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EDF de Galthié


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#9901 Buckaroo

Buckaroo

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Posté 10 mars 2024 - 22:18

Si même l'Equipe se met à nous voler nos jeux de mots pourris...



#9902 Gourine63

Gourine63

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Posté 10 mars 2024 - 22:28

Je précise qu'on a jamais vu Frisch et Fritz ensemble dans la même pièce... coïncidence ? Je ne crois pas.
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#9903 el landeno

el landeno

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Posté 11 mars 2024 - 07:06

La chistera de Nolann Le Garrec, « un geste de survie » décrypté par Jean-Baptiste Elissalde Brillant pour sa première titularisation avec le quinze de France ce dimanche face au pays de Galles (24-45), le demi de mêlée Nolann Le Garrec a surpris le Millenium en envoyant une spectaculaire chistera en première période. Jean-Baptiste Elissalde décrypte ce geste qu'il a régulièrement réalisé.

 
 
 

C'est un geste rare qui a marqué le match entre le pays de Galles et la France (24-45) ce dimanche à Cardiff. À la 33e minute de cette rencontre (le score est alors de 17-20 en faveur des Bleus), Nolann Le Garrec, titularisé pour la première fois avec les Tricolores, a réalisé une longue chistera pour trouver Thomas Ramos. Cette passe spectaculaire a amorcé une action qui ne s'est pas conclue par un essai tricolore. « Mais ça nous amène un temps fort, a remarqué Fabien Galthié en conférence de presse. On ne marque pas, on finit en touche mais ça nous a procuré une occasion. »

 
 

Ce geste potentiellement efficace est aussi de nature à enthousiasmer le public. Ce qui a été le cas de Jean-Baptiste Elissalde, ancien demi de mêlée du quinze de France (35 sélections), habitué des chisteras durant sa carrière« C'est fou, chez moi, une seconde ou une demi-seconde avant le geste de Le Garrec, j'ai dit à ma femme : "regarde il va la faire ! " Et au moment où je le dis : vlam, c'était parti. La chistera, c'est comme le retourné acrobatique au foot ou le tir du milieu de terrain au buzzer au basket. » Un geste qui marque les esprits.

La situation : « C'était l'une des bonnes solutions »

Sept secondes avant sa chistera, Nolann Le Garrec se dépossède une première fois du ballon. Sur les 50 mètres, derrière un ruck, il envoie un jeu au pied haut parfaitement dosé. À la lutte aérienne, Damian Penaud rabat le ballon dans son camp. Excentré sur la droite à 45 mètres de l'en-but gallois, Le Garrec le récupère. Il est esseulé, plusieurs de ses coéquipiers ayant d'abord suivi son coup de pied, et sous la pression galloise, notamment celle du centre Joe Roberts.

« Je pense qu'il fait ce geste parce qu'il n'est pas en très bonne position pour garder le ballon, analyse Elissalde. Je crois que j'aurais fait la même chose. À mon avis, c'était, si ce n'est la bonne solution, l'une des bonnes solutions. C'est un geste rare - j'ai dû en faire en moyenne une par saison. Et c'est souvent un geste de survie. Ça m'est arrivé de le faire dans le jeu courant, mais je le faisais plus souvent derrière les touches, quand il y avait des adversaires prêts à se jeter sur moi et que j'avais le ballon sur ma mauvaise main, je ne pouvais pas armer mes passes. »

 
 
Le Garrec : « C'est de l'instinct »
Après match, au micro de France 2, Le Garrec a expliqué au sujet de sa chistera : « C'est de l'instinct, depuis tout petit, nos éducateurs ne nous brident pas trop, ils nous disent de jouer au rugby, c'est ce que j'essaie de faire. C'est un geste qui part un peu tout seul. »

Elissalde poursuit : « Beaucoup de joueurs se retrouvent dans ces situations et préfèrent garder le ballon. Mais quand tu es né plus petit, plus frêle et que tu n'as pas envie de te faire plaquer - la base au rugby - tu peux te servir de ce geste. Je ne connais pas le passé de Nolann, mais je pense qu'il n'a jamais été l'un des plus costauds. Il a dû développer cette passe dans des moments où il se sentait un peu en danger physiquement et parce qu'il avait déjà anticipé. »

« Il y a rarement d'interception sur ce genre de geste quand il est réalisé par un demi de mêlée »

Jean-Baptiste Elissalde

 
 
 

Plusieurs Bleus dont Thomas Ramos se trouvent effectivement au centre du terrain, dans la zone où Le Garrec a choisi d'envoyer le ballon. Son ouvreur le réceptionnera. « À mon avis, sur le temps de jeu précédent, quand Nolann Le Garrec joue au pied, pendant que le ballon était en l'air, il avait senti que Ramos et d'autres joueurs à l'extérieur étaient redescendus. Il faut avoir une vision périphérique, un oeil sur le ballon, le quitter des yeux pendant quelque chose comme une demi-seconde pour observer la largeur. Il y a rarement d'interception sur ce genre de geste quand il est réalisé par un demi de mêlée. Nolann Le Garrec avait donc senti qu'il n'y avait pas trop de danger à faire une chistera. Je pense que même le Gallois présent dans la zone a été largement battu sur la passe. C'est souvent une passe qui te fait gagner, quand elle bien faite, dix mètres de plus qu'une passe classique. En général, ces passes-là font entre 27 et 30 mètres. »

La mécanique du geste : « Tout part du bas du corps »

Au moment où Nolann Le Garrec amorce sa chistera, il tourne le dos au jeu et à ses coéquipiers à qui il s'apprête à faire la passe. « Tu es obligé de leur tourner le dos dans un premier temps pour faire ce geste, décortique Elissalde. C'est le lancer du disque, mais dans l'autre sens. Il faut d'abord contrôler le ballon puis tout part du bas du corps, encore plus que pour une vraie passe. On voit qu'il est obligé de forcer. Il y a les pieds, les quadris, les cuisses qui travaillent beaucoup puis les fesses. C'est comme un élastique qui se tend, puis quand ça part, ça part. D'ailleurs, une fois que tu as tout lâché, tu fais un peu comme les lanceurs de disque, tu es un peu déséquilibré, tu tombes un peu vers l'arrière, sur les fesses. C'est le fait de projeter tout le corps, et pas que les bras, qui permet de lancer aussi loin le ballon. Comme pour un quarterback en foot US. »

« Il y a une part de légèreté mais aussi de confiance »

Jean-Baptiste Elissalde

 
 
 

Autre comparaison utilisée par Elissalde : « Il faut mettre de la vitesse dans la rotation, de la coordination, c'est un peu comme les joueurs de tennis qui se font lober et frappent la balle entre leurs jambes et arrivent à faire un passing (un tweener). Il y a une part de réussite. Le geste est maîtrisé, parce qu'il a été fait tellement de fois à l'entraînement, pendant des séances de touché, mais il reste très rare. Il y a une part de légèreté mais aussi de confiance, parce que, quand tu ne maîtrises pas totalement le geste, tu ne le fais pas. Je ne serais pas étonné d'apprendre que Nolann Le Garrec a joué plus jeune au tennis ou au foot. Là, son geste m'a paru complètement naturel. Il faut le tenter pour une première sélection. Il a confiance en lui, ça s'est vu et pas que sur ce geste. »

 

 

 


#9904 GUY03

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Posté 11 mars 2024 - 10:13

Je précise qu'on a jamais vu Frisch et Fritz ensemble dans la même pièce... coïncidence ? Je ne crois pas.


Ça frise l'affiche

#9905 el landeno

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Posté 12 mars 2024 - 07:09

A-t-on assisté au nouveau départ du quinze de France ? Bien plus à l'aise offensivement, rafraîchis par l'entrée des petits nouveaux et au bout d'une semaine qui a vu les choses évoluer à Marcoussis, les Bleus ont signé dimanche un succès probant à Cardiff. Reste à le confirmer samedi face à une opposition anglaise qui s'annonce plus relevée.

Les Bleus sont rentrés en France dans la nuit de dimanche à lundi avec une satisfaction qu'ils n'avaient plus connue depuis le 8 septembre et cette victoire contre la Nouvelle-Zélande en ouverture de la Coupe du monde. « On a revu de larges sourires qui veulent dire beaucoup, glissait le capitaine Grégory Alldritt à la sortie du vestiaire. Ce match fait beaucoup de bien. »
 
 

Une victoire face au pays de Galles (24-45) construite sur 80 minutes, du plaisir retrouvé et à peine gâché par des essais trop facilement encaissés... L'enthousiasme tranchait avec un début de Tournoi moribond (défaite contre l'Irlande, victoire en Écosse, match nul contre l'Italie). Un nouveau cycle est-il enfin lancé ? Il est beaucoup trop tôt pour l'écrire, mais les bases d'un renouveau semblent posées.

Le jeu

Possession-dépossession, enfin le bon équilibre

Interrogé par un confrère sur sa sémantique, Fabien Galthié n'a pas claqué d'élément de langage dimanche soir à Cardiff. « Depuis deux ans, les règles ont redonné l'avantage à l'attaque, a glissé le sélectionneur dans sa réponse. Pour gratter un ballon, il faut arriver vite sur la zone, être en équilibre parfait, c'est de plus en plus difficile. » Lors du Tournoi 2022, celui du Grand Chelem, les Bleus avaient gratté 5,6 ballons au sol en moyenne par match, contre 2,3 sur l'édition 2024. Les turnovers gagnés culminaient à 14,6 en 2022, 6 en 2024.

 
 

Deux ans que Galthié et ses ­adjoints cogitent sur une nouvelle certitude stratégique face aux nouvelles directives arbitrales. Il y a eu la possession à outrance à Dublin il y a un an qui leur est revenue en pleine figure (défaite 32-19), la redépossession en match d'ouverture de la Coupe du monde face à la Nouvelle-Zélande (27-13), la repossession quelques semaines plus tard face à l'Italie (60-7) et l'Afrique du Sud (défaite 29-28 en quarts de finale)...

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À l'image de l'arrière Léo Barré, les Bleus ont tenté des choses offensivement lors de cette quatrième journée face aux Gallois. (A. Mounic/L'Équipe)

Après un début de Tournoi où les Bleus se sont cherchés (et souvent perdus) offensivement, la large victoire au pays de Galles signifie-t-elle qu'ils ont enfin trouvé le bon équilibre ? Une première nuance s'impose en écoutant le sélectionneur, qui évoquait un plan de jeu spécifique au pays de Galles : « Face à cette équipe, si on provoquait plusieurs rucks positifs, avec maximum deux joueurs au soutien et des sorties dynamiques, on pouvait construire notre jeu. Si on tenait, qu'on les fatiguait et que nos finisseurs amenaient cette énergie en fin de match, on avait de grandes chances de gagner. »

Une énergie collective retrouvée

Au-delà de l'adaptation à l'adversaire, il y avait néanmoins une certaine continuité sur ce qui est mis en place depuis le début du Tournoi, à la grosse différence que la réalisation a été bien meilleure, entre des avants plus efficaces au soutien offensif et des trois-quarts en cannes, avec ou sans ballon. Cela a par exemple donné cette première séquence à 24 rucks qui aboutit à la première pénalité convertie par Thomas Ramos (7e). Tournois 2022 et 2023 cumulés, les Bleus avaient sorti trois séquences à plus de onze phases de jeu. Il y en a déjà eu quatre cette année, dont deux à Cardiff.

Les puissances au contact d'Emmanuel Meafou, Uini Atonio ou Grégory Alldritt, l'activité de l'ombre des autres avants, la faculté des trois-quarts à galoper pour remonter les ballons, franchir sur quelques mètres et surtout venir se proposer dans la ligne d'attaque - bref, cette énergie collective retrouvée - ont permis aux Bleus de mieux réciter leurs séquences offensives, et donc de mieux posséder le ballon. Sans hésiter non plus à alterner au pied, si l'on repense notamment à cette magnifique transversale de Ramos pour trouver une touche à quelques mètres de la ligne galloise (34e). Le bon équilibre de Cardiff est une première référence. Qui attend désormais confirmation.

Les joueurs

Des jeunes plein de promesses

Si les Bleus ont su faire évoluer leur jeu vers plus de possession, c'est aussi parce qu'ils ont des joueurs pour cela. Et notamment les jeunes, pour certains à peine néocapés, qui ont apporté face aux Gallois une fraîcheur bienfaitrice et une audace franchement emballante. On pense à la longue chistéra de Nolann Le Garrec, aux relances tranchantes de Léo Barré, aux passes après contact d'Emmanuel Meafou, à la mobilité avec ou sans ballon de Nicolas Depoortere. Autant de joueurs qui n'étaient pas de la dernière Coupe du monde, et qui débarquent donc dans ce groupe sans passif ni contrariétés à digérer, juste avec leur enthousiasme et leur envie de bien faire.

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Nicolas Depoortere face à l'ailier gallois Josh Adams. (A. Mounic/L'Équipe)

Le talonneur Julien Marchand estimait même dimanche soir que ces gamins-là avaient dépassé leur fonction au Principality Stadium en s'illustrant là où on ne les attendait pas forcément : « Ce n'était pas à eux de nous mettre dans l'avancée, mais certains l'ont fait. Ils étaient à l'aise. » À l'aise, Le Garrec l'était aussi après la partie devant les micros : « On est très content de ce match, il doit nous servir de base. » Le demi de mêlée du Racing 92 a raison : ce succès en terre galloise servira de base à Galthié pour bâtir l'équipe qui défiera l'Angleterre. Il y aura très peu de changements, voire pas du tout.

Après, en revanche, il n'est pas certain que cette jeunesse triomphante, si prometteuse, résiste dans son intégralité au retour de quelques tauliers de ce quinze de France. Car si le centre Jonathan Danty, au jeu frontal bien moins adapté à un jeu de repossession, peut légitimement craindre la concurrence de Depoortere, Gailleton ou Barassi, la paire Antoine Dupont-Romain Ntamack ou Matthieu Jalibert à la charnière, elle, ne devrait pas dépareiller dans une équipe tournée vers le jeu et la prise de risques.

Quel sort sera ainsi réservé à Le Garrec quand Dupont reviendra de son expérience à 7 ? Et à Barré lorsque Ntamack et Jalibert seront guéris de leurs blessures, rendant alors à Thomas Ramos son poste d'arrière ? Ils glisseront peut-être sur le banc ou en tribunes. Sûrement, même. Mais ils resteront des joueurs qui comptent. Ils ont prouvé dimanche que l'avenir des Bleus à court, moyen ou long terme, passera aussi par eux.

Le management

Une plus grande ouverture

Un jour, il faudra approfondir ce qu'il s'est noué dans ces quelques jours à Marcoussis, entre les retrouvailles une semaine après le vilain pensum contre l'Italie (13-13) et le mercredi suivant, jour où le sélectionneur Fabien Galthié a annoncé à son groupe la composition d'équipe pour Cardiff. Il serait exagéré ou hâtif de conclure que l'ère Galthié II avec son nouveau gouvernement (Arlettaz, Sempéré...) a vraiment commencé là, mais ce n'est pas anodin si le capitaine Grégory Alldritt a parlé « d'une de nos meilleures semaines d'entraînement depuis très, très longtemps ».

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Le sélectionneur Fabien Galthié sur la pelouse du Principality Stadium. (A. Mounic/L'Équipe)

Bon, entre la poule et l'oeuf, difficile de trancher. On ne saura sans doute jamais à quel point Galthié aurait poussé les murs si les circonstances n'avaient pas décidé pour lui (suspension de Danty, blessure de Jalibert) mais il a changé sa méthode de travail en mélangeant titulaires et remplaçants ou remplaçants et titulaires en début de semaine dernière, une façon de réveiller ses troupes.

Certaines séances vidéo individuelles ont aussi été plus poussées et plus incisives que d'habitude pour certains cadres de l'équipe. « On a cherché l'émulation », a résumé le sélectionneur. Certes, il a mis du temps à ressentir que son groupe manquait de fraîcheur « physique et psychologique », du temps à sortir d'un certain conservatisme.

« On a eu une très bonne discussion avec Fabien lundi. On a une relation avec lui qui nous permet d'échanger. Il nous a dit son ressenti et on lui a dit le nôtre

Grégory Alldritt, capitaine du quinze de France

 
 
 

« Il faut traverser cette période difficile et ce n'est pas encore terminé », a prudemment précisé le sélectionneur à Cardiff, n'oubliant pas, plusieurs fois, d'avoir un mot pour les absents. Même après une victoire au Millennium, on n'insulte pas le passé. On saura plus tard combien cette semaine et ce moment d'ouverture ont influé sur le management de Galthié et sur la capacité de ses nouveaux adjoints à imposer leurs vues.

Les leaders de jeu, eux, ont apprécié de pouvoir s'ouvrir à Galthié avant Galles-France. « On a eu une très bonne discussion avec Fabien lundi, raconte Alldritt. On a une relation avec lui qui nous permet d'échanger. Il nous a dit son ressenti et on lui a dit le nôtre. C'est comme ça qu'on a pu construire la semaine d'entraînement. »


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#9906 el landeno

el landeno

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Posté 13 mars 2024 - 21:16

Nolann Le Garrec, de Vannes au quinze de France, itinéraire d'un surclassé À l'école comme au rugby, le demi de mêlée des Bleusa sauté des classes parce qu'il fallait bien stimuler ce gamin autoprogrammé pour aller tout là-haut.

 
Quand il commence à travailler pour le Racing, le recruteur Jean-Max Calice reçoit tout de suite une alerte de ses supérieurs : « Il y a un super joueur à Vannes mais faut se bouger parce que le Stade Français est dessus, lui dit-on. Il s'appelle Arthur Coville. » Demi de mêlée, Breton, Vannetais, Coville signera au Stade Français en 2016, avant de devenir champion du monde des moins de 20 ans deux ans plus tard. Au moment où ses chefs lui demandent d'accélérer sur le dossier Coville, Calice les prend à contre-pied : « Je leur dis : je crois qu'il y a un meilleur joueur à Vannes, il s'appelle Le Garrec. C'était assez "couillu" quand j'y repense parce que Nolann a quatre ans de moins qu'Arthur. D'ailleurs, je n'ai pas vraiment dit son âge. Mais je l'ai observé à l'entraînement, sans qu'il le sache, j'ai vu des trucs qui ne mentent pas. »
 
 

Dans le plan de succession de son effectif, le Racing recherche un jeune numéro 9, Calice pense le tenir mais, problème, il ne l'a jamais vu jouer à ce poste quand, le 22 août 2017, Le Garrec descend du train « Vannes-Racing », après une année au pôle espoirs de Tours. « J'ai commis quelques pieux mensonges, sourit le recruteur. Je l'ai vu jouer ouvreur, je l'ai vu mettre tous les points au pied pour gagner la finale Super Challenge B avec les moins de 14 ans de Vannes. Quand les gens du Racing le voient débarquer, tout chétif, je lis le doute dans certains regards. »

Le Garrec (21 ans ; 4 sél) va rapidement mettre les dubitatifs dans sa poche. Avec lui, le Racing est champion de France Alamercery (cadets) en 2018. C'est gagnant-gagnant puisque le jeune Nolann corrige sa faiblesse - fragile, il était souvent blessé - à force de travail avec Yannick Binois, préparateur physique. À 14 ans, Le Garrec aurait pu signer ailleurs mais ses parents ont été séduits par la richesse des entraînements spécifiques proposés par la préformation du Racing et le soin porté à la prévention des blessures. Son père Goulven a lui-même été un crack, champion du monde des moins de19 ans en 1995. Mais sa venue au Racing, depuis Bordeaux, n'avait pas été un succès. La famille Le Garrec est aussi conquise par l'unité de lieu au Racing : vingt mètres séparent le bâtiment du centre de formation de celui des pros.

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Nolann Le Garrec a 15 ans lorsqu'il dispute son premier match avec les jeunes du Racing face à Lyon
 
 

De sa fenêtre, le petit Nolann regarde Dan Carter taper. « Ces vingt mètres, c'est les plus longs du monde », aime dire Calice. Pas pour Le Garrec, surclassé à 16 ans en équipe de France des moins de 18 ans puis bénéficiaire d'une dérogation lui permettant de faire le Tournoi avec les moins de 20 ans à l'âge de 17 ans.

« Quand il avait 16 ans, on avait évoqué le fait de le prendre à la Coupe du monde des moins de 20 ans, se souvient Philippe Boher, déjà entraîneur des Bleuets à l'époque. Il fait partie de ces doubles surclassés comme Paul Mallez (rare pour un pilier), Baptiste Jauneau, Jordan Joseph, Émilien Gailleton, Matthias Haddad, Louis Bielle-Biarrey, Romain Ntamack. C'est un vrai marqueur de potentiel. Je me souviens de ce qu'avait écrit de lui la presse britannique après ses brillantes performances dans un tournoi d'été : "Une vieille tête sur des épaules d'enfant. " Sa maturité les avait marqués. Capitaine, buteur, il était chassé chez les jeunes et malgré ça, il surnageait. Nolann est très résistant à la pression. »

« Il est en mission ce gamin »

Jean-Max Calice, recruteur chez les jeunes du Racing

 
 
 

Jean-Marc Béderède, alors co-entraîneur des moins de 20 ans ajoute : « Nolann avait ce besoin d'être stimulé pour se développer et la stimulation se trouvait dans la catégorie d'âge au-dessus. Malgré la différence d'âge, son leadership restait très fort. » « C'est un enfant surdoué : un an d'avance à l'école, plusieurs au rugby, poursuit Jean-Max Calice. Il fallait le nourrir, beaucoup. Nolann, c'est un joueur très autodéterminé. Quand ses copains regardaient les pros du Racing s'entraîner et disaient "Wahou, c'est génial ! ", lui se positionnait différemment, genre "Les gars, j'arrive". Il observait, et reproduisait. »

 

Dans sa chambre d'internat, on trouvait tous les ballons du monde, et surtout ceux des pros parce qu'il savait que c'étaient les meilleurs. Le loustic repérait le ballon égaré sur le toit ou derrière un talus, et hop il l'embarquait. « En Crabos, je sais qu'il est blessé quand on doit affronter Lyon où joue le petit 9 très fort de l'équipe de France, raconte Calice. Il ne dit rien, il joue 60 minutes, il le surclasse. Bon, ça lui a coûté trois semaines d'arrêt mais il avait coché sa case. À 18 ans, le jour du Bronco test des pros (endurance), il doit passer l'après-midi. Mais dès le matin, il est là, observe les postures des meilleurs et l'après-midi il gagne le test devant Max Machenaud. Enfant, Nolann a écrit sur un bout de papier tout ce qu'il voulait réussir et tant qu'il n'y sera pas arrivé, il ne pourra pas se relâcher complètement. Il est en mission ce gamin. »

« Le drop ou la pénalité de la gagne, il adorait ça. Pas parce qu'il pense à sa gueule, juste parce qu'il aime débloquer les matches »

Matthias Haddad, ancien partenaire de Le Garrec

 
 
 

Personne ne sait combien de fois Le Garrec a pu lire l'autobiographie « Mémoires d'un perfectionniste » de Jonny Wilkinson. Ni combien d'heures de rugby ce gamin a déjà ingurgitées. « C'est impossible de suivre sa cadence, rigole son ami Matthias Haddad, coéquipier d'enfance à Vannes et champion d'Europe avec le Stade Rochelais l'an dernierLa première fois, je l'ai affronté : "Nono" à Vannes, moi à Muzillac. J'essaie de le plaquer, il me met un crochet de l'espace. Il faisait un mètre dix les bras levés et sortait des tours de magie. À Vannes, il jouait souvent numéro 10. Il n'avait peur de rien. Le drop ou la pénalité de la gagne, il adorait ça. Pas parce qu'il pense à sa gueule, juste parce qu'il aime débloquer les matches, faire la différence. Sauf au minigolf où il a plus de mal (rires). »

Grand complice de ses années Racing, Max Spring reconnaît qu'au golf (le vrai, pas le miniature), « il est vraiment bon, le con, et ce qui l'émoustille, c'est quand il faut rentrer un putt de dix mètres pour gagner. Il a une force de caractère énorme. J'ai un an de plus que lui et quand on nous annonce pour la première fois qu'on va participer à la prépa avec les pros, il est Crabos. Je me dis que ça fait tôt pour lui ; bon, il a réglé tout le monde. Dans ce Tournoi, il sait qu'il profite de l'absence d'Antoine Dupont mais son but, c'est d'aller le chercher, le titiller. »

 

 


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Posté 14 mars 2024 - 20:58

Des Espoirs de l'UBB aux Bleus : Bielle-Biarrey et Depoortere, inséparables frangins de rugby Inséparables dans la vie, Louis Bielle-Biarrey et Nicolas Depoortere ont forgé une amitié solide ces dernières saisons à Bordeaux-Bègles et dans la sélection des moins de 20 ans. Titulaires avec les Bleus dimanche dernier à Cardiff, ils le seront également ce samedi (21 heures) contre l'Angleterre.

 
 

Quatre cent quarante-trois jours séparent ces deux clichés. Le premier remonte au 23 décembre 2022. Ce soir-là, à La Rochelle, Nicolas Depoortere joue, durant les neuf dernières minutes, son premier match professionnel avec l'Union Bordeaux-Bègles (victoire 12-8). Sous les yeux de ses parents qui immortalisent l'événement, celui qui a encore - pour quelques minutes seulement avant d'être bizuté - de grands cheveux frisés prend la pose au coup de sifflet final avec Louis Bielle-Biarrey, titulaire à l'aile. Les deux gamins de 19 ans ont des étoiles plein les yeux.

 
 

Un peu plus d'un an et deux mois plus tard, la scène se répète à Cardiff en marge de la victoire au pays de Galles (24-45), dimanche dernier, lors du Tournoi des Six Nations. Le centre rayonne à nouveau en compagnie de « Loulou ». Il vient de vivre une Marseillaise forte en émotions
« Extraordinaire, encore plus au côté de mon meilleur pote » - et de fêter sa première sélection.

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Le 23 décembre 2022, premier match en pro avec l'UBB pour Nicolas Depoortere (à droite), à La Rochelle (victoire 12-8). Louis Bielle-Biarrey était évidemment présent. (DR)

Comme sur une autre photo identique datant de leur seule saison en partie partagée chez les Espoirs de l'UBB en 2021-2022, quand ils se sont rencontrés, le plus grand des deux ressemble à un pirate, avec un bandeau sur la tête, après l'abordage réussi du Principality Stadium. « Ils ont le même sourire au fil des années, note Joël Bielle-Biarrey, le père de Louis, en revoyant les images, le même plaisir de jouer ensemble ».

De tout partager surtout. Ces deux-là sont inséparables. Presque fusionnels. « Là où on s'est vraiment rapprochés, c'était aux Summer Series en 2022, en Italie, avec les moins de 20 ans, nous racontait Bielle-Biarrey récemment. On s'était mis en chambre ensemble et on avait énormément sympathisé. Depuis, on ne s'est pas trop lâché. » Le mot est faible tant ils ne se quittent plus d'une semelle.

 
 

« Si on ne sait pas où est Nico, on va chez Louis et il est là »

Pierre Bochaton, troisième-ligne de l'UBB

 
 
 

« Ils sont tout le temps collés à faire les cons, que ce soit au club ou chez Louis, s'amuse le troisième-ligne de l'UBB Pierre Bochaton. Et si on ne sait pas où est Nico, on va chez Louis et il est là. » Quasiment tout le temps d'ailleurs. « Techniquement, ils ne sont pas colocataires et ont chacun leur appartementmais c'est vrai que Nicolas squatte très souvent chez Louis, confirme le paternel Alexandre Depoortere. C'est comme Tic et Tac (les deux tamias de fiction créés par Walt Disney en 1943). »

« La copine de Louis n'a pas trop le choix, se marre l'arrière Nans Ducuing. Je pense que c'est à prendre ou à laisser. Nico fait partie du package. Entre eux, c'est une espèce de "bromance", un coup de coeur amical. »

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Nicolas Depoortere et Louis Bielle-Biarrey à l'entraînement des Bleus à Marcoussis. (A. Mounic/L'Équipe)

Nicolas-le-Girondin et Louis-l'Isérois, que six mois seulement séparent (le premier est né en janvier 2003, le second en juin), vont faire les courses. Puis Bielle-Biarrey se charge de cuisiner, notamment des spécialités de La Réunion, d'où sa mère est originaire. Et plutôt bien d'ailleurs. « Il a deux ou trois plats sympas », reconnaît son ami. Le binôme passe des heures à discuter de tout et de rien, à jouer à la PlayStation mais aussi aux cartes.

Plus précisément à la coinche (une variante de la belote). Une passion qu'ils partagent régulièrement dans leur repaire du Carnaval Café de Bègles avec d'autres membres de la bande, dont le troisième-ligne Marko Gazzotti (19 ans) et le pilier Yahnis el-Maslouhi (21 ans). « Louis aime tout commenter, chaque carte qu'il pose, chaque action », balance Depoortere. « Ils ont un gros problème avec ça, prévient Ducuing. Nico joue mais ce n'est pas vraiment un génie des cartes. "Petit Louis" commence à être bon en revanche. Pour vous dire à quel point il est gaga, je l'ai déjà vu en soirée sur une banquette de discothèque en train de jouer aux cartes sur son portable. »

« Ils partagent les mêmes ambitions, la même vision et se trouvent facilement »

Nans Ducuing, arrière de l'UBB

 
 
 

Mais ce qu'adorent par-dessus tout les deux internationaux, c'est chambrer. « Ils le font tout le temps et tout le monde y passe », avoue Bochaton. Réponse honnête de Depoortere : « C'est vrai qu'on aime bien mettre des pièces... » Sans surprise, Ducuing (32 ans) n'est généralement pas très loin. « C'est toujours bon enfant, jamais vulgaire, dit-il. J'ai l'impression de me reconnaître quand j'étais jeune dans la connerie avec Jean-Baptiste Dubié (ex-centre de l'UBB). On a douze ans d'écart avec Nico et Petit Louis mais ce sont des jeunes fantastiques, des rayons de soleil. »

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Nans Ducuing, au premier plan, avec Nicolas Depoortere et Louis Bierre-Biarrey derrière lui. (N. Ducuing/D.R.)

Sébastien Calvet, sélectionneur des moins de 20 ans, lui, n'a rien oublié de leurs pitreries communes. Il en souriait encore cette semaine à Marcoussis. « Quand on a mis Nico à l'aile face aux Gallois sur le dernier match du Tournoi des Six Nations l'an dernier, les deux se sont branchés à merveille. C'était un régal à voir. Louis (aligné à l'arrière) lui disait "ce n'est pas fait pour toi, c'est pas ton truc, tu ne sais pas comment ça joue un ailier." L'autre lui répondait "c'est très facile, tu vas voir." De l'annonce de l'équipe jusqu'au match, ils nous ont animé la vie de groupe. » Accessoirement, ils avaient aussi grandement participé à la large victoire (67-17) avec deux essais chacun.

« Ce sont des frangins de rugby »

Joël Bielle-Biarrey, père de Louis

 
 
 

« Ils se tirent tout le temps la bourre, se souvient Frédéric Charrier, leur ancien entraîneur à l'UBB et désormais responsable des lignes arrière à Clermont. Lorsque Louis a commencé à jouer, Nico avait aussi envie de s'imposer en équipe première, ça le stimulait. Les deux voulaient se retrouver sur le terrain et faire avancer l'équipe, que ce soit avec les moins de 20 ans, les pros à l'UBB et maintenant l'équipe de France. »

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Nicolas Depoortere et Louis Bielle-Biarrey (11) pendant Galles-France (24-45) le 10 mars. (A. Mounic/L'Équipe)

Bielle-Biarrey, déjà surclassé chez les jeunes, a été le premier à connaître ce bonheur l'été 2023 avec les Bleus (le 5 août, en Écosse). « Quand Louis a été appelé pour la Coupe du monde, Nico avait dans un coin de la tête de très vite le rejoindre, selon Ducuing. Ils s'appelaient tous les jours et se filaient des petits conseils. C'était mignon. Ils partagent les mêmes ambitions, la même vision et se trouvent facilement sans avoir à beaucoup parler. »

Joël Bielle-Biarrey va plus loin : « Ce sont des frangins de rugby. » Quasiment des membres d'une même famille. « Loulou, on l'a adopté, lance Alexandre Depoortere. Et avec ses parents, on a bien sympathisé. » Ils ont d'ailleurs prévu de se retrouver samedi à Lyon pour assister au match de leurs fistons contre l'Angleterre. Avant une nouvelle séance photo en cas de victoire.

 
 


#9908 Bon Chasseur

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Posté 14 mars 2024 - 22:28

 

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Waaahhhhh nooonn il ne peut pas la faire, cheveux longs et moustache, c'est pas possible dsl ça marche pas il faut lui dire vite !! :lol:


au fait sinon LBB on oublie mais il a encore... VINGT ANS. Je sais pas, on a l'impression qu'entre les Tests d'Aout derniers, la CDM, re la saison à Bordeaux, le 6N... qu'il a pris 3 ans lol mais il a tjrs 20 ans le gamin, et il est déjà aussi fort. Tu lui mets du choppage de chandelles bien comme il faut, p-ê un jeu au pied mieux au point et ça devient un ailier de classe mondiale dans 2 ans.



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Posté 15 mars 2024 - 11:16

 

Waaahhhhh nooonn il ne peut pas la faire, cheveux longs et moustache, c'est pas possible dsl ça marche pas il faut lui dire vite !! :lol:


au fait sinon LBB on oublie mais il a encore... VINGT ANS. Je sais pas, on a l'impression qu'entre les Tests d'Aout derniers, la CDM, re la saison à Bordeaux, le 6N... qu'il a pris 3 ans lol mais il a tjrs 20 ans le gamin, et il est déjà aussi fort. Tu lui mets du choppage de chandelles bien comme il faut, p-ê un jeu au pied mieux au point et ça devient un ailier de classe mondiale dans 2 ans.

Ah oui mais là, rien ne va plus... Et les caps ? oukisson les caps ? ça va à l'encontre de tes principes tout ça ? C'est un coup à trouver un mec plus frais que Fickou ça  :D



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Posté 15 mars 2024 - 18:31

Ah oui mais là, rien ne va plus... Et les caps ? oukisson les caps ? ça va à l'encontre de tes principes tout ça ? C'est un coup à trouver un mec plus frais que Fickou ça  :D

hah. Ben le joueur qui correspondrait au discours "caps" ce serait Villière qui a l'expérience Grand Chelem mais il est soit blessé soit hors de forme et pas non plus hyper expérimenté. Il n'y a pas d'ailier mega caps en France. Teddy Thomas c'est le plus ancien et il est sur la fin on dirait. Raka ? CDM dans la poche quand même. N'intéresse pas du tout Galthié visiblement. Non malgré son âge d'ado le plus intéressant aujourd'hui (aux côtés de Penaud) c'est bien LBB qui a une CDM et un 6N et peut-être de belles aventures de phases finales avec Bordeaux dans les mois à venir. Après c'est les Dumortier, Lebel...  la seule option "expérience" c'est Moefana à l'aile (qui ne plaît à personne mais qui reste l'ailier titulaire sur le dernier GC).



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Posté 15 mars 2024 - 20:10

hah. Ben le joueur qui correspondrait au discours "caps" ce serait Villière qui a l'expérience Grand Chelem mais il est soit blessé soit hors de forme et pas non plus hyper expérimenté. Il n'y a pas d'ailier mega caps en France. Teddy Thomas c'est le plus ancien et il est sur la fin on dirait. Raka ? CDM dans la poche quand même. N'intéresse pas du tout Galthié visiblement. Non malgré son âge d'ado le plus intéressant aujourd'hui (aux côtés de Penaud) c'est bien LBB qui a une CDM et un 6N et peut-être de belles aventures de phases finales avec Bordeaux dans les mois à venir. Après c'est les Dumortier, Lebel...  la seule option "expérience" c'est Moefana à l'aile (qui ne plaît à personne mais qui reste l'ailier titulaire sur le dernier GC).


On s'en branle des sélections !!!

#9912 el landeno

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Posté 15 mars 2024 - 20:41

Andy Farrell et l'Irlande rouvrent la porte à Antoine Frisch Convoqué pour la première fois en équipe de France cette semaine, mais pas retenu pour affronter l'Angleterre, Antoine Frisch, le centre du Munster, reste une option pour l'Irlande, selon son sélectionneur Andy Farrell.

 

Il a découvert Marcoussis dans la semaine et s'est rapproché du maillot de l'équipe de France, en plein coeur d'un de ces parcours atypiques qu'aime Fabien Galthié, qui l'aura mené de l'antichambre du Top 14 à l'Irlande, en passant par la Fédérale 1 et le championnat d'Angleterre, mais Antoine Frisch n'en a peut-être pas fini de ses pérégrinations. Car, à 27 ans, le centre du Munster reste une option pour le quinze du Trèfle, a répété Andy Farrell, jeudi à Dublin. « On pense toujours à lui, a confié le sélectionneur de l'Irlande, à l'avant-veille d'un match décisif contre l'Écosse. J'ai déjà discuté avec Antoine, on lui a dit ce qu'on pensait de lui et je sais qu'il a aussi l'ambition de jouer au niveau international avec l'Irlande. »

 
 

C'est une possibilité que Frisch, en effet, n'écartait pas, en 2022, au moment de s'engager avec le Munster. Le Francilien a des racines irlandaises via sa mère, il a de la famille qui vit toujours autour de la capitale, et, dans nos colonnes, il disait cette année-là : « Comme tout petit garçon français passionné de rugby, j'ai déjà rêvé de jouer pour les Bleus. Mais j'ai toujours regardé l'Irlande... »

« On pense que c'est un grand joueur. Il est toujours à 100 % dans notre esprit »

Andy Farrell

 
 
 

Les deux options étaient donc ouvertes depuis quelque temps, et Frisch, depuis qu'il avait été convoqué pour une tournée avec l'équipe Emerging Ireland, une sorte de sélection B, en novembre 2022 en Afrique du Sud, pouvait nourrir l'espoir de revêtir un maillot vert. « L'avoir sélectionné là, ça montrait qu'il était tout en haut de la liste de ceux qui peuvent prétendre à une place avec nous, a poursuivi Farrell. On pense que c'est un grand joueur. Il est toujours à 100 % dans notre esprit. Mais chez nous, la concurrence est féroce pour le poste de centre, ces dernières années. »

 
 

L'Irlande s'appuie en effet sur un réservoir enviable à ce poste, entre Bundee Aki (33 ans, 55 sélections), Robbie Henshaw (30 ans, 71 sél.), Garry Ringrose (29 ans, 57 sél.) et Stuart McCloskey (31 ans, 17 sél.), sans compter quelques polyvalents déjà installés (Crowley, Frawley). Chez les Bleus, Frisch devra faire face au même genre d'embouteillage, et ce sont des suspension (Danty) ou blessure (Barassi) qui ont fini par lui ouvrir la porte. « On le suit depuis longtemps, il était venu faire des oppositions à l'époque avec Massy, avait précisé Galthié la semaine dernière. On était en contact et l'opportunité s'est créée cette semaine. » Mais ne s'est pas concrétisée totalement puisque Frisch n'a pas été retenu pour le Crunch de samedi, à Lyon.

Une cape française pourrait obliger le Munster à se séparer de lui

Dans l'esprit du staff des Bleus, s'agissait-il aussi d'éventuellement empêcher un rival d'améliorer la profondeur de son effectif ? « Oui, peut-être, en a souri Nicolas Jeanjean, directeur de la performance des Bleus. Mais ça fait vraiment plusieurs saisons que Fabien est en relation avec lui. C'est le joueur qui décidera, bien sûr, mais c'est un joueur français né en France, qui a l'air ravi d'être là. »

Mais que l'Irlande n'a pas encore l'intention d'abandonner aux Bleus, et encore moins le Munster. Une cape française pour Frisch pourrait en effet obliger la province à se séparer de lui, pour respecter une règle interne à la Fédération irlandaise, de ne pas avoir plus d'un joueur non sélectionnable à un même poste. Or, le Munster y aligne déjà un Néo-Zélandais, Alex Nankivell.

« Je vais devoir lui parler, a souri Peter O'Mahony, ce vendredi, en conférence de presse, parce que c'est un joueur important pour nous. » Le flanker aux 104 sélections, qui a remporté le championnat URC avec Frisch la saison dernière, a poursuivi : « C'est un gars décontracté, et c'est super de l'avoir sur le terrain avec nous, parce que ses performances vont en s'améliorant. Alors je vais devoir essayer de le faire rester en Irlande pour les prochaines années ! » Parole de légende du Munster et de capitaine du quinze du Trèfle.

 
 


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Posté 15 mars 2024 - 22:57

On s'en branle des sélections !!!

Tu t'en branles des sélections.

Pas les staffs d'équipes nationales.



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Posté 15 mars 2024 - 23:01

Tu t'en branles des sélections.

Pas les staffs d'équipes nationales.

Bah oui mais si on leur en donne pas une première aux p'tits rookies, z'auront jamais un gros paquet de caps   :ermm:



#9915 Bon Chasseur

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Posté 15 mars 2024 - 23:05

Bah oui mais si on leur en donne pas une première aux p'tits rookies, z'auront jamais un gros paquet de caps   :ermm:

Mais on s'en fout du gros paquet de caps vu qu'on s'en branle des caps !

Suis un peu, quoi !






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