Je crois que Djokovic est sur le chemin pour régler la question du plus grand parmi les très grands. Cette capacité à délivrer des matchs de ce niveau sur toutes les surfaces, il est le seul à l'avoir. Et surtout, de qui m'a scotché hier, c'est cette absence de gamberge, qui aurait paralysé n'importe quel autre joueur, lorsque Nadal prenait les devants.
En terme de palmarès tu veux dire ? Peut-être oui, puisque c'est l'indicateur le plus objectif dont on dispose, surtout si on veut comparer deux joueurs de la même génération (86 pour Rafa, 87 pour Djoko). C'est un peu plus problématique avec Federer qui a gagné son premier Wimbledon à 22 ans quand les deux autres jouaient encore en junior.
Mais là où je suis plutôt en désaccord avec toi c'est sur l'idée que Djoko serait le seul à pouvoir livrer de tels matchs sur toutes les surfaces. Ces trois là ont tout gagné. Lorsqu'en 2009 le Suisse gagne son unique RG en l'absence de Nadal en finale, il ne faut pas oublier qu'il l'atomise un mois plus tôt en deux sets, en finale, dans son jardin Madrilène.
Deux ans plus tard, Novak se présente en demi-finale sur le Philippe Chatrier, il est invaincu depuis 41 matchs, à une marche du record de McEnroe. Mais il tombe sur un autre extra-terrestre nommé Federer, qu'on attendait déjà plus sur terre battue. J'ai encore en tête le bruit de l'impact des balles dans les raquettes ce jour-là, des coups d'une intensité indécente, on avait l'impression d'être sur une surface rapide. Ultra rapide. Malheureusement, face au catcheur Nadal, de cinq ans son cadet, Roger sera incapable de rééditer l'exploit.