
EDF de Galthié
#7501
Posté 28 juin 2023 - 07:30
#7502
Posté 28 juin 2023 - 08:23
Oui, je crois bien que la France n'a jamais été aussi forte et bien préparée que cette année à l'approche d'une coupe du monde.
Ça ne présage en rien d'une victoire finale bien évidemment mais disons que tout le monde aura tiré Bucka... dans le même sens pour permettre aux Bleus de peut-être s'asseoir sur le toit du monde.
Le match d'ouverture m'inquiète pas mal, j'aurais préféré jouer les Blacks en 3ème ou 4ème journée de poule plutôt que d'entrée. J'ai la désagréable sensation qu'il y'a plus à perdre qu'à gagner lors de cette rencontre, surtout mentalement mais le sort en est jeté.
Les Irlandais seront costauds comme d'hab mais la préparation estivale des autres équipes va combler l'écart avec eux, je ne les vois pas dépasser les quarts que ce soit contre nous ou les Blacks.
Les sudafs vont être monstrueux aussi, la débauche d'énergie physique et psychologique nécessaire pour les vaincre est quasi similaire à celle nécessaire pour écraser les tout noir #jouelacommeMatera
Les wallabies vont être la bonne surprise du mondial pour moi et je les vois finir premier de poule à l'aise avant d'exploser les pumas en quart, une éventuelle demie entre les Bleus et eux serait titanesque.
Les gallois quant à eux vont probablement être le coup foireux de l'automne, entre les joueurs vieillissants, la relève compliquée et les finances catastrophiques de la fédé...bon courage à eux quoi.
Les anglais je ne sais quoi en penser, ils vont se relever c'est sûr mais peuvent-ils espérer mieux qu'une demie finale en l'état actuelle ? (Ce qui est déjà très bien en soi.)
Les pumas très inconstants également, je pense qu'ils céderont face aux anglais en poule et face aux aussies en quart mais sait-on jamais avec eux.
En tout cas le niveau entre les différents protagonistes n'a probablement jamais été aussi serré dans l'histoire de la coupe du monde, on va se régaler tous les jours bordel !
Tu ne cites pas les Fidji qui peuvent espérer quelque chose en terminant logiquement 2e de poule pour affronter ensuite les Pumas ou les Anglais en 1/4 de finale. Qu'est-ce que j'aimerais les voir titiller les grosses nations pour finir dans le dernier carré !
Globalement, à part dans la poule de la France, il peut/doit y avoir bataille entre 3 nations.
Dans la poule B, l'Ecosse avec une belle préparation, peut chatouiller l'Irlande ou l'Afsud.
Dans la poule C, les Gallois et les Fidjiens devraient livrer une grosse bataille (voire la Géorgie qui pourrait bousculer l'une de 2 nations) derrière l'Australie que je ne vois pas si sereine
Dans la poule D, gare aux Japonais qui nous ont démontré leur capacité à emmerder du monde
Coupe du Monde qui s'annonce passionnante.
- Lima et InASMWeTrust aiment ceci
#7503
Posté 28 juin 2023 - 08:50
Tu ne cites pas les Fidji qui peuvent espérer quelque chose en terminant logiquement 2e de poule pour affronter ensuite les Pumas ou les Anglais en 1/4 de finale. Qu'est-ce que j'aimerais les voir titiller les grosses nations pour finir dans le dernier carré !
Globalement, à part dans la poule de la France, il peut/doit y avoir bataille entre 3 nations.
Dans la poule B, l'Ecosse avec une belle préparation, peut chatouiller l'Irlande ou l'Afsud.
Dans la poule C, les Gallois et les Fidjiens devraient livrer une grosse bataille (voire la Géorgie qui pourrait bousculer l'une de 2 nations) derrière l'Australie que je ne vois pas si sereine
Dans la poule D, gare aux Japonais qui nous ont démontré leur capacité à emmerder du monde
Coupe du Monde qui s'annonce passionnante.
Les fidjiens passeront en quart à mon avis, mais avec eux c'est tout l'un ou tout l'autre, il y'a 4 ans on les voyait très bien au point de peut-être battre l'Australie et au final ils paument contre l'Uruguay donc méfiance.
Au mieux un quart pour moi qu'ils perdront largement face à la rigueur anglaise mais je souhaite avoir tort si ça peut apporter du suspense.
Une chose est sûr et nous sommes d'accord là-dessus, c'est que cette coupe du monde va être passionnante.
#7504
Posté 28 juin 2023 - 09:23
Je souscris à vos propos Gourine et Boulard !
Cette Coupe du monde ouvre la porte à de belles surprises, quand habituellement, les 1/4 de finaliste sont quasiment connus avant le début de la compétition.
Au risque de vous répéter : l'Ecosse peut très bien taper l'Irlande ou l'Afrique du Sud sur un match, tout comme les Fidji peuvent créer la surprise contre l'Australie mais encore plus contre le Pays de Galles, très largement déstabilisé.
L'Angleterre se relèvera t'elle d'un Tournoi désastreux ? car il y a danger contre l'Argentine, toujours performante en Coupe du monde, et le Japon, qui me semble néanmoins un peu en perte de vitesse depuis 2019.
Eddie Jones arrivera t'il a redresser la barre d'une Australie timorée depuis quelques années ?
Je suis aussi très excité de voir ce que les Tonga et les Samoa vont arriver à créer en quelques semaines de préparation avec l'incorporation des joueurs bi-nationaux de haut niveau.
Et comme à chaque édition, j'espère que les Fidjis exploiteront enfin leur potentiel sans limite...
- Néophyte et Gourine63 aiment ceci
#7505
Posté 28 juin 2023 - 09:52
Je n'aurais qu'un mot : Macalou ! (Hou !)
#7506
Posté 28 juin 2023 - 10:11
Je souscris à vos propos Gourine et Boulard !
Cette Coupe du monde ouvre la porte à de belles surprises, quand habituellement, les 1/4 de finaliste sont quasiment connus avant le début de la compétition.
Au risque de vous répéter : l'Ecosse peut très bien taper l'Irlande ou l'Afrique du Sud sur un match, tout comme les Fidji peuvent créer la surprise contre l'Australie mais encore plus contre le Pays de Galles, très largement déstabilisé.
L'Angleterre se relèvera t'elle d'un Tournoi désastreux ? car il y a danger contre l'Argentine, toujours performante en Coupe du monde, et le Japon, qui me semble néanmoins un peu en perte de vitesse depuis 2019.
Eddie Jones arrivera t'il a redresser la barre d'une Australie timorée depuis quelques années ?
Je suis aussi très excité de voir ce que les Tonga et les Samoa vont arriver à créer en quelques semaines de préparation avec l'incorporation des joueurs bi-nationaux de haut niveau.
Et comme à chaque édition, j'espère que les Fidjis exploiteront enfin leur potentiel sans limite...
Clair qu'on ne va pas manquer de matchs "qui font envie". J'ai bien l'intention d'en bouffer un max, après un Top 14 piteux sur tous les plans.
#7507
Posté 28 juin 2023 - 11:00
Je souscris à vos propos Gourine et Boulard !
Cette Coupe du monde ouvre la porte à de belles surprises, quand habituellement, les 1/4 de finaliste sont quasiment connus avant le début de la compétition.
Au risque de vous répéter : l'Ecosse peut très bien taper l'Irlande ou l'Afrique du Sud sur un match, tout comme les Fidji peuvent créer la surprise contre l'Australie mais encore plus contre le Pays de Galles, très largement déstabilisé.
L'Angleterre se relèvera t'elle d'un Tournoi désastreux ? car il y a danger contre l'Argentine, toujours performante en Coupe du monde, et le Japon, qui me semble néanmoins un peu en perte de vitesse depuis 2019.
Eddie Jones arrivera t'il a redresser la barre d'une Australie timorée depuis quelques années ?
Je suis aussi très excité de voir ce que les Tonga et les Samoa vont arriver à créer en quelques semaines de préparation avec l'incorporation des joueurs bi-nationaux de haut niveau.
Et comme à chaque édition, j'espère que les Fidjis exploiteront enfin leur potentiel sans limite...
Quand on en est a souscrire aux propos de Gourine c'est pas bon signe, reprends toi avant qu il ne soit trop tard !
- Lima aime ceci
#7508
Posté 28 juin 2023 - 13:17
et les Tonga hummm ? OK poule de la mort tout ça mais je n'ai pas souvenir de les voir avec un squad aussi costaud et homogène.
#7509
Posté 28 juin 2023 - 14:29
et les Tonga hummm ? OK poule de la mort tout ça mais je n'ai pas souvenir de les voir avec un squad aussi costaud et homogène.
Evoqué par Lima, l'ouverture de joueurs binationaux + une préparation plus importante ne pourront évidemment que faire augmenter le niveau.
#7510
Posté 28 juin 2023 - 17:31
On peut tout affronter. En 2011,je crois que Doussain a connu sa première sélection en finale. Ces 4 joueurs ont tous déjà joué des matchs complexes, au niveau européen et international.
eh oui, peut-être.
Mais ils ne sont pas Jean-Marc Doussain.
#7511
Posté 28 juin 2023 - 19:38
Je n'aurais qu'un mot : Macalou ! (Hou !)
Lache lui la grappe à Macalou, tu vas avoir des ennuis avec le frangin
Je te propose plutot l'écriture d'une petite nouvelle acide et flatulente dont tu as le secret. Tu pourrais nous raconter dans un premier temps l'intersaison dans le bureau de Jacky avec la jolie Irina, puis nous raconter ses vacances à St Trop ou ailleurs c'est toi qui voit.
Allez tonton Parigot, raconte nous une histoire !
#7512
Posté 29 juin 2023 - 09:16
Tu ne cites pas les Fidji qui peuvent espérer quelque chose en terminant logiquement 2e de poule pour affronter ensuite les Pumas ou les Anglais en 1/4 de finale. Qu'est-ce que j'aimerais les voir titiller les grosses nations pour finir dans le dernier carré !
Globalement, à part dans la poule de la France, il peut/doit y avoir bataille entre 3 nations.
Dans la poule B, l'Ecosse avec une belle préparation, peut chatouiller l'Irlande ou l'Afsud.
Dans la poule C, les Gallois et les Fidjiens devraient livrer une grosse bataille (voire la Géorgie qui pourrait bousculer l'une de 2 nations) derrière l'Australie que je ne vois pas si sereine
Dans la poule D, gare aux Japonais qui nous ont démontré leur capacité à emmerder du monde
Coupe du Monde qui s'annonce passionnante.
Perso je vois pas trop de surprises. Je pense que l'Ecosse est un peu tendre devant pour battre l'Irlande ou les Boks sauf avec des conditions favorables comme un carton rouge rapide pour l'adversaire. Je ne crois pas au Japon cette année. La seule surprise selon moi viendra de l'élimination de Galles même si ça sera serré car les Fidjiens peuvent battre les Gallois et perdre contre la Géorgie.
Ce qui sera intéressant c'est les matchs pour la première place entre France-NZ, Irlande-AFS et Argentine-Angleterre, des matchs quasiment impronosticables
#7513
Posté 02 juillet 2023 - 11:13
Thibault Giroud : « Être l'équipe la mieux préparée de la compétition » Le directeur de la performance du quinze de France, Thibault Giroud, livre les secrets de l'été studieux des Bleus, qui doit les conduire au sacre mondial.
Certains joueurs, effrayés par le pré-stage de Marcoussis (les 7 et 8 juin derniers), ont annulé tous leurs barbecues et apéros prévus avant le rassemblement. Ils auraient sagement privilégié une vie saine et quelques séances de fitness en autonomie, histoire d'arriver dimanche, à Monaco, sinon prêts, au moins délestés des surcharges inhérentes au triptyque chaise longue-grillades-rosé de l'été.
Quelques jours plus tôt, Thibault Giroud nous a reçus chez lui, dans sa propre salle des tortures, pour évoquer les 68 jours qui séparent ce jour de retrouvailles et le grand choc d'ouverture du Mondial face aux All Blacks, le 8 septembre. Le patron de la performance tricolore détaille les grands principes de sa préparation en même temps qu'il revient sur quatre années d'une méthodologie proactive pensée pour accompagner l'évolution du jeu et chaque joueur de la manière la plus précise et la plus individualisée possible.
« En 2019, au moment de votre arrivée dans le staff des Bleus, vous espériez vous rapprocher des nations les mieux préparées du Tournoi. Aujourd'hui, est-ce l'équipe de France la plus en forme ?
Je ne sais pas si c'est nous mais, après quatre ans et demi ensemble, on peut regarder les meilleures nations en face en termes de performance athlétique. On est sur la même ligne de départ que ces équipes. C'était l'un des objectifs fixés entre nous après le Japon (élimination en quarts de finale de la Coupe du monde par le pays de Galles, 20-19). Nous sommes plus rapides, plus explosifs, nous finissons mieux, nous combattons plus fort tout en nous déplaçant plus intensément qu'en 2019. Là, après tout ce qu'il s'est passé, on se donne l'objectif, certes élevé, d'être l'équipe la mieux préparée de la compétition. Après, les autres travaillent aussi. Ce ne sont pas des cancres.
Qu'est-ce qui va faire la différence ?
La clé sera de pouvoir garder nos joueurs majeurs toute la durée de la compétition. Donc il va falloir être intelligent dans le management. Pour certains joueurs premium, il ne s'agit plus de viser un développement agressif et rapide des qualités mais de les emmener physiologiquement au top de leur potentiel. On va donc être pertinent et très spécifique dans le choix individuel et collectif des surcharges athlétiques transférables sur le terrain, à partir des données seuils collectées pour chaque joueur.
« C'est la première fois que l'on décide de laisser si peu de temps aux joueurs après la fin du Top 14 [...] Dès le premier jour, nous individualiserons au maximum le travail. C'est important parce que cela veut dire que tout le monde part en même temps du même point »
Autre originalité : pas de vacances, pas de chasse aux papillons en treillis dans la jungle. Vous partez sur du métro-boulot-dodo ?
C'est la première fois que l'on décide de laisser si peu de temps aux joueurs après la fin du Top 14. Quand vous laissez beaucoup de temps de repos, il faut repasser par la base. C'est fastidieux parce qu'il faut répéter des schémas pendant plusieurs semaines pour ramener tout le monde à une certaine homogénéité physiologique. Là, nous allons taper directement dans le spécifique. Nous avons envoyé aux clubs avant le Tournoi 2023 sept standards de performances dit basiques que les joueurs internationaux devaient avoir acquis en amont de la préparation. Nous avons aussi livré des programmes de transition individualisés aux joueurs potentiellement sélectionnables suivant leurs dates de fin de saison.
Dès le premier jour, nous individualiserons au maximum le travail. C'est important parce que cela veut dire que tout le monde part en même temps du même point, avec une adaptation pour les finalistes lors de la première semaine à Monaco. Depuis quatre ans, notre méthodologie visait à diminuer le volume de charge au profit des dimensions qualité et intensité. Au fur et à mesure, nous avons augmenté la qualité et l'intensité des seuils de performances identifiés, qui sont évolutifs en fonction de tous les facteurs de performance, type l'arbitrage, l'évolution du jeu, etc. Plus la qualité et l'intensité sont prépondérants, plus le volume est économique.
Il y aura bien sûr des moments de détente à la fin des blocs de travail mais, encore une fois, ce groupe a été constant et nous n'avons pas besoin de passer par ces longues phases de team building qui ne sont pas pertinentes dans le développement des qualités athlétiques spécifiques. Par ailleurs, à l'intérieur de la phase de préparation, nous avons aussi décidé de laisser du temps libre aux joueurs justement pour les faire récupérer de leur saison en donnant, pour certains, des programmes spécifiques selon leur état de forme. On peut se le permettre parce que ce groupe nous a prouvé qu'on peut lui faire confiance. Lors des deux derniers Tournois, les gars étaient rentrés se régénérer en famille avec du travail à effectuer. Nous avions pu les suivre au jour le jour avec les data.

Comment sont découpés les 68 jours qui vous séparent du match d'ouverture de la Coupe du monde, le 8 septembre, contre la Nouvelle-Zélande ?
On a trois blocs : un premier mésocycle avec une priorité donnée à un haut développement physiologique de quatre semaines : deux à Monaco, puis une en autonomie à la maison mais monitorée et pour finir une au CNR (Centre national du rugby, à Marcoussis, Essonne). Ce sera la seule partie de la préparation où le rugby et la performance seront travaillés en silos. Évidemment, on développera des qualités transférables au projet de jeu, mais pas uniquement à l'intérieur du rugby. Notre objectif physiologique sera, pendant ces quatre semaines, de préparer les joueurs aux périodes physiologiques les plus intenses du jeu et non aux périodes moyennes.
« Plutôt que de s'entraîner comme on joue, nous adoptons une attitude de jouer comme on s'entraîne »
L'abandon de ce travail en silos était pourtant un principe de base de votre méthodologie.
C'est vrai, mais on ne dispose pas du même temps de préparation en période de Tournoi ou de Tournée. Il y aura bien sûr, dans ce premier bloc, du rugby en première partie de journée, en clarté ou basé sur une intensité maîtrisée, principalement sur les pics d'accélération et distance de pic d'accélération. Tout cela en alternance avec un gros travail en salle basé sur quatre axes spécifiques de stimuli à développer suivant les profils identifiés, soit sur le train moteur, soit sur le tronc. Ensuite, nous effectuerons un travail purement perf en silo de nouveau sur le terrain. Grâce à cette période de quatre ans passée, nous avons fait le choix de développer des qualités métaboliques et neuromusculaires en partant du constat du match et non de l'entraînement. Cela va nous permettre de surcharger des données physiologiques objectives plus qualitatives que les joueurs n'ont pas l'habitude d'aller toucher ou de maîtriser.
Comment en êtes-vous arrivés à cette construction ?
Plutôt que de s'entraîner comme on joue, nous adoptons une attitude de jouer comme on s'entraîne. Nous nous sommes posé une question simple après quatre années de collecte de données : quelles charges physiologiques évolutives le joueur international a-t-il subies en match depuis 2019 ? En trouvant la réponse, nous avons voulu créer pour cette préparation une philosophie d'entraînement spécifique, précise et innovante, qui nous permettra, je l'espère, de nous entraîner haut pour jouer plus facile. C'est du bon sens mais l'application est plus complexe.
C'est-à-dire ?
On pourra aller plus loin, avoir des intensités spécifiques et individualisées. Comme on a un temps de préparation réduit sur ce premier mésocycle, il y a des choses très ciblées que l'on aurait eu du mal à développer uniquement à l'intérieur du rugby. Après la partie purement perf terrain, les entraînements rugby collectifs seront très courts, sans contact et en restreignant certaines spécificités comme, par exemple, la distance en mètres parcourus au sol et non pas le volume de distance moyenne. Cette restriction nous permettra de brider certaines vitesses dès que l'on ira vers la très haute intensité, notamment dans le jeu sans ballon. Ces vitesses seront déjà surchargées à l'intérieur de la partie perf. Ceci nous évitera de tomber dans le surentraînement ou les blessures "contrôlables". Ces quatre semaines sont primordiales pour le lien avec le deuxième bloc, qui sera un retour vers une périodisation tactique.
« C'est l'accumulation de volume qui blesse les joueurs, pas l'intensité »
Comment est rythmé ce premier bloc ?
Lors du premier bloc, il y aura deux jours d'entraînement successifs puis un jour off, puis deux jours d'entraînement puis deux jours off successifs. Là encore, on privilégie la qualité et l'intensité sur la quantité, dans une périodisation non linéaire. On veut développer tout un panel de qualités en même temps, mais toujours avec une mixité de thèmes métaboliques ou neuromusculaires. Chaque jour, un thème sera prépondérant, mais un travail neuromusculaire sera injecté à chaque journée. C'est pour cela que nous n'enchaînerons jamais plus de deux jours d'entraînement lors de ce premier bloc. Les joueurs auront besoin de récupérer pour réitérer les intensités demandées. Nous ne voulons pas modifier la récupération naturelle et ainsi réduire le stimulus d'adaptation qui conduirait à une atténuation des gains d'entraînement. Les jours d'entraînement sont contrastés pour donner la priorité aux qualités physiologiques dans le contexte du plan de match, mais également pour compenser le stress de l'entraînement et réduire les blessures sur une période de développement réduite. C'est l'accumulation de volume qui blesse les joueurs, pas l'intensité.

Dans votre planning, il y a une semaine laissée libre aux joueurs.
Après le stage de Monaco, les joueurs rentrent à la maison avec des programmes individualisés et une ou deux séances par jour, selon les profils. Là, on est sur un microcycle qui reste à l'intérieur de ce premier bloc. Il sera donc une continuité de la philosophie de ce camp d'entraînement à Monaco au niveau des objectifs physiologiques. Une semaine complète, pas du tranquille, mais dans leur environnement et monitorés. Puis on les retrouve au CNR pour la dernière semaine de travail en silos, avant de passer sur le bloc 2 : les matches amicaux.
Quels sont les objectifs de ce bloc 2, qui réintègre la compétition ?
On garde nos 42 jours du 3 juillet jusqu'au troisième match amical (le 19 août, à Nantes, contre les Fidji). On repartira sur une périodisation tactique classique avec un effet transfert mais toujours avec une priorité au haut développement physiologique intégré au rugby. Depuis quatre ans, ce principe nous permet un plus grand transfert physiologique de l'entraînement au match, lorsque les compétences athlétiques et tactiques sont répétées dans un stress physique et psychologique similaire à celui attendu en match. Ce qui est important de comprendre aussi dans notre méthodologie, c'est la manipulation du processus d'entraînement. On essaye de prédire un schéma parfait, même si on sait que ça ne l'est jamais vraiment en sport collectif.
Il faut être capable, grâce aux données collectées, de moduler les intensités sur certains jours par rapport à ce que les joueurs produisent et subissent, et comment ils encaissent l'accumulation des jours d'entraînement. Il faut être réactif, proactif et capable de reconnaître les facteurs de performance qui changent et évoluent devant soi pour pouvoir adapter les choses. La programmation d'entraînement sur huit semaines, c'est une grande image avec plusieurs scénarios. Il faut être capable de voir le bon, au bon moment.
« Tout le monde a crié : "Au secours, quatre matches, c'est beaucoup", mais évidemment qu'on ne va pas mettre les mêmes joueurs sur les quatre matches »
Pourquoi avoir choisi de disputer quatre tests ?
Tout le monde a crié : "Au secours, quatre matches, c'est beaucoup", mais évidemment qu'on ne va pas mettre les mêmes joueurs sur les quatre matches. Il y a des joueurs que les coaches ne mettront pas du tout sur certains des tests mais qui joueront plus tard. Je pense notamment à certains de nos joueurs premium. Ce qui nous permet de pouvoir filer des jours à l'intérieur de la prépa et de pouvoir continuer à développer certains joueurs. Quand le groupe de 28 joueurs partira le vendredi pour son match, une partie du staff restera à Capbreton (Landes) pour continuer à travailler. Des joueurs seront sur un mode compétition et d'autres, identifiés, ne joueront pas certains matches et seront sur un développement total, surtout sur la fin de semaine.
À quoi faut-il s'attendre sur cette Coupe du monde en termes d'intensité ?
Que le jeu de possession et l'attaque soient très probablement plus récompensés lors de cette Coupe du monde. Le « ball in play » (ballon en jeu ou temps de jeu effectif en VF) sera forcément impacté à la hausse. Il faut s'attendre à jouer plusieurs matches à la suite - surtout en phase finale - entre 40 -45 minutes. La conséquence physiologique sera que les pics d'accélération seront plus élevés, ce qui augmentera aussi les distances d'accélération par minute. La haute intensité de déplacement du cinq de devant sera requalifiée à la hausse en km/h combinée à une augmentation des intensités combattues. Les séquences seront à la fois très neuromusculaires à moins d'une minute comme depuis deux ans, mais le pourcentage en nombre de séquences au-dessus de la minute sera plus important que sur les deux dernières années. Il faudra aussi être capable d'aller chercher plus de deux minutes sur certaines séquences, ce qui a été plus rare depuis vingt-quatre mois. Une des clés physiologiques sera d'être capable de tenir les efforts métaboliques sur des séquences longues et de pouvoir enchaîner sur des séquences plus courtes, dites neuro, de moins d'une minute et de remettre des pics d'accélération très haut, supérieurs à 3m/s, avec une intensité combattue sans déficit. »
Directeur de la performance du quinze de France.
2019 : en mai, il rejoint le staff des Bleus, renforcé par Fabien Galthié, pour préparer la Coupe du monde au Japon. Le futur sélectionneur l'avait débauché à Glasgow, à l'été 2017, lors de sa nomination sur le banc du RC Toulon.
- Lourugby aime ceci
#7514
Posté 02 juillet 2023 - 17:00

- Rugby ? et Codorplusàvie aiment ceci
#7515
Posté 13 juillet 2023 - 06:01
Ce dernier week-end, le staff de l'équipe de France a pris le temps de suivre les deux premiers matches du Rugby Championship, Argentine-Nouvelle-Zélande (12-41) et Afrique du Sud-Australie (43-12). Avec une attention particulière accordée au premier d'entre eux, évidemment, puisque les Blacks seront les premiers adversaires des Bleus le 8 septembre prochain, en ouverture de la Coupe du monde.
Le sélectionneur Fabien Galthié et ses adjoints n'ont pas encore débriefé cette partie avec leurs joueurs, qui ont actuellement d'autres chats à fouetter, et notamment une condition physique à optimiser sur la pelouse surchauffée du stade Louis-II de Monaco, mais ils ont déjà tiré quelques enseignements de la performance des Néo-Zélandais en Amérique du Sud.
« On a notamment vu qu'ils avaient renforcé leur milieu de terrain avec le repositionnement de l'arrière Jordie Barrett au centre aux côtés de Rieko Ioane »
Laurent Labit, responsable de l'attaque des Bleus
« On a notamment vu qu'ils avaient renforcé leur milieu de terrain avec le repositionnement de l'arrière Jordie Barrett au centre aux côtés de Rieko Ioane, ce qui est déjà une indication intéressante, observe le responsable de l'attaque tricolore Laurent Labit. Dans la lancée de leur Super Rugby, on a constaté aussi que les Néo-Zélandais étaient plus dans le rythme que les Argentins, et que quand ils jouaient en avançant comme cela a notamment été le cas en première période, ça devenait compliqué pour l'adversaire. On a retrouvé des systèmes qu'ils maîtrisent parfaitement sur les retours, beaucoup de jeu dans les fermés sur des recharges. Ils ont mis en grosse difficulté les Argentins sur leur positionnement en utilisant toute la largeur du terrain. »
Les Bleus sont donc déjà avertis. Pas questions de laisser les All Blacks développer leur rugby. « Une de nos forces est d'arriver à tenir l'adversaire dans son camp grâce à notre longueur de jeu au pied, poursuit Labit. Sur le circuit mondial, nous sommes même l'équipe qui a le jeu au pied le plus long. Ça va forcément nous inciter à user de cette force contre eux, comme on l'avait fait il y a deux ans (victoire 40-25), pour les laisser le plus possible dans leur camp. Après, on sait très bien que le ballon ne nous reviendra pas forcément au pied, comme ça peut être le cas avec d'autres équipes, car les Blacks n'hésitent pas à jouer depuis leurs 22 m. Il faudra donc d'abord défendre la première ligne avant de penser à réutiliser le ballon derrière. »
« World Rugby nous envoie d'ailleurs des clips du dernier Tournoi en nous disant que dans la même situation à la Coupe du monde il y aurait pénalité contre nous »
Laurent Labit
Le staff a aussi remarqué que les Blacks gardaient un peu plus le ballon qu'avant, une tendance qui aurait même tendance à gagner toutes les grandes équipes au regard des nouvelles directives arbitrales.
« On l'a déjà constaté durant le dernier Tournoi des Six Nations, admet Labit. Avant, on récupérait beaucoup de ballons au sol avec nos gratteurs. Aujourd'hui, on voit que cette phase de jeu dans les rucks est moins récompensée, qu'il faut vraiment être dans la règle. Du coup, on suit déjà les recommandations de World Rugby, on travaille beaucoup là-dessus avec Jérôme Garcès (ancien arbitre international français présent dans le staff). World Rugby nous envoie d'ailleurs des clips du dernier Tournoi en nous disant que dans la même situation à la Coupe du monde il y aurait pénalité contre nous. Il faut vraiment que le gratteur ne pose pas les mains au sol, pas même une seule. Ça devient donc difficile de contester, ce qui redonne l'initiative à l'attaque et favorise la possession. Aujourd'hui, il vaut donc mieux essayer d'avoir le ballon plutôt que défendre dans son camp. »
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