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[InASMWeTrust]

 
Supprimer les barrages, c'est enlever tout enjeu pour 4-5 équipes qui savent qu'elles n'atteindrons pas le carré magique. Tu enlèves un grande part d'intérêt aux joutes en Top14. Certes les maintenir n'est pas bon pour l'EdF, mais t'inquiète à l'époque Canal avait pousser fort auprès de la ligue pour mettre ça en place, c'est pas pour rien. Et ils ne se sont pas trompé, l'audimat, les rentrées d'argent ayant augmenté depuis.

Supprimer les barrages, c'est s'assurer aussi que Castres ne sera plus jamais champion.

[el landeno]

Atonio, Tatafu, Colombe, Montagne... Après la défaite contre les Sud-Africains, le bourbier des piliers droits refait surface

La défaite contre l'Afrique du Sud samedi au Stade de France (17-32) a rappelé la nécessité de pouvoir s'appuyer sur des piliers droits capables de rivaliser en mêlée. Rappelé aussi que Uini Atonio reste la meilleure option des Bleus, et qu'il aura trente-sept ans à la Coupe du monde 2027.

En un seul passage à Paris, les Springboks étaient à deux doigts de nous convaincre que le Championnat japonais où évolue la moitié du quinze de départ venait de ringardiser le Top 14. C'était une illusion d'optique, un vilain raccourci. Ce qui ne l'est pas, c'est qu'il a suffi de passer une soirée avec des piliers sudafs - et même pas les titulaires puisque Nche et Malherbe se soignaient - pour se rappeler qu'au pays du Championnat qui sanctifie la mêlée comme aucun autre, on s'en remet à la bonne santé d'un pilier droit qui aura 37 ans et demi à la Coupe du monde dans deux ans en Australie.

 

 

Calendrier et résultats de la tournée d'Automne

 

FAUT-IL DUPLIQUER LE MODÈLE SUD-AFRICAIN ?

Chez les Springboks, à deux ans de la Coupe du monde, on jurerait connaître le tiercé des piliers droits pour l'opération « triple couronne » : Frans Malherbe, s'il se remet de ses problèmes de dos, Thomas du Toit, Wilco Louw. « En Afrique du Sud, quand on identifie des potentiels pour l'équipe nationale, on ne change pas tout le temps, souligne Steenkamp. Dès 2003, notre sélectionneur Jake White avait réuni trois ''droitiers'' pour nous dire : si vous ne faites pas 2007, ce sera votre faute. Parce que moi, je vais vous donner le temps de jeu. En France, derrière Uini, ça a beaucoup changé non ? »

« Dans notre formation, on a délaissé le critère mêlée pure. Peut-être faut-il le revaloriser »

Arnaud Héguy, ancien entraîneur de la mêlée de Lyon

 

 

 

Oui, derrière Atonio, c'est fluctuant et parfois mergitur. Demba Bamba est le n° 2 des numéros 3 de l'ère Galthié (22 feuilles de match) mais il a perdu du crédit ces derniers temps. Depuis la fin du Mondial 2023, Georges-Henri Colombe est devenu première doublure mais s'est-il pour autant imposé ? « Si on décide que c'est Montagne, il doit jouer, estime Steenkamp. Si c'est Bamba, c'est Bamba. Il faut un projet de performance pour les droitiers en France. Qui sont aujourd'hui les piliers droits les plus établis en Top 14 ? Atonio oui mais après vous trouverez Alo-Emile, Melikidze, Tameifuna, Sinckler, Japaridze... » Même le Stade Toulousain n'est pas autosuffisant sur ce poste ces dernières années, lui qui a dû recruter Census Johnston ou Charlie Faumuina.

« Si on regarde les piliers sudafs, on s'aperçoit qu'on ne leur demande pas de porter les ballons, précise Broncan. C'est d'abord la mêlée, après la mêlée, et puis des rucks, des mauls. » Arnaud Héguy prolonge l'idée : « En France, on a déplacé les attentes sur ce poste. On a toujours eu des piliers de mêlée très forts et si on en manque aujourd'hui, c'est parce qu'on recherche des profils de pilier droit porteur de ballon, explosif, avec beaucoup d'activité. Bamba, Colombe, Falatea ou Laclayat répondent à ces standards. Dans notre formation, on a délaissé le critère mêlée pure. Peut-être faut-il le revaloriser... »

TATAFU, MONTAGNE, COLOMBE, BAMBA : QUI EST LE CHAINON MANQUANT ?

Après 2023, le staff des Bleus semblait avoir identifié deux profils pour succéder à Atonio, ou l'accompagner : le Bayonnais d'origine tonguienne Tevita Tatafu et le néo-Toulousain Colombe. Le premier n'a qu'une paire de sélections et une cheville précaire (il devrait reprendre fin décembre, après sept mois d'arrêt) ; le second court encore, à 27 ans, après une condition physique qui ne ferait plus le yo-yo.

« Aujourd'hui, un garçon d'1,80 m à ce poste, ce n'est juste pas possible. Ce n'est plus la norme. Mais pour avoir des mecs à 1,90 m et 140 kg, il ne faut pas les avoir aiguillés en deuxième-ligne à seize ans »

Thierry Savio, responsable des première-lignes au centre de formation du Stade Toulousain

 

 

 

« Tatafu est le chaînon manquant, dit Broncan mais comme Atonio, il va devoir revenir d'une blessure sérieuse. Avec ces joueurs lourds, c'est toujours problématique. Les potentiels physiques pour ce poste, on les a. Mais il manque encore à Bamba, Falatea, Colombe, cette dureté mentale pour ce poste si dur. S'ils ont ce déclic, ils peuvent revenir. » Le staff de Galthié a pensé ou rêvé de Posolo Tuilagi, le surpuissant deuxième-ligne de l'USAP, pour créer de toutes pièces le successeur d'Atonio. Mais le joueur ne partage pas ce rêve.

« Tuilagi, c'est un gamin qui devrait jouer pilier droit au très haut niveau, estime Thierry Savio, responsable des première-lignes au centre de formation du Stade Toulousain. Ce sont des gabarits et des profils tellement rares qu'il faut accepter d'en former cinq pour en avoir un super. Atonio, c'est un coup de bol énorme que ce garçon qui a joué deuxième-ligne jusqu'à 25 ans ait pu se reconvertir en pilier. Chez nous, (Joel) Merkler, ça a été un combat de l'imposer. Si j'étais entrepreneur, je créerais une académie des première-lignes au niveau fédéral. Aujourd'hui, un garçon d'1,80 m à ce poste, ce n'est juste pas possible. Ce n'est plus la norme. Mais pour avoir des mecs à 1,90 m et 140 kg, il ne faut pas les avoir aiguillés en deuxième-ligne à seize ans. Combien de ces mecs-là font une carrière de deuxième-ligne ou de n° 8 en Pro D2 alors qu'ils auraient pu faire de très bons piliers droits ? »