En gros les amateurs s'en tapent, mais surtout Bernie leur a filé le traczir genre : " si vous faites péter la fédé maintenant, Galtoche va pas bosser tranquille, meme peut etre se barrer, on va louper la CDM à la maison".
Perso, je trouve courageux ceux qui osent dénoncer ce cirque, je les félicite meme, j'aimerais bien que mon club adoré soit aussi clair 
La bataille s’annonce acharnée cette semaine entre les deux camps. Elle a même déjà commencé, à en croire le chef de file d’Ovale Ensemble, qui reconnaît « des doutes » sur la sécurisation du scrutin. Le Bureau Fédéral de la FFR a confié la surveillance du bon déroulement de ce vote électronique au comité d’éthique. Mais l’opposition se plaint de ne pas avoir accès à la liste effective des clubs votants (seuls ceux qui ont activé ce qu’on appelle leur « droit GPrez » pourront valider leur voix), et de ne pas savoir si la période blanche de trois jours avant le vote pendant laquelle personne n’a le droit d’appeler les dirigeants de clubs est en vigueur ou non. « Tout ça en dit long sur le défaut de transparence de ce vote », souffle Grill.
« La division ne mène qu’à l’échec »
Malgré tout, Ovale Ensemble se dit « confiant » sur son issue. « On pense que le non a plus que le vent en poupe et va l’emporter », dit-on au sein du collectif, qui s’appuie sur les remontées de ses militants partout en France. Patrick Buisson ne voit pas les choses de la même manière. « On est confiants parce qu’on a un bilan exceptionnel, qui parle pour nous », clame ce dernier à l'AFP. Le discours à destination de la base est bien rodé :
« La division ne mène qu’à l’échec. Je pense que les clubs en ont un peu marre de tout ça. Ils ont besoin de calme. Il est plus l’heure de nous réunir, de nous rassembler et de pousser derrière notre XV de France que de vivre des échéances électorales. » Le bien-être et la réussite des Bleus de Fabien Galthié face aux « intérêts personnels » de Florian Grill, en somme.
Ce message trouve un écho en bas de la pyramide. « Je ne suis pas bien sûr qu’une nouvelle élection soit la solution à quelques mois d’une Coupe du monde, nous répond Frédéric Vaudo, président du Rugby Club Aubagnais (Fédérale 3). Il y a une équipe en place, avec un projet qui n’est pas seulement celui d’un ou deux hommes. Florian Grill se trompe de combat, lui qui est si légaliste. On a voté [en 2020] pour une liste et sur cette liste il y avait aussi Patrick Buisson. »
Le doute des clubs
A cet argument s’ajoute celui d’un certain décalage entre les turpitudes au plus haut sommet de la FFR et le quotidien de milliers de petits clubs, dont la priorité est ailleurs. « Ça nous passe un peu au-dessus, admet ainsi Nicolas Chanat, dirigeant de Saint-Pourçain (Régionale 2). Ce n’est pas parce que l’un ou l’autre sera au pouvoir que ça va changer quoi que ce soit à nos difficultés, qui sont de fédérer sur un territoire pas très dense et de fidéliser des licenciés. Je m’occupe de mon club, et son quotidien n’est pas impacté par ce qu’il se passe plus haut. »
Bien qu’il regrette la mauvaise pub engendrée par les soucis judiciaires de Bernard Laporte, le dirigeant auvergnat ne veut pas d’une révolution de palais. « Il serait souhaitable que le oui l’emporte pour qu’on puisse passer à autre chose, lâche-t-il. Plus vite le dossier est clos, plus vite on pourra préparer la Coupe du monde, qui aura un impact positif pour l’ensemble des clubs en France. » Et tant pis si les bénéfices nets de la compétition, annoncés initialement autour de 200 millions d’euros, sont désormais attendus, officiellement, à 68 millions. Voire à 40, expliquait L’Equipe jeudi, à cause de dépenses encore sous-évaluées.
Rendez-vous vendredi à Marcoussis
Bruno Carrère, président du Rugby Olympique de Pantin (Régionale 2), plaide quant à lui pour un nouveau départ. « Il y a des fautes qui ont été commises et je crois que pour racheter notre crédibilité, il serait bon que les clubs redonnent leur légitimité à l’ensemble du nouveau comité directeur, ce qui lui permettra de travailler sereinement », explique-t-il. Un point de vue qui ne vaut pas vote, toutefois, puisqu’il s’en remettra à l’avis majoritaire au sein du comité directeur de son club, qui devait se réunir ce week-end.
Quoi qu’en dise Ovale Ensemble, le résultat de la consultation paraît très incertain, comme celui de l'élection de 2020. A écouter les dirigeants des clubs que nous avons consulté, ils semblent en fait ne pas avoir très envie d’entrer dans ces querelles de gouvernance. D’où la difficulté d’anticiper ce qu’ils décideront au moment de voter. « C’est la façon dont on fonctionne dans nos clubs au quotidien, on fait la part des choses en permanence pour essayer d’avancer au mieux », éclaire Sébastien Papillon, le patron du Clamart Rugby 92 (Fédérale 2). En cette année « majeure » pour le rugby français, ce dernier milite pour une sorte de paix des braves, avant de rebattre le fer en 2024.