Le demi-de-mêlée international Gallois, Rhys Webb a accordé un entretien à la BBC concernant son aventure au Rugby Club Toulonnais et son départ prématuré du club Varois, lui qui a joué un mauvais tour aux dirigeants Toulonnais.
En lisant le titre de l’article « Rhys Webb raconte son cauchemar avec Toulon« , on comprend rapidement que le Gallois se lâche et n’y va pas de main morte.
Rappel des faits avant tout : le joueur qui a quitté les Ospreys en juin 2018 pour rejoindre le Rugby Club Toulonnais n’est finalement pas allé au bout de son contrat avec le RCT.
Au début du mois de janvier dernier, le président Toulonnais Bernard Lemaître décide de l’écarter du groupe Varois pour avoir manigancé – dans le dos du club – son retour en sélection avec effet immédiat.
Pourquoi les dirigeants Toulonnais ont si mal pris les négociations en catimini de Rhys Webb avec la Fédération Galloise ? Car quelques jours auparavant, Bernard Lemaître et Patrice Collazo avaient accepté de libérer gratuitement le joueur de sa dernière année de contrat.
Ils ne se doutaient forcément pas que Rhys Webb allait en profiter pour négocier son retour en sélection pour le Tournoi des Six-Nations alors que le RCT avait énormément besoin de ses services étant donné la sélection de Baptiste Serin avec le XV de France.
Pour commencer, Rhys Webb explique regretter les lourdes critiques de Mourad Boudjellal et de Bernard Lemaître faites à son sujet dans les médias. Il affirme que les deux hommes ne tenaient pas le même discours lors des rendez-vous en face à face. Extrait:
« Le pire, c’est qu’ils ne me disaient pas tout cela en face à face. Ils faisaient leurs discours dans les médias français, donc je ne découvrais que le lendemain leurs propos, lors de l’entraînement, quand mes coéquipiers me traduisaient les articles. »
Le Gallois explique avoir rapidement senti que Mourad Boudjellal était quelqu’un de faux, après avoir découvert une critique faite à son sujet dans les médias. Extrait:
« Quand ma famille est partie pour la première fois, Mourad Boudjellal a dit quelque chose dans les médias à mon sujet, puis le week-end suivant j’ai été élu homme du match contre Lyon et il est venu me taper dans la main et me prendre dans ses bras à l’entraînement. Donc je me suis demandé : « est-ce-que ce mec est vrai ? » Mais ils n’ont jamais eu la décence de me parler en face à face. »
Durant ces semaines de mise à l’écart, Rhys Webb a pu compter sur le soutien de ses coéquipiers. Extrait:
« Les joueurs de Toulon étaient là pour moi quand on a commencé à sentir que Toulon voulait se débarrasser de moi. Les joueurs étrangers mais encore plus les joueurs français comme le capitaine de l’équipe de France : Charles Ollivon. Ils ont été les premiers à me téléphoner pour me demander si ça allait en m’assurant que nous irions prendre une bière après le Tournoi des Six-Nations. »
Le demi-de-mêlée précise qu’il aurait apprécié de rester à Toulon jusqu’à la fin de la saison pour réaliser six bons mois avec le RCT. Extrait:
« J’aurais préféré rester à Toulon jusqu’à la fin. Je savais que j’allais revenir aux Ospreys à la fin de la saison alors je pensais que j’allais faire six très bons mois à Toulon, que j’apprécierais ma fin d’aventure avec Toulon et que j’allais prendre de la hauteur. »
Mais la situation a rapidement pris une nouvelle tournure lorsque le manager Patrice Collazo – déçu de son joueur – décidait de ne plus le faire participer aux entraînements. Extrait:
« Mais la situation a tourné court. J’allais aux entraînements mais ils nommaient des équipes pour les entraînements. Et si votre nom n’apparaissait pas sur le tableau, vous ne pouviez pas vous entraîner. Et j’étais le seul à ne pas avoir mon nom sur le tableau. Je suis donc allé m’entraîner au gymnase par moi-même, sans entraîneur de fitness. Quand les garçons terminaient leur entraînement, je continuais à m’entraîner et à travailler mon jeu au pied. Cela a duré environ deux semaines. Je ne m’entraînais avec personne et je vivais seul. Donc j’ai vraiment vu personne pendant deux semaines. »
Dès qu’il a été appelé par l’équipe du Pays-de-Galles, il a rapidement quitté Toulon pour rentrer au pays. Extrait:
« Heureusement pour moi, il était ensuite l’heure de me rendre au camp d’entraînement pour préparer le Tournoi des Six-Nations avec le Pays-de-Galles. Ce fut un soulagement de retourner sur le terrain d’entraînement et de retrouver cette camaraderie avec le groupe. »
Quand il est rentré définitivement au pays, Rhys Webb explique avoir été soulagé de pouvoir rapidement trouver un accord avec l’équipe de Bath. Extrait:
« Dès que j’ai été retenu pour le Tournoi des Six-Nations, j’ai directement pris le premier avion pour partir de là-bas. J’avais vraiment besoin de retrouver un bon environnement de rugby. J’étais assez nerveux en rentrant alors que je ne suis pas une personne nerveuse. C’était difficile au début quand je n’avais pas d’équipe avec qui travailler. Mais ensuite j’ai trouvé un accord avec l’équipe de Bath et je me suis senti vraiment bien. »
Concernant ses négociations avec la Fédération Galloise de Rugby menées dans le dos du Rugby Club Toulonnais, il ne voit aucun problème. Selon lui, il n’a vraiment rien à se reprocher et rejette toute la faute sur les dirigeants Toulonnais. Extrait:
« Toulon n’était pas content que je sois retenu pour disputer le Tournoi des Six-Nations. Ils vous voient comme un joueur de Toulon et ne veulent pas que vous puissiez jouer pour quelqu’un d’autre. Je savais que je n’avais rien fait pour contrarier qui que ce soit. Je leur ai même dit que j’étais le troisième choix des demi-de-mêlée Gallois, donc qu’il y avait de bonnes chances que je revienne rapidement pour jouer avec Toulon. Ils doivent comprendre qu’ils pourraient mieux faire la prochaine fois, mieux gérer les choses en parlant directement aux joueurs au lieu de parler directement à la presse. »
Pour conclure, Rhys Webb dévoile son objectif ultime. Extrait:
« Mon objectif est désormais de faire une autre tournée avec les Lions Britanniques. Je sais que j’ai beaucoup de travail à faire pour y arriver et j’ai besoin de réaliser une bonne série de matches et rester en forme pour être retenu en sélection. »
En plus d'avoir été à chier durant son passage, il a l'air complètement teubé, ou alors il vit sur mars.