
SALARY CAP
#1936
Posté 02 avril 2025 - 11:22
Le ST a triché.
Si le règlement prévoit des sanctions, il faut les appliquer.
Il ne faut ni en inventer ni faire l'autruche parce que c'est le ST
L'actualité est riche en fraude et sanctions
#1937
Posté 02 avril 2025 - 11:31
On m'a dit directement (un sachant qui sait), que des détournements de SC et autres montages exotiques existaient en Top 14, il y a déjà 2/3 ans... et ce que je vois/lis, ne m'incite pas à remettre en cause cette info off.
Pas de soucis avec ça
Peut être que le SC manager n'a pas les moyens de les trouver
Mais ce n'est pas ça que les présidents de club dénoncent, c'est ça que je trouve curieux
Quel joueur veut attendre la fin de sa carrière pour toucher cet argent afin que ça ne se voit pas
Convaincu que l'argent de Jaminet l'attend (dans ce genre de montage) mais qu'il peut pas le toucher pour rembourser le prêt
Par contre c'est combien de joueur concerné et quel % de salaire
Car si c'est 3 joueurs de Toulouse et que c'est 50% c'est impossible car ça voit sur les salaires de chacun : que Cros touche 200 (et 200 en caché) et Jelonch 400 c'est impossible à valider pour le contrôleur SC
Alors c'est tous les joueurs ? et 10% ? Oui mais est-ce que ça vaut le coup et il y aurait des fuites depuis longtemps si ça concernait 35 joueurs
et pour 10% c'est bien risqué
Pour moi un truc que Toulouse a bien réalisé quand ils avaient encore de la marge c'est les prolongation sur 5/6 ans presque 2 ans avant les fins de contrat
Ils en ont profité pour augmenter les joueurs (ce qui leur faisait une avance sur leur prochain salaire) et les sécuriser afin d'éviter les vautours
pour bien longtemps (hormis quelques cas comme Barassi qui mérite bien plus que son salaire actuel certainement et où ça traine)
Et profité donc pour que le salaire actuel soit plus bas et que ça passe dans le plafond
Pour Barassi par exemple qui est bas, impossible pour Toulouse de faire le montage maintenant
Barassi à 275k peut être ? EDF et prolongation avec concurrence de Toulon et autre ? impossible de la passer à moins de 300k sur sa prolongation et de cacher le reste... Après ils peuvent cacher 20k c'est sur, mais pas 100k
Tout est connu du SC manager, même les propos des autres clubs, par exemple la propo de Toulon à Barassi que Lemaitre pourra lui montrer à l'occasion d'une petite visite
#1938
Posté 02 avril 2025 - 12:33
#1939
Posté 02 avril 2025 - 14:06
Barassi bas?? Pourquoi ? Barassi a toujours été un Grand espoir français et il était à Lyon qui nest pas un club qui paie mal, et qui voulait le garder, donc je pense quil est au dessus de ton estimation.
Parceque les salaires de Toulouse sont plutôt bas par rapport au niveau (mais ils jouent pas toujours tous les matchs)
Comme tu le dis Meafou et Mauvaka pourrait avoir plus ailleurs comme un Camara quand il est parti de Toulouse pour 500k par mois
Mais ils restent entre eux pour l'instant
Il a signé à Toulouse, sept 2021 alors qu'il avait 22 ans, 1 selection avec la selection bis France (match avec Bezy et Raka) et 1 sélection été 2021
Bon admettons qu'il est haut (ça change pas grand chose au problème) et que Toulouse ne triche pas avec ce haut salaire
Ils vont faire comment pour le prolonger ? et que ça passe ? sans tricher ?
S'ils trichent, ça se verra... Donc comment ils vont faire, sinon sacrifier à des départs comme chaque année
Car à priori et je le pense, il mérite un peu plus que quand il a signé "jeune de 22 ans" à Toulouse
A l'époque il avait une propos plus forte au SF
Voila pourquoi je dis que c'est bas à Toulouse.
Il avait dit lui-même qu'il aurait eu beaucoup plus en allant au stade francais
"Les dirigeants du Stade-Français Paris ont également tout tenté pour recruter la pépite Française, en vain, malgré une proposition financière plus élevée que celle de Toulouse. Le manager Toulousain Ugo Mola a su trouver les arguments nécessaires pour convaincre Pierre-Louis Barassi de gagner moins qu’à Paris en terme de revenus, mais de gagner davantage sur le terrain."
Et il aurait déjà prolongé depuis longtemps s'il était en accord avec les dirigeant de Toulouse, qui pour son cas, subissent la concurrence des autres clubs sur le dossier (Toulon, SF)
Et puis Toulouse a dans le viseur Deporteere (raté) et Gailleton si besoin pour maintenir Barassi accessible...
Je mets ça là mais je maintiens (pour l'instant) que les autres présidents ne critiquent jamais le salaire des gars de Toulouse
Il critique cependant les bonus qui leur permettre d'avoir ce cheptel...
Alors quand ils peuvent pour le cas Jaminet (qui n'est pas un problème de salaire du joueur), ils s'en donnent à coeur joie
Au sein de l’institution Toulousaine, on le confirme via Sud-Ouest.
« Globalement, certains joueurs de l’effectif toulousain pourrait gagner beaucoup plus d’argent ailleurs. Mais ils restent justement parce qu’il y a cette génération à Toulouse. »
Finalement, certains joueurs préfèrent un plus petit contrat et avoir plus de chances de gagner des titres plutôt que l’inverse.
Interrogé via Sud-Ouest, le président de Bayonne, Philippe Tayeb comprend que Toulouse puisse bénéficier d’un relèvement du Salary Cap.
« Pour ce qui est de Toulouse, je trouve ça normal vu le nombre de joueurs qu’ils fournissent au XV de France : c’est une juste compensation, même si c’est aussi un avantage. »
En revanche, le président de Pau, Bernard Pontneau est moins enthousiaste.
« On se bat avec des clubs qui ont des crédits astronomiques. Si vous avez 10 internationaux comme certains, vous passez de 10,7 à 12,7 millions de masse salariale. Ça vous change un cheptel. »
#1940
Posté 02 avril 2025 - 14:43
« Globalement, certains joueurs de l’effectif toulousain pourrait gagner beaucoup plus d’argent ailleurs. Mais ils restent justement parce qu’il y a cette génération à Toulouse. »
Typiquement le genre de phrases que je ne trouve pas crédible. Les arguments pour justifier que Toulouse paye moins bien parce que c'est Toulouse, je les trouve bien trop facile et à mon avis, ils masquent une autre réalité.
Si les autres présidents de clubs ne montent pas au créneau, c'est que à mon avis, ces pratiques pour contourner le salary cap directement dans le salaire des joueurs est généralisée à quasi tous les clubs du top 14.
Comme exemple que j'ai donné, il y a à mon avis Kremer chez nous qui avait eu une énorme proposition en Angleterre comme marquee player et qui pourtant a prolongé..
L'omerta est totale car il ne faut pas que le fisc ne s'interesse ni de près aux mouvements d'argents dans les clubs ni pour les joueurs pour qu'ils touchent bien ces avantages cachés... Du coup, tout le monde fait semblant, joueurs comme dirigeants des clubs avec tous les mêmes intérêts communs.
#1941
Posté 02 avril 2025 - 14:57
« Globalement, certains joueurs de l’effectif toulousain pourrait gagner beaucoup plus d’argent ailleurs. Mais ils restent justement parce qu’il y a cette génération à Toulouse. »
Typiquement le genre de phrases que je ne trouve pas crédible. Les arguments pour justifier que Toulouse paye moins bien parce que c'est Toulouse, je les trouve bien trop facile et à mon avis, ils masquent une autre réalité.
Si les autres présidents de clubs ne montent pas au créneau, c'est que à mon avis, ces pratiques pour contourner le salary cap directement dans le salaire des joueurs est généralisée à quasi tous les clubs du top 14.
Comme exemple que j'ai donné, il y a à mon avis Kremer chez nous qui avait eu une énorme proposition en Angleterre comme marquee player et qui pourtant a prolongé..
L'omerta est totale car il ne faut pas que le fisc ne s'interesse ni de près aux mouvements d'argents dans les clubs ni pour les joueurs pour qu'ils touchent bien ces avantages cachés... Du coup, tout le monde fait semblant, joueurs comme dirigeants des clubs avec tous les mêmes intérêts communs.
Un c’est pas crédible et deux c’est un quasi aveu de foutage de gueule et de torchage du SC
#1942
Posté 02 avril 2025 - 15:54
J'adore ces tournures de phrases : Globalement, certains joueurs...
Bravo champion !
Maitre Capello d'Or
#1943
Posté 02 avril 2025 - 19:28
Extrait de l’article de l’equipe de ce jour sur le salary cap.
“Tous les clubs se livrent
contourner le salary-
cap au moment de
à des manœuvres
recruter Melvyn
pour enfreindre les règles
Jaminet (ici le
du salary-cap ''
18 février 2023 face à
BERNARD LEMAITRE, LE PRÉSIDENT DE TOULON
Toulon) en 2022.
« La sanction est ce qu’elle est, en-
chaîne tout aussi prudemment le
président de Pau, Bernard Pont-
neau. Elle a été prise dans le cadre
d’un règlement qui n’est peut-être
pas adapté à ces cas de récidive. Je
ne condamne pas Toulouse car cela
aurait pu arriver à d’autres. »
« L’erreur est manifeste, pointe
son homologue de Toulon, Ber-
nard Lemaitre (qui attend tou-
jours que son joueur Melvyn Ja-
minet soit remboursé par Tou-
louse). Mais tout le reste est du ba-
ratin parce que tous les clubs se
livrent à des manœuvres pour en-
freindre les règles du salary-cap. »
Ah bon ? Comment ça ? « On re-
cueille un faisceau d’informations
de toutes sortes et on sait très bien
ce qui se passe. »
Tout le monde tricherait – rap-
pelons que le RCT fait partie des
clubs épinglés –, donc personne
n’oserait s’en prendre au Stade
Toulousain, de peur de voir ses
casseroles ressortir du placard ?
« Les transferts en cours de sai-
son ou avant les fins de contrat sont
par exemple un bon moyen de
jouer avec le salary-cap, estime un
dirigeant. Toulouse s’est fait attra-
per sur Jaminet et Kolbe, mais tous
les clubs font ces mouvements un
peu ''borderline''. Le Stade Français et le Racing ont été plus malins
lors du prêt de Gaël Fickou (en
2021) pour se répartir la charge sa-
lariale du joueur. C’est un exemple
mais tout le monde joue avec ça…
C’est un autre sujet sur lequel il va
falloir clarifier les choses pour éviter les dérives
#1944
Posté 03 avril 2025 - 08:05

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Avant d’aborder les phases finales de la Champions Cup, dimanche face à l’Ulster, Laurent Marti admet que la conquête de l’UBB envoie des signaux inquiétants. Le président milite aussi pour des sanctions fortes en cas d’infraction au salary cap
En terminant premier de la phase qualificative, vous vous êtes mis en position de recevoir jusqu’en demi-finale dans cette Champions Cup. Est-elle devenue l’objectif prioritaire cette saison ?
On s’est assuré des réceptions éventuelles jusqu’en demie, mais on a le pire tableau. C’est hallucinant de se retrouver dans la partie occupée par les gros vainqueurs français de cette compétition : La Rochelle, Toulouse, Toulon. De l’autre côté, il y a le Leinster, mais aussi des clubs peut-être un peu moins huppés. Cette Champions Cup devient un objectif prioritaire parce qu’on est toujours à la recherche d’un trophée. Même si tu préfères le Top 14, tu as l’air moins bête si tu remportes la Champions Cup.
Ces réceptions sont-elles synonymes de jackpot financier ?
Oui. Ce n’est pas inclus dans le package des abonnés et des partenaires : tu vends donc en plus. Ceci dit, on reverse 35 % au club qu’on reçoit en 8e de finale et 50 % en quart de finale. Malgré tout, c’est un plus qui a fait le bénéfice de l’UBB l’an dernier et qui pourrait faire celui de cette année si on va un peu loin.
Vous avez rempli le stade Matmut pour la réception de Toulouse. Envisagez-vous d’y aller plus souvent ?
On y réfléchit. En faisant le plein comme on l’a fait, ça vaut le coup financièrement. On est en pleine réflexion pour savoir si on tente un deuxième match ou non. Mais je reste vigilant : on a eu une mauvaise expérience par le passé quand on a multiplié les matchs au Matmut. Le contexte n’était pas le même, mais on avait perdu de l’argent. On sait qu’il ne faut pas en abuser.
Quel adversaire potentiel avez-vous identifié ?
On en voit deux : Bayonne et La Rochelle. La date que l’on peut imaginer, c’est le boxing day ou juste avant la tournée de novembre.
« Je ne sais pas si on peut remporter le Top 14 en ayant la dernière touche du championnat… »
Revenons-en au sportif : votre défaite au Racing 92 a remis en lumière les difficultés récurrentes de l’UBB en conquête. Cela vous inquiète-t-il et ces fragilités ne sont-elles pas rédhibitoires lorsqu’on ambitionne de gagner un titre ?
Oui et oui. Bien sûr que ça m’inquiète puisqu’on ne progresse pas. Je ne sais pas si on peut remporter le Top 14 en ayant la dernière touche du championnat… Mais il n’y a pas eu que cela au Racing. On s’est aussi fait intercepter à deux reprises, sachant que ça avait été déjà le cas face à Toulouse. Il y a un ensemble de points à régler. Il ne s’agit pas seulement des avants mais aussi des trois-quarts : tout le monde doit se mettre au diapason des exigences du haut niveau.
Le recrutement que vous avez effectué jusqu’à présent devant (1) peut-il suffire à corriger ces défaillances ?
On avait listé des joueurs à très haut potentiel qu’on n’a pas réussi à recruter pour des raisons X ou Y. Certains avaient dit oui (NDLR, Tevita Tatafu) avant de dire non… C’est un recrutement ciblé qui répond aux exigences du salary cap et du règlement sur les Jiffs. Il me donne l’espoir que le paquet d’avants sera plus dense.
Les prolongations de Carlü Sadie et Adam Coleman ressemblent à des signatures par défaut…
Au vu de sa première saison, Carlü Sadie ne nous avait pas convaincus. C’est pour ça qu’on était parti sur une autre option. Cette dernière nous a claqués entre les doigts, mais ce qui tombe bien, c’est que Carlü était en train de réaliser une très bonne saison avant sa blessure. Quant à Adam Coleman, la seule interrogation, ce sont ses blessures. Sa qualité est indéniable, il faut juste réussir à mieux gérer son temps de jeu pour les éviter.
Pourquoi ne pas mettre plus l’accent sur le cinq de devant dans votre recrutement ?
On a essayé, mais on n’a pas trouvé : on n’a pas réussi à faire ce que l’on souhaitait. On sait que c’est la clé, surtout à l’UBB. C’est là qu’on doit se renforcer. Dans le passé, on n’a pas su saisir certaines opportunités, comme un Skelton par exemple. Mais si on regarde bien, c’est toujours plus facile de recruter des trois-quarts ou des troisième ligne de grande qualité que des joueurs du cinq de devant de même standing. Pourquoi ? Parce qu’il y en a moins. C’est une histoire de génétique et de gabarit.
« On a mis trop de temps à réaliser qu’il fallait commencer par le cinq de devant »
N’est-ce pas un problème de cellule de recrutement ? Vous en faites d’ailleurs partie…
C’est vrai. C’est un problème qui, à la base, est certainement parti de moi. On a mis trop de temps à réaliser qu’il fallait vraiment commencer par le cinq de devant. Il y avait une culture rugby tellement portée sur l’offensive - et qui a apporté des résultats - qu’on n’a pas assez commencé le recrutement par devant lorsque les opportunités se présentaient. Ça a été analysé.
Vous avancez l’argument des contraintes du salary cap. Mais aujourd’hui encore vous prospectez en troisième ligne…
J’en parlais avec Yannick (Bru, le manager) la semaine dernière. Je lui disais qu’on voyait bien les difficultés de notre recrutement. D’autant qu’à mesure que tu progresses, le marché des joueurs qui peuvent apporter un vrai plus devient excessivement restreint. Quand tu fais un tel constat, il faut être capable de saisir une opportunité quand elle se présente. Parce que tu peux tomber sur un joueur « extra-plus » même si tu n’en as pas besoin sur le moment.
« Que Philippe Tayeb fasse croire que j’ai pu me permettre d’attaquer un joueur sous contrat […], c’est grave comme accusation ! »
Pour en revenir au cas Tevita Tatafu, n’était-ce pas une manœuvre « borderline » comme l’a dit le président de Bayonne Philippe Tayeb ?
L’Aviron Bayonnais a tout fait pour conserver son joueur et y est parvenu : bravo à eux. Comment ont-ils fait ? Ils ont surenchéri sur ce que l’UBB avait proposé. Ils se sont d’ailleurs mis à un niveau où, je crois, on n’aurait pas pu aller. Que s’est-il passé exactement ? C’est là que ça me met en colère. Que Philippe Tayeb fasse croire que j’ai pu me permettre d’attaquer un joueur sous contrat, alors que c’est interdit par un règlement que j’ai fait mettre en place, c’est grave comme accusation ! Je veux bien qu’on passe au détecteur de mensonges tous les deux : on a attaqué Tevita Tatafu parce que son agent nous l’a proposé - c’est le même qui l’a fait resigner à Bayonne - et parce qu’il avait une clause libératoire disant que le joueur était libérable moyennant une indemnité de 500 000 euros. On en a la preuve.
Si Philippe Tayeb avance que vous n’avez pas respecté le règlement, c’est parce qu’un rendez-vous avec l’agent de Tevita Tatafu a eu lieu dès juin 2024…
C’est exact. Le premier rendez-vous date même de novembre de l’année d’avant. Ce n’est pas interdit. Ce qui l’est, c’est la proposition écrite, que tu ne peux faire qu’au 1er juillet.
Quel regard portez-vous sur la manière dont s’est conclue la médiation entre la Ligue et le Stade Toulousain dans l’affaire Melvyn Jaminet ?
Ce qu’on a vu, c’est que Montpellier avait pris en son temps une amende de 3 millions d’euros, celle du Stade Toulousain est de 1,3 million. Pourquoi et comment, on ne sait pas. C’est ce qu’on veut justement changer. Ouvrir beaucoup plus les détails de la négociation. Je crois que ce règlement a été mal fait. C’est-à-dire que dans le salary cap, s’il y a triche, il ne peut y avoir qu’une amende financière. Il doit y avoir retrait de points. Et s’il y a récidive, ce retrait de points doit être encore plus sévère. La Ligue a appliqué le règlement qui avait été voté. Elle ne pouvait pas aller plus loin et c’est ce qui me dérange. En raisonnant par l’absurde, un milliardaire, et il y en a dans le rugby, pourrait décider de dépasser le salary cap de 5 ou 10 millions d’euros, gagner un titre avec une telle masse salariale, plaider coupable auprès du manager du salary cap. Et en plaidant coupable, écoper d’une amende financière rabaissée mais en ayant mis sur pied une équipe qui serait peut-être imbattable. Quand on pousse ce raisonnement, on s’aperçoit qu’il faut des sanctions sportives.
Vous avez poussé la candidature de Yann Roubert à la présidence de la Ligue. Pourquoi ?
Oui, je l’ai poussé très fort. C’était délicat car j’avais été un soutien de René Bouscatel à l’élection précédente. J’ai estimé que la Ligue était toujours aussi bien gérée et performante mais qu’elle s’endormait sur ses lauriers, qu’elle se technocratisait. Et tout cela était de la responsabilité de René Bouscatel. C’est quelqu’un pour qui j’ai beaucoup d’affection et de respect mais Yann Roubert possède beaucoup de qualités pour le poste.
Vous avez réintégré le comité directeur de la Ligue, après vous en être éloigné. Pourquoi ? Est-ce la volonté de peser dans ces instances ?
Oui. Il y a deux raisons à cela. La première, c’est que j’avais fait une pause de quatre ans parce qu’il me semble que c’est bien de renouveler un peu les membres du comité directeur. Cela ne peut pas être toujours les mêmes, ce n’est pas sain. J’en avais aussi marre et j’avais un problème de temps. Là j’y suis retourné pour essayer de changer les choses qui ne me convenaient pas.
Comment envisagez-vous votre rôle de lien avec l’équipe de France ?
Ce n’est pas un dossier facile car il y a les liens l’équipe de France mais il y aura aussi le lien avec la Fédération française de rugby qui voudrait qu’on l’aide plus. Ça demande beaucoup d’échanges avec les présidents. Que souhaitent-ils, jusqu’où sont-ils prêts à aller ? Beaucoup de réflexions et d’analyses ensuite avec Yann Roubert et Emmanuel Eschalier, le directeur de la LNR et la commission équipe de France. Et puis après, ça demande à négocier avec Florian Grill, Fabien Galthié et Jean-Marc Lhermet.
« On veut que l’écart soit le plus réduit possible pour que chaque match soit une bataille que l’on gagne sur le terrain et pas en coulisses »
Yann Roubert dit vouloir plafonner à six le nombre d’internationaux qui déclenchent un crédit de 180 000 euros supplémentaires de salary cap. Et vous ?
Je crois que personne n’a vu arriver les conséquences de notre règlement. Beaucoup de présidents se sont exprimés pour qu’il y ait une baisse du salary cap. Certains ont évoqué la possibilité de limiter le nombre d’internationaux bénéficiant de ce crédit. Je ne suis pas allé complètement dans ce sens en disant qu’il ne fallait pas oublier la méritocratie et que ceux qui travaillent bien devaient être récompensés. Jusqu’à quel stade, c’est la question qui se pose. Je vais donner un exemple puisque la liste de joueurs Premium vient de tomber : la saison prochaine, le Stade Toulousain va bénéficier de 14 joueurs éligibles, La Rochelle 8 ou 9 et Bordeaux 5 seulement car Damian Penaud n’est pas éligible. Je le dis clairement, ça complique énormément notre recrutement. On n’arrive pas à le boucler comme on le voudrait. Imaginons qu’on démarre moins bien la saison que cette année, et qu’on ait pas mal de blessés, ça peut mettre notre saison en l’air. À ça, tu peux rajouter le fait qu’être champion de France donne droit à 500 000 euros supplémentaires de salary cap. Même chose si tu es champion d’Europe. Si en plus tu triches, tu deviens inaccessible.
Vous visez le Stade Toulousain ?
J’en ai parlé avec Didier Lacroix, le président du Stade Toulousain, avec qui j’ai une très bonne relation. Ce que je constate, c’est que s’ils sont à la médiation, c’est qu’ils reconnaissent que le salary cap avait été dépassé. Si tu dépasses, tu triches et tu fausses l’équité sportive. Mais je ne veux pas me réfugier complètement derrière ça.
Est-ce que l’hégémonie du Stade Toulousain dérange ?
Elle ne me dérange pas. Quand tu travailles bien et que tu gagnes. Moi, ça m’inspire. Le souci, c’est de savoir, jusqu’à quel point on veut créer le Paris SG dans notre championnat. La salary cap, il est là pour réguler financièrement, pour qu’on ne fasse pas n’importe quoi mais surtout parce qu’on veut maintenir une équité sportive. Si demain, on laisse un PSG se fabriquer parce qu’on lui donne la possibilité d’avoir des moyens qu’on ne peut pas rattraper, neuf fois sur dix, on va connaître le vainqueur du championnat. Ce n’est pas ce qu’on veut. On veut du challenge, on veut que l’écart soit le plus réduit possible pour que chaque match soit une bataille que l’on gagne sur le terrain et pas en coulisses.
(1) Louis Mary (pilier gauche, Dax), Boris Palu (2e ligne, Racing), Jean-Luc Du Preez (3e ligne, Sale), Gaëtan Barlot (talonneur, Castres).
- Frédéric58, ZACH, Lima et 2 autres aiment ceci
#1945
Posté 03 avril 2025 - 08:56
intéressante l'interview de Bru
bon lui il a des problèmes de riches mais quand même
- difficulté avec des joueurs à potentiel fragiles
- joueurs qui disent ou mais non
- recrutement raté
- gros 5 de devant
ca me rappelle des trucs
#1946
Posté 03 avril 2025 - 09:02
Moi, je retiens : "À ça, tu peux rajouter le fait qu’être champion de France donne droit à 500 000 euros supplémentaires de salary cap. Même chose si tu es champion d’Europe. Si en plus tu triches, tu deviens inaccessible."
Ainsi que le fait que Penaud n'est pas dans la liste Premium (mais pourquoi ?).
Et comme toujours, merci pour le partage !
- Frédéric58 aime ceci
#1947
Posté 03 avril 2025 - 09:04
De quand date cette mesure ? C'est inique dans le procédé, je trouve ça gros mais un président de club n'irait pas balancer une telle saucisse.
- Polochon aime ceci
#1948
Posté 03 avril 2025 - 09:06
Je retiens le « Lacroix est un ami mais y’en a qui trichent »
#1949
Posté 03 avril 2025 - 09:09
Je retiens surtout le "À ça, tu peux rajouter le fait quêtre champion de France donne droit à 500 000 euros supplémentaires de salary cap. Même chose si tu es champion dEurope."
De quand date cette mesure ? C'est inique dans le procédé, je trouve ça gros mais un président de club n'irait pas balancer une telle saucisse.
Mouais, alors, t'es bien gentil, mais tu peux retenir tes propres phrases sans copier celles des voisins comme si tu vivais en 2015. En l’occurrence, cette phrase-là, je l'avais retenue avant toi.
- Silhouette aime ceci
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