Pierre Villepreux, consultant du midol :
« LASM a gagné, les Clermontois auraient tout aussi bien pu perdre. Cest une juste récompense pour cette équipe qui, depuis pas mal de saisons, est à la recherche du meilleur rugby. Celui proposé en début de match est révélateur du défi que ce collectif avait bien lintention de lancer à ses adversaires toulonnais. Le même dailleurs qui avait mis le Racing 92 à genoux en demi-finale. Entretenir mouvement, vitesse dexécution et créativité tout au long dun match est difficile surtout quand les adversaires ne partagent pas cette conception du jeu et proposent une stratégie antagoniste, plus directe, plus frontale. Le regard que lon porte sur lefficacité du jeu adverse ne doit pas, inconsciemment, diffuser des doutes quant à sa propre stratégie. La norme collective doit prévaloir quels que soient les aléas rencontrés (carton jaune et essai concédé dans la foulée). Certes, après vingt minutes magiques, le jeu clermontois a perdu de sa dynamique. Non par négation du jeu précédent, mais bien du fait de leffet produit par le jeu toulonnais, qualifié de « simple » par leur entraîneur. En effet, il sagissait bien dutiliser la puissance individuelle des uns et des autres pour avancer mètre par mètre, jamais très loin des points de fixation. Les capacités de ce collectif à conserver le ballon lui permettant de bénéficier de pénalités Il est quand même dommage que le potentiel des joueurs de la rade ne soit pas exploité de manière plus riche. Le sous-emploi de ses forces, tactiques et techniques, nautorise pas daller vers un style plus entreprenant, attirant, porteur des caractéristiques modernes dun rugby qui incite à laudace et donnerait un sens plus large à la notion de résultat. En accordant la priorité à la dimension physique, Toulon a quand même perdu. Cette vision en phase avec ce que lon attend dun spectacle sportif a été trop négligée par Toulon. Regrettable. Jai du mal à croire que ce rugby puisse faire vibrer ces joueurs talentueux. »
Je vais faire abstraction de la première phrase. C'est bizarre quand même parce que quand on perdait des finales de peu j'ai pas entendu dire "Clermont aurait tout aussi bien pu l'emporter".
Pour le reste je suis plutôt d'accord. Si on a réduit le jeu après les 25 premiers minutes, outre la sortie de Timani ou le carton jaune de Lee c'est aussi parce que les radois ont imposé leur puissance. Leur jeu minimaliste empêche l'équipe adverse de produire. On l'a très bien vu en demi contre La Rochelle.
Là où on a été fort c est que notre défense a été intraitable. Et on a commis peu de fautes alors qu'on défendait. Ça plus la réussite au pied de Parra font qu'on a réussi à tenir les radois à distance au score.
Après quand il parle Du jeu Toulonnais on ne peut pas dire le contraire, c'est un jeu de casse-brique. Mais difficile pour Cockerill de proposer autre chose avec le peu de temps qu'il a eu. Ça changera peut être avec Galthié