Metoo à son paroxysme ?
En quête d'un deuxième mandat et favori à sa propre succession (dénouement le 14 décembre) Gilles Moretton est en campagne contre son challenger Germain Roesch. L'ancien 65e joueur mondial, accompagné notamment du secrétaire général de la FFT Pierre Doumayrou, a présenté le 5 septembre son programme de campagne au club Villa Primrose à Bordeaux, en présence d'élus de clubs, de comité et de ligue de la Nouvelle Aquitaine.
Madame Pascale Boulepiquante, veuve d'un ancien joueur de rugby des années 70/80, enseignante de tennis, élue au sein de la Ligue de Nouvelle Aquitaine en charge de la communication, a filmé le discours présidentiel, via son mobile, comme elle a l'habitude de le faire depuis quatre ans à chaque manifestation et prise de parole des dirigeants du tennis français en Nouvelle Aquitaine. Surpris, Pierre Doumayrou et Gilles Moretton l'ont tour à tour interpellée. Ce dernier, questionnant ouvertement Madame Boulepiquante, lui demandant si le fait de filmer lui procurait des « vibrations ». « Puis, arguant une nouvelle fois que le fait de filmer était une démarche personnelle, M. Gilles Moretton, toujours devant l'auditoire, a rajouté que « les vibrations, c'est perso », confie Madame Boulepiquante.
« La séquence étant passée assez vite, je mets quelques minutes à comprendre que le Président de la Fédération Française de Tennis m'a publiquement et impunément manqué de respect et utilisé des propos sexistes et sexuels à mon égard de manière soutenue en répétant à deux reprises de façon volontairement ciblée le terme « vibrations » dans un club de tennis en présence de nombreuses personnes. Tout comme moi, les personnes qui m'entourent sont choquées par la violence des mots, des paroles et de la manière dont cet homme a porté atteinte à ma dignité de femme et de mère via cette situation intimidante et très offensante.»
Madame Boulepiquante a sollicité son entourage et le conseil d'un avocat. Puis a fait un signalement au tribunal judiciaire de Bordeaux pour propos à caractère sexuels et sexistes.
