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Raoul Bitenbois III
Posted 12 May 2020 - 17:45 PM
Y a un gros bruit de casseroles derrière lui ! à mendonné, va falloir que ça tombe ....Je garde une bouteille de champ au frais spécialement pour ce jour là !
Pas garanti. Ce type de mec sait, dans son ascension, mettre à contribution suffisamment de gens importants pour que quand ils sont au bord du précipice, tous ces gens fassent tout pour le sauver pour ne pas tomber avec.
Champion du Monde
Posted 12 May 2020 - 18:53 PM
Y a un gros bruit de casseroles derrière lui ! à mendonné, va falloir que ça tombe ....Je garde une bouteille de champ au frais spécialement pour ce jour là !
A Toulon, c'est Champ qui lui en garde une au frais.
Champion du Monde
Posted 12 May 2020 - 19:47 PM
A Toulon, c'est Champ qui lui en garde une au frais.
très fort ! 
Equipe de France
Posted 15 May 2020 - 13:02 PM
Bernard Laporte: «Nos partenaires canadiens, ce sont des gens sérieux»
RUGBY Le nouvel homme fort du Stade Français répond aux interrogations concernant les repreneurs canadiens du club...
Publié le 14/06/11 à 00h00 — Mis à jour le 29/01/14 à 11h42
Nouvel administrateur du Stade Français, Bernard Laporte explique à 20Minutes qui est cette mystérieuse fondation canadienne d’aide à l’enfance (la Facem) capable d’investir 12 millions d’euros dans le sauvetage du club parisien. S’il connaît encore mal ses interlocuteurs, l’ancien sélectionneur ne doute pas de leur sérieux.
Pourquoi n’entend-on toujours pas vos partenaires canadiens?
Ils vont communiquer la semaine prochaine. Ils avaient un conseil d’administration, ils ne pouvaient pas le faire cette semaine. Mais ce sont des gens sérieux que je découvre petit à petit. Des gens bien.
On a du mal à comprendre quel est le cœur de leur activité…
Ils ont une fondation, la Fadesm, qui investit et fait de l’asset management (NDLR: gérer et faire fructifier l’argent de particuliers ou d’entreprise). Ensuite, elle met ses bénéfices à disposition de la Facem qui est son volet humanitaire. Ils reprennent le principe de la fondation de Bill Gates. Il y a un capital de départ qui va générer des intérêts. Et ce sont ces intérêts qui sont réinvestis.
Avez-vous déjà rencontré le président de la Fadesm/Facem, Job Ariste?
Je ne connais pas Monsieur Ariste. Je ne l’ai jamais rencontré, je sais juste qu’il est dans la téléphonie mobile. Pour tout ce qui est opérationnel, je passe par le vice-président, Armand Hugolin Kongo. J’espère que je rencontrerai un jour Monsieur Ariste. Vous savez, ces gens-là ne sont pas dans le business mais dans les grandes opérations. Pour nous, 12 millions d’euros c’est beaucoup d’argent, pour eux, non.
C’est quand même miraculeux de trouver un repreneur à deux jours du passage devant la DNACG pour savoir si le club reste en Top 14…
Oui, c’est un peu miraculeux. C’est un coup de chance, surtout quand on ne connaît pas les gens. Avec Stéphane Benhamou, qui m’a mis en relation avec eux, on leur a proposé notre projet. Ils ont dit: «D’accord, on va monter une société ensemble (NDLR: Rugby développement) mais c’est vous qui allez être le porteur du projet».
On peut quand même se demander pourquoi une fondation d’aide aux enfants vient investir dans le rugby.
Ils sont déjà très attachés aux valeurs du rugby même si c’est un sport qu’ils connaissent mal. Ils veulent s’investir auprès de la jeunesse, on a encore parlé dimanche de cette idée de monter un centre de formation sur Paris. Et puis il ne faut pas le cacher, le Stade Français leur apporte une certaine notoriété. C’est un moyen de communiquer pour eux.
Pour s’être rendu sur place, on a été surpris par la modestie des locaux…
Mais ce que vous avez vu, c’est la Facem et pas la Fadesm. A la Facem, ils ne sont pas beaucoup, cinq ou six je crois. Mais attention, ils ont des traders et des gens dans le monde entier qui travaillent pour eux. C’est du sérieux.
Interview lunaire du bon Bernie, plus c'est gros plus ça passe.
Donc Laporte est à la tête de la FFR, de World Rugby, du SF, le mec est partout, c'est flippant.
Champion du Monde
Posted 15 May 2020 - 13:27 PM
Interview lunaire du bon Bernie, plus c'est gros plus ça passe.
Donc Laporte est à la tête de la FFR, de World Rugby, du SF, le mec est partout, c'est flippant.
Tiens, te voilà un petit article plus récent qui précise un peu la personnalité du gars...
https://www.mediapar...ais?onglet=full
Equipe de France
Posted 15 May 2020 - 15:26 PM
Tiens, te voilà un petit article plus récent qui précise un peu la personnalité du gars...
Je peut pas le lire n'ayant pas d'abonnement mais déjà l'intro m'a tué.
"Pendant des années, l’ancien secrétaire d’État et nouveau président de la fédération française de rugby a vendu des équipements confectionnés en Inde. Actionnaire de la société Be Rug Be, il s’est lié à un investisseur étranger mystérieux pour s’ouvrir à l’international par le biais d’une holding luxembourgeoise ayant des ramifications au Panama, aux îles Vierges britanniques ou encore à Belize"
Champion du Monde
Posted 15 May 2020 - 18:11 PM
Je peut pas le lire n'ayant pas d'abonnement mais déjà l'intro m'a tué.
"Pendant des années, l’ancien secrétaire d’État et nouveau président de la fédération française de rugby a vendu des équipements confectionnés en Inde. Actionnaire de la société Be Rug Be, il s’est lié à un investisseur étranger mystérieux pour s’ouvrir à l’international par le biais d’une holding luxembourgeoise ayant des ramifications au Panama, aux îles Vierges britanniques ou encore à Belize"
Un petit complément ....
Mais c'est pas tout ! à l'occaze, je t'en posterai d'autres ! reste assis et accroche toi bien à la chaise, ça peut choquer !
https://www.sports.f...orte-74541.html
Champion d'Europe
Posted 18 May 2020 - 06:14 AM
Pour ceux qui s'interrogeaient encore sur la nécessité quasi vitale pour la FFR de disputer des tests en novembre, à domicile, le dernier comité directeur a apporté une réponse chiffrée. Bernard Laporte et son équipe ont annoncé un déficit de 7,7 M€ pour la saison en cours. Une perte d'exploitation encore plus inquiétante puisqu'elle succède aux 8,3 M€ déjà évaporés sur les deux derniers exercices.
Confiant, avant la crise liée au Covid, sur la possibilité de boucler l'exercice en cours avec un budget à l'équilibre, l'état-major fédéral explique ce troisième exercice négatif consécutif par le report du France-Irlande du dernier Tournoi des Six Nations, qui devait se disputer le 14 mars, en prime time, à Saint-Denis.
Il surévalue toutefois les recettes en annonçant une affiche bénéficiaire autour de 8,3 M€ quand un très bon match du quinze de France au Stade de France génère d'ordinaire plutôt 5 à 6 M€ de bénéfice. À titre de comparaison, le France-Irlande de 2018 avait produit 4,7 M€ de recettes billetterie, selon la brochure officielle fédérale issue du congrès de Perpignan à l'été 2018.
Pour obtenir une image précise de la situation actuelle et de celle de l'horizon probable 2020-2021, l'équation est assez sommaire : si le quinze de France ne devait plus jouer avant le Tournoi 2021, la FFR se verrait dans l'obligation de rembourser les quelque 5 M€ de billetterie du match contre les Irlandais (reporté à fin octobre) et payer le million d'euros contractuel de location du Stade de France.
Derrière, elle perdrait environ 16 M€ si les tests prévus contre l'Australie (14 novembre à Saint-Denis), l'Afrique du Sud (le 21 à Saint-Denis) et la Géorgie (le 7 à Saint-Étienne) ne se disputaient pas, qui se décomposent comme suit : environ 3 M€ de billetterie par test majeur, 1 M€ pour une nation mineure, auxquels il faut encore déduire 3 M€ de droits TV pour chaque choc face aux nations du sud et 1 M€ pour la Géorgie. Enfin, la location contractuelle du Stade de France, prévu pour accueillir les Springboks et les Wallabies, grèverait le budget de 2 M€ supplémentaires.
Dans la même déveine, plusieurs grands partenaires de l'institution, avec l'annulation des prestations prévues, sont déjà en négociation pour réduire le montant total de l'enveloppe à verser.
Malgré cette situation alarmante, et surtout parce que la campagne pour la présidence de l'institution a repris en trombe, la Fédération a annoncé le lancement d'un plan de relance du rugby français au coût estimé à 35 M€, selon le document fourni par la FFR au comité directeur et que nous avons pu consulter. Un effort considérable mais consistant essentiellement à la suspension des opérations de collecte et prélèvement sur les clubs comme les cotisations de licence ou les assurances.
L'opposition n'a pas tardé à réagir via la page Facebook Ovale ensemble de sa tête de liste Florian Grill. Dans son habituel compte rendu du comité directeur, le candidat a témoigné de sa profonde inquiétude : « Le trésorier de la FFR tient un discours très rassurant sur les comptes de la FFR. Je ne suis pas d'accord avec lui. La réalité est que nous enchaînons les déficits d'exploitation saison après saison [...] et je vois pour ma part de gros risques sur la saison à venir sans certitudes sur France-Irlande ou sur les matches internationaux de la tournée d'automne ou avec le risque qu'ils se jouent devant des affluences très limitées »
Grill craint notamment pour les fonds propres de la FFR qui ne font plus de petits. Il écrit : « La FFR a des réserves me direz-vous ? Oui, mais elles fondent comme neige au soleil... La Trésorerie de la FFR avant l'élection de l'actuelle gouvernance était au 30 juin 2016 de 93 M€ dont 50 M€ de trésorerie d'exploitation et 43 M€ de fonds d'assurance pour les grands blessés. À la fin de la saison 2018-2019, la trésorerie globale s'élevait à 66 M€ dont 60 M€ pour le fonds d'assurance des grands blessés mais seulement 6 M€ pour la trésorerie d'exploitation, même pas un mois de fonctionnement et très loin des 50 M€ de trésorerie d'exploitation du départ...
Avec une perte de -7,7 M€ cette saison, nous risquons d'atteindre le seuil d'une trésorerie d'exploitation négative. Et rappelons qu'il n'est pas question de piocher pour financer l'exploitation dans la trésorerie du fonds d'assurance qui est l'argent mis de côté par les clubs et les licenciés pour les grands blessés et pas l'argent de la FFR. »
Pour toutes ces raisons, la tenue de matches en novembre - et en public - s'annonce capitale pour la FFR. Or, c'est dans ce contexte anxiogène que la presse britannique s'est fait l'écho dimanche de la volonté des nations britanniques d'organiser des matches entre elles à l'automne, sans la France et l'Italie. Selon nos informations, rien ne permet à ce jour d'étayer cette idée.
Champion du Monde
Posted 18 May 2020 - 07:24 AM
La question est : est-ce Serge Simon a baissé son salaire ?
En cette période difficile, comme il est médecin, il aurait demandé une augmentation....
Raoul Bitenbois III
Posted 18 May 2020 - 07:54 AM
La crise sanitaire aura au moins comme effet de servir d'excuse au déficit..
Champion du Monde
Posted 18 May 2020 - 11:16 AM
La crise sanitaire aura au moins comme effet de servir d'excuse au déficit..
On peut dire que ça tombe au bon moment .... Il a vraiment le cul bordé de nouilles le Bernie ! C'est Jean Michel chatte ce mec !
Joueur de Fédérale 2
Posted 18 May 2020 - 12:52 PM
Mais comment ils ont fait pour perdre autant de pognon en si peu de temps ? Les électeurs fédéraux des comités régionaux vont ils être si dupes aux prochaines élections ? Vu le pédigré du gonze binloclard, encore croire que le type va redresser la barre serait asse dingue. Le mec n'est là que pour sa carrière perso, son égo et amasser du pognon. C'est juste un communicant malin.
Quand on voit le sérieux de la liste d'opposition, s'ils sont pas élus, on pourra en vouloir aux comités régionaux qui ont "collaboré".
Champion du Monde
Posted 18 May 2020 - 13:08 PM
Quand tu privatises une fédération en grande partie bénévole... avec les salaires qui vont bien et que dans le même temps tu prends cher, très cher aux prud'hommes sur plein de dossiers, que tu ne remplis pas le stades avec ton équipe fanion (voir des affluences ridicules... tournée d'hiver 2018), que certains de tes sponsors principaux cassent leur contrat, que ton nombre de licenciés chutent de manière vertigineuse, et que ton sport a droit depuis 3 ans à une publicité merdique quasi quotidiennement....
ben voilà le compte est bon.
Et si on regardait de près l'état financier des nouveaux comités territoriaux... on verrait l'étendue du désastre!
Champion du Monde
Posted 18 May 2020 - 13:14 PM
Quand tu privatises une fédération en grande partie bénévole... avec les salaires qui vont bien et que dans le même temps tu prends cher, très cher aux prud'hommes sur plein de dossiers, que tu ne remplis pas le stades avec ton équipe fanion (voir des affluences ridicules... tournée d'hiver 2018), que certains de tes sponsors principaux cassent leur contrat, que ton nombre de licenciés chutent de manière vertigineuse, et que ton sport a droit depuis 3 ans à une publicité merdique quasi quotidiennement....
ben voilà le compte est bon.
Et si on regardait de près l'état financier des nouveaux comités territoriaux... on verrait l'étendue du désastre!
Pourtant, il est hélas à craindre, un nouveau désastre.
Champion d'Europe
Posted 21 May 2020 - 07:56 AM
Au téléphone, Bernard Laporte, président de la Fédération française de rugby et tout frais vice-président de World Rugby, est sûrement sincère quand il assure : « Francis Kean ? Je ne connaissais pas son passif. Je ne l'ai rencontré que deux ou trois fois et l'ai trouvé adorable, avec son grand sourire... » Il aurait pourtant dû se méfier et, au minimum, effectuer quelques recherches avant que la FFR n'apporte son soutien au Fidjien, candidat au comité exécutif de World Rugby, lors des élections, en avril.
Pareil pour l'Anglais Bill Beaumont, réélu à la présidence de la Fédération internationale en étant officiellement appuyé par la FRU (Fijian Rugby Union) et son sulfureux patron. Des tractations destinées à assurer le vote des Fidji pour le ticket Beaumont-Laporte (alors que la logique aurait voulu qu'il aille à leur rival Agustin Pichot, porte-drapeau des petites nations), la FFR s'étant également engagée, selon nos informations, à accueillir un match contre les Fidji chaque année ainsi que des stages de rassemblement de l'équipe nationale et des moins de 20 ans (à Marcoussis, avec les moins de 20 ans français).
Quelques jours avant le vote, quand Dan Leo, ancien capitaine des Samoa, et le Sunday Times, deux rapports d'Amnesty International à l'appui (datés de 2009 et 2016), ont rappelé le CV du personnage, Laporte et Beaumont ont eu beau avoir l'air de tomber des nues, difficile de comprendre comment Francis Kean, 53 ans, a pu arriver jusque-là, tout proche de siéger au sein de la plus haute instance du rugby mondial.
En 2007, accusé d'avoir tué un homme (John Wippy) à grands coups de pied dans la tête, cet ancien commandant de la Navy finit par plaider coupable pour voir sa condamnation réduite à dix-huit mois de prison pour homicide involontaire. Il n'en purgera que trois, peut-être parce qu'il est le beau-frère de Frank Bainimarama, Premier ministre des Fidji, arrivé au pouvoir en 2006 grâce à un coup d'État.
En 2014, les deux hommes prennent la tête de la FRU, aux postes redondants de « président » et de « chairman », qu'ils occupent aujourd'hui encore, malgré le retrait de Kean des instances de World Rugby. En 2016, Kean est également nommé par son beau-frère « responsable des prisons fidjiennes », sur lesquelles il fera régner la terreur, selon le témoignage récent de quatre anciens geôliers (dans The Guardian), désormais basés en Australie où ils attendent le statut de réfugiés politiques. « Il nous demandait de taper les prisonniers, a raconté l'un d'eux, de les enfermer avec juste un seau et pas de lit. Une fois, il nous a même ordonné de battre un de nos collègues. »
À la FRU, lors des assemblées générales qu'il organise souvent sur la base navale, résurgence de son passé militaire, « il fait intervenir des soldats pour mettre dehors ceux qui posent des questions gênantes ou qui vont voter contre lui, témoigne une des quatre personnes basées aux Fidji ayant accepté de nous parler, toutes sous couvert d'anonymat, par crainte des représailles. C'est par ces méthodes d'intimidation qu'il dirige la Fédération. » Des méthodes que les dirigeants du rugby mondial ne peuvent même pas imaginer, selon un autre interlocuteur qui a vu Kean oeuvrer pendant un an dans les couloirs de la FRU : « À la table de World Rugby, ils se ressemblent tous. Éducation privée, licence et master, carrière dans les affaires réussie. C'est un club qui s'auto-sélectionne et cela explique pourquoi il n'y a jamais eu de règle définie pour savoir qui siège à WR. Il n'y a personne dans leur monde qui se rapproche de Francis Kean, un homme aux deux visages, maléfique, vengeur, corrompu, violent, sociopathe... »
Pourtant, depuis plus de dix ans, World Rugby salarie des expatriés chargés de développer certains secteurs à la FRU, que ce soit l'entraînement ou les aspects commerciaux ou financiers, comme les Australiens Brian Thorburn et Demelza Fellowes en ce moment, qui pourraient faire remonter certaines informations à la maison mère. « Je ne sais pas s'ils ont parlé des méthodes de Kean aux dirigeants de World Rugby, à Dublin, s'interroge un ancien salarié de la FRU, parti en 2015. Je suppose que non, car si World Rugby était au courant de seulement 10 % de ce que les Fidji savent de Kean, je n'arrive pas à croire que Laporte l'aurait soutenu au ComEx ou que Beaumont aurait autorisé à renouveler sa nomination. Il y a un vrai échec de management entre les ''expats'' à Suva et leurs responsables à Dublin. Cela remet en question toute la stratégie de World Rugby concernant les îles du Pacifique. »
Un homme, cependant, a témoigné à visage découvert : l'Anglais Ben Ryan, entraîneur de l'équipe fidjienne de rugby à 7, championne olympique en 2016. Dans son livre Sevens Heaven, le merveilleux chaos du rêve olympique fidjien, paru en 2018, il consacre tout un passage à Francis Kean et à la famille Bainimarama (qui lui a valu d'être placé sur une liste noire par les dirigeants politiques malgré son immense popularité sur les îles). Il raconte comment Kean s'est fait élire, après avoir mis en avant, le jour de l'AG, « une brèche juridique qui stipulait que seules les régions qui avaient apporté leur comptabilité à jour étaient autorisées à voter. Évidemment, seule la province de Suva, la sienne, avait ses livres de comptes ».
Il révèle aussi avoir envoyé un mail aux dirigeants de World Rugby, juste avant cette élection, fin 2014 : « Une de vos fédérations, écrit-il, est sur le point d'élire un homme coupable d'homicide. C'est à cet homme que vous allez payer le voyage pour qu'il vienne assister à Angleterre-Fidji (match d'ouverture de la Coupe du monde 2015), il aura les meilleurs sièges à Twickenham et sera logé dans un hôtel 5 étoiles dont vous paierez également la note. Surtout, ce sera l'homme avec qui vous devrez traiter pendant quatre ans à chaque fois qu'il s'agira du rugby fidjien. »
À l'époque, Ben Ryan avait reçu une réponse de World Rugby, alors dirigée par le Français Bernard Lapasset : « Ceci est une affaire interne aux Fidji. » Kean, lui, s'était tout de même vu interdire l'entrée au Royaume-Uni par les services d'immigration du pays à cause de sa condamnation de 2007, tout comme il n'a pu assister à la Coupe du monde de rugby à 7 à San Francisco, en 2018, son visa ayant été refusé par les États-Unis. Depuis, Francis Kean voyage avec un passeport diplomatique qui comporte deux noms supplémentaires par rapport au passeport précédent.
En avril dernier, placé face à ces éléments accablants, Bill Beaumont a argué que « sa candidature était appuyée par une fédération et non par un individu » - argument qui ne tient pas dans le cas de la Fédération française de rugby qui, elle, a bien soutenu nommément Francis Kean. Reste que, désormais, le monde de rugby attend des mesures radicales pour éviter ce genre « d'embarras », selon le terme employé par Beaumont, qui, en novembre 2018, au moment d'accueillir Francis Kean au conseil de World Rugby, avait déclaré : « Nous encourageons toutes les Fédérations à s'inspirer des Fidji et des Samoa, à revoir leur gouvernance pour se mettre en conformité avec les critères requis (pour obtenir un vote). » De quoi se demander si le plus embarrassant n'est pas d'avoir érigé la gestion de Francis Kean en modèle...
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