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La FFR et ses magouilles


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9841 réponses à ce sujet

#6871 George Abitbol

George Abitbol

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Posté 03 septembre 2022 - 19:40

Va falloir créer toute une aile pour les personnalités très importantes  :P (note l'effort de langage j'aurais pu utiliser un acronyme bien plus court, mais pas très académique  ^_^   ) 

UMP ?



#6872 Gourine63

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Posté 03 septembre 2022 - 22:38

Testis


Ça s'écrit Tetris je crois.

#6873 Very Good Eshvili

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Posté 03 septembre 2022 - 22:44

Ça s'écrit Tetris je crois.

Fais nous croire que tu es jeune avec ça



#6874 Alex chocolatines

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Posté 03 septembre 2022 - 23:31

UMP ?

Là ce n'est pas simple car le RPR qui devient UMP pour se transformer en LR  :ermm:


Testus unus, testus nullus.

écrit comme ça, on dirait une affiche que t'aurais pu voir à la Jonquéra... Une sorte de promo quoi  :P


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#6875 el landeno

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Posté 04 septembre 2022 - 08:02

Là ce n'est pas simple car le RPR qui devient UMP pour se transformer en LR  :ermm:


écrit comme ça, on dirait une affiche que t'aurais pu voir à la Jonquéra... Une sorte de promo quoi  :P

https://youtu.be/jMbGQ7TTq7c


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#6876 Gourine63

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Posté 04 septembre 2022 - 09:28

Fais nous croire que tu es jeune avec ça


C'est pas moi qu'est jeune, c'est les autres qui sont trop vieux.

#6877 Alex chocolatines

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Posté 04 septembre 2022 - 10:03

C'est pas moi qu'est jeune, c'est les autres qui sont trop vieux.

Méfie toi, les vieux sont d'anciens jeunes  :P



#6878 Rugby ?

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Posté 04 septembre 2022 - 12:08

Là ce n'est pas simple car le RPR qui devient UMP pour se transformer en LR  :ermm:


écrit comme ça, on dirait une affiche que t'aurais pu voir à la Jonquéra... Une sorte de promo quoi  :P

Testus, c'est une marque de clopes ?



#6879 Alex chocolatines

Alex chocolatines

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Posté 04 septembre 2022 - 13:00

Testus, c'est une marque de clopes ?

Pour les clopes et le Ricard c'est plus le Pas de la Case  :P



#6880 Rugby ?

Rugby ?

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Posté 04 septembre 2022 - 17:13

Pour les clopes et le Ricard c'est plus le Pas de la Case  :P

Ah ! bien bien, je suis en apprentissage, pas certain quand même de sortir de mon trou.

Mais bien coaché par les spécialistes, Alex et Gourine, je devrais réussir l'oral.



#6881 Alex chocolatines

Alex chocolatines

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Posté 04 septembre 2022 - 17:28

Ah ! bien bien, je suis en apprentissage, pas certain quand même de sortir de mon trou.

Mais bien coaché par les spécialistes, Alex et Gourine, je devrais réussir l'oral.

Attention aux termes employé avec le p'tit Gourine  :D

 

Mon domaine c'est Andorre / pas de la Case pour la Jonquéra, voir avec mon collègue (moi chuis en couple en plus je sais meme pas où c'est  :w00t: )


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#6882 el landeno

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Posté 07 septembre 2022 - 05:36

Procès de l'affaire Laporte-Altrad : « Vérité », l'édito de Clément Dossin Clément Dossin, responsable de la rubrique Rugby à « L'Équipe », revient sur l'affaire Laporte avant l'ouverture du procès mercredi.

On aura tout lu, tout entendu sur cette affaire et son traitement par notre journal. « Complot »« acharnement »« récits fantasmés »... On en aura vu, aussi, des confrères se pincer le nez, détourner le regard ou pis, déployer la même énergie que le cénacle fédéral à traquer les « taupes » plutôt qu'à débusquer la vérité.

 
 
 

La vérité, c'est que, depuis cinq ans, rien n'a arrêté la lente et minutieuse marche en avant de la justice jusqu'au procès qui s'ouvre mercredi. La vérité, c'est que, depuis cinq ans, aucune des informations parues dans nos colonnes n'a été démentie par les investigations menées dans le cadre de l'enquête préliminaire.

La vérité, c'est que deux procès en diffamation contre notre journal engagés par Bernard Laporte et la FFR, tous deux perdus, et moult droits de réponse n'auront pas altéré notre volonté d'informer sur les actes d'un président de Fédération ayant trouvé opportun de signer un contrat personnel avec le patron d'un club de Top 14 devenu, depuis, le plus grand argentier du rugby français.

La vérité, enfin, c'est que tout cela serait peut-être resté dans l'ombre si un journaliste indépendant et courageux, Philippe Kallenbrunn, n'avait mis à nu ce péché originel un dimanche d'août 2017 dans le JDD. À compter de là, il nous est vite paru évident de suivre le sillon tracé par notre confrère alors que Bernard Laporte, fraîchement élu, avait fait campagne sur une promesse de probité. Ce que nous avons découvert en retournant la terre nous a obligés à remplacer la bêche par la herse, à poursuivre notre labeur, sans acharnement mais sans relâche non plus.

Évidemment, MM. Laporte, Altrad, Simon et Atcher sont présumés innocents et la bataille d'avocats à venir s'annonce aussi âpre qu'un ruck du Top 14. Nous avons hâte de les entendre répondre aux questions que nous leur avons souvent posées, en vain. Ce procès, d'une ampleur sans précédent dans l'histoire d'une grande Fédération sportive française, intervient dans un drôle de télescopage de l'actualité, à la veille du J-365 de la Coupe du monde en France et une semaine après la mise à pied à titre conservatoire de Claude Atcher, le patron du GIP, pour son management brutal. Les protagonistes, dont la rumeur rapporte les dissensions croissantes, resteront-ils solidaires sous le feu des interrogations ? Espérons que l'audience permettra la manifestation de la vérité. Il serait temps. Le rugby français, qui a enfin relevé la tête sur le terrain, a aussi besoin de transparence en coulisses pour aborder sereinement la grande échéance de 2023.


Affaire Laporte-Altrad : le procès d'un système Au commencement était le fameux contrat d'image, payé mais non effectué. Puis, selon l'accusation, les services rendus par Bernard Laporte - et donc la FFR - à Mohed Altrad. Ce sont ces deux protagonistes qui ont à répondre des charges les plus lourdes dans le procès qui s'ouvre ce mercredi à Paris.

C'est dans les murs de la 32e chambre correctionnelle du tribunal de Paris que Me Dupont-Moretti, ancien associé de Me Vey, lui-même avocat de Mohed Altrad, avait comparé le Balkany de la « villa pamplemousse » au Baudelaire des Fleurs du mal. Aux fourneaux de la défense de Bernard Laporte, moins littéraire mais plus culinaire, Me Versini-Campinchi nous annonçait en janvier dernier, au moment du renvoi de son client pour six délits financiers : « On va en faire du salmis de lapin de tout ça. On fera le cirque au tribunal. Tout ça va partir dans une grande fumisterie. »

 
 
 

Parmi les cinq co-prévenus renvoyés devant le tribunal, du 7 au 22 septembre, par le Parquet national financier (PNF) après une enquête menée par la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) qui aura duré plus de quatre ans, MM. Laporte et Altrad sont ceux sur qui pèsent les charges les plus lourdes.

Ces derniers mois, l'avocat de celui qui est devenu le plus gros partenaire financier de la FFR a fait voeu de silence envers L'Équipe. Le proche entourage de M. Altrad, président du club de Montpellier et 26e fortune française, ne nous appelle plus pour s'étonner qu'on continue d'utiliser la têtière « affaire Laporte-Altrad » en haut de nos pages, « parce que c'est surtout l'affaire Laporte ». Laporte-Altrad, Altrad-Laporte, dans ce dossier, ils sont ligaturés par ce contrat d'image signé le 19 février 2017 pour quatre prestations de Laporte payées comptant 180 000 euros par le groupe Altrad. Ce contrat, révélé le 13 août 2017 par un article du JDD, c'est le boulet originel.

 
 

Au commencement était ce lien financier entre un président de club et un président de Fédération - on n'ose imaginer ce qu'il adviendrait si on découvrait que Noël Le Graët, le patron de la FFF, était rémunéré par le président du PSG. Ce lien pervertit tout le reste. La somme, encaissée en totalité avant exécution du contrat, a mis plusieurs années à être remboursée. Le contrat, lui, n'a jamais été exécuté.

Le 28 août 2017, M. Laporte annonçait renoncer à ce contrat signé en secret. Ouvrons une parenthèse : dans ses observations adressées au PNF, Me Versini affirme que « M. Laporte n'avait pas à faire état de ce contrat privé auprès des services ou membres de la FFR dès lors qu'il n'a pas été conclu en sa qualité de président de la FFR et que la FFR n'y était pas partie ».

Ce 28 août, c'est pourtant par un communiqué de presse de l'institution FFR que M. Laporte a annoncé sa renonciation. Mais pas seulement. Il était aussi demandé d'obéir. « Ce renoncement doit faire cesser toute forme de suspicion à l'encontre de M. Laporte. »

Refermons la parenthèse. Le 30 août 2017, dans le Parisien, M. Laporte affirme qu'il a mis fin à ce contrat « avec effet rétroactif ». Le 1er janvier 2021, les policiers de la BRDE constatent qu'il lui reste à rembourser 116 500 euros. Aussi impensable que cela puisse paraître, alors que la justice s'intéressait de près à ses liaisons avec M. Altrad, le président de la FFR était toujours redevable d'une somme d'argent conséquente à un président d'un club du Top 14. S'il n'a pas restitué cet argent pendant tout ce temps, la question d'une dépendance financière se pose. Selon les enquêteurs, « l'absence d'exécution de la prestation (sans remboursement intégral) tend à prouver que le client attendait une autre prestation pour un tel montant, M. Laporte ne pouvant imaginer que M. Altrad soit désintéressé et M. Altrad, homme d'affaires, ne pouvant faire peser sur son entreprise une dépense altruiste ».

L'enquête judiciaire reproche à MM. Altrad et Laporte une amitié non platonique (en audition, ils ont chacun reconnu être amis) ayant abouti à une dérive en quatre actes.

I. Le Gloucester project

Le projet de M. Altrad - devenir actionnaire majoritaire du club anglais de Gloucester - a occupé le premier Comité directeur de la présidence Laporte, en décembre 2016. Le mois d'après, indiquent les enquêteurs, « dans un mail récupéré au siège de son entreprise, M. Altrad écrit : "Ci-après un mail de Bernard Laporte me transférant l'analyse du service juridique de la FFR. BL soutient le dossier et fait le maxi de lobbying pour nous" ». Le maxi donc. « Les griefs faits à Bernard Laporte sont parfaitement artificiels, notamment parce que les actes accomplis l'ont tous été dans l'intérêt de la Fédération », assure à l'AFP Me Versini. On peut se demander quel intérêt avait la FFR à ce que M. Altrad devienne actionnaire de Gloucester ?

Le 14 février 2017 (soit cinq jours avant la signature du contrat d'image), M. Laporte se déplacera en personne à Genève pour défendre, avec une certaine agressivité d'après plusieurs témoins, le dossier Altrad à une réunion de l'EPCR (European Professional Club Rugby) alors qu'il n'est pas le représentant de la FFR dans cette instance. Interrogé par la BRDE, Serge Simon, alors vice-président de la FFR, a déclaré que M. Laporte « s'est déplacé car c'était un dossier politique. Il fallait aider nos projets politiques ».

L'audience permettra peut-être de les connaître dans le détail, de savoir s'il a, avant ou après cette date, siégé dans une autre réunion de l'EPCR, et aussi s'il a, avant ou après, téléphoné à neuf reprises en dix jours à Simon Halliday (président de l'EPCR, l'institution européenne devant valider ou non le projet Gloucester), comme l'épluchage de ses factures de téléphone par les enquêteurs semble le démontrer. L'examen des fadettes indique, toujours selon la synthèse des policiers, qu'aucun autre contact n'a été relevé entre janvier 2017 et janvier 2018. L'accusation reproche enfin à M. Laporte d'avoir mis au service de M. Altrad les moyens humains de la Fédération. « Il fait travailler les services juridiques de la FFR afin qu'ils développent un argumentaire en faveur du rachat, argumentaire transmis puis repris par M. Altrad dans sa plaquette de présentation du projet », indique le PNF.

II. Les reports de match

En mars 2017, M. Laporte a déjà touché les 180 000 euros du groupe Altrad quand, faisant suite à l'émoi suscité par la fusion avortée entre le Racing et le Stade Français, la Ligue décide de reporter les deux rencontres impliquant ces deux équipes : Castres - Stade Français et Montpellier-Racing. Le président du MHR, Mohed Altrad, s'en offusque, demande le maintien du match puis le forfait du Racing, téléphone au service juridique de la FFR, qui lui fait part de ses sérieux doutes quant à la légalité de sa requête. Il contacte alors Bernard Laporte, qui décrète, « sans consulter le Bureau fédéral et en complète irrégularité avec le cadre juridique régissant les relations FFR-LNR, de passer outre et de réformer la décision », pointe le PNF.

L'accusation estime aussi que le président de la FFR, lié par le fameux contrat d'image avec le groupe Altrad, n'aurait pas dû présider le Comité directeur du 22 mars portant sur le même sujet. M. Laporte entraînera la FFR dans une position jusqu'au-boutiste dont Me Versini omet de préciser, dans ses observations, qu'elle fut annulée par le Tribunal administratif de Versailles. « Bernard Laporte a exercé un pouvoir de surveillance ou d'administration sur des opérations dans lesquelles il avait un intérêt, direct ou indirect, indiquait le PNF dans une note de synthèse en décembre dernier. La participation du mis en cause, même exclusive de tout vote, à un organe délibérant, lorsque la délibération porte sur une affaire dans laquelle il a un intérêt, vaut "surveillance ou administration" de l'opération. »

III. La Commission d'appel

Le 29 juin 2017, M. Laporte a déjà touché les 180 000 euros du groupe Altrad quand, à Marcoussis, la Commission d'appel de la FFR, composée de Jean-Daniel Simonet (son président), Robert Malterre et Philippe Peyramaure, tous trois avocats, maintient telles quelles les sanctions infligées par la Commission de discipline de la Ligue au club de Mohed Altrad (70 000 euros d'amende, 1 match de suspension de son stade). Sauf que le lendemain matin, M. Simonet fait modifier les pénalités : on passe à 20 000 euros d'amendes (la peine plancher), le terrain n'est plus suspendu et, en sus, deux joueurs du MHR gagnent chacun une semaine de suspension en moins. Entre-temps, les enquêteurs font état ce 30 juin, entre 9 h 55 et 14 h 07, de sept appels téléphoniques entre M. Laporte, depuis le TGV qui l'amène au Luxembourg et en utilisant le téléphone de son collaborateur Nicolas Hourquet, et M. Simonet.

Cette même matinée, la frénésie téléphonique concerne aussi M. Altrad qui, ainsi que l'indiquent des fadettes obtenues par la BRDE, échange avec M. Laporte à six reprises. Entre 9 h 55 et 10 h 29, dans le triangle Simonet-Laporte-Altrad, l'enquête relève huit appels qui ricochent. En parallèle, le directeur général adjoint de la FFR, M. Gabbanini, multiplie les échanges avec Laporte et Altrad. Aujourd'hui, la thèse d'une intervention de Laporte afin d'annuler ou diminuer les sanctions repose sur plusieurs témoignages d'importance. Celui de Camille Denuziller, la juriste de la FFR présente pendant la séance du 29 juin, fait état, selon l'accusation qui s'appuie sur ses notes manuscrites, qu'à l'issue de la session une décision ferme et définitive était arrêtée.

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Mohed Altrad et Bernard Laporte, devant Serge Simon et Didier Lacroix, président du Stade Toulousain et vice-président de la Ligue nationale de rugby, et entre Pap Ndiaye, le ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, et le président de la République Emmanuel Macron lors de la dernière finale du Top 14 entre Castres et Montpellier (10-29, le 24 juin). (A. Réau/L'Équipe)

L'argument d'un délibéré suspendu, qui n'est d'ailleurs mentionné nulle part, ne devrait pas être retenu. L'enquête rapporte par ailleurs que « M. Simonet refusait l'organisation d'une conférence téléphonique proposée par M. Lajat, responsable du service juridique de la FFR, le 30 juin au matin ». Si bien que les trois juges ne se parlèrent jamais simultanément et que M. Peyramaure découvrira dans la presse l'atténuation d'une semaine de suspension pour un joueur du MHR (une décision qu'il était censé avoir prise).

L'audition de Florent Lajat met à mal la défense de M. Laporte, notamment lorsqu'il relate cette scène aux policiers : « (Le 30 juin), M. Simonet lui indiquait l'appel téléphonique de M. Laporte qu'il disait rappeler. M. Simonet revenait ensuite vers M. Lajat en signalant que M. Laporte était d'accord pour la sanction de 20 000 €. Puis ajoutait qu'il fallait en outre diminuer d'une semaine la sanction des joueurs. Enfin, M. Simonet indiquait à M. Lajat ne pas avoir réfléchi à la motivation de ces baisses de sanctions. » Ont été entendus dans le cadre de l'enquête, d'une part, M. Peyramaure, le premier des sept membres de la Commission (sur treize) à avoir démissionné, décision prise après avoir appris l'existence du contrat Laporte-Altrad, et d'autre part, M. Peyrelevade, vice-président à l'époque, à qui Simonet s'était confié le 3 juillet. Leurs déclarations sur les dires de M. Simonet concordent.

Quant à M. Simonet, durant sa garde à vue, il a affirmé que « M. Laporte a tenu un monologue, adoptant le tutoiement [...], lui parlant du président Altrad et de tout ce qu'il faisait de bien pour le rugby amateur [...], qu'il était choqué [...], que M. Laporte lui parlait d'une façon qu'il jugeait inappropriée au regard du principe d'indépendance. Il se rappelait que M. Laporte avait eu un propos "politique" sur le fait qu'Altrad était un soutien pour la candidature de la France. Niant en premier lieu se rappeler d'avoir eu plusieurs échanges téléphoniques avec M. Laporte, il indiquait ensuite que M. Laporte avait appelé plusieurs fois pour faire valoir ses arguments politiques ».

IV. La marque du maillot

En mars 2017, Bernard Laporte a déjà encaissé les 180 000 euros de son contrat d'image avec le groupe Altrad quand il signe, au nom de la FFR, « sans informer ni associer du projet de contrat, comme du contrat lui-même, la direction marketing de la FFR », un premier contrat maillot en soutien à la candidature de la France à l'organisation de la Coupe du monde 2023. La question de la sous-évaluation de son montant, pour 9 matches du quinze de France (1,8 million d'euros), sera débattue à l'audience. En janvier 2018, M. Laporte a renoncé à son contrat commercial avec Altrad mais n'a toujours pas restitué un euro quand il signe un nouveau contrat maillot avec Altrad, portant sur la période 2018-2023 (35 M€).

La question du juste prix interpelle les enquêteurs, qui s'étonnent que le 15 juin 2017, Serge Simon présente aux quatre partenaires officiels du quinze de France (Orange, GMF, BMW et Société générale) une offre valorisée à 9,9 M€ par saison pendant qu'au même moment, en juillet, une correspondance étroite démarre entre Mohed Altrad et Claude Atcher pour un accord à 5,4 M€ par saison (et des primes pour les mois de juillet et août 2017). L'audience permettra peut-être de comprendre et d'expliquer cette différence de traitement. « Le 23 juillet 2017, est-il noté dans la synthèse des policiers, un échange de courriels découverts dans la messagerie d'export de M. Altrad (en tant qu'élément effacé) indiquait qu'un accord mutuel entre Altrad et la FFR scellait le contrat, les protagonistes étant M. Altrad, B. Laporte et l'intermédiaire C. Atcher. »

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Matthieu Jalibert, Thomas Jolmes, Thibaud Flament, et Demba Bamba sous le maillot du quinze de France, sponsorisé par Altrad, en juillet 2022. (A. Mounic/L'Équipe)

Ce jour-là, M. Altrad écrit : « Très bon accord cher Bernard, flatteur pour mon groupe et j'espère aussi pour l'équipe de France. Tu peux compter sur moi. Je te tiens au courant demain de la décision du Conseil d'administration Altrad. Je t'embrasse. Mohed. » Tout semblait ficelé avant qu'une ouverture à la concurrence intervienne en octobre 2017, « sur le site de la FFR uniquement, ce qui limite l'accès international, et dans un temps imparti très restreint (deux semaines) », mentionnent les enquêteurs. En définitive, une seule offre sera transmise, celle d'Altrad pour 6,8 M€. Concernant les comités directeurs ayant validé ces deux partenariats, le PNF estime de nouveau que le pouvoir de surveillance ou d'administration de M. Laporte ne pouvait être qu'altéré par son intérêt financier particulier.

Présumés innocents, MM. Laporte et Altrad encourent, pour les faits de corruption (par un intermédiaire chargé d'une mission de service public, ce qui est le cas de Laporte) et trafic d'influence, dix ans de prison et un million d'euros d'amende. S'agissant de M. Laporte, le procureur François-Xavier Dulin pourrait requérir, en outre, une interdiction de gérer ou d'administrer.

 
 

Affaire Laporte-Altrad : Atcher et Rover, prévenus collatéraux L'ancien directeur et le gérant de Score XV, prestataire de la FFR, sont eux aussi cités à comparaître devant le Tribunal correctionnel de Paris pour des infractions reprochées qui relèvent davantage de la gestion de l'entreprise que de l'affaire centrale.

C'est un carambolage d'agendas dont Claude Atcher se serait bien entendu passé. Invité cinq mois après tous les autres à comparaître devant la 32e chambre du Tribunal correctionnel de Paris par le Parquet National Financier (PNF), l'architecte de la candidature France 2023 a été mis à pied à titre conservatoire, le 29 août, de ses fonctions de directeur général du groupement d'intérêt public (GIP) qui gère l'événement, une information annoncée par la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera. Cette décision faisait suite à nos révélations, le 22 juin, quant à son management jugé brutal au sein du GIP et un premier rapport du Comité d'éthique venant corroborer notre enquête.

 
 
 

Elle fut bien sûr endossée par Bernard Laporte, président de la FFR et personnage central du procès qui s'ouvre ce mecredi après-midi, qui avait pourtant volé au secours, médiatiquement, de celui qui « lui » avait ramené la Coupe à la maison, le 15 novembre 2017. Ce qui n'efface pas le lien qui a conduit Atcher à comparaître devant les juges en compagnie de Benoît Rover, son associé dans la société Score XV.

Les faits reprochés aux deux hommes constituent une affaire « satellite » dont les intéressés auraient souhaité qu'elle soit totalement décorrélée de la grande. La justice s'intéresse en premier lieu aux conditions d'attribution ainsi qu'à la réalité effective de la « mission d'accompagnement de la gouvernance », confiée à M. Atcher, dont le résumé par M. Laporte devant les policiers tient en trois mots : « débusquer les nuls ». Le PNF s'est aussi penché par ricochet sur la gestion de la société Score XV, pavillon sous lequel travaillait Atcher en tant que directeur, jusqu'à sa prise de fonctions à la tête du GIP.

 
 

Sur ce sujet, une partie de l'audience devrait consister à faire la lumière entre la « gestion de droit », de M. Rover, et la « gestion de fait » qui, selon l'accusation, serait entre les mains de M. Atcher. La question, pour les conseils des deux prévenus, sera d'établir les responsabilités légales entre Benoît Rover, le gérant de l'entreprise, et son salarié Claude Atcher, au périmètre et à l'autonomie d'action suffisamment larges pour faire interroger les magistrats du PNF. Claude Atcher s'est toujours défendu d'agir comme un décisionnaire. Dans un droit de réponse paru dans L'Équipe du 14 juin 2022, faisant suite à la révélation de sa citation en correctionnelle dans ces mêmes colonnes, M. Atcher renvoyait au « gérant » (c'est-à-dire Rover) les faits qui lui étaient reprochés par le PNF.

Quelques jours plus tôt, dans une brève sortie médiatique, il déclarait à propos des restitutions de l'enquête : « Les policiers sont allés chercher des affaires liées à Score XV mais je n'en suis que le salarié, pas le gérant ! » Le fameux : « ce n'est pas moi, c'est lui, maîtresse », contre lequel Benoît Rover a l'intention de s'ériger.

Trait de fracture entre les deux anciens associés

Selon nos informations, son avocat, Me Grazzini, et lui-même pourraient ne pas contester les faits de « travail dissimulé », dès lors que figureraient au dossier des documents prouvant que Score XV n'a pas fait de déclarations à l'Urssaf à une période donnée. Ils devraient toutefois contester d'autres faits de la prévention comme ne lui étant pas imputables.

Un trait de fracture est donc apparu entre les deux compagnons de longue date, qui cohabitaient encore au GIP il y a peu. En revanche, tous deux nient fermement les autres accusations formulées à leur encontre : le recel d'abus de confiance, soit la prestation d'aide à la gouvernance dont ils affirment qu'elle a bien été effectuée.

Même chose pour les abus de biens sociaux matérialisés par des frais de crèches pour la fille d'Atcher, la somme de 6 000 € versée à son fils, le paiement d'un an de loyer à la SCI de son épouse ou l'encaissement d'un loyer comme avantage en nature alors qu'il travaillait déjà au GIP et non plus à Score XV. Sur ces points précis, Me Lasek, l'avocate d'Atcher, réfutera tant les infractions reprochées que les chiffres avancés par le procureur.

 

Affaire Laporte-Altrad : Serge Simon cité à comparaître pour prise illégale d'intérêts en 2017 Cité à comparaître pour prise illégale d'intérêts, le vice-président de la FFR va devoir répondre de ses décisions hétérogènes après les reports des matches Montpellier-Racing 92 et Castres-Stade Français en 2017.

Les petits coups politiques peuvent vous faire roi ou vous revenir en pleine poire, à l'image de Serge Simon, cité à comparaître devant la 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Le Parquet national financier (PNF), à la suite des investigations de la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) suspecte le vice-président de la FFR de prise illégale d'intérêts, lui reprochant d'avoir donné « comme instruction à M. Dumé, directeur de l'arbitrage de la FFR, d'envoyer un arbitre à l'Altrad Stadium de Montpellier, le samedi 18 mars 2017, en contradiction avec la décision de la Ligue qui avait imposé le report du match prévu opposant Montpellier au Racing 92, dans l'intérêt exclusif du PDG du MHR Mohed Altrad alors qu'il était en relation habituelle avec lui (...), M. Altrad assurant un constant et important soutien financier à l'action publique de M. Simon. »

 
 
 
Un arbitre à Montpellier, pas à Castres

L'ancien pilier béglais (55 ans) devra se justifier, au cours du procès qui s'ouvre ce mercredi, de ses décisions autour des reports des matches Montpellier-Racing 92 et Castres - Stade Français à la suite du projet de fusion avorté entre les deux entités franciliennes. À l'époque, Mohed Altrad avait assuré vouloir que son club dispute cette rencontre. Dans le contexte de relations tendues entre Fédération et Ligue, la FFR avait réformé la décision du report des deux rencontres décidées par la LNR. Elle avait également désigné un arbitre à Montpellier avec la capacité de constater le forfait de l'adversaire mais pas à Castres.

Les enquêteurs de la BRDE s'étaient interrogés sur cette différence de traitement. Cette décision politique avait conduit à un bras de fer d'abord devant le Conseil d'État puis le Tribunal administratif de Versailles, lesquels avaient finalement donné gain de cause à la LNR. Pour sa défense, le conseil de Serge Simon, Me Blazy, a fait citer comme témoin Joël Dumé, ex-directeur national de l'arbitrage de la FFR. De son côté, le PNF semble estimer que le lien du vice-président de la FFR avec le président du MHR, étayé par des échanges de courriels, pose problème sachant qu'à cette date, l'institution et Altrad avaient déjà trouvé un accord sur le partenariat maillot.


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Posté 07 septembre 2022 - 07:42

Et dire qu'il y en a un paquet qui ont voté DEUX fois pour eux ... dont la seconde où les affaires précédemment citées étaient connues !


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Posté 07 septembre 2022 - 08:18

Et dire qu'il y en a un paquet qui ont voté DEUX fois pour eux ... dont la seconde où les affaires précédemment cités étaient connues !

ouaip, ils ont eu Canal + dans leur club House, des autocollants FFR pour tout le monde, une CdM en France, et surtout un discours populiste vulgaire et agressif qui reste un socle majeur du monde du rugby très conservateur. Rien de plus. 


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Posté 07 septembre 2022 - 12:55






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