Top 14 : le LOU flaire le bon coup face à Clermont
Publié le
dimanche 24 février 2019 à 00:05
| Mis à jour le
24/02/2019 à 01:30
Invaincu à domicile cette saison et en pleine forme, Lyon accueille ce dimanche (16h50) une équipe de Clermont affaiblie par les absences.
Ollivier Bienfait, à Lyon dans l'Equipe
Difficile d'être plus confiant que le LOU. Invaincus à domicile et victorieux lors de leurs quatre derniers matches du Top 14, les Lyonnais affichent de la sérénité avant d'accueillir Clermont, privé de nombreux cadres retenus en sélection. Damian Penaud, Morgan Parra, Camille Lopez, Wesley Fofana, Sébastien Vahaamahina, Étienne Falgoux, Arthur Iturria avec les Bleus, Greig Laidlaw avec l'Écosse, sans oublier ceux qui soignent les bobos (Raka, Slimani et Cancoriet), ça fait beaucoup. Et forcément, ça donne des idées aux Rhodaniens qui joueront dans un Gerland bouillant.
Les récentes victoires de Lyon n'étonnent pas Alexandre Lapandry. « Les Lyonnais nous ont posé de gros problèmes dans les rucks lors du match aller(victoire 31-11 de Clermont, le 25 novembre dernier), a expliqué le troisième-ligne de Clermont. Tous les postes sont désormais doublés et les qualités sont partout. Le LOU ne fait que progresser. Il s'est invité dans les six meilleures équipes françaises la saison dernière, a découvert la grande Coupe d'Europe. Il confirme être à sa place cette saison. Nous allons affronter un concurrent direct, ni plus ni moins. »
Nakaitaci, la renaissance
Un rival de premier choix disposant d'un Jonathan Wisniewski suréquipé en inspiration depuis le début de l'hiver. Un guide, au même titre que le capitaine et troisième-ligne Julien Puricelli. Il détonne ces derniers temps, comme Noa Nakaitaci, l'ancien ailier clermontois (2011-2018), qui a enfin mis derrière lui ses pépins de santé. L'international français (15 sélections) commence, petit à petit, à retrouver des automatismes dans une équipe où il s'est engagé pour cinq ans l'été dernier. L'adaptation a été longue, mais Pierre Mignoni, le manager de Lyon, lui a accordé du temps et du crédit, persuadé que Nakaitaci redeviendrait à terme le pyromane des 22 mètres qu'il fut. Son leadership en Championnat au classement des franchissements (24) et des passes après contact (31) apportent de l'eau au moulin de Mignoni.
Demi-finaliste du Top 14 en 2017-2018, Lyon continue de grandir, d'emmagasiner de l'expérience depuis son retour dans l'élite, il y a trois saisons. « Lyon est une équipe consistante qui a franchi un palier l'an passé, soulignait Franck Azéma, le manager des Jaunards, cette semaine. C'est logique de les retrouver ici. »Les recrutements pertinents et ce collectif huilé dans lequel « il n'y a pas de star », dixit le pilier lyonnais Raphaël Chaume, ont fait progresser les Lyonnais à vitesse grand V. Ancien Clermontois lui aussi, le joueur de vingt-neuf ans sait à quel point la rencontre d'aujourd'hui pèsera sur le mental des joueurs du cru. Surtout quand la dernière ligne droite vers la phase finale s'amorce. Même quand l'adversaire, amoindri, se trouve être le deuxième du Championnat. Car en ce moment, quand le LOU chasse, l'adversaire trépasse.