C'est là ou je ne suis pas forcément d'accord.
Ca me rappelle une polémique qu'il y avait eu il y a quelques années dans ma belle ville de Marseille.
Un hiver: neige !
30 cm en ville, du jamais vu, panique totale et générale, rien pour déneiger.
Conclusion, ça gueule, tout le monde insulte le maire etc etc....
Et Gaudin avait répondu: mais, si j'avais, il y a quelques années, acheté pour Marseille des dé-neigeuses, alors que ça tombe une fois toutes les mort d’évêques, on m'aurait traité de tous les noms, voire de collusion avec l'industrie des tracto-pelles.
Je me demande si on est pas un peu dans ce cas de figure.
Rappelez vous les millions de masques qui nous sont restés sur les bras à l'époque de la grippe aviaire, en 2010, et ce qu'avait pris Bachelot dans la figure...
Je crois que nous ne parlons pas nécessairement de la même chose.
Dans ton exemple, il s'agit d'une ville de la banlieue d'Aubagne dont la circulation a été gênée une journée ou deux par 10 cm de neige. Ma soeur travaillait à l'époque à l'Evéché, elle m'avait raconté les voitures abandonnées partout y compris dans le tunnel. Il est bien évident, qu'en dépit de la nuisance, rien ne justifiait de mettre des investissements sur du matériel qui servirait au mieux une fois tous les 10 ans voire bien moins.
Ici, la donne est toute autre. On est à plus de 17 000 morts (sans doute bien davantage car des décès aux domicile ne sont pas testés, ni comptabilisés et je ne parle pas des décès indirects de personnes qui hésitent maintenant à aller aux urgences et dont l'état se dégrade très fortement, manifestement c'est un souci de plus). Le pays entier est touché. Les hôpitaux sont à saturations dans plusieurs régions, on laisse crever les vieux dans les EHPAD car on n'a pas les moyens de les soigner.
Alors, sur le stock de masques, j'entends bien que la faute incombe aussi aux gouvernements précédents, les suppressions de lits dans les hôpitaux n'ont pas commencé avec le mandat actuel, la désindustrialisation nationale non plus. Il n'empêche que malgré les grèves, les avertissements sur les risques, les choses ont continué à empirer. Mais soit.
Le problème dans la situation présentes, c'est que TOUT n'est pas mis en oeuvre pour maitriser au moins mal la pandémie. On ne mobilise pas les moyens dispo, tant industriels que médicaux ou humains. Et ça, c'est, pour moi, une faute qui se paient en milliers de morts. Je n'ai sans doute pas assez de pièces en main pour juger avec pertinence, probablement, il n'en reste pas moins que certaines décisions ou non-décisions posent question.
Et je ne souhaite en aucun cas prendre un point de vue partisan.