En pleine bourre depuis le début de la saison, Jonathan Wisniewski reconnaît être en contact avec Toulon. Invité de l’Access365 lundi, le demi d’ouverture de Grenoble, qui pense toujours à l’équipe de France, est en plein dilemme à bientôt 30 ans.
Comment réagissez-vous à l’intérêt de Toulon, qui est très intéressé par vos services en vue de la saison prochaine ?
Je me gratte la tête, les nuits sont un peu agitées en ce moment. Quand un club comme Toulon, ce qui se fait de mieux en Europe, vient taper à la porte, ça pousse à la réflexion. D’un autre côté, il y a aussi le désir de stabilité. Le vrai dilemme, c’est que je sais ce que j’ai à Grenoble et que je ne sais pas ce que j’aurais à Toulon. L’aventure toulonnaise est aussi excitante parce qu’on y gagne des titres tous les deux ans. Quand on est joueur de rugby, toucher le Brennus fait rêver. Il y a une grosse réflexion en ce moment que je vais essayer de clarifier dans les deux prochaines semaines. J’aimerais revenir à la rentrée avec les idées claires.
Bernard Laporte vous a-t-il appelé ?
Oui, j’ai eu Bernard, Mourad (Boudjellal) aussi. Bernard a le sens du verbe, il sait trouver les mots pour vous donner envie. Le président, je l’avais déjà rencontré l’an dernier et ça ne s’était pas fait, ça s’était passé différemment. Cette année, avec la saison que je fais, c’est plus facile pour eux de voir où j’en suis. Tout ce contexte fait qu’il y a beaucoup de réflexion, parce que je ne veux pas me tromper. Je vais avoir 30 ans dans un an et je n’ai qu’une envie, c’est de continuer à m’éclater.
Et à progresser aussi ?
Toujours, parce qu’on progresse à tout âge. Surtout à ce poste d’ouvreur, qui est en évolution permanente. Je commence à être à maturité à mon poste, je m’y épanouis. Je sais que si je vais à Toulon, je jouerai peut-être moins de matchs, mais ils seront de plus haute qualité, avec des phases finales tous les ans. Il y a une vraie réflexion actuellement.
Vaut-il mieux être numéro 1 à Grenoble ou numéro 2 à Toulon derrière Matt Giteau ?
C’est la question qui me trotte en tête. Faut-il être un petit chez les grands ou un grand chez les petits ? Gagner des titres, c’est beau. Mais je sais que si je vais à Toulon, je ne jouerais peut-être qu’un match sur deux ou sur trois, parce qu’il y a beaucoup de monde aussi. J’ai encore envie de vivre de belles années. J’aurais 35 ans, je ne réfléchirais pas, parce que je voudrais à tout prix accrocher un titre. Là, j’ai encore quatre ou cinq belles saisons devant moi. Il y a un vrai désir de prendre en compte le fait que Grenoble m’a relancé et m’a redonné beaucoup de confiance. J’ai un grand respect par rapport à ça, je fonctionne beaucoup à la fidélité que ce soit en amour ou en sport. Quand un club est venu me chercher alors que j’étais au fond du trou l’an dernier, ça ne me laisse pas insensible.
Y’a-t-il une vraie différence financière entre les propositions de Grenoble et de Toulon ?
On est à peu près sur les mêmes contrats. Pour être honnête, il y a un peu moins d’argent à Toulon qu’à Grenoble. Il y a une réflexion purement sportive, ça n’a rien à voir avec l’aspect financier.
Grenoble fait partie du mensonge!!!
voyous!!!!!
