droit de réponse de Bernard Laporte Président de la Fédération française de rugby
Le quotidien L'Équipe a publié sur cinq pages du numéro du 20 septembre 2017 un article intitulé «Le jour où on a soufflé à l'oreille de Laporte » accompagné d'une infographie intitulée «Chronique d'un revirement».Ces articles, annoncés en page de couverture sous l'intitulé «Rugby, Affaire Laporte-Altrad, Ça se gâte», me mettant en cause, j'estime devoir formuler auprès de vos lecteurs les observations suivantes : Cette publication est au moins la neuvième que votre journal consacre à cette supposée affaire depuis le 29 août 2017.S'il apparaît légitime que toute la lumière soit faite, vos lecteurs auront pu constater que sous l'apparence d'un feuilleton quasi-quotidien, peu d'informations nouvelles ont été publiées. C'est ainsi que vous présentez comme une «révélation» l'information d'une rencontre entre M. Mohed Altrad et moi-même «autour de la mi-juin», dans les locaux du club de Montpellier.Ce fait, banal en soi, vous conduit à affirmer que la preuve serait faite de ce qu'il m'aurait « été demandé d'intervenir en faveur du MHR» auprès de la commission de discipline d'appel de la Ligue nationale de rugby.Pourtant, dans un tel cas, on ne comprendrait pas pourquoi j'aurais attendu le lendemain de l'audience disciplinaire pour procéder à cette prétendue ingérence. Pour donner du corps à votre pseudo-révélation, vous avez construit une infographie proposant une version précise et accusatoire à mon égard du déroulement des faits alors que vous n'ignorez pas qu'une commission administrative nommée par Madame la ministre des Sports ayant justement pour objet de mener une enquête sur l'ensemble des circonstances entourant la décision du 30 juin 2017 est actuellement en cours de travaux.
Votre scénario accusatoire, proposé sans attendre l'issue des auditions en cours, n'a donc pas d'autre objet que d'interférer sur les travaux de cette commission d'enquête. En agissant ainsi, votre journal montre qu'il privilégie le sensationnel au mépris de la recherche de la vérité, ce qui me conduit à préciser à vos lecteurs que je démens avoir téléphoné à Monsieur Jean-Daniel Simonet le 30 juin dans le but de satisfaire à une quelconque demande de Monsieur Altrad et que je démens également avoir cherché à exercer une pression sur Monsieur Simonet pour conduire la Commission à revenir sur une décision qu'elle aurait prononcé la veille. Je tiens à ce que vos lecteurs soient informés que j'ai chargé mon avocat Maître Jean-Pierre Versini-Campinchi d'engager une action judiciaire pour diffamation publique.