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[ Avant match ] ASM - Racing 92

Débuté par tekilapaf , janv. 21 2018 19:01

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1725 réponses à ce sujet

#1681 ASM34

Joueur du Grand Chelem

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Posté 01 avril 2018 - 08:58

Imhoff est trés bon , voir excellent ..

mais Andreu est plus dangereux , plus

imprévisible et insaisissable ..

mais ce n'est que mon avis

Andreu est moins solide en défense qu'Imhoff...face à Betham, ça peut faire mal.

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#1682 Corse63

Joueur de Fédérale 1

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Posté 01 avril 2018 - 09:03

Chez les bobos à midi c'est agneau pascal, à Clermont on le désosse l'agneau. MLSLG

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#1683 el landeno

Joueur de TOP 14

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Posté 01 avril 2018 - 09:09

CLERMONT-FERRAND - On a connu des contextes plus sereins pour préparer un quart de finale de Coupe d'Europe. Dimanche dernier, Clermont était un fantôme d'équipe, transpercé de toutes parts à Toulon (0-49), qui tâtonnait pour au moins relancer certains de ses soldats blessés. Les derniers et maigres espoirs de décrocher un top 6 en Championnat s'évanouissaient, les premiers pas depuis près de huit semaines, pour Morgan Parra, et depuis cinq mois, pour Camille Lopez, étaient encore vacillants. Tous les ingrédients pour que le doute s'insinue dans les esprits auvergnats, à une semaine de la réception du Racing 92.

Mais, depuis lundi, ce n'est pas ce qu'on a laissé transpirer du côté du stade Marcel-Michelin. On a pris soin de ne pas refermer le couvercle sur le club bousculé, même si des vapeurs de «honte» et de «colère» ont rejailli du lexique présidentiel. Surtout, mercredi, les hommes de Franck Azéma n'ont pas cherché à jouer sur les maux et à mentir sur leur propre situation. La journée était douce à Clermont, le Club 2010, la loge qui célèbre le premier Brennus et qui se transforme en salle de presse pour les grands événements, était comble.

1 Clermont a terminé premier de sa poule en Coupe d'Europe. Son bilan : cinq victoires et une défaite.

Au pupitre, Morgan Parra a décrit un collectif conscient de jouer sa saison sur un match. Et qui en cas de défaite aujourd'hui basculerait définitivement dans une saison «pourrie». Après lui, Azéma a admis que la préparation de ce match couperet «aurait mérité quinze jours ou trois semaines de plus» pour permettre à ses cadres tout juste de retour de retrouver le rythme du haut niveau. Mais, ces constats posés, tous ont fait passer un message qui se veut lucide : «Malgré tout ça, nous ne sommes pas là par hasard et nous avons tout ce qu'il faut pour gagner.»

La bataille de boules de neige à Luton

C'est une conviction qui traverse toutes les sphères du club, née petit à petit au cours de l'exercice 2017-2018 et palpable au coeur de l'hiver, traduite en une expression clé par Morgan Parra : «On vit une saison pas comme les autres.» Parce qu'elle suivait la conquête du titre de champion de France, en juin. Parce que très vite, dès septembre, au sortir d'un offensant 51-20 encaissé à La Rochelle, les Jaune et Bleu ont senti qu'ils ne pourraient pas très longtemps savourer ce Bouclier. Que rien ne serait facile ou banal.

La première preuve ? Elle est tombée du ciel mi-décembre à Londres, alors que Clermont se déplaçait pour son premier gros test, face aux Saracens. Contre le double champion d'Europe, les Auvergnats voulaient plus qu'exister. Mais le jour de la réédition de la finale 2017, le match a été reporté à cause de la neige.

Mi-décembre, alors que leur match de Coupe d'Europe face aux Saracens a été reporté pour cause de neige, les Clermontois s'offrent une bataille de boules de neige. (Instagram asm_rugby_officiel)

Et là s'est ouverte une interminable période de tractations pour fixer une nouvelle date. Palabres entre les deux clubs, les autorités et l'EPCR, ça bouillait dans tous les sens. Sauf chez les joueurs de l'ASM. Qui se sont transformés soudain en grands enfants, bloqués dans leur luxueux hôtel de Luton. «On a fait une bataille de boules de neige», en sourit encore Alexandre Lapandry. Avants contre trois-quarts. Une vingtaine de minutes furieuses mais parfaites pour décompresser et ne pas subir l'attente.

L'effectif parvient à tuer le temps entre parties de cartes et réunions sur le match, montre sa solidarité avec les supporters moins chanceux qu'eux qui dorment à même le sol dans certains hôtels. Le lendemain, dans un stade presque vide, c'est la démonstration. Clermont donne une leçon éclatante aux Sarries, avec six essais passés aux Anglais dont un triplé impressionnant d'Alivereti Raka (46-14). Comme si, soudain, tout s'était mis en place et que le vrai visage de l'ASM apparaissait au grand jour.

Il n'aura fallu que deux semaines pour que cette illusion se fracasse sur la triste réalité du Top 14. Clermont voyage à Pau avec l'intention de raccrocher le bon wagon de la compétition nationale. La semaine précédente, l'ASM a battu une deuxième fois les Saracens, mais au prix fort : Raka y a laissé un genou, saison terminée ; Damian Penaud, sur la même action, est touché au pied, on lui promet un trimestre de pénitence. Quelques semaines après la grave blessure de Camille Lopez, ça commence à faire beaucoup.

La défaite face à Pau dans les dernières secondes, le 23 décembre, a placé Clermont dans une spirale négative. (R. Perrocheau/L'Equipe)

Peu importe, au stade du Hameau, les gars d'Azéma bataillent avec les armes du moment et croient bien tenir enfin leur première victoire à l'extérieur. Ils mènent et juste avant la sirène, on siffle une dernière mêlée. Ça chamaille entre les deux packs, il faut la rejouer. Mais l'édifice se relève encore, les regards se tendent, les gestes sont nerveux. Et c'est un jeune qui cède à la provocation : d'un coup, le pilier géorgien Beqa Kakabadze (22 ans) mouline du poing. L'arbitre ne peut que pénaliser.

Et le buteur palois offre aux siens une victoire sur le gong. «Beqa était le premier déçu, il a payé pour apprendre et il sait très bien qu'il a fait payer le groupe aussi, il a été sanctionné...», raconte Bernard Goutta. Kakabadze va passer quelques semaines au placard, mais c'est le moral de tous les Clermontois qui descend au sous-sol. «Ce match nous a mis un coup derrière la tête», soupire Rémy Grosso. Lapandry renchérit : «Il nous place dans une spirale négative.»

Débriefing vidéo à minuit

Qui, après deux nouvelles défaites, culminera à Northampton. Chez les Saints, qui viennent de changer d'entraîneur et sont déjà éliminés, Clermont peut définitivement assurer sa qualif pour les quarts européens. Mais les Anglais dictent leur loi (34-21). Franck Azéma fulmine. Dans l'avion nocturne du retour, il donne rendez-vous à son effectif, à la descente, au stade Marcel-Michelin. C'est déjà arrivé à l'entraîneur, et c'était souvent pour partager une bière fédératrice dans le vestiaire, même après une défaite. Mais là, l'ambiance n'est plus à ça. C'est dans la salle vidéo que les battus se retrouvent. Il est plus de minuit et le staff dissèque en longueur le non-match que les Auvergnats viennent de livrer...

Mi-janvier, Rémy Grosso et les Clermontois s'inclinent à Northampton, ce qui provoquera une grosse colère du coach, Franck Azéma. (LINDSEY PARNABY/AFP)

Le lendemain, une séance est ajoutée. Au centre d'entraînement, moderne et confortable, les joueurs n'ont plus le droit de profiter de déjeuner au self du premier étage, et dans la salle de muscu aux grandes baies vitrées, la musique n'est plus autorisée. «C'était pour nous rappeler qu'on était un peu trop gâtés», en sourit Lapandry. «Il fallait resserrer les boulons et interpeller les joueurs», convient Azéma. Les Auvergnats s'autorisent quand même un moment de détente, un barbecue au stade, le jeudi. Et sur le terrain, la réponse arrive, avec la victoire contre les Ospreys (24-7).

Mais ce sursaut n'aura pas suffi à réveiller définitivement l'ASM. Derrière, trois nouvelles défaites en Championnat. Dont la dernière est un affront : Oyonnax, lanterne rouge, vient s'imposer à Michelin (18-12)... Un sixième revers de rang en Top 14 inquiétant. Dans les bureaux de la direction, on commence à réfléchir au discours à tenir si jamais les prochaines semaines tournaient mal. Chez les observateurs et les supporters, on se laisse aller à imaginer les scénarios catastrophes et absurdes : et si Clermont était relégué mais gagnait la Coupe d'Europe ? Dans le groupe, on décide plutôt de couper avec l'environnement rugby.

Fin février, pour se ressouder après la défaite face à Oyonnax, le groupe clermontois décide de partir ensemble à Superbesse pour une sortie en raquettes par -20°C. (Instagram judicael_cancoriet)

Le mardi, tout le monde grimpe à Superbesse. «Il faisait - 20 °C ! Ressenti avec le vent, - 40 °C, s'exclame Goutta. On a choisi la meilleure journée... C'est la première fois que j'avais aussi froid, pourtant je ne suis pas frileux ! Mais ça a été bon, on s'est dit des choses...» Le lendemain, les prises de parole continuent. Ce sont des figures qui s'expriment, ceux qui ont tout connu ici : Morgan Parra, Davit Zirakachvili et Aurélien Rougerie, le totem. C'est La Rochelle qui en subira les conséquences, le week-end suivant (21-17). «On s'est ressoudés. C'est là que tu vois qu'avec l'effectif et les qualités qu'on a, s'emballe Lapandry, on peut faire quelque chose de grand !»