Coupe d'Europe en s'inclinant contre les Ospreys (13-21), mais dans le même temps l'ASM s'activait en coulisses.
Jean-Luc Loignon, le directeur administratif, a rencontré les responsables gallois qui bichonnent la pelouse du Liberty Stadium, de technologie hybride, qui lui permet l'impensable en France : faire cohabiter sans polémique un club de foot, engagé en Premier League (Swansea), et une franchise de rugby.
Les Jaunards ne comptent pas encore ouvrir les portes de Marcel-Michelin au Clermont Foot. Mais le rectangle vert y souffre le martyre. « On est en situation de maintien de vie artificielle », ose même Jean-Marc Lhermet, le manager.
UN COÛT DE 1,5 MILLION D'EUROS
Pour comprendre l'urgence, il suffit d'observer l'étrange ballet, à chaque mitemps, d'une douzaine d'hommes et femmes munis de pelles, râteaux ou autres, qui tentent de discipliner les mottes de terre. Clermont en a identifié les causes assez facilement : la pelouse et le sol sur laquelle elle est posée sont vieux. En outre, les travaux d'agrandissement du stade, notamment les deux tribunes derrière les poteaux, ont eu un impact sur la luminosité et la ventilation. Et cette construction a modifié le drainage et l'évacuation de l'eau.
« Le plus gros souci est lié au fond de forme (sous-couche soutenant la pelouse), précise ainsi Loignon. Il est saturé en eau à 80 %... » Les joueurs se plaignent de s'y enfoncer. Les sensations y sont mauvaises et les renvois d'appuis ne s'y produisent pas. Sans compter les risques de blessure que cela induit. « On sait que pour des joueurs qui utilisent de gros appuis, comme Nick Abendanon ou Fritz Lee, avoir une glissade latérale de deux centimètres chaque fois, ce n'est pas très apprécié par les muscles, surtout les adducteurs et les ischio-jambiers », analyse Lhermet.
Clermont a donc multiplié les contacts avec Swansea, le club anglais de football Crystal Palace, ou encore Bordeaux et le Racing 92, afin d'évaluer les deux technologies de pelouses hybrides qui dominent le marché, la néerlandaise Desso et la française AirFibr. Sans avoir encore fait son choix. « On est sur un coût de 1,5 million d'euros, ce n'est pas rien ! évalue Loignon. Il nous faudra 12 à 13 semaines de travaux à l'intersaison, c'est un chantier très lourd. Peut-être même qu'on essaiera de ne pas trop jouer à domicile en début de saison prochaine... » Pour laisser au nouveau billard le temps de s'enraciner.
Up
Si on ne joue pas au Michelin les premiers dits "à domicile", où va t-on les jouer ?...
Et pour ceux qui ne feront pas les déplacements, va t-on leur rembourser le prix de la place déjà payée (pour les abonnés)...?
Et pour ceux qui feront les déplacements, va t-on leur payer les frais de route ?...
Je céderai volontiers ma carte d'abonné pour les matchs dits "à domicile" qui se joueront à l'extérieur ! Avis aux amateurs !!!
Bon, on en reparlera hein, faut pas s'affoler !
Les pelouses du michelin et du sdf sont incomparables
Parfois, celle de Wimbledon est bien comparable à celle du Michelin... pourtant, il n'y a pas 30 gros qui courent dessus avec des crampons aux godasses !