Dévoilé dans son intégralité ce mercredi 25 octobre, le tracé de la 111e édition du Tour de France a déjà laissé paraître certains de ses contours ci-et-là. On fait le point sur ce que l’on sait déjà pour le mois de juillet prochain.
Moment attendu et scruté par l’ensemble du peloton mondial, la découverte du tracé d’une Grande Boucle, au Palais des congrès, à Paris, ce mercredi, est un moment phare de l’année cycliste. Toutefois, pour diverses raisons, certaines étapes ou villes-étapes ont déjà été dévoilées. Le grand départ se fera de Florence, en Toscane, le 29 juin, légèrement en amont du calendrier habituel, pour que le Tour ne se superpose pas avec les Jeux olympiques de Paris (26 juillet - 11 août).
Le grand départ
100 ans après la première victoire italienne de la grande boucle, d'Ottavio Bottecchia, et 10 ans après la dernière, de Vincenzo Nibali, le départ du Tour de France 2024 fera la part belle à l’Italie. Et aucun campionissimo ne sera oublié lors des trois premières étapes de cette 111e édition.
La première d'entre elles partira de Florence le 29 juin, ville de Gino Bartali, vainqueur de l'épreuve à dix ans d'intervalle en 1938 et 1948 et seul vainqueur d'avant et après-guerre. Celle-ci arrivera à Rimini, après un inédit passage à Saint-Marin (devenant le 13e pays hors-France visité par l'épreuve). Une ville d'arrivée en guise de premier clin d'œil à Marco Pantani, puisque c'est dans cette ville que s'est tragiquement éteint le Pirate, en 2004.
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La deuxième étape entre Cesenatico, lieu d'inhumation de Pantani, et Bologne devrait aussi porter le sceau du vainqueur du Tour 1998.
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Pour l'ultime étape 100% transalpine, le profil comme les lieux traversés honoreront moins Marco Pantani. Toutefois, l'émotion ne sera pas moindre puisque lors du passage à Tortone, lieu d'inhumation de Fausto Coppi, les coureurs emprunteront la côte éponyme du champion des Tours 1949 (devant Bartali) et 1952.
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Ce que l'on peut savoir du tracé
Si tous les profils ne sont pas apparus, une idée du tracé est envisageable par l'apparition de quelques villes de manière plus ou moins officieuse. La quatrième étape sera franco-italienne, au départ de Pinerolo, selon Ouest-France.
De retour en France, le peloton devrait traverser la Bourgogne, le président du Conseil départemental de Côte-d’Or, François Sauvadet, ayant communiqué au mois de juin sur un passage des coureurs « plusieurs jours dans le département ».
L'Aube sera également de l'événement. L'Est éclair avançait une neuvième étape 100% troyenne, le dimanche 7 juillet. Après une journée de repos, le 8 juillet à Orléans, la capitale de la région Centre-Val de Loire retrouvera le gratin cycliste comme l'avait promis Christian Prudhomme dans une interview à La République du Centre en 2022. Le peloton s'y élancera le mardi 9 juillet pour une dixième étape qui s'achèvera dans le Cher, comme l'annonçait Le Berry Républicain au mois d'août, à Saint-Amand-Montrond, ville de naissance d'un certain Julian Alaphilippe.
Le lendemain, mercredi 10 juillet, le Cantal, grand absent de la fête auvergnate du Tour 2023 devrait cette fois-ci en être, comme l'anticipait La Montagne au mois d'août. Aurillac, le Lioran ou le puy Mary sont notamment évoqués, non pour une mais bien deux étapes, dont l'une au départ d'Évaux-les-Bains, dans la Creuse, comme le pressentait aussi La Montagne fin septembre. Direction ensuite les Pyrénées, où un nouvel hommage à Raymond Poulidor devrait fleurir au sommet du Pla d'Adet, vaincu il y a 50 ans par le Limousin, au nez et à la barbe d'Eddy Merckx. Annoncé de longue date, le Plateau de Beille fera aussi son retour. Plus escaladé depuis 2009, ce géant devrait offrir le cadre final de l'attendue étape du 14 juillet.
Le suspense est définitivement rompu pour ce qui est d'un passage à Nîmes le 16 juillet, la préfecture du Gard ayant déjà rendu publique l'information.
Enfin les 17, 18 et 19es étapes ne réservent que peu de place au doute selon BFM DICI, qui émettait en juillet la possibilité de voir trois étapes dans les Hautes-Alpes et les Alpes-de-Haute-Provence. Une arrivée au Dévoluy (Hautes-Alpes) depuis la Drôme, une étape entre Gap et Barcelonnette et une entre Embrun et Isola 2000 sont ainsi pressenties, avec un passage par la réputée route "la plus haute de France", la cime de la Bonnette (2.802 mètres d'altitude). Réponse définitive ce mercredi.
France Bleu va même plus loin dans ses annonces, publiant une carte presque complète du tracé. Celle-ci dévoile par exemple en village-départ, Colombey-les-Deux-Églises, où est enterré le général De Gaulle.
L'arrivée
Si le calendrier de cette 111e édition a été légèrement bousculé en raison des Jeux Olympiques, le bouleversement géographique est de toute autre ampleur, puisque c'est à Nice qu'arrivera le peloton après trois semaines d'efforts. Exit, ponctuellement, le sprint massif des Champs Élysées, c'est un contre-la-montre au départ de Monaco qui pourra faire office de juge de paix. Avant cela, l'avant-dernière étape permettra, par son profil montagneux et sa courte durée, une belle dernière passe d'arme.
Image ASO. La vintième étape
Image ASO. La vingt-et-unième étape
Matis Rapacioli (LM - 24/10/23)