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Coronavirus avant tout.


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#4291 Ptolémée

Ptolémée

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Posté 11 avril 2020 - 13:07

pour ma part 

 

j'ai éteins les chaines d'infos

limité l'ordinateur 

et je privilégie la lecture ( 1 livre tous les 2 jours environ )

les films et la musique  

abonnements Canal complet, Netflix, Amazon Prime,OCS, Spotify  et VOD on demand

 

ma femme peint et sculpte dans son atelier auquel elle me refuse honteusement l'accès  :cartonrouge:

 

ma fille et ma femme sont en province ,

moi je suis au taf 

pas facile à vivre

vraisemblablement un manque organisationnel 



#4292 George Abitbol

George Abitbol

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Posté 11 avril 2020 - 13:10

Oui enfin la qualité de ses études on est pas non plus spécialiste et dans le domaine donc ça reste limité aussi :).

 

 

 

Je ne cite que cette partie, je suis totalement d'accord avec (et pas surpris par) le reste de ton message.

 

 

Il faut faire attention à ça. Ça a déjà été dit, mais pour juger la qualité de la méthode scientifique, une étude en virologie, il n'est pas nécessaire d'être virologue. Mais plutôt épistémologiste ou philosophe des sciences.

 

Il reste nécessaire d'être virologue pour juger de ce qui est traité dans l'étude elle-même, bien sûr. Mais pas de l'étude à proprement parler.
 

 

 


Après le pire c'est que 90% des gens qui sont dans les labos sont des gens très bien et on le goût de transmettre et de leur métier, mais en générale ces gens là ne veulent pas de responsabilité et n'ont pas l'ambition de diriger des labos...

 
En fait c'est pas très différente du monde de la politique. Ou des entreprises. Ou des syndicats de copropriété. Les connards avides de pouvoir sont surreprésentés dans les postes à responsabilité.
 
Une étude australienne de 2016 concluait que 21% des CEO (directeur général) d'entreprises étaient des psychopathes, contre 1 à 4% dans le reste de la population.
 
https://www.independ...s-a7251251.html

#4293 ELSAZOAM

ELSAZOAM

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Posté 11 avril 2020 - 14:08

aucun souci
achète une laisse
fais ton ausweiss
et sors promener ton chien ...
en cas de contrôle je te laisse trouver quoi leur dire :
merde il est passé où ce p**** de chien !!??
merde il s'est barré
merde on me l'a piqué
etc etc
 
se promener avec une laisse : le top !!
je l'ai fait trés longtemps au bahut dans ma jeunesse ....
 
 

J'ai mieux... Il se met à quatre pattes, il aboie et au passage il mord les flics au jarret !

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#4294 Kestandi

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Posté 11 avril 2020 - 14:12

Article de Médiapart en accès libre tout le w-e sur la gestion des masques une fois les grandes annonces faites 
 
https://www.mediapar...gApp&xtor=CS3-5
 
Pas envie de faire mon démago-populiste mais qu'est ce que j'adorerais vivre dans un pays où ce genre d'article entraîne la démission de gens concernés  :innocent:


Encore heureux que n’importe quel article ne débouche pas systématiquement sur une démission,
sinon ce serait un beau bordel ton fameux pays.

#4295 Ptolémée

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Posté 11 avril 2020 - 15:01

J'ai mieux... Il se met à quatre pattes, il aboie et au passage il mord les flics au jarret !

Envoyé de mon SM-A505FN en utilisant Tapatalk

 

c'est tout ce que tu as trouvé ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 


La destruction des écosystèmes , principal vecteur des zoonoses ,

déforestation , réchauffement climatique , etc...

 

Le Covid-19, énième zoonose causée par l'interférence de l'Homme sur la biodiversité  



#4296 le nougatier

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Posté 11 avril 2020 - 15:21

 

 


 
En fait c'est pas très différente du monde de la politique.

 

L'université et la recherche c'est même que de la politique, faut être dans les petits papiers de la bonne personne si tu veux monté...

 

J'en aurais des anedoctes à raconter. Mais bon j'ai peur de voir mes message supprimé parceque pas le bon sujet. Et comme je met un peu de temps à les écrire je vais éviter :)



#4297 Yosky

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Posté 11 avril 2020 - 15:26


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#4298 pims

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Posté 11 avril 2020 - 16:05

Sur Le Monde :

https://www.lemonde....36316_3244.html

 

Coronavirus en France : « En matière de prévention, nous ne sommes pas à la hauteur de l’épidémie »

Pour l’ancien directeur général de la santé William Dab, le gouvernement fait peser, avec le confinement, l’ensemble des efforts de prévention sur la population.

Professeur émérite au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), où il était il y a peu titulaire de la chaire Hygiène et sécurité, William Dab est médecin et épidémiologiste. De 2003 à 2005, il a été directeur général de la santé et avait démissionné en raison de désaccords sur la politique de santé publique avec le ministre de la santé d’alors, Philippe Douste-Blazy. Il livre une analyse critique de la réponse française au Covid-19.

Quelle est votre appréciation de la situation sanitaire de l’épidémie de Covid-19 ?

Un premier élément à prendre en compte est qu’actuellement nous avons un décompte de la morbidité et de la mortalité directement liée au virus. En fait, nous aurons aussi à déplorer des répercussions sur la santé à moyen terme qu’on peut appeler indirectes parce que ce n’est pas le virus qui sera en cause, mais les complications chez les patients souffrant de maladies cardiaques, pulmonaires, rénales, etc. Ces complications ont deux origines. Le Covid-19, qui entraîne un alitement, qui est un facteur de risque important chez les personnes âgées. Et le fait que le suivi des malades chroniques est moins bon parce que le système de soins est saturé par l’épidémie. Il faut donc s’attendre au total à plusieurs dizaines de milliers de décès directement et indirectement liés à l’épidémie.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Coronavirus: « Si les gens connaissaient cette cochonnerie, ils respecteraient les consignes », des guéris témoignent Et sur l’évolution de l’épidémie ?

Je suis frappé par le fait qu’après quatre semaines de confinement, la courbe épidémique n’est que ralentie. Nous restons avec un flux important de malades chaque jour. Trois raisons peuvent expliquer cela. D’abord le confinement n’est qu’imparfaitement respecté. En particulier, ceux qui continuent de travailler et qui prennent les transports en commun peuvent se contaminer, alors que le port du masque n’est pas généralisé. Ensuite, on peut se demander s’il n’y a pas une transmission aérienne du virus et pas seulement par les gouttelettes. Cette question est débattue, notamment cette semaine dans la revue Nature. Enfin, et cela me semble très grave, on laisse retourner chez elles des personnes contagieuses à la sortie de l’hôpital ou du cabinet du médecin parce qu’elles n’ont pas besoin de soins. Elles peuvent alors contaminer leurs proches. Comment l’éviter quand on vit dans un petit appartement ?

Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Coronavirus : l’urgence absolue de créer des structures de prise en charge des patients peu symptomatiques Que faudrait-il faire ?

Cela fait des jours que plusieurs instances, dont le conseil scientifique du gouvernement, recommandent de mettre ces personnes, de même que leurs contacts, en isolement dans des hôtels (qui sont vides) ou des lieux fermés analogues. La maire de Paris le demande aussi, mais il ne se passe rien.

De façon générale, dans les mesures adoptées, il y a un mélange d’excellence et de médiocrité. L’excellence, ce sont les soins. Des centaines de vie ont été sauvées par l’héroïsme des soignants et des aidants, ainsi que par un effort sans précédent qui a permis de doubler nos capacités de réanimation et de désengorger les hôpitaux saturés. C’est vraiment remarquable.

En revanche, en matière de prévention, nous ne sommes pas à la hauteur de l’épidémie.

Pourquoi ?

La seule mesure de prévention est en réalité le confinement généralisé assorti de recommandations d’hygiène. Autrement dit, on fait peser sur la population la totalité des efforts de prévention. Ça ne peut pas marcher et le coût humain est effrayant avec un cortège d’inégalités sociales qui s’aggravent. Réalise-t-on bien ce que cela représente pour une famille avec disons deux enfants qui vit dans 50 m² avec les deux parents en télétravail et les enfants qui doivent faire l’école à la maison ? Si l’effort de prévention est partagé, cela peut tenir encore quelque temps, mais, s’il ne se passe rien d’autre, il y aura des mouvements de révolte. Or l’adhésion du public est une condition pour casser l’épidémie. Le macromanagement ne suffit pas. Il faut une capacité de micromanagement.

Je considère que nous entrons dans une période où le confinement aura plus d’inconvénients (économiques, psychologiques, familiaux, médicaux) que de bénéfices.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Coronavirus : « Les nouvelles configurations urbaines portent en germe des déflagrations écologiques à haut potentiel de viralité » Que peut-on faire d’autre ?

D’abord de l’épidémiologie de terrain. Comment se fait-il que ce soient des épidémiologistes britanniques qui ont estimé la proportion de Français infectés ? Comment lutter contre une épidémie sans connaître son étendue ? Des enquêtes par sondages hebdomadaires par téléphone ou Internet permettraient de suivre son évolution. C’est facile à réaliser. Ce n’est pas complètement fiable, mais c’est mieux d’être dans le brouillard que dans le noir absolu. En attendant que des tests sérologiques soient déployés à grande échelle, même avec des imperfections, ce type d’enquête par sondage répétés nous donnerait une tendance sur l’évolution de la prévalence de l’infection.

De même, il faut comprendre pourquoi on a encore tant de nouveaux malades. Où ont-ils été contaminés ? On ne peut pas enquêter sur tous les cas, mais, là encore, une procédure d’échantillonnage suffirait à fournir des indications sur les circonstances de l’infection. Dans les CHU, de nombreuses études cliniques sur d’autres thèmes que le Covid-19 sont actuellement suspendues. Les professionnels de santé qui les réalisent sur le terrain et ont un savoir-faire pourraient être mobilisés à cette fin.

Autre exemple, il y a des dizaines de milliers de patients qui prennent quotidiennement de l’hydroxychloroquine pour des maladies rhumatismales. Cela fait plus de deux mois qu’il y a un débat sur ce traitement. Pourquoi ne sait-on pas si ces patients sont moins atteints par le coronavirus que les autres ? Nous avons des bases de données accessibles pour faire ce travail et une agence du médicament pour le faire.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Coronavirus : les effets indésirables graves s’accumulent sur l’hydroxychloroquine

Ensuite, on ne dit pas clairement à la population quand les masques et les tests arriveront. Si on ne le sait pas, il faut le dire. Aucun déconfinement n’est envisageable sans ces outils. De même, quand les soignants seront-ils enfin correctement protégés ? On n’entend pas la réponse.

Enfin, il faut un commandement unifié et moins de bureaucratie.

Que voulez-vous dire ?

Je vais vous donner un exemple personnel. Dès le début de l’alerte, je me suis inscrit à la réserve sanitaire. Il y a une semaine, je reçois un message me demandant si je suis prêt à appuyer au plan épidémiologique une ARS [agence régionale de santé] dans un département d’outre-mer. Je réponds immédiatement que je suis volontaire et que je libère tout mon agenda jusqu’à fin juin. Au bout de six jours, pas de réponse. Je fais savoir que je trouve cela anormal en situation d’urgence. Je reçois alors comme réponse que mon dossier administratif n’est pas complet. Il manque la copie de mon diplôme de docteur en médecine (qui est à mon bureau, donc inaccessible) et un certificat d’aptitude médicale. Je n’aurai pas l’odieuse pensée de déranger un confrère surchargé pour qu’il atteste que je suis apte à faire de l’épidémiologie ! Le président de la République a déclaré la guerre, mais les services continuent de fonctionner comme en temps de paix.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Coronavirus : mise en place pour réagir à ce type de crises, la réserve sanitaire est pourtant débordée par la situation

En 1917, la première chose qu’a faite Georges Clemenceau en devenant président du Conseil et ministre de la guerre, c’est de se débarrasser des bureaucrates sans valeur ajoutée, voire à valeur négative. Ensuite, il a obtenu des Alliés un commandement unifié. On multiplie les instances, les conseils, les comités qui font de leur mieux, mais il n’y a pas le souci des détails, ils n’ont pas de rôle opérationnel. Quand Clemenceau visitait le front au péril de sa vie, ce n’était pas seulement pour soutenir le moral des troupes. C’était aussi pour vérifier que l’intendance suivait.

Pour gagner contre une épidémie, il faut trois conditions : la surveillance, la réactivité et un commandement resserré qui fait un lien opérationnel entre la doctrine et le terrain.

Etes-vous pessimiste ?

Oui, au moment où nous nous parlons. Non, si les principes de base de la lutte contre les épidémies sont enfin mis en œuvre de toute urgence en s’affranchissant des contraintes administratives que le gouvernement a désormais les outils juridiques de lever.

Cette situation illustre jusqu’à la caricature la faiblesse de la santé publique française. On mise tout sur les soins sans réaliser que la prévention est un investissement très rentable. Chaque fois que l’on dépense 100 euros dans le domaine de la santé, 96 % vont aux soins et 4 % à la prévention organisée. C’est cela que nous payons, comme nous payons l’incurie de la gestion de l’amiante – 100 000 décès cumulés.

Tous les soirs à 20 heures, nous applaudissons nos soignants. Je me demande si nous ne devrions pas siffler tous les midis les carences de la prévention de terrain jusqu’à ce qu’elle devienne efficace.


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#4299 marco43

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Posté 11 avril 2020 - 17:13

ma femme m'emmerde, alors je bricole, j'ais fait un grand trou dans le jardin et trouvé des planches


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#4300 JB 03

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Posté 11 avril 2020 - 17:22

ma femme m'emmerde, alors je bricole, j'ais fait un grand trou dans le jardin et trouvé des planches

 

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#4301 F@b

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Posté 11 avril 2020 - 17:51


N'ayant pas lu le topic, j'espère que ce n'est pas déjà posté

#4302 Toorop

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Posté 12 avril 2020 - 06:01

Article du JDD, en général bien informé, sur les annonces de Macron demain

 

Préparer les Français à une épreuve encore plus dure que prévu sans pour autant verser dans le défaitisme : telle est l’équation délicate qui s’impose à Emmanuel Macron dans la préparation de son allocution télévisée prévue pour demain soir juste après 20 heures. Selon les témoignages et confidences recueillis au sommet de l’État, le Président semble déterminé à demander des efforts supplémentaires face à l’épidémie qui ne faiblit pas. « Ceux qui s’attendent à une perspective de sortie de crise vont être déçus, confiait hier au JDD un membre haut placé de l’exécutif. Ce sera plutôt un discours churchillien. »

Comprendre : « du sang, de la sueur, et des larmes » version Covid-19. Dans cette troisième adresse officielle en un mois, Macron devrait tout à la fois entériner la prolongation du confinement général au-delà des deux semaines envisagées (« peut-être jusqu’à la fin mai, au moins jusqu’au 15 », selon une source proche de l’Élysée) ; réaffirmer la nécessité impérieuse de limiter les déplacements à l’intérieur comme vers l’extérieur du pays ; renvoyer la réouverture des écoles au mois de septembre ; et tempérer les ardeurs de ceux qui attendent déjà une relance progressive de l’économie.

Pour préparer son discours, il s’est entretenu ou doit s’entretenir avec des dirigeants étrangers, des scientifiques et des personnalités politiques, dont François Hollande, Nicolas Sarkozy, François Bayrou et, hier, Jean-Pierre Chevènement. « Son propos doit être grave et sé- vère, général et concret, confie un de ses interlocuteurs habituels. À ce stade, on n’en est pas à envisager la sortie de crise mais à bien faire comprendre à tout le monde que le plus dur est devant nous. »

Ses consultations de la semaine ont convaincu le chef de l’État de réaffirmer et même d’amplifier l’exigence du confinement, qui selon les experts commence à produire des effets contre la maladie. Vendredi, le directeur de l’OMS (que Macron avait eu au téléphone l’avant-veille) a lancé une mise en garde explicite aux gouvernements : « Lever les restrictions trop rapidement pourrait entraîner une résurgence mortelle de la pandémie. » En écho, le conseil scientifique formé depuis l’irruption du coronavirus a indiqué cette semaine avoir recommandé au gouvernement d’aller au-delà des six semaines de confinement préconisées au départ. Sans toutefois s’avancer sur une date.

En Chine, le confinement aura duré deux mois et demi – sans exclure une reprise si l’épidémie réaccélérait. Le président du Conseil italien vient de reporter au 3 mai la fin du confinement commencé le 9 mars, et son homologue espagnol a prolongé l’état d’urgence jusqu’au 10 mai. À en croire plusieurs initiés, Macron devrait aller encore plus loin. « Plutôt que de prolonger tous les quinze jours, il est peut-être plus raisonnable de donner une échéance lointaine, quitte à la raccourcir si les choses s’améliorent », analyse un poids lourd de la majorité. « Il ne faut pas que ses apparitions à la télévision deviennent un supplice chinois pour les Français », renchérit un de ceux qui parlent régulièrement avec lui.

Vendredi, durant l’audioconférence qu’Édouard Philippe a tenue avec les présidents des deux chambres et les chefs des groupes parlementaires, le président de l’Assemblée, Richard Ferrand, macroniste du premier cercle, a ouvert la voie à un rallongement important du confinement en soulignant les dangers du calendrier. « Le mois de mai, c’est une série de dates qui favorise les rassemblements, a expliqué Ferrand, selon l’un des participants. Comment imaginer qu’on maintienne les manifestations du 1 er -Mai ? Puis les cérémonies du 8-Mai, où les anciens se regroupent devant les monuments aux morts ? Et puis il y a l’Ascension, avec les RTT et les week-ends prolongés. Laisser faire cela serait irresponsable. » Personne n’a objecté.

Si le Président fait sien cet argument, l’une des difficultés de son intervention de demain sera de susciter l’adhésion. « Sur les deux tiers du territoire, nos concitoyens ne se sentent pas – ou peu – concernés parce qu’ils n’ont pas de malades autour d’eux, observe un conseiller. Ils ne voient pas pourquoi ils doivent rester chez eux sans pouvoir travailler. Il faut leur faire comprendre que tout le monde est concerné. » Macron, dit-on, a été impressionné par les prévisions des médecins pour l’Italie et leurs annonces d’une « deuxième vague inéluctable » en France. Tout le monde l’a noté : les autorités sanitaires ne parlent plus de « pic » pour qualifier le point le plus élevé de la contamination mais de « plateau »…

« Ce n’est pas le moment de relâcher nos efforts », a-t-il glissé à l’un de ses interlocuteurs. Il aurait pu ajouter, comme lors de sa dernière allocution : « Quoi qu’il en coûte. » Car le durcissement annoncé aura des conséquences en cascade. D’abord, aucun relâchement sécuritaire n’est en vue : contrôles de police, autorisations de sortie et sanctions aux contrevenants ne seront pas assouplis. Là encore, l’idée serait plutôt d’en rajouter. Lors de sa conférence téléphonique avec les partenaires sociaux, vendredi, il a évoqué une « fermeture des frontières de la zone Schengen jusqu’en septembre ».

En clair : des contrôles accrus sur les entrées et les sorties aux portes de l’Europe pour empêcher tout nouvel afflux de personnes contaminées. Cette limitation peut-elle concerner les déplacements internes à l’Europe ? « Le Président n’a parlé que des frontières de Schengen, mais il semblait clair que son propos visait aussi la circulation entre nos pays », assure un des participants à la réunion. Déjà, l’Espagne envisage de se calfeutrer pour dissuader les touristes. Or la France est la première destination du monde ; il serait logique qu’elle en fasse autant.

Ensuite, il n’y aura vraisemblablement pas de rentrée des classes avant l’été – donc pas avant septembre. En tout cas pour les écoles primaires et maternelles, dont les élèves ne peuvent se plier aux fameuses « mesures barrière ». De source gouvernementale, on indique que « le plus probable est un report généralisé à la fin de l’été », des petites classes jusqu’aux universités – d’autant que l’annulation des épreuves du bac est déjà actée. Idem pour les élections municipales : maintenu in extremis dans des conditions baroques, le scrutin reste à terminer dans quelque 5 000 communes. Édouard Philippe est censé trancher le 23 mai, mais plus personne n’envisage la tenue d’un second tour avant l’automne.

Autre effet mécanique : le plan de secours à l’économie préparé à Bercy ces derniers jours est déjà caduc. Le budget rectificatif établi par Bruno Le Maire et Gérald Darmanin qui sera présenté mercredi au Conseil des ministres a été conçu pour un confinement de six semaines. Dès lors que les restrictions vont dépasser la fin avril, « il va falloir en rajouter », conclut un conseiller. Dans sa mouture actuelle, le projet prévoit 100 milliards d’euros d’aides. Sachant qu’un mois de confinement représente 75 milliards d’euros de perte de recettes pour l’économie, ce montant (qui n’inclut pas les mesures de soutien aux entreprises) sera dépassé. A fortiori si le déconfinement – quand il viendra – est très progressif. « Au moins, les tuyaux seront posés, il suffira d’augmenter le débit », relativise-t-on à Bercy. Et si Macron décidait la nationalisation de grandes entreprises en péril, « le dispositif est prêt ».

Mais la dégradation de la situation économique, ressentie par un nombre croissant de Français, ne peut qu’aggraver le climat et renforcer l’envie d’un retour à la normale. Huit millions de salariés sont désormais au chômage partiel, leur indemnisation coûte à l’État près de 1 milliard d’euros par jour… Face à de tels chiffres, Macron devra trouver les bons mots. « Avec un pareil casse-tête, ne vous attendez pas à ce qu’il fasse court », s’efforce de sourire un conseiller. Les vingt minutes habituelles ne seront pas de trop.


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#4303 twiX

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Posté 12 avril 2020 - 07:15

il va prendre son air martial de père de la nation (ou de curé, des fois j'hésite) pour annoncer ce que tout le monde sait

 

Plutôt que de jouer à cache-cache avec la durée du confinement, autant annoncer clairement que fin mai c'est le minimum

Pour les écoles évidemment qu'on ne va pas renvoyer nos gosses dans un bouillon de culture dans 1 mois

 

Après on l'attend sur engagements de budgets dédiés aux services publics, de distribution de masques, de réalisation de test à grande échelle moyens idispensables de gérer un futur déconfinement intelligent et fiable.

 

Mais bon, faut pas trop en demander au nouveau monde de la start up nation


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#4304 bazooka

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Posté 12 avril 2020 - 07:15

Sans surprise à mon sens, impossible de dé confiner sans tests sérologiques et sans masques. C'est le minimum avant d'envisager un moindre commencement.

Dans ce domaine le gouvernement déjà plombé par le scrutin du 15 mars n'a plus de marge de manœuvre, plus le droit à l'erreur.

Même quand le nombre d'hospitalisations, des réas baissera, il faudra maintenir suffisamment longtemps le confinement pour permettre aux soignants de se refaire une santé. Sans eux on est mort !


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#4305 DOUDOU63

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Posté 12 avril 2020 - 07:25

il va prendre son air martial de père de la nation (ou de curé, des fois j'hésite) pour annoncer ce que tout le monde sait

 

Plutôt que de jouer à cache-cache avec la durée du confinement, autant annoncer clairement que fin mai c'est le minimum

Pour les écoles évidemment qu'on ne va pas renvoyer nos gosses dans un bouillon de culture dans 1 mois

 

Après on l'attend sur engagements de budgets dédiés aux services publics, de distribution de masques, de réalisation de test à grande échelle moyens idispensables de gérer un futur déconfinement intelligent et fiable.

 

Mais bon, faut pas trop en demander au nouveau monde de la start up nation

Pour les gamins, mille fois d'accord avec toi, et je pense même à mes petits-enfants...Je m'imagine pas mon fils mettre ses deux petits à l'école. Impensable.. :crying:


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