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Coronavirus avant tout.


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#5596 Alex chocolatines

Alex chocolatines

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Posté 29 avril 2020 - 15:06

Sur ce sujet, c'est affligeant de voir que beaucoup de gens considèrent encore la PUMA (ex-CMU) comme un coût pour la société.


J'espère que la pandémie actuelle les aura fait réfléchir sur le coût bien plus important que pourrait engendrer une épidémie, même locale.

Si on regarde "le modèle Américain", on observe qu'il négligent la situation des habitants de ghettos en se disant, "chacun sa merde", sauf qu'ils font leurs courses dans les memes magasins que ceux qui ont les moyens de se soigner ou de mieux se protéger..... Et cela leur revient en pleine poire car comme cela le risque de contamination augmente....Touchant ceux qui se croyaient à l'abris.....


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#5597 ELSAZOAM

ELSAZOAM

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Posté 29 avril 2020 - 15:10

Oulaaaaaa !!!! les souliers vernis ça date !  à cette époque  les torgnoles et coups de règles tombaient régulièrement et ils écrivaient à la plume !

J'ai connu ça... Par contre, la règle certains ne s'en servaient pas pour taper sur les doigts, mais ils te faisaient mettre à genoux dessus un bon moment quand tu avais fait le con !

Faut dire aussi que comme maintenant (je suppose) il y avait de sacrés spécimens parmi les élèves ; j'en ai connu un qui a allumé l'instit avec la brosse en bois qui servait à effacer le tableau noir, en pleine poire qu'il l'a prise. Moi aussi un jour d'hiver à la récré j'ai allumé le même instit, une boule de neige bien serrée dans un œil (involontairement). Sa spécialité à lui, c'était le coup de pied au cul et j'ai dansé un moment...

Bon allez, la suite ce sera pour plus tard !...   ^_^


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#5598 binôme

binôme

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Posté 29 avril 2020 - 15:11

Ce que le confinement nous apprend de l’économie. (11 avril 2020, Par Romaric Godin)

 

Le débat autour d’une supposée sortie du confinement pour des raisons économiques est la pire manière de penser cette époque. C’est un débat entre deux positions conservatrices qui dissimule la vraie question, démocratique.

Depuis quelques jours, une petite musique se fait entendre : il faut cesser de toute urgence le confinement pour des raisons économiques. Dans Les Échos, l’éditorialiste Éric Le Boucher le dit clairement : « Il faut sortir la France du confinement. » L’idée est défendue par plusieurs journalistes sur Twitter, dans les radios, à la télévision. L’idée est simple et s’appuie sur un des instruments préférés des économistes, le tableau coût-bénéfice.
D’un côté, les morts du coronavirus, de l’autre les coûts économiques de perte de PIB et de la crise qui suivra, qui induiront aussi des morts. Ce rapport serait favorable à la reprise de l’activité économique. On pourrait donc revenir à la fameuse stratégie de « l’immunité de groupe » et tolérer les morts du coronavirus pour ne pas avoir à en déplorer davantage pour cause de désastre économique.


La démarche est remarquable par ce qu’elle dit de ce qu’est l’économie capitaliste. Elle s’appuie sur un des éléments les plus puissants de ce système, mais aussi, lorsqu’il est mis à nu, un des plus fragiles : l’abstraction. Car dans cette macabre comptabilité, deux réalités distinctes sont mises à égalité. D’un côté celle d’un phénomène qui s’impose à l’homme, un virus contre lequel nous n’avons pas d’armes, du moins pour l’heure, et qui tue directement des hommes et des femmes. Et de l’autre, une création de l’humanité, l’économie de la marchandise, qui imposerait sa loi à sa créatrice au point de lui enlever également des vies.
Il n’est pas question de nier que les crises économiques sont coûteuses en vies humaines. Les exemples du passé le montrent assez. Mais ce que ces doctes penseurs oublient, c’est que ces crises ne sont pas des phénomènes qui échappent aux hommes. Elles sont le produit de leur organisation sociale, de leur activité et de leurs choix. Et il ne dépend que d’eux de trouver d’autres formes d’organisation qui sauvent des vies et empêchent que les crises ne tuent autant.
Autrement dit, ce que le discours de ces contempteurs économiques du confinement cache, c’est que les victimes de la crise ne seront pas les victimes collatérales du choix de préserver aujourd’hui des vies, elles ne seront pas les victimes tardives de notre décision de freiner la pandémie de coronavirus, elles seront les victimes de l’organisation économique fondée sur le fétichisme de la marchandise qui se traduit précisément dans leurs calculs de bas étage.


On comprend leur colère : soudain, en quelques semaines, on se rend compte que l’on peut stopper la fuite en avant de l’économie marchande, que l’on peut se concentrer sur l’essentiel : nourrir, soigner, prendre soin. Et que, étrangeté suprême, la Terre ne cesse pas de tourner, ni l’humanité d’exister. Le capitalisme est suspendu dans son fonctionnement le plus primaire : il génère une plus-value minimale, insuffisante à alimenter la circulation du capital. Et l’homme existe encore.
Mieux même, débarrassé de l’abstraction marchande, il pense à sa vie et à celle des autres. C’est un pan essentiel de la pensée de ces gens qui s’effondre : le capitalisme n’est pas l’humanité. Lorsque la marchandise cesse de créer la « richesse », il ne se passe rien ou presque. On établit une forme de « socialisme de la pandémie», pour reprendre les termes de l’ancien dirigeant de Citigroup Willem Buiter.

 

Alors, pour continuer à maintenir en vie le mythe du caractère capitaliste intrinsèque de l’humanité, on a recours à des menaces : tout cela se paiera, et au centuple. Et par des morts. On ne réduit pas impunément le PIB de 30 %. Sauf que, précisément, l’époque montre le contraire et invite à construire une organisation où, justement, la vie humaine, et non la production de marchandises, sera au centre.


Et là encore, l’époque est bavarde. Ces gens qui pensent que seul le marché produit de la valeur se retrouvent, eux-mêmes, à pouvoir manger à leur faim dans une ville propre, alors même que le marché ne fonctionne plus de façon autonome. Ils ne le peuvent que grâce au travail quotidien de salariés, des éboueurs aux caissières, des chauffeurs de bus aux soignants, des livreurs aux routiers qui, tout en s’exposant au virus, exposent au grand jour la preuve de l’écart béant entre la valorisation par le marché de leur travail abstrait et la valeur sociale de leur labeur concret. La valeur produite par le marché qui donne à un consultant un poids monétaire dix fois supérieur à celui d’une caissière ou d’un éboueur apparaît alors pour ce qu’elle est : une abstraction vide de sens. Ou plutôt une abstraction destinée à servir ce pourquoi elle est créée : le profit.


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#5599 Alex chocolatines

Alex chocolatines

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Posté 29 avril 2020 - 15:17

J'ai connu ça... Par contre, la règle certains ne s'en servaient pas pour taper sur les doigts, mais ils te faisaient mettre à genoux dessus un bon moment quand tu avais fait le con !

Faut dire aussi que comme maintenant (je suppose) il y avait de sacrés spécimens parmi les élèves ; j'en ai connu un qui a allumé l'instit avec la brosse en bois qui servait à effacer le tableau noir, en pleine poire qu'il l'a prise. Moi aussi un jour d'hiver à la récré j'ai allumé le même instit, une boule de neige bien serrée dans un œil (involontairement). Sa spécialité à lui, c'était le coup de pied au cul et j'ai dansé un moment...

Bon allez, la suite ce sera pour plus tard !...   ^_^

Pffffouuuu ! y a pas que des perdreaux de l'année ici !  :P J'ai entendu les memes récits de mes parents ! les instituteurs étaient craints comme la peste ! et fallait pas se plaindre à la maison, sinon il y avait une deuxième couche !  


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#5600 Silhouette

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Posté 29 avril 2020 - 15:21

Si on regarde "le modèle Américain", on observe qu'il négligent la situation des habitants de ghettos en se disant, "chacun sa merde", sauf qu'ils font leurs courses dans les memes magasins que ceux qui ont les moyens de se soigner ou de mieux se protéger..... Et cela leur revient en pleine poire car comme cela le risque de contamination augmente....Touchant ceux qui se croyaient à l'abris.....

Non seulement ca, mais les USA sont aussi le pays ou on depense le plus pour la sante par habitant  :blink:  :blink: C'est vraiment le modele exact de ce qu'il ne faut pas faire niveau politique de sante publique..


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#5601 Alex chocolatines

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Posté 29 avril 2020 - 15:21

 

reste que c'est pas comme maintenant , ils savaient écrire ...

Les texto de nos ados ...... ça pique les yeux parfois .....



#5602 Ptolémée

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Posté 29 avril 2020 - 15:34

Les texto de nos ados ...... ça pique les yeux parfois .....

 

c'est pas faux ...

 

 

 

 

 

 

 


ils annoncent tous des tests positifs ..

Voilà maintenant qu'on va avoir l'embarras

du choix . :blink:

 

Gilead annonce des résultats positifs d'un essai de son médicament remdesivir



#5603 ELSAZOAM

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Posté 29 avril 2020 - 15:38

Pffffouuuu ! y a pas que des perdreaux de l'année ici !  :P J'ai entendu les memes récits de mes parents ! les instituteurs étaient craints comme la peste ! et fallait pas se plaindre à la maison, sinon il y avait une deuxième couche !  

Ah ben ça c'est sûr, on se faisait tout petits, mais le vieux était malin, il devinait tout, il voyait bien à ta tête que quelque chose clochait. Alors après forcément, ça bardait, mais pas des coups (mon vieux ne m'a jamais tapé), une bonne engueulade et il trouvait toujours une sale corvée pour te faire passer une bonne soirée !


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#5604 le nougatier

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Posté 29 avril 2020 - 16:07

 

reste que c'est pas comme maintenant , ils savaient écrire ...

Ouia....

 

Enfin à l'époque on écrivait beaucoup moins aussi et ceux qui savait pas écrire n'avait pas besoin de faire une lettre d'embauche ou un mail.

Un entretient oral avec un gars du coin pouvait suffire.....



#5605 Alex chocolatines

Alex chocolatines

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Posté 29 avril 2020 - 16:07

Bon allez, j'lance une idée comme ça : Et si le 11 mai devenait jour férié ? Le jour de déconfinement, ça se fête !  En plus, en mai, y en a pas tant  que ça des jours fériés  :D  :D



#5606 JB 03

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Posté 29 avril 2020 - 16:32

 

Ce que le confinement nous apprend de l’économie. (11 avril 2020, Par Romaric Godin)

 

 

Analyse très intéressante de la crise actuelle. On est d'accord ou pas, mais on a au moins une réflexion qui ne va pas dans le sens général et qui permet au moins de se questionner sur les orientations de la société.

Merci.



#5607 Guest_Lavande50_*

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Posté 29 avril 2020 - 16:39

 

Ce que le confinement nous apprend de l’économie. (11 avril 2020, Par Romaric Godin)

 

[...]

 

Merci binôme pour ce précieux partage ! :flowers: :flowers:



#5608 George Abitbol

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Posté 29 avril 2020 - 16:55

Peut-on vraiment espérer un vaccin ?

 

 

À priori on peut être sûr qu'il y aura un vaccin vu que la protéine à la surface du virus est immunogène. Par ailleurs, il existe déjà des vaccins pour animaux.

 

 

Il y a en ce moment entre 80 et 100 essais en sont au stade préclinique. La question, c'est de savoir s'ils seront prêts avant que ce soit inutile (immunité de groupe ou disparition du virus).

 

 

Par ailleurs l'article explique les 4 grands groupes de recherche en vaccin. C'est intéressant.


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#5609 dim50

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Posté 29 avril 2020 - 16:55

Ce que le confinement nous apprend de léconomie. (11 avril 2020, Par Romaric Godin)

Ah, que c'est beau à lire.
Et innocemment, ça rappelle aussi au début un des travers pris par la presse actuellement, ces pleins pouvoirs accordés aux éditorialistes.
*ronronne*
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#5610 RCV06

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Posté 29 avril 2020 - 16:55

 

Ce que le confinement nous apprend de l’économie. (11 avril 2020, Par Romaric Godin)

 

Le débat autour d’une supposée sortie du confinement pour des raisons économiques est la pire manière de penser cette époque. C’est un débat entre deux positions conservatrices qui dissimule la vraie question, démocratique.

Depuis quelques jours, une petite musique se fait entendre : il faut cesser de toute urgence le confinement pour des raisons économiques. Dans Les Échos, l’éditorialiste Éric Le Boucher le dit clairement : « Il faut sortir la France du confinement. » L’idée est défendue par plusieurs journalistes sur Twitter, dans les radios, à la télévision. L’idée est simple et s’appuie sur un des instruments préférés des économistes, le tableau coût-bénéfice.
D’un côté, les morts du coronavirus, de l’autre les coûts économiques de perte de PIB et de la crise qui suivra, qui induiront aussi des morts. Ce rapport serait favorable à la reprise de l’activité économique. On pourrait donc revenir à la fameuse stratégie de « l’immunité de groupe » et tolérer les morts du coronavirus pour ne pas avoir à en déplorer davantage pour cause de désastre économique.


La démarche est remarquable par ce qu’elle dit de ce qu’est l’économie capitaliste. Elle s’appuie sur un des éléments les plus puissants de ce système, mais aussi, lorsqu’il est mis à nu, un des plus fragiles : l’abstraction. Car dans cette macabre comptabilité, deux réalités distinctes sont mises à égalité. D’un côté celle d’un phénomène qui s’impose à l’homme, un virus contre lequel nous n’avons pas d’armes, du moins pour l’heure, et qui tue directement des hommes et des femmes. Et de l’autre, une création de l’humanité, l’économie de la marchandise, qui imposerait sa loi à sa créatrice au point de lui enlever également des vies.
Il n’est pas question de nier que les crises économiques sont coûteuses en vies humaines. Les exemples du passé le montrent assez. Mais ce que ces doctes penseurs oublient, c’est que ces crises ne sont pas des phénomènes qui échappent aux hommes. Elles sont le produit de leur organisation sociale, de leur activité et de leurs choix. Et il ne dépend que d’eux de trouver d’autres formes d’organisation qui sauvent des vies et empêchent que les crises ne tuent autant.
Autrement dit, ce que le discours de ces contempteurs économiques du confinement cache, c’est que les victimes de la crise ne seront pas les victimes collatérales du choix de préserver aujourd’hui des vies, elles ne seront pas les victimes tardives de notre décision de freiner la pandémie de coronavirus, elles seront les victimes de l’organisation économique fondée sur le fétichisme de la marchandise qui se traduit précisément dans leurs calculs de bas étage.


On comprend leur colère : soudain, en quelques semaines, on se rend compte que l’on peut stopper la fuite en avant de l’économie marchande, que l’on peut se concentrer sur l’essentiel : nourrir, soigner, prendre soin. Et que, étrangeté suprême, la Terre ne cesse pas de tourner, ni l’humanité d’exister. Le capitalisme est suspendu dans son fonctionnement le plus primaire : il génère une plus-value minimale, insuffisante à alimenter la circulation du capital. Et l’homme existe encore.
Mieux même, débarrassé de l’abstraction marchande, il pense à sa vie et à celle des autres. C’est un pan essentiel de la pensée de ces gens qui s’effondre : le capitalisme n’est pas l’humanité. Lorsque la marchandise cesse de créer la « richesse », il ne se passe rien ou presque. On établit une forme de « socialisme de la pandémie», pour reprendre les termes de l’ancien dirigeant de Citigroup Willem Buiter.

 

Alors, pour continuer à maintenir en vie le mythe du caractère capitaliste intrinsèque de l’humanité, on a recours à des menaces : tout cela se paiera, et au centuple. Et par des morts. On ne réduit pas impunément le PIB de 30 %. Sauf que, précisément, l’époque montre le contraire et invite à construire une organisation où, justement, la vie humaine, et non la production de marchandises, sera au centre.


Et là encore, l’époque est bavarde. Ces gens qui pensent que seul le marché produit de la valeur se retrouvent, eux-mêmes, à pouvoir manger à leur faim dans une ville propre, alors même que le marché ne fonctionne plus de façon autonome. Ils ne le peuvent que grâce au travail quotidien de salariés, des éboueurs aux caissières, des chauffeurs de bus aux soignants, des livreurs aux routiers qui, tout en s’exposant au virus, exposent au grand jour la preuve de l’écart béant entre la valorisation par le marché de leur travail abstrait et la valeur sociale de leur labeur concret. La valeur produite par le marché qui donne à un consultant un poids monétaire dix fois supérieur à celui d’une caissière ou d’un éboueur apparaît alors pour ce qu’elle est : une abstraction vide de sens. Ou plutôt une abstraction destinée à servir ce pourquoi elle est créée : le profit.

 

:salut03:

 

Ou on se rend compte qu on se passe plus facilement d'un trader que d'un éboueur, une infirmière ou un caissière et bizarrement ce sont les emplois les plus vitaux qui sont les plus mal payés.


  • Jesus Hans Hubert Vorme, ESQ4, bazooka et 1 autre aiment ceci




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