9841 replies to this topic

[gregouarrrr]

on devrait faire une carte à Bernard  

[Oscar]

il a le soutien des meilleurs, en tout cas. 
Procès Laporte-Altrad : Mourad Boujdellal sort du silence et soutient Bernard Laporte (msn.com)

Déjà dit mais je ne comprends pas votre animosité envers ce mec.
Je ne connais pas les tenants et les aboutissants de cette affaire mais on lui doit aussi les récents succès du Xv de France, non ?
Je trouve ça excessif de le réduire à un pur magouilleur. Le type est un passionné et à remis l'église au centre du village. On ne peut pas lui faire grief de tout,et on peut lui reconnaître quand même des qualités précieuses pour le poste.
Pour le reste, il y a du rififi dans toutes les instances, la justice doit faire son travail.

[el landeno]

disons qu'il a oublié l'adage qui dit que plus le singe grimpe haut plus il montre son cul

et que dans ce cas il est préférable qu'il soit propre ...

[pims]

Je ne connais pas les tenants et les aboutissants de cette affaire 

ben faut commencer par là, la suite vient toute seule

[InASMWeTrust]

Déjà dit mais je ne comprends pas votre animosité envers ce mec.
Je ne connais pas les tenants et les aboutissants de cette affaire mais on lui doit aussi les récents succès du Xv de France, non ?
Je trouve ça excessif de le réduire à un pur magouilleur. Le type est un passionné et à remis l'église au centre du village. On ne peut pas lui faire grief de tout,et on peut lui reconnaître quand même des qualités précieuses pour le poste.
Pour le reste, il y a du rififi dans toutes les instances, la justice doit faire son travail.

J'ai le même sentiment que toi  . On a aussi écorché Bernard Tapie alors qu'il amené l'OM au sommet. Et Didier Gaillaguet alors que c'est grâce à lui (???) si on a eu Sonya Bonaly et Candeloro ( ). Je parle même pas de Mohed grâce au fric duquel le rugby mondial survit. Des bienfaiteurs du sport français qui mériteraient la Légion d'Honneur (et ça se trouve ils l'ont déjà). 

Cela dit, on lui doit la mise en place des CTC, une bénédiction pour le rugby amateur. Mais les résultats du XV de France, on le doit aussi à un long travail technique qui a commencé avant lui et qui se poursuivra après, à un staff et à un groupe de joueurs talentueux. 

Comme dit Pims, reprend les affaires pour lesquelles il est jugé (je parle même pas de tout ce qui reste en attente de procès). C'est édifiant. 

[Tchou]

Laporte quitte "temporairement et volontairement" son poste de vice-président de World Rugby avec effet immédiat dans l'attente de la fin de la procédure d'appel.

 

En fera-t-il de même au sein de la FFR ??

[Very Good Eshvili]

il a le soutien des meilleurs, en tout cas. 

Procès Laporte-Altrad : Mourad Boujdellal sort du silence et soutient Bernard Laporte (msn.com)

Je suis pas près d’ouvrir ce lien lol

 

Il ne veut pas parler de sodomie judiciaire ou insulter un juge ou deux?

Juste pour voir si ça passe aussi crème dans la vraie vie que dans le barnum rugbystique

[Bougnat et Breton]

Déjà dit mais je ne comprends pas votre animosité envers ce mec.
Je ne connais pas les tenants et les aboutissants de cette affaire mais on lui doit aussi les récents succès du Xv de France, non ?
Je trouve ça excessif de le réduire à un pur magouilleur. Le type est un passionné et à remis l'église au centre du village. On ne peut pas lui faire grief de tout,et on peut lui reconnaître quand même des qualités précieuses pour le poste.
Pour le reste, il y a du rififi dans toutes les instances, la justice doit faire son travail.

ça y est, elle l'a fait

[Bad Zé]

Laporte quitte "temporairement et volontairement" son poste de vice-président de World Rugby avec effet immédiat dans l'attente de la fin de la procédure d'appel.
 
En fera-t-il de même au sein de la FFR ??

Ça lui fait beaucoup de pression à Nanard. A priori un gouvernement doit être capable de faire démissionner le président d'une fédération sportive. Étant donné le pas déjà fait en ce sens, ça devrait être la suite logique.

[Binche63]

En fait, pour la Ministre, Laporte doit la prendre.
Mais, c'est bien les instances de la Fédération qi doivent décider (vote) ou non du départ de la démission de Bernie.
Et là, les instances, qui ont été élues ou mises en places par Laporte, ne vont pas lui cracher à la gueule.

Je pense pas la Fédération est sous tutel du ministère de sport c est une délégation de service public.

[Bougnat et Breton]

Ça lui fait beaucoup de pression à Nanard. A priori un gouvernement doit être capable de faire démissionner le président d'une fédération sportive. Étant donné le pas déjà fait en ce sens, ça devrait être la suite logique.

Là, j'avoue que je n'en sais rien , et quand je ne sais pas, je ferme ma gueule

[Alex chocolatines]

Déjà dit mais je ne comprends pas votre animosité envers ce mec.
Je ne connais pas les tenants et les aboutissants de cette affaire mais on lui doit aussi les récents succès du Xv de France, non ?
Je trouve ça excessif de le réduire à un pur magouilleur. Le type est un passionné et à remis l'église au centre du village. On ne peut pas lui faire grief de tout,et on peut lui reconnaître quand même des qualités précieuses pour le poste.
Pour le reste, il y a du rififi dans toutes les instances, la justice doit faire son travail.

T'arrive d'une autre planète ? Il t'a offert des cadeaux ? ou alors c'est du deuxième degré? non là bien joué t'as faillit avoir tout le monde.

 

Il a été reconnu coupable de la plupart des faits reprochés par un tribunal, c'est donc la justice indépendante qui a tranché, à moins de voir des complots partout, je ne vois pas ce q'uon peut trouver comme circonstances atténuantes à un gars comme ça. C'est les téloches et les ballons  et les abonnements canal qu'il a offert aux clubs amateurs qui t'on influencé ?  Bon c'était l'objectif, il a acheté tout le monde avec ses cadeaux. Bref si ton Bernie est passionné, c'est l'oseille et le pouvoir sa passion .

[xdderf63]

Ça lui fait beaucoup de pression à Nanard. A priori un gouvernement doit être capable de faire démissionner le président d'une fédération sportive. Étant donné le pas déjà fait en ce sens, ça devrait être la suite logique.

J'ai bien l'impression que non puisque la ministre fait un appel du pied aux instances de la fédération pour prendre leur responsabilité, à la fin de son intervention

Et que ces mêmes instances, dans un communiqué, indique qu'il n'a été établi aucun préjudice pour la FFR, que Nanard est présumé innocent, le porte flingue blanchi, et que la FFR a besoin de stabilité pour bien préparer la CDM 2023...

[Alex chocolatines]

J'ai bien l'impression que non puisque la ministre fait un appel du pied aux instances de la fédération pour prendre leur responsabilité, à la fin de son intervention

Et que ces mêmes instances, dans un communiqué, indique qu'il n'a été établi aucun préjudice pour la FFR, que Nanard est présumé innocent, le porte flingue blanchi, et que la FFR a besoin de stabilité pour bien préparer la CDM 2023...

Je pense que le Bernie se croit l'élu des dieux 

[el landeno]

Bernard Laporte peut-il encore rester président de la FFR ? Reconnu coupable de corruption, trafic d'influence et prise illégale d'intérêt, condamné à deux ans de prison avec sursis et d'interdiction d'exercer toute fonction en lien avec le rugby, Bernard Laporte a interjeté appel. L'appel est suspensif. Mais le président de la FFR peut-il rester en poste ?

C'est la question à 180 000€, 150 000€ si vous écoutez Me Versini, avocat de Bernard Laporte, qui parle hors taxes en toutes circonstances : Bernard Laporte (58 ans) peut-il encore siéger comme président de la Fédération française de rugby ? Son conseil fut le premier à s'inviter devant les caméras amassées devant la salle d'audience du tribunal correctionnel de Paris où s'est rendu mardi le jugement.

 

 

 

lire aussiLa ministre des Sports estime que Bernard Laporte ne peut pas continuer sa mission à la tête de la FFR

Selon lui, puisque par nature l'appel est suspensif du délibéré qui a tout de même reconnu la corruption, le trafic d'influence et la prise illégale d'intérêts, son départ n'est pas un sujet. « Il reste président. Évidemment. Il ne peut pas envisager d'abandonner ses fonctions alors que l'exécution provisoire n'a pas été prononcée par le tribunal. Ce serait une fuite. » Est-ce sain qu'il reste, a interpellé un premier journaliste ? « C'est l'application de la loi. Il fait appel et le jugement est donc annulé ! », a tranché le ténor débouté d'une relaxe pleine et entière plaidée avec grandiloquence. Est-ce tenable a renchéri un autre ? « Ce n'est pas une histoire de tenable ou pas tenable, ce serait invraisemblable qu'il parte ! », a fini de toner Versini, dont le client n'a pas dit mot au moment de s'échapper.

Le bureau fédéral passe l'éponge magique

Réuni dès le délibéré, le bureau fédéral de la FFR a communiqué quelques heures après, surlignant légitimement les éléments de relaxe, dont celle de son vice-président, Serge Simon (55 ans). En revanche, il omettait opportunément les faits reprochés et établis par la juge Rose-Marie Hunault et notamment ceux de corruption, trafic d'influence et prise illégale d'intérêts à l'encontre de son patron : « Le tribunal, qui n'a pas suivi le réquisitoire des procureurs, a jugé que la condamnation de Bernard Laporte n'était pas soumise à l'exécution provisoire, et qu'il peut conserver ses fonctions de président de la Fédération française de rugby. Il demeure présumé innocent en l'attente du jugement de la cour d'appel de Paris. »

 

 

lire aussiLaporte condamné à deux ans de prison avec sursis, Altrad à 18 mois

Une éponge magique passée sur une après-midi cataclysmique pour le rugby et le sport français à laquelle n'a pas franchement souscrit la ministre des Sports dans son communiqué (voir par ailleurs). Alors que le ministère appelait de ses voeux à des élections anticipées, la FFR, par un second communiqué plus lunaire encore que le précédent, engageait un bras de fer en rappelant le « principe d'autonomie des fédérations sportives », mais acceptant courtoisement l'échange proposé par sa tutelle.

Le ballon dans les mains du comité d'éthique, du conseil de discipline et du comité directeur

Dans les faits, aucune contrainte juridique ne permet un changement de gouvernance à la tête de l'institution. En revanche, comme l'évoquait dans nos colonnes mardi matin Smaïn Guennad, avocat du cabinet De Gaulle Fleurance qui intervient en droit des affaires et droit du sport, certains organes indépendants en interne (comité d'éthique et conseil de discipline) devraient s'autosaisir : « Au plan politique et fédéral, il existe la possibilité de convoquer une assemblée générale extraordinaire pour révoquer le comité directeur, son président compris, ce qui entraînerait de nouvelles élections. Une démission des membres du comité directeur pourrait également être envisagée, ce qui aurait pour effet d'entraîner de nouvelles élections après une période d'intérim assuré par un bureau provisoire. Par ailleurs, si la procédure pénale révèle des faits qui sont de nature à entraîner des manquements présumés à la morale, à l'éthique ou à la réputation du rugby, le conseil de discipline de la FFR pourrait envisager une sanction disciplinaire, qui est indépendante d'une éventuelle sanction pénale. » Il semblerait que toutes les cases soient cochées, comme on dit de nos jours.

lire aussiFlorian Grill sur la condamnation de Bernard Laporte : « Le comité directeur doit démissionner »

L'autre option serait que la moitié du quorum soit atteinte au comité directeur, qui en appellerait à des élections anticipées, ce que réclame le chef de file de l'opposition, Florian Grill : « Si on veut préserver la Coupe du monde 2023 et l'équipe de France, il serait de bon ton, voire une nécessité, que le comité directeur en tire toutes les conclusions et démissionne pour permettre de donner la parole aux clubs. Il faut que les clubs aient le dernier mot. La justice a donné son avis, je pense que ça serait insensé de ne pas donner la parole aux clubs aujourd'hui. C'est une nécessité, si on veut apaiser le rugby français et même pourquoi pas le rassembler demain. »

La Ligue nationale doit rompre le silence

Réunis en assemblée générale à Saint-Sébastien (Espagne), la plupart des présidents de club ont observé le courageux mutisme qui les caractérise devant nos sollicitations. Dans le huis clos des débats, Vincent Merling, patron du Stade Rochelais, a tout de même interrogé ses pairs sur la position qu'allait adopter la LNR, qui siège au comité directeur de la FFR, face à cette condamnation embarrassante et sans précédent. Entre-temps, la communication de la ministre était tombée, et Didier Lacroix, président du Stade Toulousain, a convenu que l'instance qui régit le rugby pro allait devoir se prononcer, ce qu'elle fera certainement dans les prochaines heures.

Ce qu'il n'est pas encore disposé à faire à la tête de la FFR, en tout cas pour le moment, Bernard Laporte l'a consenti à World Rugby. Il s'est de lui-même retiré de ses fonctions de vice-président. La Fédération internationale a pris bonne note de cette décision, qui lui facilite la vie. En toute indépendance et sans préjuger des résultats de l'appel, elle a néanmoins confié le dossier à son responsable indépendant de l'éthique « conformément à son code d'intégrité ». Celui-ci devrait communiquer ses conclusions en début d'année prochaine.

lire aussiBernard Laporte se retire de son poste de vice-président de World Rugby

Reste donc les conditions de l'appel. Elles sont certes suspensives des condamnations prononcées en première instance. Dans l'imaginaire de Laporte, de ses conseils et de ses soutiens, elles lui garantiraient de rester en poste jusqu'à la Coupe du monde (8 septembre-28 octobre 2023), une place sur la photo avec le trophée et le capitaine sacré. L'obsession de l'ancien sélectionneur et de ses supporters. Un calendrier que pourtant personne n'est en mesure de lui signer sur papier et qui occulte l'hypothèse d'une condamnation encore plus sévère en appel.

Le tribunal correctionnel de Paris a considéré que Bernard Laporte avait été acheté par Mohed Altrad et les a condamnés respectivement à deux ans et dix-huit mois de prison avec sursis. En France, jamais un président de fédération n'avait été confondu, dans le cadre de ses fonctions, pour des délits de corruption, trafic d'influence et prise illégale d'intérêts.

Après les gardes à vue, avant et pendant le procès en septembre dernier, les avocats de Bernard Laporte et Mohed Altrad ne savaient plus quel petit animal inoffensif convoquer pour faire croire au déballonnement inéluctable de cette affaire qui encrasse le paysage du rugby français depuis cinq ans. Quand Me Vey martelait que « la montagne allait accoucher d'un souris », son confrère Me Versini promettait « d'en faire du salmis de lapin à l'audience ».

 

 

 

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Mardi, dès le début de la lecture du jugement par la présidente de la 32e chambre correctionnelle, Rose-Marie Hunault, on a senti s'abattre la même chappe de plomb que le jour des réquisitions des procureurs du Parquet national financier. Deux rangs devant la presse, le directeur général de la Fédération, Laurent Gabbanini, faisait non de la tête et laissait échapper sa pensée profonde : « Putain, c'est mort. »

Fortement remplie par de nombreux soutiens du président de la FFR, la salle 2.01 avait compris que le délibéré serait cinglant pour les deux principaux mis en cause. Aucun accouchement de souris à l'horizon. Pas davantage de salmis, ou alors beaucoup de sauce et bien peu de lapin. Après des années d'incantation, à proclamer que le dossier était vide, que tout cela n'était qu'acharnement médiatique, le tribunal venait de démolir cette communication faite de petits fumigènes et de diversions. Et de reconnaître MM. Laporte et Altrad coupables de corruption, trafic d'influence (et prise illégale d'intérêts pour le premier nommé). Et donc de prononcer contre le président de la FFR une peine de deux ans d'emprisonnement avec sursis, une amende de 75 000 euros ainsi qu'une peine complémentaire, sans exécution provisoire, d'interdiction d'exercer toute fonction dans le rugby, même bénévole, pendant deux ans.

 

 

Bernard Laporte changea soudainement de couleur

Contre le président du MHR et premier sponsor du rugby français, absent comme il l'était le jour du réquisitoire, le tribunal a prononcé une peine de dix-huit mois de prison avec sursis, 50 000 € d'amende et deux ans d'inéligibilité, là encore sans exécution immédiate. « Ces faits revêtent une gravité particulière en ce que Bernard Laporte a été reconnu coupable de quatre faits de corruption distincts en faveur de Mohed Altrad : le projet de rachat du club de Gloucester, les deux signatures du contrat maillot du XV de France et enfin la réformation de la décision de la LNR de reporter le match Montpellier-Racing, indiquent les motivations du jugement, qui courent sur 84 pages. Une autre partie constitue également le délit de prise illégale d'intérêts et de trafic d'influence en vue d'obtenir (auprès de Jean-Daniel Simonet, président de la commission d'appel) la diminution des sanctions prononcées contre le club de Montpellier et deux de ses joueurs. Les faits de corruption, de trafic d'influence et de prise illégale d'intérêts ont été commis dans le cadre de ses fonctions de président de la FFR, alors qu'en cette qualité il est garant de l'indépendance de la fédération, de son fonctionnement démocratique et impartial, du respect de la Charte de déontologie du sport. »

 

Serge Simon, vice-président de la FFR, entouré par ses avocats Me Sylvain Galinat (à gauche) et Me Pierre Blazy (à droite). (E. Garnier/L'Équipe)

Assis sur un strapontin au milieu des cinq autres prévenus, M. Laporte changea soudainement de couleur quand il réalisa que le pacte de corruption avait été retenu - les 180 000 € du contrat d'image privé servant à sceller ce pacte -, et que les juges considéraient qu'il avait été acheté par M. Altrad. À compter de cet instant, il devint quasiment violet, comme dans les cartoons. « M. Altrad a rémunéré Bernard Laporte afin d'obtenir ses faveurs en sa qualité de président de la FFR, lui permettant d'attacher son nom de manière privilégiée et exclusive au maillot de l'équipe de France, dans des conditions affectant la concurrence effective entre partenaires existants et potentiels, précise le jugement. En sollicitant M. Laporte pour que la commission d'appel de la FFR diminue les sanctions prononcées contre son club, que la FFR réforme la décision de report de match et qu'elle se prononce en faveur de son projet de rachat du club de Gloucester, il a encore porté atteinte à l'impartialité et l'équité entre les clubs. »

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L'absence d'antécédent judiciaire permet à MM. Altrad et Laporte d'éviter la prison ferme

Tandis que Serge Simon, relaxé du seul chef qui pesait sur lui, quittait la salle sans tarder, disant tout son soulagement, tandis que Claude Atcher et Benoît Rover, partiellement condamnés pour travail dissimulé au sein de Score XV, ne faisaient pas de vieux os dans les couloirs, Bernard Laporte restait de longues minutes enfermé dans la pièce, parmi ses soutiens, alors qu'une forêt de micros et de caméras guettaient sa sortie. Quand il s'en extirpa enfin, il se déroba sans répondre aux journalistes, comme s'il ne voyait pas dans l'escalator tous ses perches et dictaphones tendus vers lui.

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Son avocat, Me Versini, lui, n'avait pas manqué l'occasion de dire à la presse que « tout allait bien madame la marquise » puisque son client faisait appel du jugement et qu'il pouvait donc rester assis sur son trône à Marcoussis. La personne qui s'exprimait ainsi était la même qui plaidait la relaxe pleine et entière de Bernard Laporte au moment du procès. Son client venait de devenir le président-délinquant le plus lourdement condamné dans l'histoire de nos fédérations sportives (*) et il se retenait avec peine de crier victoire.

(*) À titre d'exemples, Claude Simonet avait été condamné à six mois de prison avec sursis pour des falsifications dans les comptes de la FFF et Christian Bimes à cinq mois avec sursis pour prise illégale d'intérêts du temps qu'il dirigeait la Fédération française de tennis.

« Bernard Laporte a fait preuve d'un complet mépris pour les principes d'éthique et déontologie dont il devait être le garant »

Rose-Marie Hunault, présidente de la 32e chambre correctionnelle

 

 

 

Dans ses motivations, Rose-Marie Hunault écrit que c'est seulement le bénéfice de « l'absence d'antécédent judiciaire au moment des faits » qui permet de ne pas assortir pour MM. Altrad et Laporte cette peine de prison ferme. Autre élément à souligner dans ce délibéré : la 32e chambre a décidé que le corrompu (Laporte) serait puni plus sévèrement que le corrupteur (Altrad). « Il convient de souligner que non seulement Bernard Laporte a fait preuve d'un complet mépris pour les principes d'éthique et de déontologie dont il devait être le garant, précise le tribunal, en reconnaissant même à l'audience n'avoir jamais lu la charte. Il a également, malgré la révélation publique de l'existence du contrat d'image qui le liait avec M. Altrad et une renonciation apparente au contrat, persisté, d'une part, à maintenir les liens qui l'unissaient à M. Altrad en étalant les remboursements de sa dette sur plus de cinq ans. Les infractions commises par Bernard Laporte, dès son entrée en fonction, ont, par leur nature et leur ampleur, gravement porté atteinte à l'image de sa fonction de dirigeant, à l'image de la FFR et à l'image du rugby. Son absence de prise de conscience de l'illégalité et de la gravité de ces atteintes à la probité, qui transparaît à travers ses déclarations en garde à vue et jusque devant tribunal, est confirmée par le délai pris pour rembourser des fonds versés par la société AIA. »

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La gouvernance de la FFR ne manquera pas de nous informer de ce qui est prévu pour les frais d'avocats de M. Laporte (prix forfaitaire de 90 000 € HT pour le procès) que l'institution avait pris à sa charge au nom de la protection fonctionnelle. Toute la question qui découle désormais de ce délibéré atomique dans l'histoire du sport français revient à se demander comment un président de fédération, condamné pour des délits aussi graves, peut incarner l'intérêt général et la confiance publique.