EDF de Galthié
#11311
Posted Yesterday, 17:28 PM
L'été on joue pas la gagne, et l'automne idem.
Bah on va sacrément dégringoler dans le classement mondial.
#11312
Posted Yesterday, 18:14 PM
#11313
Posted Yesterday, 19:20 PM
Le Garrec c'est probablement l'avenir mais perso c'est le niveau en dessous au niveau international.
Donc si je comprends bien on joue 5 matchs par an...
L'été on joue pas la gagne, et l'automne idem.
Bah on va sacrément dégringoler dans le classement mondial.
On ne peut juste pas être au niveau en une semaine d'une équipe qui sort d'une compétition, c'est la réalité
Mais aucun doute sur la motivation du staff et de l'équipe
#11314
Posted Yesterday, 23:44 PM
#11315
Posted Today, 07:10 AM
L’arrière des Bleus et du Stade Toulousain, Thomas Ramos © Crédit photo : GLYN KIRK / AFP
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Thomas Ramos a rejoint les Bleus jeudi en vue du choc face à l’Afrique du Sud. Titulaire indiscutable, l’arrière a développé un fascinant sens du leadership à Toulouse comme en équipe de France. Il a accepté d’en témoigner avant la tournée
Qu’est-ce qui fait d’un joueur un leader selon vous ?
C’est quelqu’un qui met tout en place pour être exigeant envers lui-même et qui a des performances à la hauteur des attentes que l’on a placées en lui. C’est lui qui permet d’être ensuite exigeant à son tour envers ses coéquipiers. C’est un peu philosophique tout ça, mais c’est comme ça que je définirais un leader. Pour moi, ce n’est pas celui qui gueule le plus fort. Ce n’est pas celui qui explique tout aux autres sans faire la moitié de ce qu’il leur demande. Il doit bosser et savoir faire son auto-critique. Qu’elle soit positive ou négative. Dans les moments importants, qu’il s’agisse de victoire ou de période de doute, il a la capacité à redonner la confiance aux autres.
Pensez-vous correspondre à cette définition ?
À l’instant T, non. Mon début de saison n’est pas à la hauteur de ce que je souhaite et de ce que je devrais apporter à l’équipe [l’entretien a été réalisé début octobre après la défaite de Toulouse à Bayonne, NDLR]. Mais si on reprend depuis le début de ma carrière, j’imagine que oui… J’ai eu le temps d’observer des joueurs avec beaucoup d’expérience. Je me suis inspiré de ceux qui correspondaient à la définition que je vous ai donnée avant et j’ai laissé de côté ceux qui gueulaient plus fort que ce qu’ils faisaient. C’est à partir de là que j’ai choisi la case dans laquelle je voulais être. J’ai toujours travaillé parce que j’en ai eu besoin pour franchir un cap. C’est ce qui m’amène à être légitime pour parler dans un groupe.
« Je n’ai jamais cherché à être un leader ou un capitaine. Ce sont des rôles qu’on m’a donnés au fil de ma carrière »
À quel point êtes-vous intransigeant avec vous-même ?
Après un match, je suis capable de le revoir une fois en entier dans sa globalité. Puis revoir une ou deux fois mes actions individuelles pour comprendre pourquoi j’ai fait telle erreur ou tel choix. Je fais attention à mon hygiène de vie, à mon sommeil, à ma qualité de vie, à ma récupération. Je mets toutes les chances de mon côté pour réussir ma carrière.
Avez-vous toujours eu cet appétit pour prendre le leadership ?
Je déteste perdre. J’ai horreur de me faire marcher sur les pieds. Je pense que ça me galvanise dans un rôle comme ça. J’ai jamais cherché à être un leader ou un capitaine. Ce sont des rôles qu’on m’a donnés au fil de ma carrière. Même si j’aime amener le groupe dans mes idées, c’est sûr.
Thomas Ramos sous le maillot du Stade Toulousain.
Avez-vous toujours eu cette haine de la défaite ?
Quand je jouais au ping-pong avec mon père dans le garage, j’étais capable d’y rester pendant des heures tant que je ne gagnais pas. Quand je faisais des jeux de société avec ma sœur, je ne voulais jamais la laisser gagner ! J’ai toujours été dans cet état d’esprit. Mais le sportif a certainement développé tout ça.
Cela ne peut-il pas vous consumer ?
Parfois, c’est chiant. Pour mes proches, ça peut être pénible. Un exemple tout bête : pendant le Covid, on avait un couple d’amis qui vivait à 300 mètres de chez nous : Sébastien Bézy et sa femme. On était presque tous les jours ensemble. On faisait des jeux de société garçons contre filles. On ne voulait pas les laisser gagner : on finissait par s’embrouiller tellement on était insupportables (sourire). Mais je sais aussi de temps en temps relâcher.
On a entendu parler d’une partie de padel houleuse avec Damian Penaud durant la préparation à la Coupe du monde 2023…
Ce n’est pas ma faute (sourire) ! On a joué ensemble contre Thibault Giroud et Manu Urdampilleta [respectivement manager de la performance et analyste vidéo à l’époque]. On gagne le premier set haut la main. Derrière, Damian a décidé de faire le spectacle. On a perdu 2 sets à 1… Je n’avais plus le droit de jouer la moindre balle sur le terrain à la fin. Elles étaient toutes dédiées à Damian ! Au bout d’un moment, j’ai dit stop : j’arrête, je vais m’énerver. Et on ne s’est pas parlé pendant 24 heures. Mais il s’est excusé quand même !
Thomas Ramos et Damian Penaud sont très proches dans la vie de tous les jours.
Vous dites vous être inspiré de certains leaders. À qui faites-vous référence ?
Quand je suis arrivé en équipe pro à Toulouse, il y en avait un qui avait beaucoup prouvé dans sa carrière : Thierry Dusautoir. Il ne parlait pas beaucoup, mais quand il faisait les choses, ça se voyait. Je suis ensuite parti à Colomiers. J’ai rencontré des joueurs qui ne parlaient pas beaucoup non plus. Notamment un joueur, Aurélien Bécot qui était un leader de combat. On attend toujours d’un capitaine qu’il parle tout le temps. Mais quand il ne parle pas beaucoup, et qu’il montre le week-end, ça marque les esprits. Quand je suis revenu au Stade [après son prêt à Colomiers], Jerome Kaino est arrivé. Lui, ne parlait pas du tout. Mais ce qui m’a marqué avec lui, c’est qu’il y avait un silence de cathédrale dès qu’il prenait la parole.
Thomas Ramos tient un rôle central dans les 5 Brennus remportés par Toulouse depuis 2019.
Paradoxalement, vous ne citez que des figures mutiques alors que vous parlez tout le temps sur un terrain…
Oui. Mais parce qu’en jouant à l’arrière, j’aime placer les joueurs, les aider quand ils sont dans le dur en défense. Du coup, je parle beaucoup.
Aimez vous avoir de l’emprise sur vos coéquipiers ?
Non. Ce que j’aime, c’est communiquer. Il n’y a rien de pire que de jouer un sport collectif où on ne parle pas. C’est terrible. Au-delà, c’est aussi une question de caractère. Je dis toujours aux mecs : forcez-vous à parler à l’entraînement. N’ayez pas peur de vous tromper. Comme ça, le jour du match, vous aurez le réflexe de le faire et donner une information. Quand tu joues à la charnière ou en 15, tu peux prendre quatre ou cinq décisions dans la même action : c’est vachement plus simple si on t’aide que si tu es le seul décisionnaire. Après, dire que j’ai de l’emprise, non je ne pense pas. Je sais que je suis dur parfois avec mes coéquipiers. Mais c’est toujours pour l’équipe. Même si je le fais parfois d’une mauvaise façon et que je m’en excuse. Mais on joue dans des stades avec plusieurs milliers de personnes : si je parle normalement, personne ne va m’entendre. Pour prévenir tes coéquipiers, tu as besoin de crier.
Peut-on se comporter de la même manière en club et en équipe de France ?
Pendant des années, je n’ai pas eu de temps de jeu, c’était délicat de prendre la parole. Mais depuis un ou deux ans, quand on me demande mon avis ou quand je sens que je dois prendre la parole pour des questions stratégiques, je le fais. Mais ça vient aussi de la légitimité.
Gregory Alldritt avait déclaré lors du dernier Tournoi, « nous, on est les maçons, lui, c’est l’architecte »…
Je ne savais pas (sourire). Je pense qu’il a dit ça parce que j’ai beaucoup joué à l’ouverture sur la période 2024 - 2025. Certains ont appris à me connaître plus en tant que joueur stratégique que par le passé. Ça a fait évoluer le regard des autres. Mais oui, ça fait plaisir.
Thomas Ramos, ici dans les bras de Julien Marchand, son coéquipier à Toulouse comme en équipe de France.
Votre manager à Toulouse, Ugo Mola, avait aussi dit « Thomas est le coach du terrain : il pourrait presque prendre ma place »…
Ah, ça a fait parler cette phrase…
« On joue dans des stades de plusieurs milliers de personnes : si je parle normalement, personne ne m’entendra »
Vous ne l’aimez pas ?
Pas à l’heure actuelle non. Je n’ai que 30 ans. Je veux me consacrer aux années qui me restent. J’ai parfois l’impression qu’on me parle plus de ce que je ferai après que de ce qui me reste à réaliser. Ça me dérange parfois.
On l’interprétait plus comme manière de souligner votre emprise sur le jeu…
Peut-être qu’il dit ça parce que je crie beaucoup sur le terrain et que ça lui évite d’avoir à le faire (sourire)… Ugo est bon dans la com : il faut le lui demander à lui comment lui interprète cette phrase.
Vos entraîneurs vous décrivent comme un passionné de stratégie. À quel point ?
En club comme en équipe de France, on est à un stade de notre carrière où on peut aller voir les coachs pour parler de la stratégie. Quand tu as décidé un lancement en fonction de l’adversaire et que ça marche, il n’y a rien de mieux. Je trouve qu’on est tombé dans un rugby aujourd’hui où toutes les équipes font les mêmes sorties de camp, lancent le jeu de telles zones à telles zones et font des ballons portés dans les 22 derniers mètres. Qu’est-ce qu’on fait de différent pour surprendre l’adversaire ?
Vous n’êtes pas capitaine à Toulouse comme en équipe de France. Pourquoi selon vous ?
Le capitanat n’est pas quelque chose qui me motive. C’est juste un statut à l’instant T. Être capitaine, ça ne se demande pas de toute façon. Les coachs font un choix. Que je le sois ou pas, ça ne m’empêchera jamais de dire ce que je pense. C’est dans ma nature. Et tout beau discours ne parlera jamais autant qu’une belle performance. La seule chose qui pourrait m’aider à être capitaine, c’est que ça me permettrait de parler plus avec les arbitres (sourire).
Thomas Ramos est devenu le meilleur réalisateur de l’histoire du XV de France lors du dernier Tournoi des Six-Nations.
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