Jean-Marc Lhermet, nouvel homme fort de la FFR auprès des équipes de France et de l'arbitrage
Publié le 10/07/2023 à 17h25 Christophe Buron
Expert de la haute performance à l’ANS (Agence nationale du sport) depuis deux ans, l’ancien joueur de l’ASM a été nommé ce week-end vice-président de la FFR, délégué au haut niveau et à l’arbitrage. Il signe ainsi son retour dans le rugby.
Jean-Marc Lhermet va-t-il être contraint de faire un choix entre ses différentes missions, ou parviendra-t-il à jongler avec ses emplois du temps et son agenda qui mêle préparation aux JO et nouveau boss du haut niveau et de l’arbitrage à la Fédération française de rugby ? Retour sur la riche expérience et perspectives de l’ancien capitaine de l’ASM (3 sélections en équipe de France), aujourd’hui homme fort de la Fédération française de rugby.
Joueur, dirigeant, expert, élu...
Un parcours riche et varié. Après sa carrière de joueur de rugby (1987 à 1999), Jean-Marc Lhermet a lancé le centre de formation de l’ASM, puis assuré d’autres missions avant de devenir directeur sportif (de 2004 à 2017). Il quittera son club de cœur en 2021, après plusieurs saisons en qualité de directeur du développement. Il a quitté ensuite professionnellement le rugby (hormis son engagement auprès de Florian Grill avec Ovale Ensemble), pour être nommé expert de la haute performance à l’Agence nationale du sport dans le cadre de la préparation des JO de Paris.
Le week-end dernier, lors du congrès de la FFR, il a été responsabilisé par le nouveau président Florian Grill (dont il est le bras droit), intégrant le bureau fédéral avec en charge le haut niveau et l’arbitrage. Il remplace ainsi Serge Simon comme patron de l’équipe de France.
ANS ou FFR ? Ou bien les deux ? « Aujourd’hui j’ai besoin d’en savoir un peu plus, à la fois avec l’agence du sport et la fédération, pour bien dimensionner les charges de travail. Il faudra vérifier aussi une éventuelle problématique de conflit d’intérêts entre les deux missions. Les semaines à venir vont être déterminantes sur mon organisation et mon implication dans ces deux structures.
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Je verrai alors si je dois faire un choix, partiel ou total. L’ANS me prend beaucoup de temps, les projets en cours sont nombreux et à l’approche des JO, la pression monte. A la FFR, le périmètre d’activités est potentiellement important aussi. Après, comment je vais faire entrer ça dans mon emploi du temps ? C’est l’objet de ma réflexion mais à ce jour rien n’est décidé ».
Retour dans le rugby assuré. « Et si j’ai un choix à faire ? Je suis nouvellement élu à la fédération de rugby et Florian (Grill) m’a responsabilisé, je ne vais donc pas faire marche arrière. Si choix il y a, ce sera du côté de l’ANS. Mais je n’ai pas envie de les abandonner ou de les mettre en difficulté. Et si je dois sacrifier du temps à l’ANS, il faudra voir à quel horizon sachant que ma mission se termine, quoi qu’il arrive, en septembre 2024, au lendemain des JO de Paris ».
"Je vais aller à la rencontre du XV de France sur le premier stage à Monaco et j’irai sans doute voir la finale des U20 en Afrique du Sud si les Bleuets y sont."
Le patron de l’arbitrage, c’est lui. Dans ses différentes responsabilités qui lui incombent désormais à la FFR, Jean-Marc Lhermet va devoir œuvrer sur les officiels de matchs, « un chantier qui m’intéresse avec la nouveauté du poste puisque c’est la première fois qu’un élu est référent de l’arbitrage. Jusque-là, le patron de ce secteur était un salarié, aujourd’hui c’est Franck Maciello. Il faut faire évoluer le système et le vrai patron de l’arbitrage sera l’élu référent. Pour le moment c’est donc moi qui vais travailler sur ce secteur ».
Premiers échanges de textos avec le staff des Bleus. Délégué au haut niveau, l’ancien responsable de l’ASM Clermont est donc, entre autres, le patron de l’équipe de France. « Mais pas seulement, le haut niveau concerne la formation, le rugby féminin, l’international et les autres équipes de France, c’est large.
Concernant le XV de France, il est urgent de ne rien faire. Il y a une structure qui fonctionne, qui a montré son efficacité et qui est lancé vers la Coupe du monde à venir. L’idée est d’être à sa disposition si nécessaire. Il n’est pas question de changer ce que pilotent magnifiquement bien Fabien Galthié, Raphaël Ibanez et le staff en place.
Avec le sélectionneur et le manager, jusque-là, on a eu juste quelques échanges par textos mais il est prévu que j’aille à leur rencontre sur la période du rassemblement à Monaco qui se déroule depuis ce dimanche et sur deux semaines. Là aussi, mon emploi du temps pourrait se bousculer car si l’équipe de France des moins de 20 ans va en finale (le 14 juillet), j’irai sans doute en Afrique du Sud y assister ».
Christophe Buron